La quête d’identité, le retour aux sources, la curiosité, les interrogations et les crises successives provoquent un vrai choc psychologique chez l’être humain, dans le sens où la construction identitaire s’élabore perpétuellement dans un champs conflictuel.
L’homme, par essence, avance, évolue, marche mais rencontrera forcément et en permanence dans son chemin des obstacles s'il ne se connaît pas, s’il ignore sa personne, s' il a mis une croix sur son passé. N’oublions pas que le passé est un repère, qui illustre l’avenir. Le passé nous rattrape toujours. Le passé s’apparente à la mort, on ne peut pas l'esquiver. Impossible.
Bien que d’origine marocaine, je suis née en France, j'ai grandi et je vis en France, j’ai baignée dans la culture française depuis mon enfance mais je ne suis pas française.
Non, je ne suis pas française et je refuse de me revendiquer en tant que française. Pour quelle raison? Car la France a peur. Oui, la France a peur de l’autre, de l'étranger. Elle a peur de ma religion, du teint mat de ma peau. C’est désolant...
La France m’appelle "enfant issu de l’immigration". Je suis une "enfant issu de l'immigration" pour mes chers amis les politiques, pour les médias et je suis une "beurette" pour mes "compatriotes "français ou encore une "rebeu"... Je suis, pourtant, censée être une citoyenne française à part entière ! Je suis née en France au milieu de Français !
J’ai grandi avec les Français ! J’ai fréquenté divers établissements scolaires avec les Français! Mon entourage est majoritairement français ! Alors pourquoi ôter cette partie de mon identité et ne prendre en compte que ma couleur, mes origines? (Même si séparées, mes origines sont très précieuses!) Pourquoi ne pas mettre en valeur mon identité dans son ensemble? Pourquoi ne pas valoriser mes racines et ma culture française ? Une enfance baignée au pays de Molière et des racines amazighes sont une immense richesse!
Franchement absurde.
Sans parler des appellations faussées tels que "Arabes" ou "Maghrébins". La France ne veut pas me considérer comme une citoyenne française. Je refuse donc à mon tour d'appartenir à une France intolérante également. Je refuse de lutter pour que cette France m'accepte et de «m'intégrer» dans cette société alors que j' y suis née! On nous parle d'intégration alors que nous sommes naturellement intégrés, de diversité, d’assimilation, de communautarisme, de banlieues chaudes et froides et j'en passe, discours stupide et bien-sûr hypocrite ...
Le jour où la France n'exigera pas des "personnes de couleur" d'avoir des qualités d'athlète, de savoir marquer des buts, ou encore d'avoir une belle voix et de la commercialiser, le jour où cette France angoissée ne me jettera plus ce regard effrayant dans la rue, le jour où la devise de cette France, liberté égalité fraternité, ne sera plus que de la pure théorie, je serais fière, très fière même, d' affirmer que je suis française à part entière et contre le gré de la minorité française raciste. Oui, ce jour-là, je serais Française...
Je suis d’origine marocaine mais je ne me sens pas marocaine. Ni française, ni marocaine. Pourquoi ? Le Maroc d’aujourd’hui ne reconnaît pas ma culture, la culture amazighe, ne reconnaît pas ma langue, ne reconnaît pas mon peuple, ne reconnaît pas l'histoire de mon peuple et crache sur tout ce qui ne se revendique pas comme "arabe". Encore plus désolant...
Donc, non, je le regrette, je ne suis pas marocaine. Le jour où cet Etat panarabiste et raciste cessera de censurer les idées de mon peuple, de le détruire, le jour où cet Etat anti-Amazigh donnera la liberté à tous ces pères et mères de famille de prénommer leurs enfants comme ils l' entendent, le jour où cet Etat cessera d' être orgueilleux et inscrira dans la constitution du pays l'existence depuis des millénaires de la culture amazighe au Maroc, reconnaîtra Tamazight comme langue nationale et officielle aux côtés de l'arabe, là, oui, je me sentirais pleinement comme une Marocaine et très fière de l'être.
