Darija : sera t-elle l'arme du Makhzen contre Tamazight ?

Example de khbar bladna / inghmisn n tmazirt:

http://www.khbarbladna.org/IMG/Khbar Bladna No177.pdf


For me it is clear that in the eyes of many who start these initiatives and who promote and discuss about this never give the same attention and chance for Tamazight to develop the same way.

I saw a short interview during the news in tamazight on RTM1 [12 min for 75 % moroccans]
It was about this meeting:

Les techniques d’écriture journalistique
Session de formation au profit de la presse amazighe
Du 12 au 23 juin 2006 à l’ISIC – Rabat

http://www.isic.ac.ma/index.html


I only saw 10 [journalist] attending the meeting, where are the other amazigh journalists in this country? I think ISIC can do more than this
if we are all equal we can see it in the MEDIA & PRESS [l’Alphabétisation
l’Education ]



Yes the Makhzen is playing games!
 
Et une par semaine !



Wa derrej a khouya !


Ahmed R. Benshemsi
Notre véritable identité ? Nous l’avons tous les jours sur le bout de la langue !


Mercredi soir, je suis tombé par hasard sur une émission sportive de 2M. Sur le plateau, il y avait trois animateurs. Le premier parlait en arabe classique, le second en arabe “médian” (cette langue bizarre qui consiste à fondre des mots d’arabe classique dans des structures grammaticales darijophones), et le troisième parlait en français. Si chacun avait animé un tiers de l’émission, à la limite, ça aurait ressemblé à quelque chose. Mais ces trois hommes ont choisi de…
image_edito.jpg
discuter, chacun restant cantonné dans sa langue ! Imaginez la scène : le francisant pose une question malicieuse, l’arabisant classique lui fait une réponse humoristique… et c’est le troisième larron qui rigole ! Ces trois messieurs sont manifestement polyglottes, tant mieux pour eux. Mais imaginez le désarroi de la grande majorité des téléspectateurs qui, eux, ne le sont pas ! Au final, les seuls qui ont pu suivre cette émission sans problème sont ceux qui maîtrisent les trois langues à la fois. Soit une petite élite. Et le plus drôle, c’est que celui ou celle qui a fixé l’étrange fonctionnement linguistique de cette émission pensait, zaâma, “rapprocher la télé du peuple”, censé être “multilingue” !

Mais ne soyons pas nihilistes, pour reprendre un mot à la mode. Même franchement à côté de la plaque, cet effort de 2M était louable. On commence à comprendre, à la télé, que l’arabe classique tout seul (et a fortiori le français tout seul)… ça ne marche pas, tout simplement. Quelque chose est en train de bouger et ne serait-ce que pour ça, bravo ! Mais posons quand même la question : par quel cheminement tortueux la volonté de se rapprocher du peuple a-t-elle conduit... à s’en couper complètement ?! C’est sans doute le fruit de la désastreuse politique éducative et linguistique suivie depuis l’indépendance : faire simple et clair (“je parle à la télé comme je parle dans la vie”) est devenu au-dessus de nos forces. Faire pompeux et compliqué, par contre, est devenu notre seconde nature.

Il faut à tout prix que nous sortions de ce brouillard linguistico-indentitaire. Il faut trancher, et faire simple : notre seule langue commune, c’est la darija. Certains traduisent darija par “arabe marocain”. Je ne suis pas d’accord avec cette traduction. C’est “du marocain”, tout court. Oui, le marocain comporte une majorité de mots d’origine arabe. Mais une courte majorité. Dedans, il y a presque autant de mots d’origine berbère (sarout, lalla), d’origine française (tomobile, berouita), ou encore espagnole (scouila, couzina)… Mais attention : s’ils sont d’origines diverses, tous ces mots appartiennent sans ambiguïté à la langue marocaine. J’entends d’ici la question : “Alors le marocain, c’est du n’importe quoi ?”. Pas du tout ! Quelle que soit leur origine, tous les mots de notre langue ont un point commun : ils se conjuguent en marocain. Qu’on passe au pluriel (souaret, lalliyati, couzinat), au mode possessif (tomobilti, berouit’tou, secouilt’ha), ou à toutes les formes de conjugaison possibles, la structure grammaticale est marocaine, et rien d’autre. C’est quand même incroyable que nous nous interrogions encore sur notre véritable identité, alors que nous l’avons tous les jours sur le bout de la langue !

