Devons-nous avoir peur des Amazighs ?

amur n yakuch

New Member
Un article assez incroyable provenant du journal marocain Le reporter.
Attention certains passages peuvent faire vomir les personnes trop sensibles.
Le titre: "Devons-nous avoir peur des Amazighs ? "
Et elle repond même à la question et propose des solutions.
En tout cas, je n'arrive pas à trouver de mots assez forts pour qualifier cette m....
Je vous laisse lire.

Le Reporter - Hebdomadaire marocain d'informations générales- Version Electronique



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Devons-nous avoir peur des Amazighs ?

[SIZE=+3]A[/SIZE] première vue, la question peut paraître stupide. C’est comme si nous nous demandions si nous devions avoir peur de nous-mêmes. Les Amazighs sont des Marocains. Il serait incongru de se demander si des Marocains devraient avoir peur d’autres Marocains. Et pourtant... Les maladresses se succédant aux maladresses, les provocations renchérissant sur d’autres provocations, on en est là !
Il y a une dangereuse escalade de la question amazighe. La spirale a commencé depuis longtemps, il est vrai. Mais aujourd’hui, il est urgent d’arrêter les dégâts.
Par lâcheté ou par opportunisme, une partie de la classe politique caresse les Amazighs les plus radicaux dans le sens du poil, servant désormais la question amazighe à toutes les sauces, particulièrement dans les discours prononcés publiquement.
L’autre partie, elle, par peur ou par aveuglement, fait tout le contraire. Le mépris ou la violence sont les seules réponses qu’elle apporte à cette question.
Or, la première méthode comme la seconde sont condamnables. Elles conduisent à exacerber l’antagonisme.
Les Amazighs sont des Marocains. Ils se plaisent même à répéter qu’ils sont les premiers Marocains à avoir peuplé ce pays. Ils sont porteurs d’un patrimoine ancestral dont tout le Maroc est fier. Ce patrimoine est pluriel - il y a les Amazighs du sud, ceux du Rif, etc - mais c’est le patrimoine, in fine, du Maroc tout entier. Quand un Marocain se retrouve à l’étranger et qu’un chant amazigh parvient par hasard à ses oreilles, il ne se demande pas s’il est Amazigh ou non Amazigh, il sursaute d’émotion. Il s’identifie au chant de son pays. Même un Marocain, au Maroc, qui zappe sur des chaînes étrangères et tombe sur une émission satellitaire portant sur les Amazighs, s’arrête net, se sentant directement concerné.
A-t-on peur des Amazighs au Maroc ? Oui, de ceux parmi eux qui sont sectaires, qui insultent, qui provoquent... Qui vous reprochent même de ne pas vous appeler "Moha"... Peur de ceux, par dessus tout, qui veulent diviser le Maroc en deux camps : celui des Amazighs et celui des non Amazighs et donnent l’impression de vouloir voir ces deux camps se dresser l’un contre l’autre. Comme en Belgique se dressent les Wallons contre les flamands... Peur enfin de ceux qui politisent leurs revendications à outrance, réclamant l’autonomie, voire l’indépendance. Mais la question, aujourd’hui, est de savoir pourquoi en est-on arrivé à ces extrémités ? Pourquoi de violentes revendications côté Amazigh et de violentes repressions côté Pouvoir ? Qui a commencé le premier ? Est-ce la violence des revendications qui a appelé celle de la répression ou l’inverse ?
Une chose est sûre : il faut en parler. Il faut se fixer pour objectif d’abattre la muraille de méfiance qui s’est érigée au fil des décennies. Souvent, les Amazighs se croient victimes de répression parce que ce sont des Amazighs. Or, c’est tout simplement parce qu’ils sont un mouvement de revendication. Et un mouvement de revendication qui s’inscrit de plus en plus sur le terrain politique.
La maladresse avec laquelle a été traitée la question amazighe depuis toujours est sidérante. Une nouvelle approche exigera, de part et d’autre, des trésors de patience et d’intelligence, afin que les solutions proposées reconnaissent la particularité amazighe sans en faire un facteur de désunion.
Mais il faut qu’il y ait cette volonté. Et maintenant. Parce que l’escalade ne permet plus de laxisme.
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Bahia Amrani
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Re : Devons-nous avoir peur des Amazighs ?

