Forum mondial amazigh Dérapages et dérives 0/10
Quoi de plus naturel que la capitale de la région du Rif, fief du héros légendaire de la bataille d’Anoual, Mohamed Ben Abdelkrim Khattabi, pour abriter la 4ème édition du Congrès mondial des « hommes libres », les Imazighen venus des quatre coins de la planète ! C’est surtout le choix de la terre du Royaume qui fait notre fierté puisque c’est le premier forum du genre qui se tient en pays « Tmazrt » qui marque les progrès accomplis dans l’intégration linguistique et multiculturelle entre les deux sociétés berbère et arabe entremêlées dans une coexistence remarquable. Les 500 délégués de tous les continents et la cinquantaine d’invités représentant l’ONU, l’UE et autres sociétés civiles internationales sensibles à ces débats tenteront de conquérir encore plus de compréhension et de considération de leurs droits pleins et entiers, notamment en Afrique du nord, Tunisie, Libye, Egypte, Algérie et Maroc. Ces deux derniers pays s’accaparant le plus gros des troupes avec respectivement 10 millions et 17 millions de berbérophones selon des estimations non encore confirmées. Hélas, les dérapages n’ont pas manqué de se manifester avec des banderoles brandies écrites en français et en berbère en excluant la langue arabe constitutionnelle. Une dérive qui vient s’ajouter aux dérapages des maximalistes dans le genre de Belkacem Lounès, président sortant du Congrès mondial qui fait dans la surenchère et la désinformation. Plus par ignorance des réalités marocaines que par volonté délibérée. En tout cas, il est très mal placé pour juger que « trop peu de Marocains connaissent la richesse historique et culturelle de leur pays ». Et ce n’est pas une raison pour inciter les Imazighen marocains à l’autodétermination à cause de la soi-disante « marginalisation et répression » dont ces populations feraient encore l’objet. Sauf, si Belkacem Lounès (il est Algérien) s’interpose en marionnette inconsciente du pouvoir algérien pour allumer l’étincelle d’une « république rifaine » attisant la « partition souhaitée» de notre territoire avec la « Rasd » au Sahara marocain. Non, pauvre Lounès, le Maroc est une nation sereinement intégrée depuis des siècles, ce qui n’a rien à voir avec les sempiternels affrontements du pouvoir « arabiste » algérien avec les Kabyles. Et ce n’est pas en ajoutant de l’huile sur le feu que les droits de tous les berbères dans l’ensemble des pays nord-africains seront reconnus et consolidés pour autant. Le débat entre amazighité et arabité est un faux problème, surtout que depuis le temps, des Berbères se sont arabisés et des Arabes berbérisés à leur tour. A telle enseigne que les origines des uns et des autres sont très ardues à démarquer. C’est pourquoi Nador est, depuis ce week end, la capitale mondiale des Imazighen. Une note d’excellence aux organisateurs locaux et associations marocaines dans le coup. Mais un zéro pointé à Lounès s’il ne rectifie pas salutairement le tir en s’emprisonnant dans des clichés figés datant des temps éculés.
lagazettedumaroc.com
Quoi de plus naturel que la capitale de la région du Rif, fief du héros légendaire de la bataille d’Anoual, Mohamed Ben Abdelkrim Khattabi, pour abriter la 4ème édition du Congrès mondial des « hommes libres », les Imazighen venus des quatre coins de la planète ! C’est surtout le choix de la terre du Royaume qui fait notre fierté puisque c’est le premier forum du genre qui se tient en pays « Tmazrt » qui marque les progrès accomplis dans l’intégration linguistique et multiculturelle entre les deux sociétés berbère et arabe entremêlées dans une coexistence remarquable. Les 500 délégués de tous les continents et la cinquantaine d’invités représentant l’ONU, l’UE et autres sociétés civiles internationales sensibles à ces débats tenteront de conquérir encore plus de compréhension et de considération de leurs droits pleins et entiers, notamment en Afrique du nord, Tunisie, Libye, Egypte, Algérie et Maroc. Ces deux derniers pays s’accaparant le plus gros des troupes avec respectivement 10 millions et 17 millions de berbérophones selon des estimations non encore confirmées. Hélas, les dérapages n’ont pas manqué de se manifester avec des banderoles brandies écrites en français et en berbère en excluant la langue arabe constitutionnelle. Une dérive qui vient s’ajouter aux dérapages des maximalistes dans le genre de Belkacem Lounès, président sortant du Congrès mondial qui fait dans la surenchère et la désinformation. Plus par ignorance des réalités marocaines que par volonté délibérée. En tout cas, il est très mal placé pour juger que « trop peu de Marocains connaissent la richesse historique et culturelle de leur pays ». Et ce n’est pas une raison pour inciter les Imazighen marocains à l’autodétermination à cause de la soi-disante « marginalisation et répression » dont ces populations feraient encore l’objet. Sauf, si Belkacem Lounès (il est Algérien) s’interpose en marionnette inconsciente du pouvoir algérien pour allumer l’étincelle d’une « république rifaine » attisant la « partition souhaitée» de notre territoire avec la « Rasd » au Sahara marocain. Non, pauvre Lounès, le Maroc est une nation sereinement intégrée depuis des siècles, ce qui n’a rien à voir avec les sempiternels affrontements du pouvoir « arabiste » algérien avec les Kabyles. Et ce n’est pas en ajoutant de l’huile sur le feu que les droits de tous les berbères dans l’ensemble des pays nord-africains seront reconnus et consolidés pour autant. Le débat entre amazighité et arabité est un faux problème, surtout que depuis le temps, des Berbères se sont arabisés et des Arabes berbérisés à leur tour. A telle enseigne que les origines des uns et des autres sont très ardues à démarquer. C’est pourquoi Nador est, depuis ce week end, la capitale mondiale des Imazighen. Une note d’excellence aux organisateurs locaux et associations marocaines dans le coup. Mais un zéro pointé à Lounès s’il ne rectifie pas salutairement le tir en s’emprisonnant dans des clichés figés datant des temps éculés.
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