Deuxième édition du festival d'Agadir "Timitar"

J'ai l'impression que tous les journaux marocains se réjouissent de la tournure que prend ce festival ! Une fois de plus arnaque totale le festival soit disant Amazigh prend une tout autre tournure vraiment lamentable de petits artifices pour nous endormir ! En plus, la majorité des artistes sont des non amazigh...

Idir concernant le lien je doute fort de la véracité de leurs objectifs dailleurs le site n'est pas actualisé il concerne le festival de l'été dernier

[size=medium]Timitar : Sous le signe de la maturité[/size] v'la la maturité !

Le festival «Timitar, signes et culture» tient sa deuxième édition. Prévu du 2 au 9 juillet 2005 à Agadir, ce deuxième rendez-vous, qui s’ouvrira sur de nouveaux talents musicaux aussi bien locaux qu’étrangers, a tout les atouts en main pour être une réussite.


Et de deux pour le festival «Timitar, signes et culture». La deuxième édition de cet événement musical aura lieu cet été du 2 au 9 juillet à Agadir. Comme à l’accoutumée, les concerts de musique investiront trois sites principaux. Ces espaces ne sont autres que la place El-Amal, la place Bijaouane ainsi que le théâtre de verdure.
Après avoir invité l’année dernière le chanteur et militant algérien, Idir, vivement acclamé par la foule, les organisateurs récidivent cette année en misant gros encore une fois, sur d’autres artistes.
En effet, les festivaliers auront l’occasion d’assister à un menu très diversifié avec le passage de grands noms de l’univers musical international. Ainsi, cette année, les organisateurs vont inviter des musiciens berbères très appréciés par les habitants de la région d’Agadir.
Ces musiciens qui participeront cette année ont chacun leur spécificité. Mais ils ont cependant une seule chose en commun, c’est qu’ils enflamment les foules. Ainsi, au programme il y aura les célèbres Oudadden, qui ont clôturé l’édition précédente, le maestro Moha Oulhoucine Achibane, la Raissa Tachenouite, Nass el-Ghiwane, et Najat Aâtabou. Du côté des artistes et des groupes étrangers, il y aura la présence d’Alpha Blondy, Faudel, un roi de la salsa, Raul Paz, Tarek Nasser ainsi que les tambours de Brazza pour ne citer que ceux-là. Mais la vraie nouveauté de ce festival consiste dans le fait que les organisateurs veulent le transformer en un véritable promoteur de projets culturels et d’échange avec les artistes d’autres univers. ("promouvoir" en collaboration avec le monde exterieur en ignorant son propre patrimoine)
«Nous ne voulons pas que ce festival soit un simple divertissement, mais nous voulons aller plus loin en favorisant la création de projets et l’enregistrement de CD pour les musiciens» déclare Brahim el-Mazned, le directeur artistique du festival. Dans le même sens, ce dernier affirme : «Nous avons co-produit un projet de création d’un CD commun entre 3 musiciens marocains et quatre autres espagnols».
Concernant les noms marocains, il s’agit de Driss el-Maloumi, Houssein Bakir, et Rachid Zeroual. Du côté espagnol, il y a Xavier Maureta, Albert Bover, Llibert Fortuny ainsi que Raymond Ferrer. Ce CD est en cours d’enregistrement et sera prêt dans un mois. Les organisateurs prévoient même ,à sa sortie, de le présenter en exclusivité à la presse.
Cette expérience qui a lié des artistes marocains et espagnols, n’est pas le seul projet du comité d’organisation du festival. Ce dernier vise à transformer cet événement en un véritable terrain propice à la création de projets.
Une fusion entre le jazz, la musique gnaouie et le hip-hop est aussi envisageable. «On travaille actuellement sur un atelier de rap/ hip-hop avec trois jeunes marocains installés à Montpellier» a indiqué Brahem el-Mazned. Faire rencontrer des genres musicaux a pour but de créer une sorte de fusion musicale bien travaillée et non pas uniquement de distraire.
«On aurait pu par exemple faire confronter des styles musicaux avec des improvisations «on live», mais nous préférons plutôt donner naissance à des fusions plus approfondies et mieux travaillées pour les mettre en valeur» explique le directeur artistique. Plus qu’une fusion, c’est un vrai réseau musical et culturel que les organisateurs veulent installer. Une façon pour que Timitar ne se limite pas en une simple manifestation estivale et festive. L’objectif est d’après les organisateurs de promouvoir la production culturelle et la promouvoir.