Mais il y a mieux encore : le marocain est une langue super flexible, prête à toutes les innovations et à tous les néologismes. C’est ce que les spécialistes appellent une “langue vivante”. En comparaison, l’arabe est – disons – moribond (bach nebqaou gentils). Exemple, l’informatique. Comment dit-on “clique sur la souris” en marocain ? “Cliki f’la souris”. Simple, non ? Et vous savez comment ça se dit en arabe classique ? J’ai vu ça dans un manuel technique, vous n’allez pas le croire : ça se dit “taq taq âla l’fara”. Vous riez ? Vous avez raison. Mais quand vous aurez fini de rire, s’il vous plaît, réfléchissez sérieusement à tout ça. Au fond, ça n’a rien de drôle. C’est même triste, de passer à ce point à côté de soi-même…


Tel Quel
 
Ce qu'il dit est vrai, mais je n'aime pas leur façon d'évacuer, nier complètement et systématiquement l'existence de tamazight comme langue maternelle de millions de Marocains !
 
Cette hystérie darijiste est un phénomène de mode, propre aux fils de papa qui ne pigent rien en arable classique. Des fils à papa qui ont fait leurs études en français, dans les missions étrangères. Va dire un Arabiste colonialiste de l'USFP ou l'Istighlal qu'on va remplacer l'arabe classique par le darija. Il serait capable de lancer le jihad linquistique contre cette poignée de privilégiés, à qui le mouvement amazigh, si curieux que cela puisse être, a ouvert les yeux. Nous en avons la preuve ici même avec Nsummer.

Que ces évacuent le fait amazigh, c'est dans la logique des choses ! Tout simplement ce n'est pas leur langue, parce qu'ils ne le parlent pas et elle ne leur parle pas. De ce fait, leur "nous" problématique ne concernce en aucun les Amazighs. Ce "nous" sous entend tous ceux qui sont comme eux, des petits "gâtés" à qui le Maroc a tout donné. Je dirais que ce sont eux les vrais marocains. Imaginez que pour faire des études dans une de ces missions étrangères, il faut débourser chaque mois pendant je ne sais combien d'années 5 jusqu'à 6 fois le smig marocain. Ils ont donc raison de dire que seuls eux peuvent prétendre à la marocainité. Ils n'ont absolument pas menti.

Et quid de nos les petits "grabz" ? Déja il faut s'estimer heureux de pouvoir aller dans la prétendue école publique que nous avons. Il y en a même qui lâchent parce qu'elle est loin. Ce qui a été d'ailleurs mon cas. Plusieurs fois j'en avais marre de faire 24 km chaque jour... Alors qu'eux, les "telquelistes et leurs copains" c'était ans la Merceds de papa qu'ils vont à l'école.

En tous les cas, dans mon cas personnel, je ne parle même pas leur darija... Qu'ils se le mettent donc là....
 