Article sans intérêt! un torchon de connerie qui m'étonne un peu venant de cette journaliste au faisait parti des 5 femmes journalistes envoyées au US pour promouvoir le Maroc. J'imagine donc que c'est la crème de crème en matière de journalisme marocain.

La vraie question est plutôt: "Devons nous avoir peur de ce genre de journaliste?" a mon avis, oui.


Tournée de cinq journalistes marocaines aux Etats Unis
 
Re : Devons-nous avoir peur des Amazighs ?

Article sans intérêt! un torchon de connerie qui m'étonne un peu venant de cette journaliste au faisait parti des 5 femmes journalistes envoyées au US pour promouvoir le Maroc. J'imagine donc que c'est la crème de crème en matière de journalisme marocain.
La vraie question est plutôt: "Devons nous avoir peur de ce genre de journaliste?" a mon avis, oui.


Tournée de cinq journalistes marocaines aux Etats Unis[/quote]

Ce qui est intéressant ce n'est pas la tournée de ces 5 journalistes aux USA; mais l'article consacré à l'affaire Ayouch, dans la même page d'accueil du site e- marrakech: les réactions des internautes sont virulentes contre les Amazighes: lisez les interventions des participants, c'est hallucinant!
 
Re : Devons-nous avoir peur des Amazighs ?

Parmis les article afficher,voici la reaction de sahraoui

je sais pas ce que cherche des associations amazigh en sèmant la haine envere des arabes, moi, je pense que ce sont des associations qui avant tout véhiculent la pensée anti arabe anti musulmane..
la haine vient d'un seul coté, mais si les choses évoluent, les arabes aussi vont commencer à haire les amazighs, et si la rupture se fait, y aura une guerre civile qui se soldera par un massacre général des amazighs, et celà pr deux raisons:
1- la cause amazgih rappèle des causes qui se basent sur la race donc diffilement défendable par tt le monde
2- les arabes seront massivement aidées par les arabes d'alger, tunisie, surtout la lybie et l'orient, qui laisserons jamais le maroc tomber entre les mains d'un peuple anti arabe.
conclusion: la cause amazighi peut etre le début de la fin de l'homme libre.
ce que je pense moi en tant que marocain, les amazigh n'ont pas le titre de propriété de maroc, personne ne leur a vendu le maroc. l'instalation des amazighs est dans des endroits précise et les arabes dans d'autre, personne n'a pris la terre de l'autre. ces amazigh qui se vantent d'étre anti arabe et se prennent pr des europennes n'ont ils pas oublié les massacres par milliers que les espagnol ont fait aux rifain.
les idées rascistes de qlq 1, ne mèneront qu'à alimenter la haine anti amazigh.
Des faits: le département de commerce américain conseil pr les futurs investisseurs de faire plutot des affaires avec les amazgih qu'avec les arabes au maroc. les ong américaines ne s'activent qu'aux endroits berbers, les associations évangilistes ne s'acctivent elle pas à souss?
autre source: le journal telquel: dans l'un des ces articles sur la cause amzigh dit qu'un rapport de département d'etat à l'exterieur aux etats unis mentionne le fait qu'une grande partie des amazighs de souss ne pratique l'islam que comme tradition....
tt ca pr dire que ce sont des proies faciles, aux vrais colonisateurs qui promet la lune et laisse le cao, regarder l'irak, guatimala, panama, haiti... tous des pays a qui on a promis le rève américain...
 
Re : Devons-nous avoir peur des Amazighs ?