Par : Qods Chabâa
Aujourd'hui le Maroc



[ Edité par idaoutanane le 13/4/2005 20:06 ]
 
C'est clair et net que les artistes berberes seront la pour faire de la figuration folklorique, comme a la TV.

Ce qui'il faut, c'est un Festival Amazigh, qui ne presentera que les groupes artistiques amazigh du monde amazigh entier. Mais un tel festoival n'aura jamais lieu, car ca peur aux autorites arabes de Rabat.
 
Au début, ce festival était amazigh, mais au bout d'une année il devient arabe. L'arabisation fonctionne terriblement au Maroc. Lhamdoulillah qu'il est devenu arabe comme diraient certains colonisés !

Que les Amazighs se mettent en scène doit certainement indiposer le régime baâthiste de Rabat. C'est pour cela qu'on a rattrapé la faute de l'année dernière...Il ne faut programmer que des Arabes cette année...!!!

Vive la promotion makhzano-baâthiste de l'amazighité, pardon de l'arabité!
 
Ce qui est dommage, c’est qu’en lisant la description des projets, on ne pourrait être que content;
c’est vrai quoi ! D’un point de vue artistique, ouverture vers d’autres cultures, fusion entre différents genres musicaux, de différents horizons, c’est génial comme idée, Alpha Blondy est un super chanteur, projets de CD, collaboration…
D’un point de vue événementiel, artistique et économique cela ne peut que donner des résultats positifs (enfin restons prudents…on est quand même au Maroc là).

…Mais malgré tout, il reste un petit goût amer, militer pour la culture amazighe, ce n’est pas se fermer aux autres cultures, musiques et chanteurs enfin ! Et pourtant on est là, on se sent un peu mal à l’aise, on a envie de participer à ce genre d’événements mais en même temps, il y a un truc qui tourne pas rond…comment recevoir convenablement des invités quand on se sent malade ?
Car elle est bien celle-là la situation de la culture amazighe, malade, étouffée et pourtant elle doit se tenir debout pour ouvrir la porte, non pas à ses invités, car elle n’est qu’une servante chez elle, mais à ceux de ses maîtres.
Cette culture amazighe qui dirait “laissez moi guérir et me sentir bien pour recevoir encore mieux mes invités plus tard” serait sûrement renvoyée de la maison de ses maîtres qui lui répondraient “non Madame la culture, on vous traite bien, on vous donne la possibilité d’ouvrir la porte à nos invités et vous faites l’intolérante sous prétexte de maladie ! Dehors Madame !”…et dans tout ça Madame la culture amazighe se dirait qu’il vaut mieux être serviteur malade sous un toit que libre dans la rue…
 
Deuxième Festival d'Agadir « Timitar»



Programme éclectique et nouvelle organisation, les «signes» d'une édition ambitieuse

Le Festival d'Agadir, «Timitar, signes et culture», se déroulera du 2 au 9 juillet prochain. Toute la semaine, la capitale du Souss vibrera aux rythmes des musiques berbères, et des sonorités du monde entier. Au programme, pas moins de 46 concerts, animés par plus de 400 artistes venus des quatre coins de la planète.

Après le succès de la première édition, qui a vu l'affluence de près de 500.000 spectateurs, le Festival Timitar 2005 propose un programme éclectique, et plusieurs nouveautés.

Le public aura, cette année, accès gratuitement à toutes les manifestations, organisées sur trois sites de la cité balnéaire: la place Al Amal, la scène Bijaouane, et le théâtre de Verdure.

La durée de l'événement a été rallongée de trois jours par rapport à 2004, permettant à un grand nombre d'artistes de renommée internationale de se produire aux côtés de musiciens et chanteurs berbères.

Entre autres, le public pourra écouter des groupes marocains, tels que Oudaden et Nass El Ghiwane, qui ouvriront les festivités samedi 2 juillet.

Des troupes folkloriques sont également programmées: Roudaniates, Guedra, le Kelâat M'Gouna, Damou et son ensemble Amazigh, Tachenouite et Gnawa Diffusion.

Enfin, plusieurs artistes étrangers, de renommée internationale, animeront les différentes scènes, Alpha Blondy, Faudel, Iness Mêzel, Lili Haydn, le groupe américain The Medicine Show-Jazz, les Tambours de Brazza

Jazz, hip-hop, musiques indiennes, espagnoles, et cubaines, à l'affiche de cette édition, côtoieront les rythmes orientaux, et berbères. «Timitar grandit, et sa programmation s'élargit et s'étoffe», explique Brahim El Mazned, directeur artistique du Festival, «Huit jours de concert, où une affiche crée le mouvement entre des groupes de notoriété nationale et la scène internationale investie par des artistes de renom».

