En hommage à Krim Belkacem assassiné à Frankfort

Agrawal

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Source: Amazigh-net

En hommage à Krim Belkacem des At yahia Musa :

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wi'iggen&an Aban
zdat-ek ay izem a&ilas

imcumen am-mizerman
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glan yissek a bu tissas

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h'ssan tifrat d layas

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widak ijebden rr'sas

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si Ma3mer' almi d Beqqas

yettru imetti akiwan
f Gahlez mi-t n&an
tassebh'it s wah'lalas

yettgala s 3abd Rr'ahman
um&ar' agi n zman
kecc d Gahlez am tarwas

yu&al ur iferr'ez asennan
mi-k n&an di llalman
di Tqurabt izga kul ass

L'Hocine Ukerdis


Krim Belkacem
Il a avait été lâchement assassiné par le pouvoir arabo-islamiste d'Alger dans les années 70 à Frankfort.

El-Watan _Edition du 19 octobre 2005 > Idees-debat
Krim Belkacem
Victime du terrorisme d’Etat
Il y a 35 ans, Krim Belkacem, le révolutionnaire de la première heure, le dirigeant de la lutte armée pour l’indépendance, le négociateur en chef et signataire des accords d’Evian, le militant pour la démocratie, a été découvert étranglé, un mardi 20 octobre 1970 dans une chambre de l’hôtel Continental à Francfort.

Un crime d’Etat à l’encontre d’un héros de l’histoire contemporaine de l’Algérie, commandité par le pouvoir et exécuté par des agents de service, indifférents à l’illégalité des missions qui leur sont confiées sous la stupeur d’une opinion publique tétanisée et le silence des nations dites civilisées. Ce « faux pas », commis dans le contexte de l’Algérie du conseil de la révolution pour le redressement national, représente le symbole de l’élimination physique des opposants par un régime érigeant la répression en système de gouvernement. Il est également le symbole de l’usage de la raison d’Etat pour couvrir les auteurs du crime et faire obstacle à la manifestation de la vérité, établir les responsabilités et désigner les coupables. Un crime ne saurait être couvert par une autorité quelconque. Un crime a des auteurs et des complices, de même que l’on rend compte d’un crime à la justice et non à un service.

LA VÉRITÉ EMPÊCHÉE
2005, l’an I de la réconciliation nationale avec le passé et le présent, ne peut-on voir et savoir plus sur cet événement tragique qui, à l’exception de quelques rares écrits ou déclarations timides et isolées, n’a guère bénéficié d’une mise en œuvre historienne comme c’est le cas pour d’autres crimes politiques ? Y compris les intellectuels et historiens étrangers, notamment français, qui ne se sont jamais hasardés à aller plus loin que « Krim fut découvert étranglé dans une chambre d’hôtel à Francfort ! » Plus surprenant encore lorsque sa biographie est évoquée. Elle débute le 14 décembre alors qu’il est né le 15 décembre et s’arrête avec la crise de l’été 1962 pour reprendre ensuite le 20 octobre 1970, date de la découverte de son corps. De 1962 à 1970, le combat qu’il a mené contre le pouvoir personnel, l’arbitraire, la dictature du parti unique, pour la démocratie est totalement occulté.

KRIM CONDAMNÉ À MORT
Certes, dans ces sorties médiatiques à propos de l’assassinat de Krim, Hocine Aït Ahmed désigne un certain H. Aït Mesbah comme le présumé responsable du crime, mais il n’en demeure pas moins que la réalité est beaucoup plus complexe que ce simple raccourci. En effet, il faut remonter en avril 1969, où à la suite d’une parodie de justice, les juges de la Cour révolutionnaire d’Oran ont condamné à mort Krim Belkacem au mépris de la justice et de la vérité, sur de faux documents, de faux témoignages et des témoins fabriqués. C’est de là qu’il faut partir, d’abord de ceux qui ont organisé la sentence de mort, juges et jurés dont les consciences conjuguées ont abouti à la légitimation juridique d’un assassinat et dans un excès de zèle voire de soumission au souverain du moment le défunt Houari Boumediène. Ils sont allés, à travers la presse, lancer un véritable appel au meurtre en demandant à tout Algérien d’être l’auxiliaire de la justice en exécutant la sentence en tout lieu et en tout moment ; fetwa dont s’est inspiré Khomeyni quelques années plus tard. Après cette condamnation et cet appel, la chasse à l’homme pouvait commencer. L’ordre donné, chacun (services officiels et parallèles) de son côté utilisa ses propres ressources, ses propres relais pour prendre contact avec Krim, ce qui explique le flou existant pour déterminer avec exactitude la partie responsable du crime.

