Bien que le phénomène de drainage de cerveaux touche la majorité des pays, ce sont ceux de l’hémisphère sud qui en souffrent le plus. Ces deniers se retrouvent perdant à trois reprises : en formant des cadres, en les exposant aux acquéreurs étrangers sans contrepartie et finalement en payant des experts étrangers pour remplacer les ressortissants partis en exil. De plus le départ de l’élite scientifique permet aux pays riches d’améliorer leur potentiel intellectuel et de maintenir leur monopole technologique.
Dans le cas du Maroc : l’absence de la moindre statistique officielle illustre très bien le désintérêt affiché par les autorités tout au long des années. Mais le phénomène existe depuis longtemps et les secteurs les plus touchés sont la recherche, la médecine et les nouvelles technologies.
Devrait-on rester indifférent face à la fuite de ce potentiel ? Ne faut-il pas une vraie politique pour récupérer ces personnes hautement qualifiées et leurs connaissances ? Comment cette élite expatriée peut-elle devenir un atout pour son pays d’origine ?
Selon les expériences internationales deux pistes sont à explorer : la première est de mener une politique de retour en créant des conditions de travail incitatives, l’autre option est de mobiliser les compétences installées à l’étranger à venir investir dans leur pays d’origine et s’impliquer dans son développement.
La première option a été adoptée dans des pays comme la Corée du Sud et le Taiwan à partir des années 80. Ces pays ont vu dans le rapatriement de leurs talents expatriés un moyen de combler le retard scientifique et d’acquérir les technologies de pointe.
D’un autre coté plusieurs autres pays, dont le Maroc, ont préféré la deuxième solution qui passe d’abord par l’organisation des élites expatriées dans des réseaux de compétences visant à canaliser le transfert de technologie. Citons les cas de l’Afrique du Sud avec son réseau SANSA (South African Network of Skills Abroad) et de la Colombie avec le réseau CALDAS.
Récemment le Maroc a mis en place le programme FINCOME visant à mobiliser les compétences marocaines résidantes à l’étranger (CMRE) et à les inciter à s’impliquer dans le développement du pays. Certes, il faut se réjouir de cette prise de conscience mais sa réussite passe par trois ingrédients majeurs :
http://www.souss.com/forum/[1] Chercheur à l’Université Libre de Bruxelles, obouhali@ulb.<WBR>ac.be
http://www.souss.com/forum/
[2] Président de l’association MASTeR pour la promotion des sciences et technologies (Belgique) http://www.master-<WBR>a.ulg.ac.<WBR>be/
Cet article a été envoyé à deux journaux marocains (La vie Eco et l’Economiste) : les deux n’ont jamais répondu.
Dans le cas du Maroc : l’absence de la moindre statistique officielle illustre très bien le désintérêt affiché par les autorités tout au long des années. Mais le phénomène existe depuis longtemps et les secteurs les plus touchés sont la recherche, la médecine et les nouvelles technologies.
Devrait-on rester indifférent face à la fuite de ce potentiel ? Ne faut-il pas une vraie politique pour récupérer ces personnes hautement qualifiées et leurs connaissances ? Comment cette élite expatriée peut-elle devenir un atout pour son pays d’origine ?
Selon les expériences internationales deux pistes sont à explorer : la première est de mener une politique de retour en créant des conditions de travail incitatives, l’autre option est de mobiliser les compétences installées à l’étranger à venir investir dans leur pays d’origine et s’impliquer dans son développement.
La première option a été adoptée dans des pays comme la Corée du Sud et le Taiwan à partir des années 80. Ces pays ont vu dans le rapatriement de leurs talents expatriés un moyen de combler le retard scientifique et d’acquérir les technologies de pointe.
D’un autre coté plusieurs autres pays, dont le Maroc, ont préféré la deuxième solution qui passe d’abord par l’organisation des élites expatriées dans des réseaux de compétences visant à canaliser le transfert de technologie. Citons les cas de l’Afrique du Sud avec son réseau SANSA (South African Network of Skills Abroad) et de la Colombie avec le réseau CALDAS.
Récemment le Maroc a mis en place le programme FINCOME visant à mobiliser les compétences marocaines résidantes à l’étranger (CMRE) et à les inciter à s’impliquer dans le développement du pays. Certes, il faut se réjouir de cette prise de conscience mais sa réussite passe par trois ingrédients majeurs :
- l’éloigner de toute récupération politique et assurer une bonne coordination entre les administrations qui y sont impliquées. Ce programme, tant prometteur, ne doit pas se voir noyé après les élections ou suite aux éventuels redressements ministériels;
- impliquer les concernés (CMRE) plus sérieusement tant au niveau de la gestion qu’au niveau de la participation en écartant toute sorte de favoritisme et de bureaucratie;
- mettre en place, avec les CMRE, une instance de planification et d’évaluation dotée de moyens efficaces pour définir, en toute transparence, les appels d’offres, suivre leur réalisation et protéger les droits intellectuels des CMRE.
http://www.souss.com/forum/[1] Chercheur à l’Université Libre de Bruxelles, obouhali@ulb.<WBR>ac.be
http://www.souss.com/forum/
[2] Président de l’association MASTeR pour la promotion des sciences et technologies (Belgique) http://www.master-<WBR>a.ulg.ac.<WBR>be/
Cet article a été envoyé à deux journaux marocains (La vie Eco et l’Economiste) : les deux n’ont jamais répondu.