Timitar 2005, «Festival amazigh au coeur du monde», cible un public tout autant éclectique que son programme : habitants locaux, nationaux, Marocains résidants à l'étranger et touristes étrangers sont invités à participer aux manifestations. Les initiateurs du Festival tablent cette année suLe peintre Jacques Gatti s'expose à la"Lawrence-Arnott Art Gallery" de Tanger

r 600.000 visiteurs, et entendent bien ainsi dynamiser le tourisme dans la région, généralement un peu mou, en début d'été.

Enfin, si Timitar 2004 était organisé en guise d'essai, l'édition de l'année en cours s'est professionnalisée, et entend bien pérenniser la programmation annuelle du Festival.

A cet égard, l'Association «Timitar», qui lui est dédiée et qui regroupe plusieurs personnalités de la ville, a été créée pour gérer son déroulement, et son budget, estimé à 8,5 millions de dirhams.

Placé sous le signe de l'hospitalité spirituelle et de l'échange, cet événement culturel s'organise autour d'un concept original et inédit : la rencontre des musiques amazighes avec les musiques du monde.


Libération (Casablanca)
ACTUALITÉS
27 Avril 2005
 
Je ne comprends nullement la raison pour laquelle continue-t-on à appeler cette mascarade de festival, timitar! Lisez bien le programme pour voir la supercherie des affidés du Makhzen! Pire, on invite même les Baâthistes de Nass EL Ghiwan ( plutôt Nass Al Arab) pour chanter les malheurs des Arabes à un peuple colonisés par ces mêmes Arabes.

Je suis convaincu que M6, dans une future interview, va parler de ce festival comme une preuve de son rétablissement de l'amazighité. Un festival qui porte un nom amazigh, mais où les Arabes son légions. :-o
 
Par Idir

http://www.festivaltimitar.com/


manza tamazight?

timitar s tmazight(tfinagh) ok

manza adr'is ad s tmazight?:

festival d'agadir
signes et culture

Tazzzz
 
Bonsoir,

J'ai regardé le programme et je constate un festival des Ayt Souss. Une seule artiste rifaine !

Vive la culture amazighe...sorry, la culture Ayt Souss

Vive l'esprit tribale !
 
Irsan a écrit :
Bonsoir,

J'ai regardé le programme et je constate un festival des Ayt Souss. Une seule artiste rifaine !

Vive la culture amazighe...sorry, la culture Ayt Souss

Vive l'esprit tribale !

Tu tombes justement dans leurs jeux!

Ce n'est malheureusement plus un festival Amazigh! Ni Ayt Sus ni rifain ni quoi que ce soit!
 
agerzam a écrit :
Ce qui est dommage, c’est qu’en lisant la description des projets, on ne pourrait être que content;
c’est vrai quoi ! D’un point de vue artistique, ouverture vers d’autres cultures, fusion entre différents genres musicaux, de différents horizons, c’est génial comme idée, Alpha Blondy est un super chanteur, projets de CD, collaboration…
D’un point de vue événementiel, artistique et économique cela ne peut que donner des résultats positifs (enfin restons prudents…on est quand même au Maroc là).

…Mais malgré tout, il reste un petit goût amer, militer pour la culture amazighe, ce n’est pas se fermer aux autres cultures, musiques et chanteurs enfin ! Et pourtant on est là, on se sent un peu mal à l’aise, on a envie de participer à ce genre d’événements mais en même temps, il y a un truc qui tourne pas rond…comment recevoir convenablement des invités quand on se sent malade ?
Car elle est bien celle-là la situation de la culture amazighe, malade, étouffée et pourtant elle doit se tenir debout pour ouvrir la porte, non pas à ses invités, car elle n’est qu’une servante chez elle, mais à ceux de ses maîtres.
Cette culture amazighe qui dirait “laissez moi guérir et me sentir bien pour recevoir encore mieux mes invités plus tard” serait sûrement renvoyée de la maison de ses maîtres qui lui répondraient “non Madame la culture, on vous traite bien, on vous donne la possibilité d’ouvrir la porte à nos invités et vous faites l’intolérante sous prétexte de maladie ! Dehors Madame !”…et dans tout ça Madame la culture amazighe se dirait qu’il vaut mieux être serviteur malade sous un toit que libre dans la rue…

Belle illustration de tamazighte. Courber l'échine en se disant ncha nswa ma sul nra...
Hélas trsite réalité. Cette idée est ancrée dans la tête de beaucoup. Et peu lèveront la voix contre tout ça...
:-?