Ni la France, ni le Maroc ne m’acceptent telle que je suis. Seule la culture amazighe ne me rejette pas, seule cette identité m’accepte. Seule cette identité me redonne espoir.
Seule cette identité me respecte en quelque sorte.
Je suis fière, très fière d’être une Tamazighte!
Une culture qui respecte ma dignité, ma personne et que je défends. Une culture qui me libère de ce malaise identitaire.
Une culture que j’admire et que je ne cesse d’aimer.
Une culture que je me dois d'honorer en me battant pour la cause amazighe. En me battant pour la dignité de mon peuple.
La passivité nuit à notre cause !
Dans la communauté amazighe, diaspora compris, nombreux sont ceux qui militent plus ou moins activement et on ne peut que féliciter le travail associatif, travail, vous le savez, qui représente l' unique pouvoir de notre cause. Cependant, l'écrasant majorité que je qualifierais de passive voire indifférente ralentit nos objectifs, et donc notre épanouissement.
Cette majorité, (Tamazgha occidentale et diaspora) est un véritable frein aux revendications des Imazighens. Pourquoi ne s’engagent-ils pas ? Parce qu'on assiste à un détachement des origines, à un désintérêt de la culture amazighe contrairement à la curiosité, à la quête d'identité et au retour aux sources de certains... Acte lâche et injustifié. Comment peut-on évoluer dans la vie en reniant ses origines? En effaçant toute trace du passé? Quiconque perd ses racines perd ses repères et donc s'égare...
Ce désintérêt de la culture amazighe est également la conséquence de sa non médiatisation. Car visualiser sur un écran de TV un reportage sur le militantisme amazighe donnera forcément envie au spectateur souciant de s'intéresser, de s'engager, d'agir et ne plus sombrer dans la passivité, passivité qui nuit à notre cause. Lire un article sur les droits bafoués des Imazighens au Maroc incitera davantage un Amazigh de la diaspora à se battre, à réagir, à bouger !
Ecouter une émission de radio concernant le travail associatif des militants et le manque de moyens des associations motivera l’auditeur averti qui sera curieux, peut-être révolté de la
situation mais en tout cas réagira ! La passivité s’apparente à un délit : Non assistance à personnes en danger. Les Imazighens sont réellement en danger, ce n'est pas qu’une image. Tamazight est en danger, la culture, le patrimoine etc... Sont en danger en permanence s’il n'agit pas. La passivité s'apparente au fatalisme en quelque sorte...
Il faut bien comprendre et admettre qu' être passif, c'est acquiescer, approuver, donner le feu vert. Etre passif, c'est cautionner, céder! Or nous ne cèderons pas. Nous ne pouvons pas humilier nos ancêtres, nous humilier nous-même! Les inactifs sont, il faut le dire, des traîtres quelque part puisqu' ils approuvent la stratégie d’élimination de tout ce qui se révolte dans notre pays; ils applaudissent ces malotrus qui s’efforcent de détruire notre culture et ne nous imposer une idéologie arabo-musulmane (leur conception de l'islamité bien sûr) au quelle nous n’adhérons pas. Les inactifs ne sont pas de vrais Imazighens, au sens défini du terme...
Alors, il faut choisir. Choisir, non pas entre deux communautés cohabitantes d’un même pays, mais entre deux conceptions opposées : celle qui milite pour la liberté, la tolérance, l’acquisition de nos droits, pour l' amour entre les peuples ou celle du racisme, de la destruction massive d' idées légitimes, de l' intolérance et de l' idéal de supériorité de la race arabe... Un vrai Amazigh aurait rapidement fait son choix.
L’union fait la force et cette grosse majorité passive, si elle se " convertissait " à la résistance, renforcerait largement la cause amazighe et, ensemble, pourra se confronter
aux opposants panarabistes au pouvoir et dans la rue. C’est en s’unifiant que l’on devient fort, motivé. C’est en se serrant les coudes et en formant un mélange dynamique et homogène que nous réussirons à arracher nos droits, à rendre sa dignité à notre peuple, à vivre harmonieusement...