Parmis les article afficher,voici la reaction de sahraoui

je sais pas ce que cherche des associations amazigh en sèmant la haine envere des arabes, moi, je pense que ce sont des associations qui avant tout véhiculent la pensée anti arabe anti musulmane..
la haine vient d'un seul coté, mais si les choses évoluent, les arabes aussi vont commencer à haire les amazighs, et si la rupture se fait, y aura une guerre civile qui se soldera par un massacre général des amazighs, et celà pr deux raisons:
1- la cause amazgih rappèle des causes qui se basent sur la race donc diffilement défendable par tt le monde
2- les arabes seront massivement aidées par les arabes d'alger, tunisie, surtout la lybie et l'orient, qui laisserons jamais le maroc tomber entre les mains d'un peuple anti arabe.
conclusion: la cause amazighi peut etre le début de la fin de l'homme libre.
ce que je pense moi en tant que marocain, les amazigh n'ont pas le titre de propriété de maroc, personne ne leur a vendu le maroc. l'instalation des amazighs est dans des endroits précise et les arabes dans d'autre, personne n'a pris la terre de l'autre. ces amazigh qui se vantent d'étre anti arabe et se prennent pr des europennes n'ont ils pas oublié les massacres par milliers que les espagnol ont fait aux rifain.
les idées rascistes de qlq 1, ne mèneront qu'à alimenter la haine anti amazigh.
Des faits: le département de commerce américain conseil pr les futurs investisseurs de faire plutot des affaires avec les amazgih qu'avec les arabes au maroc. les ong américaines ne s'activent qu'aux endroits berbers, les associations évangilistes ne s'acctivent elle pas à souss?
autre source: le journal telquel: dans l'un des ces articles sur la cause amzigh dit qu'un rapport de département d'etat à l'exterieur aux etats unis mentionne le fait qu'une grande partie des amazighs de souss ne pratique l'islam que comme tradition....
tt ca pr dire que ce sont des proies faciles, aux vrais colonisateurs qui promet la lune et laisse le cao, regarder l'irak, guatimala, panama, haiti... tous des pays a qui on a promis le rève américain...

alors en lisant ça, y'a vraiment de quoi avoir peur de certains de nos compatriotes qui se veulent non amazighs. et je comprends mieux pourquoi des amazighs radicaux existent. y'a de quoi l'être !
 
Re : Devons-nous avoir peur des Amazighs ?

M. Abbas El-Fassi
Premier Ministre
Palais du Gouvernement
Rabat, Maroc

Monsieur le Premier Ministre,

Le ministre de l'intérieur a introduit le 6/08/2007, une requête devant le tribunal administratif de Rabat, en vue d'"annuler et dissoudre" le Parti Démocratique Amazigh Marocain (PDAM). Pour des raisons inconnues, les responsables du PDAM n'ont été informés de ce recours en annulation que le 20/11/2007, par un courrier les convoquant à l'audience du 13/12/2007.

Le Parti Démocratique Amazigh Marocain a été constitué le 31/07/2005 conformément à la législation marocaine concernant les partis politiques et les associations, en particulier le Dahir du 15/11/1958. A l'issue de son congrès des 3-4/02/2007, le PDAM s'est conformé à la nouvelle loi 36-04 relative aux partis politiques, promulguée le 14/02/2006 et publiée au Bulletin officiel n° 5400 du 2/03/2006.

Le ministre de l'intérieur assigne les dirigeants du PDAM en justice pour non-respect de l'article 4 de la loi 36-04 qui stipule que "est nulle et de nul effet, toute constitution de parti politique fondée sur une base religieuse, linguistique, ethnique ou régionale, ou d'une manière générale, sur toute base discriminatoire ou contraire aux droits de l'homme". Les motifs invoqués sont : la dénomination du parti qui inclut le terme "amazigh", le fait qu'un de ses objectifs soit de faire reconnaître "azref", le droit coutumier amazigh, le fait que le PDAM ne représenterait qu'une "frange" des citoyens marocains et les déclarations de son secrétaire général, jugées non conformes à la loi.