[ Edité par Lateefa le 21/5/2005 0:48 ]
 
les rythmes amazighs sont beaucoup et variés de la lybie jusqu'au cananries en passant par l'Algérie et par les pays subsahariens...

Une association makhzenienne qui instrumentalise l'art amazigh comme on expose les pauvres montagnards aux touristes.

Pauvre Imazighen du Maroc.

Des arabistes utilisent des amazighs pour exploiter d'autres amazighs !! et vous continuez à croire que vous êtes des Hommes libres. Pauve Imazighen
 
Le pire c'est qie l'organisateur dit qu'il ne veut pas de festival "ethnique", en d'autres mots il ne veut pas d'un festival purement amazigh !

Dès qu'on parle amazigh, ils reviennent toujours avec leurs arguments de tribalisme, ethnique, etc.

Alors que les artistes arabes sont invités systématiquement partout, de la fête des roses en passant par Agadir ou d'autres endroits.

Regardez le festival Mawazin de Rabat (CLIQUEZ ICI), là la représentation ethnique (purement arabophone) ne pose tout d'un coup plus aucun problème !
 
Voici le site de l'organisation

http://www.festivaltimitar.com


Faut avouer que la programmation et intéressante, attendons :)



[ Edité par agerzam le 21/5/2005 9:54 ]
 
quelque soit les manigances de l’autorité et organisateurs des festivals, ichlhien d’Agadir n’ont jamais oublié leur identité amazigh, ils l’ont démontré lorsque ils ont banni le festival des artistes orientales, du Liban, Syrie et Égypte les plus célèbres dans le monde arabe laissant les saoudiens et leurs prostitués plongés dans leur univers sale avec les chanteurs homosexuels du Liban .
par contre ils participent par milliers au fête modeste de Iznzarn, Archach et les musiciens algérien de kabilie.
Ça fait mal au cœur de voir la plus belle ville du Maroc, celle de ichlhein à 100% occupée par des sauvages et l3roubia mais on est toujours là, sereins, intelligents et tolérants faisant preuve de notre esprit de civilisation.
 
Au Maroc, les festivals de musique plaident pour l'ouverture et la diversité



ertains artistes aiment semer sur scène des petites phrases, des déclarations censées éclairer, prolonger la signification des chansons. Parfois irritantes, ces interventions peuvent aussi faire sens. A Mawâzine, festival international dédié aux rythmes du monde, dont la quatrième édition s'est ouverte le jeudi 19 mai à Rabat, la capitale politique du Maroc, la Cap-Verdienne Lura vante avec un sourire gourmand l'esprit de la fête et "tout ce qui est bon dans la vie". De son côté, la Béninoise Angélique Kidjo prône le bonheur de "vivre en paix ensemble, Blancs, Noirs, Jaunes, musulmans, pas musulmans..." Applaudissements chaleureux. Les propos des chanteuses concordent visiblement avec ce que pense la foule massée près des scènes en accès libre : plus de 12 000 personnes se pressent, chaque soir, devant l'immense plateau monté près du Théâtre Mohammed-V.

Ce fut aussi le mot d'ordre des organisateurs en 2003, après les attentats du 16 mai à Casablanca, qui firent 45 victimes. La nouvelle du drame est arrivée à Rabat pendant la soirée inaugurant la deuxième édition de Mawâzine. Fallait-il interrompre le festival ? Après avoir réfléchi toute la nuit, l'équipe, réunie autour de son directeur, Abdeljalil Lahjomri, avait choisi de continuer : "Dire non à l'obscurantisme, oui à la vie."

En 2005, à côté des artistes marocains, Mawâzine, organisé par l'association marocaine Maroc-Cultures, convoque le monde à Rabat et se déploie dans toute la ville. Festival à l'affiche ambitieuse, doté d'un budget global de 8,5 millions de dirhams (770 000 euros), la manifestation vit d'abord grâce au soutien de la ville de Rabat, auquel s'ajoute celui de sponsors privés.

