José Luis Zapatero au Maroc

Aglawo

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Le nouveau chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero, est arrivé samedi 24 avril en début d'après-midi à Casablanca où il a été reçu par le roi Mohammed VI.

M. Zapatero a été accueilli à l'aéroport de Casablanca par le Premier ministre marocain Driss Jettou, ainsi que plusieurs membres de son gouvernement. Il était notamment accompagné par ses ministres des Affaires étrangères et de l'Intérieur, Miguel Angel Moratinos et José Antonio Alonso.

Au cours de ce premier voyage à l'étranger du nouveau chef de l'exécutif espagnol, M. Zapatero devait évoquer la lutte contre le terrorisme et relancer les relations hispano-marocaines qui ont connu des années difficiles au cours du mandat de son prédécesseur José Maria Aznar.

M. Zapatero a été reçu par le roi Mohammed VI, avec qui il devait déjeuner, dans une villa royale à Casablanca. Ils devaient inaugurer ensemble, au centre ville, une stèle à la mémoire des victimes des attentats perpétrés le 16 mai 2003, qui avaient fait 45 morts dont quatre ressortissants espagnols.

La presse marocaine a réservé samedi un accueil chaleureux au nouveau président du gouvernement espagnol, souhaitant que sa visite ouvre une nouvelle page dans les relations entre Rabat et Madrid.

"Zapatero au Maroc pour mettre un terme à la crispation maroco-espagnole", titrait Le Matin, proche du pouvoir, soulignant le caractère "symbolique" de cette visite à l'approche de l'anniversaire de attentats du 16 mai 2003 à Casablanca.

Pour Al Ittihad Al ichtiraki (socialiste), la visite de M. Zapatero constitue "un dépassement des huit années de pouvoir de (son prédécesseur) Jose Maria Aznar, une période caractérisée par un refroidissement des relations entre les deux pays".

Au cours de cette visite d'une demi-journée, le chef du gouvernement espagnol devait s'entretenir notamment de l'épineuse question du contrôle des flux migratoires ainsi que du terrorisme, a-t-on indiqué de source espagnole.

La nécessité pour les deux pays de joindre leurs efforts dans la lutte antiterroriste a été mise en évidence après les attentats du 11 mars à Madrid, qui ont fait 191 morts, et qui ont été attribués à des activistes du Groupe islamique combattant marocain (GICM).

Le GICM avait également été mis en cause dans les attentats de Casablanca qui avaient notamment visé la Casa de Espana (Maison d'Espagne), située au centre ville.

José Luis Zapatero entend "tourner la page de la difficile ère Aznar" et établir avec le Maroc "une relation d'intérêt stratégique avec une vision à long terme", avait indiqué une source espagnole.

M. Zapatero jouissait déjà d'une bonne presse au Maroc depuis sa visite, en décembre 2001, pendant la grave crise qui a opposé les deux pays à propos du statut de l'îlot Leila/Perejil, au large des côtes marocaines.

La première décision de politique étrangère annoncée par le gouvernement Zapatero, visant le retrait des troupes engagées au sein de la coalition en Irak, a été applaudie par une presse marocaine unanime. CASABLANCA (Maroc) (AFP)
 
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