A suivre ...
L’homme, par essence, avance, évolue, marche mais rencontrera forcément et en permanence dans son chemin des obstacles s'il ne se connaît pas, s’il ignore sa personne, s' il a mis une croix sur son passé. N’oublions pas que le passé est un repère, qui illustre l’avenir. Le passé nous rattrape toujours. Le passé s’apparente à la mort, on ne peut pas l'esquiver. Impossible.
Bien que d’origine marocaine, je suis née en France, j'ai grandi et je vis en France, j’ai baignée dans la culture française depuis mon enfance mais je ne suis pas française.
Non, je ne suis pas française et je refuse de me revendiquer en tant que française. Pour quelle raison? Car la France a peur. Oui, la France a peur de l’autre, de l'étranger. Elle a peur de ma religion, du teint mat de ma peau. C’est désolant...
La France m’appelle "enfant issu de l’immigration". Je suis une "enfant issu de l'immigration" pour mes chers amis les politiques, pour les médias et je suis une "beurette" pour mes "compatriotes "français ou encore une "rebeu"... Je suis, pourtant, censée être une citoyenne française à part entière ! Je suis née en France au milieu de Français !
J’ai grandi avec les Français ! J’ai fréquenté divers établissements scolaires avec les Français! Mon entourage est majoritairement français ! Alors pourquoi ôter cette partie de mon identité et ne prendre en compte que ma couleur, mes origines? (Même si séparées, mes origines sont très précieuses!) Pourquoi ne pas mettre en valeur mon identité dans son ensemble? Pourquoi ne pas valoriser mes racines et ma culture française ? Une enfance baignée au pays de Molière et des racines amazighes sont une immense richesse!
Franchement absurde.
Sans parler des appellations faussées tels que "Arabes" ou "Maghrébins". La France ne veut pas me considérer comme une citoyenne française. Je refuse donc à mon tour d'appartenir à une France intolérante également. Je refuse de lutter pour que cette France m'accepte et de «m'intégrer» dans cette société alors que j' y suis née! On nous parle d'intégration alors que nous sommes naturellement intégrés, de diversité, d’assimilation, de communautarisme, de banlieues chaudes et froides et j'en passe, discours stupide et bien-sûr hypocrite ...
Le jour où la France n'exigera pas des "personnes de couleur" d'avoir des qualités d'athlète, de savoir marquer des buts, ou encore d'avoir une belle voix et de la commercialiser, le jour où cette France angoissée ne me jettera plus ce regard effrayant dans la rue, le jour où la devise de cette France, liberté égalité fraternité, ne sera plus que de la pure théorie, je serais fière, très fière même, d' affirmer que je suis française à part entière et contre le gré de la minorité française raciste. Oui, ce jour-là, je serais Française...
Je suis d’origine marocaine mais je ne me sens pas marocaine. Ni française, ni marocaine. Pourquoi ? Le Maroc d’aujourd’hui ne reconnaît pas ma culture, la culture amazighe, ne reconnaît pas ma langue, ne reconnaît pas mon peuple, ne reconnaît pas l'histoire de mon peuple et crache sur tout ce qui ne se revendique pas comme "arabe". Encore plus désolant...
Donc, non, je le regrette, je ne suis pas marocaine. Le jour où cet Etat panarabiste et raciste cessera de censurer les idées de mon peuple, de le détruire, le jour où cet Etat anti-Amazigh donnera la liberté à tous ces pères et mères de famille de prénommer leurs enfants comme ils l' entendent, le jour où cet Etat cessera d' être orgueilleux et inscrira dans la constitution du pays l'existence depuis des millénaires de la culture amazighe au Maroc, reconnaîtra Tamazight comme langue nationale et officielle aux côtés de l'arabe, là, oui, je me sentirais pleinement comme une Marocaine et très fière de l'être.