Après celui-ci, d'autres festivals vont suivre. A Tanger, Casablanca, Fès, Essaouira, Agadir, Marrakech, et dans toutes les régions du royaume, faisant du Maroc un cas exemplaire sur le continent africain. "Il y a plus de soixante-dix festivals de musique pendant l'année", indique Mohammed Achaari, le ministre de la culture. Dans cette profusion de manifestations artistiques, celui-ci voit "le corollaire de l'évolution démocratique du pays. Les gens aujourd'hui se réapproprient l'espace public à travers les festivals. C'est aussi une façon de vivre en liberté. La rue ne fait plus peur." Des manifestations comme Mawâzine, ou les rencontres autour des gnaoua organisées à Essaouira, sont "l'expression du changement" .

Un changement qui rencontre des résistances. Il y a une catégorie de festivals qui détruit les jeunes, la société et ses valeurs, déclare Ahmad Al-Raissouni, membre du bureau exécutif du Mouvement Al-Taouhid wal al-Islah, dans les colonnes de l'hebdomadaire arabophone Al Jarida Al-Oukhra ("l'autre journal"), récemment sermonné pour avoir publié un reportage dévoilant certains aspects de la vie privée de l'épouse du roi Mohammed VI (Le Monde daté 28 avril). "C'est une constante chez les mouvements intégristes. Chaque fois que commence la saison des festivals, ils les attaquent, leur reprochent d'entraîner une dépense folle pour l'Etat, les collectivités locales, d'être un appel à la débauche et de présenter des formes décadentes", souligne le ministre. D'où l'enjeu de ce type d'événement : "Organiser un festival au Maroc, c'est un acte politique", affirme Chérif Khaznadar, directeur de la Maison des cultures du monde à Paris, chargé de la partie internationale de la programmation à Mawâzine.

"Nous sommes le dernier rempart contre l'intégrisme", déclare à Casablanca Mohamed Merhari, à l'initiative du Boulevard des jeunes musiciens. Ce festival est conçu comme un tremplin pour les jeunes musiciens : il est accompagné d'ateliers de formation encadrés par des artistes professionnels et de master classes. La manifestation organise sa septième édition entre le 2 et le 5 juin dans la capitale économique du pays. "Sur trois jours, le festival a réuni l'année dernière 100 000 à 120 000 personnes", indique Mohamed Merhari. Avec un budget modeste, il rassemble plusieurs familles musicales.

Les amateurs de hip-hop, de fusion, de musique électronique et de metal sont particulièrement soudés "depuis l'affaire des quatorze musiciens de rock emprisonnés en 2003" sous l'accusation surréaliste de "satanisme" , puis libérés à la suite d'un mouvement de solidarité. Mohamed Merhari poursuit : "Si un festival peut déranger certains, c'est bien le nôtre, par les genres programmés : black metal, trash, hard rock, hip-hop, électro..."

Pour autant, les organisateurs n'ont pas appliqué de mesures de sécurité draconiennes après les attentats du 16 mai. "Tout le Maroc pourrait être une cible. Les restaurants, les bars qui vendent de l'alcool, les théâtres, les hôtels. Si l'on devait fonctionner avec ce genre de psychose dans la tête, alors on ne ferait plus rien."



Patrick Labesse

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Calendrier
Mawâzine, Rythmes du monde, Rabat, jusqu'au 25 mai. Prochains spectacles : Marionnettes de Mandalay (Birmanie), Peuls Wodaabe (Niger), Thayambaka et Panchavadyam (Inde), Abdelwahab Doukkali (Maroc), Kilandukilu (Angola), Radio Tarifa (Espagne), Oscar D'Leon (Venezuela), Rafael Jimenez "El Falo" (Espagne) ; José Fernandez & Duany Sanchez (Liban/Cuba). Sur Internet : www.mawazine.ma.
Boulevard des Jeunes Musiciens, Casablanca, du 2 au 5 juin. Sur Internet : www.boulevard2005.tk.
Festival de Fès des musiques sacrées du monde, du 3 au 11 juin. Sur Internet : www.fesfestival.com.
Festival d'Essaouira, Gnaoua et musiques du monde, du 23 au 26 juin. Sur Internet : www.festival-gnaoua.co.ma.
Festival Rawafid, Casablanca, du 1er au 5 juillet.
Festival d'Agadir Timitar, du 2 au 9 juillet. Sur Internet : www.timitar.com.
Festival de Casablanca, du 16 au 23 juillet. Sur Internet : www.festivaldecasablanca.com.


Article paru dans l'édition du 24.05.05
Lemonde
 

Brahim El MaznedCréé il y a à peine un an à Agadir, «Timitar» occupe déjà une place privilégiée dans la cartographie des grands festivals internationaux. Pour répondre à la soif du public, il revoit à la hausse et sa durée et le nombre des participants. Entretien avec Brahim EL Mazned, directeur artistique de cet événement.