[quote=waggag]Cette hystérie darijiste est un phénomène de mode, propre aux fils de papa qui ne pigent rien en arable classique. Des fils à papa qui ont fait leurs études en français, dans les missions étrangères. Va dire un Arabiste colonialiste de l'USFP ou l'Istighlal qu'on va remplacer l'arabe classique par le darija. Il serait capable de lancer le jihad linquistique contre cette poignée de privilégiés, à qui le mouvement amazigh, si curieux que cela puisse être, a ouvert les yeux. Nous en avons la preuve ici même avec Nsummer.
Que ces évacuent le fait amazigh, c'est dans la logique des choses ! Tout simplement ce n'est pas leur langue, parce qu'ils ne le parlent pas et elle ne leur parle pas. De ce fait, leur "nous" problématique ne concernce en aucun les Amazighs. Ce "nous" sous entend tous ceux qui sont comme eux, des petits "gâtés" à qui le Maroc a tout donné. Je dirais que ce sont eux les vrais marocains. Imaginez que pour faire des études dans une de ces missions étrangères, il faut débourser chaque mois pendant je ne sais combien d'années 5 jusqu'à 6 fois le smig marocain. Ils ont donc raison de dire que seuls eux peuvent prétendre à la marocainité. Ils n'ont absolument pas menti.
Et quid de nos les petits "grabz" ? Déja il faut s'estimer heureux de pouvoir aller dans la prétendue école publique que nous avons. Il y en a même qui lâchent parce qu'elle est loin. Ce qui a été d'ailleurs mon cas. Plusieurs fois j'en avais marre de faire 24 km chaque jour... Alors qu'eux, les "telquelistes et leurs copains" c'était ans la Merceds de papa qu'ils vont à l'école.
En tous les cas, dans mon cas personnel, je ne parle même pas leur darija... Qu'ils se le mettent donc là....[/quote]

Wa gmanu Waggag, ak ihdu Rebbi!

Je partage certaines de tes idées mais je ne pense pas que le problème posé par la langue arabe foçha soit le souci et le combat de ceux que tu nommes " les fils à papa" ( ou Guigoz ), qui seraient les seuls francophones et défenseurs de la darija...

C'est une catastrophe identitaire, culturelle et linguistique généralisée qui brime tout le peuple marocain, que dis- je, nord africain, qu'il soit issu de classes sociales privilégiées ou non! du simple fellah âroubi en passant par l'épicier amazigh originaire de Imin tanut, englobant toute la jeunesse marocaine qu'elle soit des quartiers riches, fréquentant les " missions" françaises ou les écoles de l'arabêtisation, les braves ménagères ou les chics secrétaires de casablanca ou d'agadir, bref, tout le peuple marocain souffre de la langue arabe dite " classique, foçha, littérale, littéraire, comme tu voudras appeler cette langue politico- religieuse- idéologique.

Tout le peuple marocain souffre de cette langue de Ôkad que seuls affectionnent les lettrés, politiques, intellos et autres amateurs de journaux de l'Istiqlal ou de l'USFP... Même le roi se sent mal à l'aise, à l'étroit lors des discours imposés dans cette langue de bois ampoulée.

Je comprends le combat de Tel Quel, je ne pense pas qu' il oeuvre pour les classes huppées francisés, mais il traite sincèrement d' une problématique concernant tous les Marocains: ce journal a le courage de soulever une question tabou: la langue arabe " politique" n'est pas notre langue, pire, c'est une contrainte qui empêche tout le pays de s'épanouir, de s'exprimer et de se développer, d'éradiquer le cancer de l'analphabétisme.

Bien- sûr, il ne leur est pas venu une seule fois à l'esprit d' avouer, de reconnaître que la langue de base de millions de marocains n'est ni l'arabe foçha ou l'arabe marocain, mais bel et bien la langue tamazight qui est le socle linguistique fondamental du peuple marocain.

J' ai pitié des marocains arabophones darijistes, englués dans cette catastrophe de l'expression de soi et de l'identité perdue; et je me réjouis de mon amazighité, j'espère que les militants de la langue tamazight comprendront que notre langue originelle est la seule réponse à ce marasme, cette hypocrisie et bêtise sans nom ( si, ce crime linguistique s'appelle " l'arabêtisation ", ou l'analphabétisme bilingue ).

Nous savons qui nous sommes, Imazighens, nous avons notre langue maternelle, tamazight, la plus ancienne et la plus jeune, la plus inébranlable et authentique des idiomes de ce peuple, baîlloné et condamné au mutisme.