Sur la forme juridique de la saisine, les avocats du PDAM apporteront certainement la démonstration de la nullité de cette requête.

Concernant les questions de fond, il est d'abord nécessaire de rappeler les pressions, les obstacles, les interdits et mêmes les violences que les membres du PDAM ont enduré depuis l'idée même de créer ce parti. Il est également utile de préciser que le PDAM est certainement le seul parti à avoir eu besoin de recourir à un huissier de justice pour déposer son dossier au ministère de l'intérieur et que les autorités locales refusent toujours de légaliser ses sections dans plusieurs localités du pays. C'est aussi le seul parti à avoir subi des tentatives de sabotage de son premier congrès, par les services du ministère de l'intérieur, en février 2007 à Marrakech.

Pendant que les autres partis politiques bénéficient des infrastructures et des subventions publiques, le PDAM subit les intimidations et les entraves. C'est cela qui est illégal, injuste et particulièrement discriminatoire.

Sur le prétendu non-respect de l'article 4 de la loi 36-04, rien dans les statuts, le règlement intérieur, le programme politique ou les déclarations publiques du PDAM, ne stipule, ni même ne fait allusion au caractère linguistique, ethnique ou régional du parti. Ses statuts annoncent clairement "les principes de l'humanisme, de la démocratie et de la tolérance. Le parti démocratique amazigh marocain a l'intention de contribuer au processus de la transition démocratique et de rompre avec la période de la personnalisation du pouvoir et de la violation des droits de l'homme, en se référant de manière à concilier l'identité amazighe et l'ouverture sur l'universalité des droits et des libertés, en vue de construire un Maroc multiple, uni et fédéré en régions" (article 1).

Sur le plan linguistique, le PDAM est celui qui respecte le mieux la diversité linguistique du Maroc puisque dans ses documents comme dans ses réunions et ses déclarations, l'arabe, le français et Tamazight sont utilisés en toute liberté et sans exclusive. La réalité est que les Amazighs sont à ce jour privés de leurs droits fondamentaux, comme le droit à leur langue et à leur culture, mais aucun parti politique n'avait jusque-là intégré dans son programme la défense de ce droit spécifique aux Amazighs. En créant le PDAM, les membres de ce parti n'ont fait qu'essayer de réparer une injustice et d'exercer leur rôle citoyen, celui de permettre l'expression des exclus du système politique marocain, les sans voix, les sans représentants, les sans statut, les sans droits.

Les autres partis politiques, notamment l'Istiqlal, le PJD et l'USFP sont fondés exclusivement sur l'arabité et l'islamité et excluent de facto les marocains qui ne comprennent pas l'arabe. Ce sont donc ces partis qui se revendiquent clairement comme étant des partis arabistes et islamistes, qui devraient tomber sous le coup de l'article 4 de la loi 36-04.

Sur l'accusation de régionalisme, le PDAM est un parti à vocation nationale et bien que très jeune, il a des membres et des sections dans toutes les régions, du nord au sud du pays : Rif (nord), Atlas (centre) Souss (sud) et les grandes villes (Tanger, Nador, Rabat, Casablanca, Marrakech, Agadir…).

En revanche, il existe des partis politiques au Maroc qui ne comptent que quelques centaines de membres, issus de 4 ou 5 villes du pays. Ces partis sont légalement reconnus et siègent même au Parlement.

Sur le prétendu caractère ethnique du PDAM, dans ses statuts et son programme politique comme dans ses actes et ses déclarations, ce parti montre qu'il est ouvert à tous les marocains et marocaines. Et dans la mesure où le Maroc est un pays amazigh, les marocains sont ethniquement, dans leur écrasante majorité, des Amazighs, dont une partie a été arabisée. C'est la raison pour laquelle l'"amazighité" n'est en aucune manière comprise ni déclinée sous son angle ethnique, mais en tant que civilisation et projet sociétal démocratique, laïque, respectueux de tous les droits humains, favorable à l'amitié entre les peuples et ouvert sur l'universel.