«Timitar», un trait de culture et d’union
 
Je ne me suis pas trompé sur ce tocard d'El Manzed. Il vraiment con et bête. Un imbécile, en plus fier de l'être. Lisez bien sa réponse! A une question intelligente, ils réponds par une suite d'ânerie sans queue ni tête.


""En étant destiné au préalable à l’art et à la culture amazighe, «Timitar» voulait, paraît-il, revendiquer une identité. Mais vu la programmation, une grande place est réservée aux différents styles de musique internationaux. Serait-ce là un paradoxe ou un choix d’ouverture délibéré ?
«Timitar» n’est pas un festival communautaire. Dans un territoire où il y a une dominance artistique amazighe, à savoir la région Souss-Massa Draâ connue, de par son histoire pour avoir toujours été un espace de migration et d’immigration, il est naturel que «Timitar» assume son identité, son cosmopolitisme et ses choix d’ouverture, d’hospitalité et de tolérance. L’esprit de rencontre trouve ainsi toute sa signification. Ahwach et musiques urbaines se côtoient dans une atmosphère de symbiose. En invitant des troupes locales et des célébrités du monde du spectacle, «Timitar» veut favoriser cette atmosphère et faire la part des goûts""

Puisque ton festival, espèce de gos aghyul n'est pas communautaire, pourquoi donc l'appeller Timitar? A ce que je sais, ce mot provient d'une langue parlée par les communautaires que nous sommes Qu'est-ce que je déteste ce genre d'imbéciles...!!!
 
A l'occasion de ce festival, plusieurs ensembles étrangers vont chanter aux côtés de musiciens et chanteurs berbères. Avez-vous l'ambition de faire perdurer cette expérience ?[


Bien sûr, il est nécessaire de pérenniser une telle action. La musique est un art vivant et non un objet de musée. Il faut sans cesse privilégier l'ouverture, la rencontre et les échanges. Les musiques du monde, telles qu'elles sont défendues par le festival Timitar qui ne veut pas céder ni à la folklorisation ni au " produit de la variété " et qui est en dialogue avec la musique amazigh d'aujourd'hui, dans sa grandes diversités, permet à chacun de s'y retrouver. Le public, d'ailleurs ne s'y est pas trompé.



Brahim El Mazned : «Faire connaître le patrimoine musical du Souss-Massa»
 
Moi je trouve ce festival original :) On ne peut que se féliciter du réveil culturel au Maroc, il faut juste espérer que le mot "amazigh" ne soit pas un argument commercial et ne soit dilué avec le temps dans une programmation que les organisateurs ne veulnt pas communautariste (en clair : qu'ils ne veulent pas seulement amazighes).

Il est juste dommage que tout ce qui touche à la culture amazighe soit toujours vu sous l'angle du "tribalisme, ethnicisme, communautarisme" et compagnie.

C'est le genre de discours que l'on n'entend jamais dans les rencontres consacrées à la musique arabe ou encore au festival gnawa d'Essaouira...


Enfin, et c'est là où la bonne foi de l'organisateur est à mettre en doute, les suites données au premier festival laissent songeurs.

Ce festival a créé deux concerts : un premier entièrement consacré aux instruments et musiciens arabes (!) (Driss El Maloumi, virtuose du Oud, Lahoucine Baqir, percussionniste, Rachid Zeroual, joueur de Ney et de Kawala) en collaboration avec des musiciens espagnols.
Le CD s'appelle "An'Yalkam/Connexió Argan"...on a évité le communautarisme là, il y a un mot amazigh accompagné d'arabe et d'espagnol !

Ensuite, une production de hip-hopen...français et arabe (!), on nous précise quand même que leTachelhit y est présent.


Nous aurions aimé que les projets post-festival contribuent à une production dans le domaine de la musique amzighe, en aidant à la développer elle et ses musiciens, cela nous aurait éviter d'avoir cette étrange impression que le patrimoine amazighe serve en fait d'alibi à d'autres actions...

Encore une précision, la démagogie sur les zaouia et leurs maîtres qui ont "toujours été des défenseurs de la nation".
L'idée de nation est très récente, ce monsieur a l'air d'oublier ou d'ignorer que les zaouia amazighes ont toujours été un lieu de résistance aux pouvoirs du Makhzen ! Les zaouia de Dila et Tazeroualt sont encore dans toutes les mémoires...
 
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