Tudert i tamazight!
 
l'amazigh c'est le marocain

agerzam a dit:
Et une par semaine !



Wa derrej a khouya !


Ahmed R. Benshemsi
Notre véritable identité ? Nous l’avons tous les jours sur le bout de la langue !


Mercredi soir, je suis tombé par hasard sur une émission sportive de 2M. Sur le plateau, il y avait trois animateurs. Le premier parlait en arabe classique, le second en arabe “médian” (cette langue bizarre qui consiste à fondre des mots d’arabe classique dans des structures grammaticales darijophones), et le troisième parlait en français. Si chacun avait animé un tiers de l’émission, à la limite, ça aurait ressemblé à quelque chose. Mais ces trois hommes ont choisi de…
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discuter, chacun restant cantonné dans sa langue ! Imaginez la scène : le francisant pose une question malicieuse, l’arabisant classique lui fait une réponse humoristique… et c’est le troisième larron qui rigole ! Ces trois messieurs sont manifestement polyglottes, tant mieux pour eux. Mais imaginez le désarroi de la grande majorité des téléspectateurs qui, eux, ne le sont pas ! Au final, les seuls qui ont pu suivre cette émission sans problème sont ceux qui maîtrisent les trois langues à la fois. Soit une petite élite. Et le plus drôle, c’est que celui ou celle qui a fixé l’étrange fonctionnement linguistique de cette émission pensait, zaâma, “rapprocher la télé du peuple”, censé être “multilingue” !

Mais ne soyons pas nihilistes, pour reprendre un mot à la mode. Même franchement à côté de la plaque, cet effort de 2M était louable. On commence à comprendre, à la télé, que l’arabe classique tout seul (et a fortiori le français tout seul)… ça ne marche pas, tout simplement. Quelque chose est en train de bouger et ne serait-ce que pour ça, bravo ! Mais posons quand même la question : par quel cheminement tortueux la volonté de se rapprocher du peuple a-t-elle conduit... à s’en couper complètement ?! C’est sans doute le fruit de la désastreuse politique éducative et linguistique suivie depuis l’indépendance : faire simple et clair (“je parle à la télé comme je parle dans la vie”) est devenu au-dessus de nos forces. Faire pompeux et compliqué, par contre, est devenu notre seconde nature.

Il faut à tout prix que nous sortions de ce brouillard linguistico-indentitaire. Il faut trancher, et faire simple : notre seule langue commune, c’est la darija. Certains traduisent darija par “arabe marocain”. Je ne suis pas d’accord avec cette traduction. C’est “du marocain”, tout court. Oui, le marocain comporte une majorité de mots d’origine arabe. Mais une courte majorité. Dedans, il y a presque autant de mots d’origine berbère (sarout, lalla), d’origine française (tomobile, berouita), ou encore espagnole (scouila, couzina)… Mais attention : s’ils sont d’origines diverses, tous ces mots appartiennent sans ambiguïté à la langue marocaine. J’entends d’ici la question : “Alors le marocain, c’est du n’importe quoi ?”. Pas du tout ! Quelle que soit leur origine, tous les mots de notre langue ont un point commun : ils se conjuguent en marocain. Qu’on passe au pluriel (souaret, lalliyati, couzinat), au mode possessif (tomobilti, berouit’tou, secouilt’ha), ou à toutes les formes de conjugaison possibles, la structure grammaticale est marocaine, et rien d’autre. C’est quand même incroyable que nous nous interrogions encore sur notre véritable identité, alors que nous l’avons tous les jours sur le bout de la langue !