Mais la grande majorité des partis politiques marocains (dont l'Istiqlal, le PJD, l'USFP) prônent clairement l'idéologie panarabiste et islamiste qui vise à effacer tout ce qui n'est pas arabe au Maroc et à rattacher ce pays au Moyen-Orient arabe, "la mère patrie". Les panarabistes se servent du prosélytisme islamique pour faire disparaître la diversité afin de régner sans partage. Ce sont eux qui, dans le gouvernement et le Makhzen (l'administration), veillent à falsifier l'histoire et la toponymie, à interdire les prénoms amazighs, à faire obstacle à l'enseignement de la langue amazighe et à empêcher les programmes en Tamazight dans les médias publics. Il est alors légitime de demander pourquoi ces partis qui instrumentalisent une langue et une religion, soit pour accéder au pouvoir, soit pour le conserver, ne sont pas inquiétés par le ministère de l'intérieur ? Pourquoi les hommes politiques marocains et leurs partis qui se définissent comme des Arabes, qui déclarent appartenir à la "Oumma arabia" (la nation arabe) ne sont pas déclarés hors-la-loi ? Pourquoi les marocains qui se définissent comme des Arabes auraient-ils le droit de créer des partis politiques et pas les Amazighs ?

Si le PDAM ne représente qu'une frange des citoyens marocains, alors n'est-ce pas le cas de tous les partis politiques ? A titre d'exemple, votre parti, l'Istiqlal, M. le Premier Ministre, bien qu'arrivé en tête des élections législatives de septembre 2007, il n'a obtenu que 10,7% des suffrages exprimés, soit moins de 500000 votants. Sur les 15 millions d'électeurs marocains et compte tenu du taux d'abstention de 63% et de un million de bulletins nuls (chiffres du ministère de l'intérieur), l'Istiqlal ne représente donc qu'une "frange" de moins de 4% de la population.

Ce sont ces chiffres et le taux d'abstention record aux dernières législatives et par conséquent le discrédit qui frappe la classe politique actuelle dans son ensemble qui devraient susciter des inquiétudes sur l'état de la démocratie au Maroc et non pas le PDAM, à moins de voir l'émergence de ce dernier comme une menace à l'ordre politique établi et aux privilèges matériels qu'il distribue à ceux qui en font partie.

Sur la revendication de ce que la législation marocaine doive s'inspirer de "azref", le droit coutumier amazigh, il importe de préciser que cela n'est pas seulement une exigence du PDAM, mais de l'ensemble des organisations de la société civile amazighe. La nécessaire reconnaissance et le respect du droit coutumier amazigh est d'une légitimité aussi incontestable que la reconnaissance du statut de langue officielle pour Tamazight. Et il incombe à l'Etat marocain, conformément au droit international et en particulier à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, de prendre toutes les mesures législatives et réglementaires nécessaires pour garantir la protection et la promotion de la langue et des valeurs civilisationnelles amazighes du Maroc. Cela permettrait d'éviter par exemple que des lois de l'époque du protectorat français soient utilisées encore aujourd'hui, pour exproprier les paysans amazighs.

C'est le sens que nous donnons aux discours du trône en 2001 et à celui d'Ajdir en 2002, dont l'essence était de réhabiliter l'amazighité du Maroc.

Il s'agit là de faits réels et concrets qui prouvent que le PDAM n'enfreint nullement les principes universels de la démocratie et des droits humains mais au contraire, sa présence et son action favorisent l'exercice de la citoyenneté, les libertés, l'égalité et l'épanouissement de tous les marocains et particulièrement les exclus du système politique actuel.

La loi 36-04 du 14/02/2006, prévoit dans son préambule de "promouvoir les droits de l'homme et de tourner définitivement la page du passé afin de préserver la dignité, rendre justice aux ayants droit et renforcer l'unité nationale".

