Le département de l'éducation du gouvernement autonome catalan et la Fondation Bayt Al-Taqafa, une organisation caritative catholique espagnole, ont lancé lundi à Barcelone, des cours d'enseignement de l'Amazigh (Tarifit) aux enfants des immigrés rifains installés dans la région catalane, a constaté la MAP sur place.
Les promoteurs de ce projet, qui sera exécuté par des associations du collectif amazigh (col.lectiu amazic), veulent en faire «un support à l'identité, à la langue et à la culture amazigh».
La fondation Bayt Al-Taqafa a obtenu les fonds nécessaires du gouvernement autonome catalan, pour éditer un support pédagogique et embaucher des professeurs pour donner des classes d'amazigh aux enfants des immigrés d'origine rifaine.
Un manuel (en catalan et en amazigh écrit en latin) intitulé «Les livres de Nur» (Idlisen n Nur en berbère) est le premier support pédagogique édité par les soins de l'association «Punt Intercanvi» qui œuvre pour «l'encouragement de la communication entre les peuples et travaille sur la base de la diversité culturelle, linguistique et sur l'interaction».
L'élaboration de ce livre a été confiée à une catalane, Monserrat Torres Fabrés, et un Syrien, Ahmad Alkuwaifi (membre du réseau socialiste arabo-catalan), écartant même les associations amazigh de ce projet dans sa phase d'élaboration.
M. Hadduti, un membre actif du collectif amazigh, n'a pas caché, dans une déclaration à la MAP, son «étonnement et sa déception pour l'écartement des associations amazigh au moment de la préparation de ce projet».
«Ils ne nous ont contactés qu'à la fin pour nous dire qu'ils vont lancer l'enseignement de la langue amazigh pour nos enfants. Ils ont confié la gestion du projet à la fondation Bayt Al-Taqafa et l'élaboration du manuel à un Syrien».
"C'est vrai que ne nous sommes pas préparés pour gérer un tel projet mais au moins ils auraient dû nous associer», a-t-il confié.
L'association Ibn Battouta, que préside le député catalan d'origine marocaine Mohamed Chaib, a été, elle aussi, écartée du projet.
La Fondation Bayt Al-Taqafa n'est pas à son premier projet d'enseignement de la langue aux enfants des immigrés. Elle est la première à se charger de l'enseignement de la langue arabe aux enfants des immigrés marocains en Catalogne avant qu'un accord ne soit signé directement entre le gouvernement catalan et le gouvernement marocain.
Interrogé par la MAP sur le choix de cette fondation catholique pour mener le projet, le directeur de l'organisation et innovation éducative du gouvernement catalan, Blai Gasol, a indiqué que cette «association a une expérience en matière de gestion, alors que les associations amazigh n'en sont pas capables et ne peuvent pas se mettre d'accord entre elles».
«Le jour où nous signerons directement un accord avec le gouvernement marocain, Bayt Al-Taqafa se déchargera du projet comme c'était le cas pour la langue arabe», a-t-il dit. Trois professeurs ont été déjà engagés pour assurer les classes d'amazigh dans les écoles publiques en Catalogne.
source : www.tamaynutfrance.org
Les promoteurs de ce projet, qui sera exécuté par des associations du collectif amazigh (col.lectiu amazic), veulent en faire «un support à l'identité, à la langue et à la culture amazigh».
La fondation Bayt Al-Taqafa a obtenu les fonds nécessaires du gouvernement autonome catalan, pour éditer un support pédagogique et embaucher des professeurs pour donner des classes d'amazigh aux enfants des immigrés d'origine rifaine.
Un manuel (en catalan et en amazigh écrit en latin) intitulé «Les livres de Nur» (Idlisen n Nur en berbère) est le premier support pédagogique édité par les soins de l'association «Punt Intercanvi» qui œuvre pour «l'encouragement de la communication entre les peuples et travaille sur la base de la diversité culturelle, linguistique et sur l'interaction».
L'élaboration de ce livre a été confiée à une catalane, Monserrat Torres Fabrés, et un Syrien, Ahmad Alkuwaifi (membre du réseau socialiste arabo-catalan), écartant même les associations amazigh de ce projet dans sa phase d'élaboration.
M. Hadduti, un membre actif du collectif amazigh, n'a pas caché, dans une déclaration à la MAP, son «étonnement et sa déception pour l'écartement des associations amazigh au moment de la préparation de ce projet».
«Ils ne nous ont contactés qu'à la fin pour nous dire qu'ils vont lancer l'enseignement de la langue amazigh pour nos enfants. Ils ont confié la gestion du projet à la fondation Bayt Al-Taqafa et l'élaboration du manuel à un Syrien».
"C'est vrai que ne nous sommes pas préparés pour gérer un tel projet mais au moins ils auraient dû nous associer», a-t-il confié.
L'association Ibn Battouta, que préside le député catalan d'origine marocaine Mohamed Chaib, a été, elle aussi, écartée du projet.
La Fondation Bayt Al-Taqafa n'est pas à son premier projet d'enseignement de la langue aux enfants des immigrés. Elle est la première à se charger de l'enseignement de la langue arabe aux enfants des immigrés marocains en Catalogne avant qu'un accord ne soit signé directement entre le gouvernement catalan et le gouvernement marocain.
Interrogé par la MAP sur le choix de cette fondation catholique pour mener le projet, le directeur de l'organisation et innovation éducative du gouvernement catalan, Blai Gasol, a indiqué que cette «association a une expérience en matière de gestion, alors que les associations amazigh n'en sont pas capables et ne peuvent pas se mettre d'accord entre elles».
«Le jour où nous signerons directement un accord avec le gouvernement marocain, Bayt Al-Taqafa se déchargera du projet comme c'était le cas pour la langue arabe», a-t-il dit. Trois professeurs ont été déjà engagés pour assurer les classes d'amazigh dans les écoles publiques en Catalogne.
source : www.tamaynutfrance.org