KRIM INQUIET
Il est certain que sans toute cette armada de personnes qui ont fini par faire douter Krim des réelles intentions du régime, celui-ci ne serait pas tombé dans le piège qui lui était tendu. Lui qui était toujours sur ses gardes et en mouvement. Lorsque le 10 octobre 1970 à Lausanne un coup de téléphone lui donna rendez-vous à Francfort, il confia à un ami qui est venu le chercher pour le conduire à Cointrin : « Je dois me rendre à un rendez-vous mais cela m’ennuie beaucoup ! » Comment ne pouvait-il pas être inquiet lui qui savait que des dizaines de militants de son parti, le MDRA, étaient dans les geôles du régime et qu’il avait la responsabilité et le devoir d’alléger leurs souffrances en prenant langue avec le pouvoir au risque de sa vie.

LA FRANCE LUI REFUSE LE DROIT D’ENTRÉE
Comment ne pouvait-il pas être inquiet lui qui avait demandé auparavant à ses interlocuteurs de les rencontrer en France et que la France lui avait refusé le droit d’entrer alors que le visa n’existait pas encore ! La France savait-elle quelque chose ? La lettre qu’a adressée M. Buron au président Georges Pompidou lui demandant des explications sur le refus du droit d’entrer à Krim Belkacem est édifiante et rend compte d’une certaine complicité passive de la France dans l’affaire Krim Belkacem. Il est vrai que la France de de Gaule avait déjà sur le dos l’affaire Benbarka où sa complicité active avec le régime de Hassan II ne souffre d’aucune contestation.

LES AUTORITÉS ALLEMANDES SAVAIENT
Que dire également des autorités et de la police allemande qui ont laissé faire, eux qui étaient certainement au courant de ce qui attendait Krim Belkacem, puisqu’à sa descente d’avion, la police lui a proposé sa protection. Pourquoi la police allemande qui connaissait l’identité des assassins ne les a pas arrêtés ? La non-intervention des autorités allemandes pour empêcher le meurtre est un acte de complicité active. Donc condamnable.Ainsi, l’assassinat de Krim n’a été possible que grâce à la conjonction de plusieurs services, certains actifs d’autres passifs et la collaboration de plusieurs personnes parmi les plus insoupçonnables. Comme pour la tragédie nationale le jour où la vérité, toute la vérité sera dite sur l’affaire Krim, bien des mythes s’écrouleront. Car il y a des vérités qui feront sûrement osciller le sismographe de la conscience nationale et créer un véritable malaise chez beaucoup de ceux qui se sont fait une notoriété sur le dos de Krim Belkacem. Mardi 18 octobre 2005, comme chaque année, c’est avec beaucoup d’émotion que nous nous retrouvons à ce rendez-vous avec la mémoire et la vérité empêchée. Dans cette commémoration l’Etat, les pouvoirs publics, le ministère des Moudjahidine, l’organisation des moudjahidine ont toujours été totalement absents dénotant par là l’impression du malaise de l’Etat et de ses relais devant cette affaire. La charte pour la réconciliation nationale restera insuffisante pour ramener la paix si elle ne prend pas en compte ce passé, car la problématique à solutionner n’est pas comment faire oublier le passé mais comment tirer d’un tel passé un avenir ? La réconciliation nationale avec le passé ne saurait s’accommoder des tentatives de mainmise politique sur l’histoire que déjà comme par le passé les « blanchisseurs de l’histoire » s’attellent à nous préparer. L’histoire de notre pays, à défaut de la justice, sera-t-elle un jour capable de trancher le sort de ceux qui n’ont fait que trancher les têtes ? Sinon la réconciliation et la paix recherchées ne serait que la tranquillité de l’ordre établi et non de la société.

LA RÉHABILITATION PASSE PAR LE DÉJUGEMENT DE LA COUR RÉVOLUTIONNAIRE
Enfin, la réconciliation nationale passe inexorablement par la réhabilitation de tous ceux qui ont été injustement condamnés, exécutés, bannis par le système. Pour Krim Belkacem, cette réhabilitation passe par le déjugement de la cour révolutionnaire. La reconnaissance de son innocence, la reconnaissance de la responsabilité du pouvoir et non par donner son nom à un aéroport ou à une rue.