M. le Premier Ministre, la société a besoin d'actes concrets sans lesquels ni la crédibilité, ni la confiance ne peuvent se construire. Et en l'occurrence, ce n'est sûrement pas en excluant Tamazight du champ politique, en jetant en prison les jeunes du mouvement culturel amazigh, en pratiquant les discriminations anti-Amazighs ou en harcelant les défenseurs des droits de l'Homme que votre gouvernement contribuera à rendre justice ou à renforcer "l'unité nationale".

En conclusion et conformément aux obligations et aux engagements internationaux du Maroc en matière d'état de droit et de respect des droits de l'Homme, le Congrès Mondial Amazigh attend de vous, M. le Premier Ministre, des mesures urgentes pour :

Mettre un terme à l'action en justice engagée par le ministre de l'intérieur contre le Parti Démocratique Amazigh Marocain,

Libérer tous les détenus membres du mouvement culturel amazigh et leur accorder des réparations pour les préjudices subis,

Mettre un terme aux poursuites judiciaires engagées à l'encontre de M. Abdelaziz Elwazani, ainsi que tous les défenseurs des droits humains,

Mettre un terme au racisme et aux discriminations institutionnels anti-Amazighs,

Mettre en application les recommandations du Comité des Nations Unies pour l'élimination de toutes les formes de racisme et de discrimination raciale (2003) et du Comité pour les droits économiques, sociaux et culturels (2006), notamment celles de "consacrer dans la Constitution, la langue amazighe comme une des langues officielles, créer des programmes d'alphabétisation en langue amazighe, accorder un enseignement gratuit en langue amazighe à tous les niveaux et garantir pleinement à la communauté amazighe son droit d'exercer sa propre identité culturelle".

Je vous remercie de votre attention.

Belkacem Lounes

Président du Congrès Mondial Amazigh
 
Re : Devons-nous avoir peur des Amazighs ?

Très bon texte de Belkacem Lounès qui illustre l'état d'oppression de toute expression amazighe qui voudrait sortir de l'état folklorique officiel.

Ce n'est pas étonnant, on savait que le retour des Fassis au gouvernement était mauvais signe pour les Amazighs mais je pensais quand même que ce serait fait d'une façon plus pernicieuse et cachée.

En tout cas Belkacem parle à un mur, c'est à l'international qu'il faut diffuser cette lettre.
 
Re : Devons-nous avoir peur des Amazighs ?

Très bon texte de Belkacem Lounès qui illustre l'état d'oppression de toute expression amazighe qui voudrait sortir de l'état folklorique officiel.

Ce n'est pas étonnant, on savait que le retour des Fassis au gouvernement était mauvais signe pour les Amazighs mais je pensais quand même que ce serait fait d'une façon plus pernicieuse et cachée.

En tout cas Belkacem parle à un mur, c'est à l'international qu'il faut diffuser cette lettre.

Très bien argumenté même si abbas, il s'en fout des arguments et et il cherche seulement des excuses. Mais bon je suis sûr que Belkacem le sait et il sait aussi à qui il adresse vraiment cette lettre
Toute cette histoire de PDAM me fait penser à une certaine fable de Lafontaine
Le Loup et l'Agneau

La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l'allons montrer tout à l'heure.
Un Agneau se désaltérait
Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l'Agneau, que votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle,
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
- Comment l'aurais-je fait si je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau, je tette encor ma mère.
- Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
- Je n'en ai point. - C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.
 
Re : Devons-nous avoir peur des Amazighs ?

En lisant tout ça, on se dit que finalement:

Je le veux qu'un jour ou l'autre il "faut avoir peur des amazighs"...
 
Re : Devons-nous avoir peur des Amazighs ?

<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:eek:ffice:eek:ffice" /><o:p></o:p>Nous ne sommes pas contre les Arabes : nous sommes contre l’oppression. Nous ne sommes pas contre l’Islam : nous sommes contre l’aliénation.

ça n'a pas grand chose avec la discussion, c'est juste une pensée.
 
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