Mais il y a mieux encore : le marocain est une langue super flexible, prête à toutes les innovations et à tous les néologismes. C’est ce que les spécialistes appellent une “langue vivante”. En comparaison, l’arabe est – disons – moribond (bach nebqaou gentils). Exemple, l’informatique. Comment dit-on “clique sur la souris” en marocain ? “Cliki f’la souris”. Simple, non ? Et vous savez comment ça se dit en arabe classique ? J’ai vu ça dans un manuel technique, vous n’allez pas le croire : ça se dit “taq taq âla l’fara”. Vous riez ? Vous avez raison. Mais quand vous aurez fini de rire, s’il vous plaît, réfléchissez sérieusement à tout ça. Au fond, ça n’a rien de drôle. C’est même triste, de passer à ce point à côté de soi-même…


Tel Quel
Mais ces gens-là s'entêtent alors qu'ils voient bien qu'ils sont des voleurs de notre identité. Comment ce BEN CHEMSI ose-t-il déclarer que c'est l'arabe dialectal qui est le marocain!
Et Tamazight, mon pote, c'est du sable? c'est monolithique? c'est de la ferraille linguistique?
Après avoir profité de l'écrasement -pendant des decennies- de la langue amazighe, la vraie Marocaine, la vraie Africaine, voilà les profiteurs arrivistes qui sautent sur l'ouverture ou la déchirure du centralisme et du jacobinisme marocain.
DERREJ c'est comme QEWWED! d'ailleurs, sémantiquement parlant, c'est son sens au Maroc; quand tu demandes à un Amazigh de "darijiser" c'est que tu le pousse à se prostituer linguistiquement. C'est clair que c'est à cause de cet ordre assassin que des millions d'amazighophones se sont métamorphosés en Arabes et non plus en arabophones.
 
Ce ben je ne sais plus quoi a une de ces têtes ! Je ne peux tout simplement pas le blairer. Ce que les conneries qu'il raconte dans son torchon ne vont pas arranger....
 
courrier de Tel-Quel :

La darija libère les esprits et décrasse les oreilles

À sa manière caustique et inimitable, l’écrivain et chroniqueur Lotfi Akalay réagit au dernier éditorial de TelQuel


Les racines d’ARB sont marocaines, son édito le confirme s’il en était besoin. Aux langues qu’il cite, celles qui concourent à façonner notre darija, il convient d’ajouter l’anglais. En tangérois, le jean se dit “traouzess” et la cuisine “ktchina”. Au milieu du siècle dernier, quand les dockers tangérois se partageaient la recette de la journée, ils avaient recours au comptage “ha penny, ha pennek”. De 1660 à 1680, les Anglais ont occupé Tanger et les échanges avec Gibraltar n’ont jamais connu d’interruption.
Nous avons le privilège de vivre une époque où notre langue bourgeonnante (toute langue vivante bourgeonne à l'infini) se différencie et s’enrichit d’apports multiples, faisant de la darija la langue nationale et bientôt littéraire. Nous apprenons sans complexe à puiser dans les cultures universelles comme le firent les Arabes médiévaux en prenant dans la civilisation grecque ce qu’elle avait de meilleur à leur offrir. L’arabe structure notre darija mais il reste une langue liturgique vouée à devenir plus tôt qu’on ne l’espère – ou le redoute – une inestimable pièce de musée. A leur insu, les partisans du tout-à-l’arabe n’agissent pas autrement quand, dans leur demeure, tout est en arabe hormis le “bienvenu” imprimé sur leur paillasson. Ils ont bien raison, on ne foule pas aux pieds les reliques.
C’est Kateb Yassine qui a dit, je crois, que la langue arabe sera vivante quand nous l’aurons violée. Je me souviens que, dans les années soixante-dix, existait un ciné-club à Agadir qui réunissait chaque mercredi tout ce que la ville comptait de cinéphiles. Les débats étaient passionnés jusqu’au jour où une voix du fond de la salle a lancé un sinistre “arrrrreb !”.
Silence timoré de l’assistance en majorité francophone. L’animateur brisa la glace en invitant l’initiateur de cette objurgation à s’exprimer dans la langue d’Ibn Khaldoun et (hélas pour elle) d’Ibn Taymiyya. Le mercredi suivant, les arabisants étaient majoritaires. Le troisième mercredi, ils avaient totalement investi la salle sans coup férir. Au bout de quelques semaines, le ciné-club cessa d’exister, mourant de sa belle mort faute de cinéphiles dignes de ce nom.
Tant que nos écoliers baragouineront l’arabe dans la salle de classe (quand ils ne bavardent pas entre eux) et la darija partout ailleurs, y compris dans leurs rêves, le Maroc fera du ciment, pour employer le jargon des pilotes quand leur avion ne prépare pas son décollage.
Outre sa vertu vernaculaire, la darija libère les esprits, décrasse les oreilles et nous apprend à appeler un chat un chat, et, plus qu'accessoirement, une chatte une chatte. Ils en savent quelque chose, les parents qui promènent leur fillette dehors dans la bruyante promiscuité populaire. C’est dans la rue que sont déflorés les conduits auditifs de nos enfants. Juste un exemple ; la seule marque de soda qui ne fasse pas de pub en arabe sur les ondes de Médi-I, et dont l’étiquette n’est pas traduite dans la langue du pudibond PJD, c’est Hawaï. Sans la censure, j’aurais eu l’audace d’expliquer pourquoi aux malentendants et aux puceaux.
Lotfi Akalay
 