(*) L’auteur est membre fondateur du MDRA.

http://www.depechedekabylie.com/read.php?id=6985&ed=OTU0
Après son passage sur BRTV
La famille de Krim Belkacem répond à Aït Ahmed
Lors du passage de M. Hocine Aït Ahmed dans l’émission “Point (s) de vue” de BRTV, des dérives et des dépassements ont été sciemment proférés. Il aurait été préférable pour tout Algérien de voir un homme âgé et de surcroît marabout, accomplir un pèlerinage aux lieux saints de l’Islam que de verser dans l’intox, affabuler et critiquer un valeureux martyr et père de la Révolution : Krim Belkacem. Pour que M. Hocine Aït Ahmed s’autorise à s’exprimer sur Krim Belkacem, il doit savoir ce que parler veut dire et il doit se gargariser plusieurs fois la bouche.
En effet, entre Hocine Aït Ahmed et Belkacem Krim, un précipice les sépare. Pour ne pas aller aux fonds des choses, il est énigmatique de constater que Krim est décédé et que Aït Ahmed est toujours vivant.
Pour l’histoire, Hocine Aït Ahmed se vante d’être en charge d’une lourde responsabilité. A l’entendre, c’est lui la révolution. Si les attentats qu’il se dit avoir commis en 1949 à Bordj-Ménaïel et à Dellys, font de lui un Zaïm, qu'il fasse un effort de mémoire (mémoire courte) pour se rappeler que Krim à bel et bien commencé la lutte armée en 1947, d’ailleurs, l’un de ses compagnons, Gahlez (que Dieu l’accueille en Son Vaste Paradis) a rendu l’âme vers la fin de 1948, dans une embuscade tendue par la gendarmerie coloniale.
Sur un autre plan M. Aït Ahmed, à sa sorti de prison en 1962, lui qui ne s’intéressait qu’au pouvoir, ne s’est même pas donné la peine de s’informer de ce qui est advenu des siens. Krim, colonel (moudjahid et non militariste) est vite devenu - par sa persévérance et son sens du patriotisme, le politique qui a le mérite de conduire, avec brio, la délégation algérienne aux accords d’Evian qu’il a d’ailleurs signés, seul. Nous sommes persuadés qu’il n’admettra pas cette vérité, alors, nous lui recommandons de s’enquérir, s’il le souhaite, bien sûr, des faits tangibles en se ressourçant auprès d’anciens vrais moudjahidine, pour se rafraîchir la mémoire.
Comment M. Hocine Aït Ahmed ose-t-il déclarer que Krim Belkacem n’était pas démocrate ? Alors que lui-même, lors d’un passage dans un média lourd français, avait affirmé que seuls Krim et Boudiaf (que Dieu aient leur âme) se sont élevés contre ceux qui érigent la dictature comme moyen d’arriver au pouvoir. Durant la même période, Hocine Aït Ahmed se dit avoir évité au peuple un massacre en appelant à une manifestation où le slogan fort était : “7 années barakat”, la réalité est tout autre. Rusé qu’il est, c’était le pouvoir qu’il l’intéressait. Dans sa logique, il se sentait si près des dictateurs qui se croyaient déjà au pouvoir. Réalisant encore une fois qu’il était distancé, il prit les armes en 1963, pas pour éviter l’effusion de sang comme il le prétendait, mais pour être acteur actif d’un affrontement, d’un autre genre et par-dessus tout, entre les frères.
Cela démontre que Hocine Aït Ahmed a toujours fait de l’intox son cheval de bataille et que son empreinte est liée malheureusement à plusieurs faits troublants. Comment admettre qu’en 2002, au moment où la Kabylie était à feu et à sang. Hocine Aït Ahmed avait ordonné à ses militants de participer aux municipales ? Ce n’est nullement l’avenir des siens qui le préoccupait, mais c’est surtout, en haut lieu, on lui a laissé murmurer que St-Egidio serait remis sur scelle. Cette concession, une autre encore, n’est, ni plus ni moins qu’un autre poignard dans le dos des Kabyles.
Peut-on aujourd’hui affabuler encore et toujours sans se prémunir de l’honnêteté intellectuelle. Ne dit-on pas : A beau mentir qui vient de loin.
En dernier, souhaitant au Zaïm, une longue vie, pour que ceux qui ne le connaissent pas, auront l’occasion de le découvrir.

Pour la famille Krim Ali Krim




[ Edité par Agrawal le 21/10/2005 7:02 ]
 
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