La 11ème édition du SIEL rend hommage à
Mokhtar Soussi et Ahmed Sefrioui
Casablanca, 12/02/05 - Les organisateurs de la 11ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), dont les travaux se poursuivent jusqu'au 20 courant, ont choisi, cette année, de rendre hommage à l'érudit Mokhtar Soussi et à l'écrivain Ahmed Sefrioui, en baptisant de leurs noms deux salles de conférence, qui abritent les débats organisés en marge de cette manifestation.
"Mokhtar Soussi" -Al Maâssoul- et "Ahmed Sefrioui" -Le Chapelet d'ambre- sont les appellations, dont les deux salles de conférence ont été affublées comme pour évoquer la mémoire et l'oeuvre de deux figures de proue de la pensée et de la littérature marocaines du 20ème siècle, dans toute la plénitude de leur diversité linguistique, de leur richesse culturelle et de leur profondeur historique.
Mohamed Mokhtar Soussi naquit dans le village d'Iligh dans la vallée de Dou-gadir dans l'Anti-Atlas occidental en 1900. Son grand-père maternel lui choisit comme prénom Mohamed Mokhtar pour le distinguer de son grand frère Mohamed.
Premier né de sa mère et sixième de la fratrie au nombre de quinze, il commença très tôt son apprentissage. A la maison, sa mère lui enseigna les premiers rudiments de l'écriture coranique, ainsi que les sourates les plus courtes.
Son premier maître fut sidi Abdellah Al-Ifghlâlî Al-Agmârî dans la zaouia Al-Ilighya, qui lui enseigna le Coran entre les années 1905 et 1908. Quand il atteignit l'âge de 18 ans, il quitta la medersa dans laquelle il s'était montré assidu et d'un niveau supérieur à ses condisciples. Sa mère, qui était constamment derrière lui, vit les prémisses de son espoir voir le jour: elle tenait à ce que son fils devint un illustre savant.
Arrivé à Marrakech, il fréquente la faculté Ibn Youssef et étudie les sciences après avoir passé quelque temps aux alentours de Marrakech, dans la medersa de Saidat. Cheville ouvrière du premier mouvement nationaliste esquissé lors de la reconstruction de la société de bienfaisance musulmane, à partir de 1935, Mokhtar Soussi est reconnu officiellement alim à la faculté Ibn Youssef par les autorités.
Entre 1936 et 1937, il devient vice-président de l'association de bienfaisance de Marrakech et, dès 1937, il commence à collecter des données pour son encyclopédie "Al-Maâsoul".
Entre 1942 et 1945, il écrit son ouvrage "Khlâl Jazoula", après avoir fait des tournées dans tout le Souss. En 1952, Il est placé en résidence forcée à Tinjdad et commence à écrire son ouvrage "Mou'taqal Al-Sahra". En 1960, il publie son premier ouvrage "Souss Al- Aâlima". Entre 1960 et 1963, il imprime "Al-Maasoul", son encyclopédie de vingt volumes.
Quant au romancier et poète marocain, Ahmed Sefrioui qui s'est éteint, le 25 février de l'année dernière à l'âge de 89 ans, il passe pour l'initiateur de la littérature marocaine d'expression française.
Né à Fès en 1915, il occupe quelques hauts postes administratifs d'abord aux Arts et Métiers de Fès, puis à la direction du tourisme à Rabat.
Parmi ses oeuvres "Le Chapelet d'ambre" (Le Seuil, 1949), son premier roman où il évoque Fès (il obtient le grand prix littéraire du Maroc, pour la première fois attribué à un Marocain), "La boîte à merveille", (Le Seuil, 1954), "La Maison de servitude" (SNED, Algérie, 1973), "Le jardin des sortilèges ou le parfum des légendes" (L'Harmattan, 1989).
Cette 11ème édition du SIEL, organisée par le ministère de la Culture en collaboration avec l'Office des foires et expositions de Casablanca, du 11 au 20 février courant, connaît la participation de 650 exposants venus de quelque 56 pays arabes et étrangers avec l'Espagne comme invitée d'honneur.
Outre des journées destinées aux professionnels du livre, organisées pour la première fois, le programme de cette manifestation, comprend l'exposition et la vente de livres, des expositions d'art, des spectacles, des rencontres, des tables-rondes, des colloques, des présentations et signatures de livres, des ateliers pour adultes et enfants, ainsi que des forums pour jeunes.
Les organisateurs de cette manifestation internationale, qui ambitionne d'en faire un événement culturel et commercial pour contribuer à la promotion de la production, de l'exploitation et de la distribution du livre au Maroc, tablent dans les deux années à venir sur un million de visiteurs.