Tant que nos écoliers baragouineront l’arabe dans la salle de classe (quand ils ne bavardent pas entre eux) et la darija partout ailleurs,


Est-ce que nos compatriotes acculturés (ou darijisés) sont tellement ignorant de l'existence des Amazighes dans leur propre pays ?

Je ne comprends pas ce mouvement régulier d'un piston qui s'obstine à déclarer que le Marocain ne peut que parler la darija.

Est-ce du mépris ou de l'ignorance ou je ne sais plus moi !


Si Akalay arrive à expliquer son nom par la darija, je lui souhaite bonne chance !
 
Quel débile cet Aglay d'Akalay ! Je me rappelle il y a encore quelques années, il déclarait à qui veut l'entendre qu'il était amazigh. A une époque où ils commettait encore des chroniques médiocres dans Jeune Afrique qui n'est plus intelligent. Et voilà qu'il change d'attitude. Quel con !

C'est la preuve encore une fois que nous n'avons rien à voir, rien à partager avec ces gens. Ne comptons jamais sur ces terroristes...!!
 
Akalay est un darijophone, il pense et agit en darijophone, c'est normal... c'est sa vison des choses...
A nous de donner la notre... il ne faut pas compter sur les autres pour nous défendre
 
Talalit a dit:
Akalay est un darijophone, il pense et agit en darijophone, c'est normal... c'est sa vison des choses...
Talalit a dit:
A nous de donner la notre... il ne faut pas compter sur les autres pour nous défendre



C' est vrai, Talalit; mais je partage tout à fait le coup de gueule de Agerzam, qui a tout à fait raison: certains énergumènes ne réalisent pas du tout, ou feignent d'ignorer que la langue tamazight est bien vivante et parlée par des multitudes de nos concitoyens: est- ce du mépris envers les Imazighens? De l' ignorance?

Voilà que les darijophones ne pensent à résoudre leur grand problème linguistique qu' en ayant recours à la langue " darija". Tamazight pour eux n' existe pas, elle est invisible ( ou plutôt inaudible): c'est la langue des muets, des marginalisés, de ceux qui n'ont pas de " voix " au chapitre, dans le concert national.

Waggag a raison: il ne faut rien attendre de ces schizophrènes sourds et aveugles: ils sont déterminés dans leur autisme à ne jamais nous prendre en considération: la preuve qu' au Maroc il y a deux communautés parallèles, qui ne se connaissent pas, qui ne dialoguent pas: l'apartheid linguistique que nous subissons n'est pas une " propagande" de notre part mais bien l'odieuse réalité que subit notre peuple.

