Agraw_n_Bariz
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El Guerrouj dans la légende! (29/08/2004)
Athlétisme - Le Marocain a signé un formidable doublé1.500m - 5.000m,80 ans après Nurmi. Un exploit historique
ATHENES.
Parmi tous les sms qu'il a reçus en arrivant à Athènes, il en est un qui a particulièrement marqué Hicham El Guerrouj.
Il provenait d'un de ses proches, demeuré au Maroc, et disait en substance: Mon cher Hicham, en 1997, Athènes a révélé un prince. En 2004, Athènes sacrera un roi. Oui! La capitale grecque a bel et bien sacré un roi cette semaine. Car, après avoir attendu huit longues années, Hicham El Guerrouj est devenu champion olympique du 1.500m. Avant d'enchaîner avec le titre sur 5.000m.
Au prix d'une dernière ligne droite dont il a le secret, le Marocain a déposé Kenenisa Bekele pour s'offrir une deuxième médaille d'or olympique en cinq jours!
Bien calé à l'intérieur, il a signé la course parfaite
Bien calé à l'intérieur, dès le début de cette finale du 5.000m, Hicham El Guerrouj a signé la course parfaite sur le plan tactique, laissant l'initiative à ses adversaires kenyans et éthiopiens. Patient, Hicham attendait son heure. Encore six à pouvoir prétendre au titre à l'entrée du dernier tour, c'est Bekele qui accéléra le premier à 300m de la ligne, immédiatement suivi d'El Guerrouj qui n'entendait pas laisser le moindre mètre à l'Ethiopien.
Si bien que les deux hommes se présentèrent côte à côte à l'entrée de la dernière ligne droite. Rapidement, néanmoins, on sentit que l'athlète marocain était plus fort que son adversaire ethiopien.
De fait, à 50m de la ligne, El Guerrouj était devant et ne lâcha plus. Une fois la ligne coupée, sa première réaction fut... d'embrasser ses jambes. Puis, il se coucha sur la piste, bientôt félicité par ses deux compatriotes. Sans un regard pour lui, les trois Ethiopiens poursuivirent sur leur lancée.
«Les Ethiopiens ont commis une lourde erreur»
Alors qu'Hicham embrassait la piste, Bekele et les siens entamaient un tour d'honneur. «Ils ont commis une lourde erreur en ne durcissant pas la course! » lança Hicham devant un fameux parterre de journalistes et de photographes. «Quant à moi, je les ai laissés se débrouiller entre eux, tablant sur mon sprint final.»
«J'ai voulu tout arrêter après Sydney!»
Le Marocain avait raison... Et il est ainsi entré dans la légende, lui qui connut une terrible dépression après son échec, en 2000, aux Jeux de Sydney. «J'ai voulu tout arrêter! poursuit-il. J'en ai pleuré pendant des mois. Mais, si je m'en suis sorti, c'est grâce à ma famille, à ma femme et à ma fille, née l'année dernière.»
Et à qui il a donné le nom de Hiba, ce qui signifie don du ciel. Aucun doute: Hicham El Guerrouj est né pour marquer l'histoire.
C'est pourquoi, au moment d'évoquer son avenir, il parle du Mondial 2005, à Helsinki, où il visera un cinquième titre d'affilée, et du record du monde du 5.000m. Quant aux Jeux Olympiques de Pékin, en 2008, il y songe. Sur 10.000m. Face à un certain... Kenenisa Bekele!
G. B.
Athlétisme - Le Marocain a signé un formidable doublé1.500m - 5.000m,80 ans après Nurmi. Un exploit historique
ATHENES.
Parmi tous les sms qu'il a reçus en arrivant à Athènes, il en est un qui a particulièrement marqué Hicham El Guerrouj.
Il provenait d'un de ses proches, demeuré au Maroc, et disait en substance: Mon cher Hicham, en 1997, Athènes a révélé un prince. En 2004, Athènes sacrera un roi. Oui! La capitale grecque a bel et bien sacré un roi cette semaine. Car, après avoir attendu huit longues années, Hicham El Guerrouj est devenu champion olympique du 1.500m. Avant d'enchaîner avec le titre sur 5.000m.
Au prix d'une dernière ligne droite dont il a le secret, le Marocain a déposé Kenenisa Bekele pour s'offrir une deuxième médaille d'or olympique en cinq jours!
Bien calé à l'intérieur, il a signé la course parfaite
Bien calé à l'intérieur, dès le début de cette finale du 5.000m, Hicham El Guerrouj a signé la course parfaite sur le plan tactique, laissant l'initiative à ses adversaires kenyans et éthiopiens. Patient, Hicham attendait son heure. Encore six à pouvoir prétendre au titre à l'entrée du dernier tour, c'est Bekele qui accéléra le premier à 300m de la ligne, immédiatement suivi d'El Guerrouj qui n'entendait pas laisser le moindre mètre à l'Ethiopien.
Si bien que les deux hommes se présentèrent côte à côte à l'entrée de la dernière ligne droite. Rapidement, néanmoins, on sentit que l'athlète marocain était plus fort que son adversaire ethiopien.
De fait, à 50m de la ligne, El Guerrouj était devant et ne lâcha plus. Une fois la ligne coupée, sa première réaction fut... d'embrasser ses jambes. Puis, il se coucha sur la piste, bientôt félicité par ses deux compatriotes. Sans un regard pour lui, les trois Ethiopiens poursuivirent sur leur lancée.
«Les Ethiopiens ont commis une lourde erreur»
Alors qu'Hicham embrassait la piste, Bekele et les siens entamaient un tour d'honneur. «Ils ont commis une lourde erreur en ne durcissant pas la course! » lança Hicham devant un fameux parterre de journalistes et de photographes. «Quant à moi, je les ai laissés se débrouiller entre eux, tablant sur mon sprint final.»
«J'ai voulu tout arrêter après Sydney!»
Le Marocain avait raison... Et il est ainsi entré dans la légende, lui qui connut une terrible dépression après son échec, en 2000, aux Jeux de Sydney. «J'ai voulu tout arrêter! poursuit-il. J'en ai pleuré pendant des mois. Mais, si je m'en suis sorti, c'est grâce à ma famille, à ma femme et à ma fille, née l'année dernière.»
Et à qui il a donné le nom de Hiba, ce qui signifie don du ciel. Aucun doute: Hicham El Guerrouj est né pour marquer l'histoire.
C'est pourquoi, au moment d'évoquer son avenir, il parle du Mondial 2005, à Helsinki, où il visera un cinquième titre d'affilée, et du record du monde du 5.000m. Quant aux Jeux Olympiques de Pékin, en 2008, il y songe. Sur 10.000m. Face à un certain... Kenenisa Bekele!
G. B.