MAP
Mokhtar Soussi et Ahmed Sefrioui
Casablanca, 12/02/05 - Les organisateurs de la 11ème édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), dont les travaux se poursuivent jusqu'au 20 courant, ont choisi, cette année, de rendre hommage à l'érudit Mokhtar Soussi et à l'écrivain Ahmed Sefrioui, en baptisant de leurs noms deux salles de conférence, qui abritent les débats organisés en marge de cette manifestation.
"Mokhtar Soussi" -Al Maâssoul- et "Ahmed Sefrioui" -Le Chapelet d'ambre- sont les appellations, dont les deux salles de conférence ont été affublées comme pour évoquer la mémoire et l'oeuvre de deux figures de proue de la pensée et de la littérature marocaines du 20ème siècle, dans toute la plénitude de leur diversité linguistique, de leur richesse culturelle et de leur profondeur historique.
Mohamed Mokhtar Soussi naquit dans le village d'Iligh dans la vallée de Dou-gadir dans l'Anti-Atlas occidental en 1900. Son grand-père maternel lui choisit comme prénom Mohamed Mokhtar pour le distinguer de son grand frère Mohamed.
Premier né de sa mère et sixième de la fratrie au nombre de quinze, il commença très tôt son apprentissage. A la maison, sa mère lui enseigna les premiers rudiments de l'écriture coranique, ainsi que les sourates les plus courtes.
Son premier maître fut sidi Abdellah Al-Ifghlâlî Al-Agmârî dans la zaouia Al-Ilighya, qui lui enseigna le Coran entre les années 1905 et 1908. Quand il atteignit l'âge de 18 ans, il quitta la medersa dans laquelle il s'était montré assidu et d'un niveau supérieur à ses condisciples. Sa mère, qui était constamment derrière lui, vit les prémisses de son espoir voir le jour: elle tenait à ce que son fils devint un illustre savant.
Arrivé à Marrakech, il fréquente la faculté Ibn Youssef et étudie les sciences après avoir passé quelque temps aux alentours de Marrakech, dans la medersa de Saidat. Cheville ouvrière du premier mouvement nationaliste esquissé lors de la reconstruction de la société de bienfaisance musulmane, à partir de 1935, Mokhtar Soussi est reconnu officiellement alim à la faculté Ibn Youssef par les autorités.
Entre 1936 et 1937, il devient vice-président de l'association de bienfaisance de Marrakech et, dès 1937, il commence à collecter des données pour son encyclopédie "Al-Maâsoul".
Entre 1942 et 1945, il écrit son ouvrage "Khlâl Jazoula", après avoir fait des tournées dans tout le Souss. En 1952, Il est placé en résidence forcée à Tinjdad et commence à écrire son ouvrage "Mou'taqal Al-Sahra". En 1960, il publie son premier ouvrage "Souss Al- Aâlima". Entre 1960 et 1963, il imprime "Al-Maasoul", son encyclopédie de vingt volumes.
Quant au romancier et poète marocain, Ahmed Sefrioui qui s'est éteint, le 25 février de l'année dernière à l'âge de 89 ans, il passe pour l'initiateur de la littérature marocaine d'expression française.
Né à Fès en 1915, il occupe quelques hauts postes administratifs d'abord aux Arts et Métiers de Fès, puis à la direction du tourisme à Rabat.
Parmi ses oeuvres "Le Chapelet d'ambre" (Le Seuil, 1949), son premier roman où il évoque Fès (il obtient le grand prix littéraire du Maroc, pour la première fois attribué à un Marocain), "La boîte à merveille", (Le Seuil, 1954), "La Maison de servitude" (SNED, Algérie, 1973), "Le jardin des sortilèges ou le parfum des légendes" (L'Harmattan, 1989).
Cette 11ème édition du SIEL, organisée par le ministère de la Culture en collaboration avec l'Office des foires et expositions de Casablanca, du 11 au 20 février courant, connaît la participation de 650 exposants venus de quelque 56 pays arabes et étrangers avec l'Espagne comme invitée d'honneur.
Outre des journées destinées aux professionnels du livre, organisées pour la première fois, le programme de cette manifestation, comprend l'exposition et la vente de livres, des expositions d'art, des spectacles, des rencontres, des tables-rondes, des colloques, des présentations et signatures de livres, des ateliers pour adultes et enfants, ainsi que des forums pour jeunes.
Les organisateurs de cette manifestation internationale, qui ambitionne d'en faire un événement culturel et commercial pour contribuer à la promotion de la production, de l'exploitation et de la distribution du livre au Maroc, tablent dans les deux années à venir sur un million de visiteurs.
MAP