Mais Imazighens ont un grand avantage sur ce pauvre peuple darijophone sans langue et qui étouffe dans le cercueil de la langue arabe foçha moribonde: nous avons une langue belle, vivante et pure, alors que les darijophones, à l'instar de cet énergumène, ne possèdent pas une langue estimable: à les lire, les défenseurs du darija, il n y a aucune honte à ce qu 'elle soit vulgaire, argotique, de structure arabe , certes, mais constituée de toutes sortes de vocabulaires, empruntés au tamazight, à l'arabe, au français, à l' anglais, à l'espagnol, aux racailles des quartiers populaires des villes marocaines...

Ce darija là n'est pas une langue, c'est un esperanto de voyous!

La preuve est que la défense du darija que ce type entreprend frise avec le langage honteux, qu' on n' oserait pas parler en famille!!! mais quelle bassesse!!! c 'est cela la " langue" de rechange que les défenseurs du darija ont trouvée???

Ayons pitié d' eux et fermons nos chastes oreilles à leur parler grossier, juste digne pour des dockers tangérois, chez qui ce débile prend ses références....
 
aksel a dit:
Mais Imazighens ont un grand avantage sur ce pauvre peuple darijophone sans langue et qui étouffe dans le cercueil de la langue arabe foçha moribonde: nous avons une langue belle, vivante et pure, alors que les darijophones, à l'instar de cet énergumène, ne possèdent pas une langue estimable: à les lire, les défenseurs du darija, il n y a aucune honte à ce qu 'elle soit vulgaire, argotique, de structure arabe , certes, mais constituée de toutes sortes de vocabulaires, empruntés au tamazight, à l'arabe, au français, à l' anglais, à l'espagnol, aux racailles des quartiers populaires des villes marocaines...

Ce darija là n'est pas une langue, c'est un esperanto de voyous!
un esperanto de voyou, qu'est ce que ce racisme à la noix..les arabophones n'ont pas tort de vous traiter de recistes..en fin de compte
 
nous avons une langue belle, vivante et pure, alors que les darijophones, à l'instar de cet énergumène, ne possèdent pas une langue estimable

Là je trouve quand même que tu emploies les arguments des arabistes mais à l'envers.

Chaque langue a sa beauté, ses caractéristiques. Je ne pense pas que tamazight soit plus pure qu'une autre, d'ailleurs, il n'y a que les langues morts qui n'empruntent pas.

N'oubliont pas que le français ou l'espagnol sont des darija du latin...

Ce que l'on demande c'est que les compatriotes darijophones qui s'expriment dans la presse arrêtent de faire semblent de ne pas savoir que des millions de gens au Maroc ont le tamazight pour langue maternelle.
 
nsummer a dit:
un esperanto de voyou, qu'est ce que ce racisme à la noix..les arabophones n'ont pas tort de vous traiter de recistes..en fin de compte

Relis bien le texte de ce type et tu comprendras le sens de ma réaction: je n' attaque pas darija, mais la conception que ce Akalay en donne: toutes ses références pour soutenir darija sont vulgaires!

Je le cite: ""

Outre sa vertu vernaculaire, la darija libère les esprits, décrasse les oreilles et nous apprend à appeler un chat un chat, et, plus qu'accessoirement, une chatte une chatte.Ils en savent quelque chose, les parents qui promènent leur fillette dehors dans la bruyante promiscuité populaire. C’est dans la rue que sont déflorés les conduits auditifs de nos enfants. Juste un exemple ; la seule marque de soda qui ne fasse pas de pub en arabe sur les ondes de Médi-I, et dont l’étiquette n’est pas traduite dans la langue du pudibond PJD, c’est Hawaï. Sans la censure, j’aurais eu l’audace d’expliquer pourquoi aux malentendants et aux puceaux.
Lotfi Akalay""

Voilà ce que cet énergumène trouve de charmant à l' arabe marocain: son aspect vulgaire et son vocabulaire des rues argotique!