Ni la France, ni le Maroc ne m’acceptent telle que je suis. Seule la culture amazighe ne me rejette pas, seule cette identité m’accepte. Seule cette identité me redonne espoir.
Seule cette identité me respecte en quelque sorte.
Je suis fière, très fière d’être une Tamazighte!
Une culture qui respecte ma dignité, ma personne et que je défends. Une culture qui me libère de ce malaise identitaire.
Une culture que j’admire et que je ne cesse d’aimer.
Une culture que je me dois d'honorer en me battant pour la cause amazighe. En me battant pour la dignité de mon peuple.
La passivité nuit à notre cause !
Dans la communauté amazighe, diaspora compris, nombreux sont ceux qui militent plus ou moins activement et on ne peut que féliciter le travail associatif, travail, vous le savez, qui représente l' unique pouvoir de notre cause. Cependant, l'écrasant majorité que je qualifierais de passive voire indifférente ralentit nos objectifs, et donc notre épanouissement.
Cette majorité, (Tamazgha occidentale et diaspora) est un véritable frein aux revendications des Imazighens. Pourquoi ne s’engagent-ils pas ? Parce qu'on assiste à un détachement des origines, à un désintérêt de la culture amazighe contrairement à la curiosité, à la quête d'identité et au retour aux sources de certains... Acte lâche et injustifié. Comment peut-on évoluer dans la vie en reniant ses origines? En effaçant toute trace du passé? Quiconque perd ses racines perd ses repères et donc s'égare...
Ce désintérêt de la culture amazighe est également la conséquence de sa non médiatisation. Car visualiser sur un écran de TV un reportage sur le militantisme amazighe donnera forcément envie au spectateur souciant de s'intéresser, de s'engager, d'agir et ne plus sombrer dans la passivité, passivité qui nuit à notre cause. Lire un article sur les droits bafoués des Imazighens au Maroc incitera davantage un Amazigh de la diaspora à se battre, à réagir, à bouger !
Ecouter une émission de radio concernant le travail associatif des militants et le manque de moyens des associations motivera l’auditeur averti qui sera curieux, peut-être révolté de la
situation mais en tout cas réagira ! La passivité s’apparente à un délit : Non assistance à personnes en danger. Les Imazighens sont réellement en danger, ce n'est pas qu’une image. Tamazight est en danger, la culture, le patrimoine etc... Sont en danger en permanence s’il n'agit pas. La passivité s'apparente au fatalisme en quelque sorte...
Il faut bien comprendre et admettre qu' être passif, c'est acquiescer, approuver, donner le feu vert. Etre passif, c'est cautionner, céder! Or nous ne cèderons pas. Nous ne pouvons pas humilier nos ancêtres, nous humilier nous-même! Les inactifs sont, il faut le dire, des traîtres quelque part puisqu' ils approuvent la stratégie d’élimination de tout ce qui se révolte dans notre pays; ils applaudissent ces malotrus qui s’efforcent de détruire notre culture et ne nous imposer une idéologie arabo-musulmane (leur conception de l'islamité bien sûr) au quelle nous n’adhérons pas. Les inactifs ne sont pas de vrais Imazighens, au sens défini du terme...
Alors, il faut choisir. Choisir, non pas entre deux communautés cohabitantes d’un même pays, mais entre deux conceptions opposées : celle qui milite pour la liberté, la tolérance, l’acquisition de nos droits, pour l' amour entre les peuples ou celle du racisme, de la destruction massive d' idées légitimes, de l' intolérance et de l' idéal de supériorité de la race arabe... Un vrai Amazigh aurait rapidement fait son choix.
L’union fait la force et cette grosse majorité passive, si elle se " convertissait " à la résistance, renforcerait largement la cause amazighe et, ensemble, pourra se confronter
aux opposants panarabistes au pouvoir et dans la rue. C’est en s’unifiant que l’on devient fort, motivé. C’est en se serrant les coudes et en formant un mélange dynamique et homogène que nous réussirons à arracher nos droits, à rendre sa dignité à notre peuple, à vivre harmonieusement...
A suivre ...