Talalit said:
S ufella, afadd kuyan a iz'er is dars illan ad ghid yara kra.
Azul fellawn.
Personnelement ma chère Talalit mon opinion sur le sujet est mitigée; il y a du positif et du négatif, des avantages et des inconvénientss; si tu pardonnes ma paresse je vais les citer sous forme de liste:
avantages:
1/ Une présence, bien que virtuelle, des amitiés ( virtuelles ) un partage de mêmes idées, d'un même centre d'intérêt pour pallier la solitude, l'ennui et la médiocrité des médias ( télévision et autres).
2/ Un regain d'intérêt pour une culture, découverte de beaucoup d'aspects ignorés et insoupçonnés, un renouveau d'un patrimoine qui était voué à l'oubli et à l'abandon. Je profite de cette occasion pour te féliciter du beau travail de compilation du vocabulaire amazigh que tu fais; si Internet avait une utilité évidente ce serait bien ce genre de contributions rares et intelligentes.
3/ Constitution d'une opinion publique, par la défense d'idées et proclamation de revendications légitimes, dénonciation d'abus et d'injustices malgré les interdictions et l'impossibilité par des moyens traditionnels ( journaux et autres médias ).
4/ Internet a favorisé le désir d'écrire et de partager, encouragé le plaisir de lire; en ce qui nous concerne dans le cadre de la culture amazighe l'éclosion d'une nouvelle culture, d'une renaissance culturelle amazighe, découverte de nombreux et nouveaux talents, de nombreux textes de toutes disciplines, linguistique, Histoire, Littérature, etc, etc... Ainsi que les arts, peinture, dessin, calligraphie, musique...
5/ Constitution de réseaux d'intérêts communs autres que politiques et culturels, axés sur l'entraide concrète et le développement, au delà des frontières et de l'éloignement géographique: mise en contact plus rapide et facile...
Voilà pour les quelques aspects positifs . Pour les inconvénients il y a le mot " virtuel", malheureusement: beaucoup de ces voeux restent confinés au domaine de la parole _ ou plutôt de l'écriture rapide _ , des idées et opinions divulgués sur les forums et qui s'oublient aussitôt, le temps de les lire. de la " fast culture", en somme.
Pour le savoir académique rien ne remplace le livre et la bibliothèque, le savoir universitaire.
Pour l'affirmation d'opinions politiques et la revendication des idées, la dénonciation des abus rien ne remplace le journal écrit et publié, qui a plus de force et d'impact auprès des opinions publiques.
De même pour les arts, internet ne pourra jamais remplacer la beauté d'une pièce musicale écoutée en direct ou l'impact d'une toile vue dans une galerie.
Internet ne pourra jamais restituer la magie d'une lecture personnelle d'un livre réel, dans la solitude.
Pour la revendication des droits et leur concrétisation dans le champ public rien ne remplace l'action des partis politiques, des lobbys, et surtout des associations culturelles, caritatives ou politiques présentes sur le terrain confrontées directement aux réalités du terrain et oppositions des autorités.
Le forum le plus dynamique ne remplacera jamais un bulletin de vote déposé dans l'urne ou une manifestation, des pétitions. Ceux qui " gueulent" ( pardon ) dans la rue recueillent plus d'écoute et de considération que ceux qui postent des phrases dans les forums.
Bref, malgré ses potentialités formidables internet demeure un outil très intéressant, mais limité s'il reste confiné dans le virtuel. D'autre part on y trouve le médiocre et le sublime mélangés dans le même cercle: les internautes non avertis dénués de sens critique risquent d'en faire les frais, ainsi que la " culture" au sens noble du teme, qui devient une " sous culture", mal digérée. Ce qui est hélas souvent le cas.