Bien sûr je ne considère pas son arabe darija comme la seule référence qu' il y a: ce parler des rues n'est pas digne d'être érigé comme une langue de référence nationale et de civilisation, ni une langue littéraire!

je sais pertinemment que le darija marocain peut être une langue noble, belle et qui fait plaisir à entendre, cet arabe marocain qui exprime bien l'esprit des marocains épris de politesse, de beauté et de poésie, comme on le trouve dans les conversations familiales et amicales, la poésie, les proverbes, les conversations courtoises entre personnes respectables, dans des émissions de télé, pièces de théâtre et films de qualité, les chansons populaires du Malhoun, magistralement reprises par Nass el ghiwan et d'autres, par exemple.

Ce n'est pas contre darija que je m' emporte, mais contre la conception bassement populaire que ces énergumènes citadins en font- toujours: pourquoi à chaque fois qu' il s' agit de défendre le darija font- ils référence à la rue, à l'argot et au langage des " slagt" ( voyous) ? Et au lieu de faire systématiquement des emprunts aux langues étrangères ( anglais, par ex ), pourquoi ne pas utiliser les mots courants qui existent déjà dans le darija?
Tu te vois toi dire " trawzer " au lieu de " seroual djin" ? Tu t' entends dire à ton gosse " veux- tu boire " hawaï" ( " h" de hamid ) au lieu de " Hawaï" ( h de Hana )?

Je suis désolé,mais TelQuel ne donne la parole qu' aux pires défenseurs de la langue darija, au lieu d' encourager des personnes sérieuses débattre de cette question qui concerne tous les marocains, et pas seulement les jeunes des cités de casa, de rabat et autres, qui ont des soucis avec l'arabe foçha.

Agrzam,si j' utilise le mot "pur" pour qualifier tamazight,ce n'est certainement pas par une conception raciste de la langue, mais pour dire que tamazight est heureusement préservée du langage ordurier des rues des grandes villes marocaines. C' est ainsi,même si tamazight possède également son" langage fleuri", elle reste une langue fondamentalement courtoise et propre et ne possède pas cette mentalité vulgaire qui nuit trop au darija.
 
Je partage tout à fait ton point de vue Aksel. Chez moi, à une certaine époque, seules les prostituées ( id mmu matica) et les agents terroristes du Makhzen parlaient le darija. Et depuis, je ne peux m'empêcher d'associer ce parler à tout ce qui est négatif. Je peux vous dire que je ne supporte pas qu'on le parle à côté de moi. Dans le bus ou le métro, je change carrément de place si je l'entends. C'est plus fort que moi... !!

Moi, personnellement, je ne trouve aucun mal à ce que les enfants des privilégiés qui ont sucé le sang des Amazighs défendent leur charabia. Cela fait des ennemis en moins. Car l'unité des colonialistes arabes s'en trouvent complètement affaiblie. De plus, le tamazight a une longueur d'avance sur le darija qu'il n'est pas près de combler. Laissez ces plumitifs à la con faire l'apologie de leurs conneries. Pour notre part, continuons à travailler et à ne pas pas trop donner de l'importance à ces sorties pour le moins risibles.
 
aksel a dit:
Ce n'est pas contre darija que je m' emporte, mais contre la conception bassement populaire que ces énergumènes citadins en font- toujours: pourquoi à chaque fois qu' il s' agit de défendre le darija font- ils référence à la rue, à l'argot et au langage des " slagt" ( voyous) ? Et au lieu de faire systématiquement des emprunts aux langues étrangères ( anglais, par ex ), pourquoi ne pas utiliser les mots courants qui existent déjà dans le darija?
Tu te vois toi dire " trawzer " au lieu de " seroual djin" ? Tu t' entends dire à ton gosse " veux- tu boire " hawaï" ( " h" de hamid ) au lieu de " Hawaï" ( h de Hana )?

Nous les darijaphones, on est pas du tout des darijistes, telquel ne s'adresse qu'à une minorité qui est deconnecté de la réalité Marocaine: qui ne sont pas pour la plupart pret à abondonner l'Arabe classique..moi quand je lie ce genre d'article, je hausse tt simplement les épaules et je passe mon chemin
 
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