Mouslimberbere
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j'ai promis de ne pas répondre aux insultes par des insultes à un ami dans ce forum.
selon une emission sur 2M: Banou hilalel ont bien gardé leur souche la plus pure au sud du maroc: entre tafilalet et agadir.
en plus je t'invite à regarder le taux de popularité de bush aux USA. Lorsque tu dis que la santé de sharon est bonne, merci d'avoir soutenu le genocide juif envers le peuple palestiniens.
les bnous hillale ne sont arrivés au maghreb qu'en 1051 alors que les dynasties berberes musulmanes ont deja acceptaient l'islam et meme l'ont propagé au mali, niger etc... par ibnou toumerte, ibnou tachfine qui sont des rois de dynasties berberes musulmanes. Donc tout problème crée par banou hillale etaient en fait un problème interne de la-oumma islamique.
voici l'avis de François Decret Professeur honoraire des universités Ancien professeur à l’Institut « Augustinianum », université du Latran, Rome à propos de banou hillale:
http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/les_invasi...en_ifriqiya.asp
Aspects négatifs et positifs de l'arrivée des Hilaliens sur le Maghreb musulman
Les historiens arabes sont unanimes à considérer que la migration hilalienne fut l'événement le plus marquant du Moyen Âge maghrébin. Si ses conséquences furent sans doute négatives sur les plans politique – l'Ifriqiya éclatée en principautés rivales – et économique, force est de reconnaître en revanche que, plus qu'aucune autre, cette période marque un temps majeur pour le Maghreb musulman. Cette « invasion » des nomades ne fut pas marquée par de grandes batailles ni par une occupation militaire des régions recouvertes, mais plutôt par une progression diffuse de familles entières. L'afflux de ces populations étrangères rompait l'équilibre traditionnel entre Zanâta nomades et sédentaires berbères.
Au plan politique, la chute de Kairouan signifiait certes l'effondrement du pouvoir central ziride. Dépouillés de leurs privilèges et de leurs profits sur le commerce dans le Maghreb central, les Zanâta s'efforcèrent de retrouver les mêmes avantages en se déplaçant plus à l'ouest et, ne pouvant plus contrôler les axes routiers et caravaniers, ils vont compenser les dommages financiers par un contrôle fiscal plus strict des villes elles-mêmes. On voit ainsi de véritables petits fiefs s'instaurer à Sfax, Gabès, Gafsa, Bizerte. Cet effritement de l'Ifriqiya, conséquence de la disparition des Zirides, plongea le pays dans l'anarchie. Les autorités locales payaient tribut aux chefs hilaliens contrôlant leurs zones. Certaines levaient des impositions pour organiser des bandes armées chargées de protéger leurs sujets. La ville de Tunis ayant fait appel à l'émir de la Qala'a des Banû Hammâd pour qu'il lui envoie un gouverneur, un officier d'origine sanhâjienne assuma cette charge. Pour éviter les pillages des Hilaliens, il leur versait une redevance annuelle et, à la satisfaction de la population, créa ainsi une principauté indépendante et fonda la dynastie des Banû Khurâsân. Mais, comme Al-Mahdiya et les autres villes d'Ifriqiya, de Sfax à Tripoli, Tunis tombera au pouvoir de l'armée du sultan almohade Abd al-Mûmin lors de son expédition qui avait appareillé du Nord marocain en 1159.
Les conséquences économiques furent tout aussi dommageables, avec toutefois des aspects positifs. Dès leur arrivée, les Hilaliens s'étaient attaqués aux vastes terres de parcours qui s'étendaient en Ifriqiya, de Tozeur et du Djérid tunisien jusqu'au Sud oranais, refoulant du même coup les Zenâta nomades vers le Tell. Quant aux agriculteurs sédentaires, ils voyaient les troupeaux des intrus dévaster leurs cultures, saccageant leurs jardins. Leurs villages pillés, ils étaient contraints d'aller chercher leur sécurité dans les cités fortifiées. Les citadins eux-mêmes devaient recourir aux « envahisseurs » pour garantir, à haut prix, leur sécurité et leur ravitaillement.
Ces vues, opposant nomades Arabes aux Berbères, ont souvent été exposées pour tenter d'expliquer « l'immense catastrophe » qui s'abattit sur l'Ifriqiya et la frappa de paralysie. E. F. Gautier, dont la thèse d'une opposition fondamentale entre sédentaires et nomades est connue, pouvait ainsi écrire : « Le grand nomade a les instincts exactement inverses [de ceux du sédentaire]. Politiquement, c'est un anarchiste, un nihiliste, il a une préférence profonde pour le désordre qui lui ouvre des perspectives. C'est le destructeur, le négateur » (Histoire et historiens de l'Algérie, p. 31). On a déjà noté que les vues de Ibn Khaldûn n'étaient pas éloignées.
En réalité, il ne faut pas ramener l'Afrique du Nord à la seule Ifriqiya. En effet, les Hilaliens furent aussi recrutés comme mercenaires par des souverains et des chefs locaux de Berbérie. « Et cantonnés sur le point le plus menacé… Leur départ sera regardé comme une déplorable perte. Pour les fixer, on leur accordera des concessions » (G. Marçais, Les Arabes en Berbérie, p. 720). Sédentaires et nomades ne sont pas nécessairement opposés et ils peuvent même se comporter en associés. Si les Hilaliens ont souvent été présentés comme des éléments perturbateurs, il convient aussi d'en rechercher l'origine dans des organismes urbains anémiés. Sans parler d'une désorganisation politique et des querelles entre souverains et prétendants au pouvoir, Zirides et Hammadides, querelles dans lesquelles les Bédouins étaient utilisés par tel ou tel parti, ces nomades devenant alors un mal nécessaire.
Les troupeaux de ces « Arabes » s'adonnant au nomadisme comptent essentiellement des chèvres, des moutons et des ânes, animaux mieux adaptés que les bovins à la médiocrité des pacages trop secs, plus capables de supporter les longs déplacements. La transhumance leur fait gagner, pendant l'été les parcours du nord jusque dans le Tell où ils trouvent un peu d'herbe. La multiplication des chameaux, ou plus exactement des dromadaires – surtout à compter des IVe et Ve siècles, à partir de la Tripolitaine – va modifier les conditions de vie des pasteurs en leur permettant de s'avancer plus au sud. En somme, en renforçant par leur arrivée la population nomade des Berbères, et particulièrement les Zanâta, les Hilaliens ont été d'un poids négligeable au plan démographique, mais déterminant au plan culturel.
Les conséquences sociales et ethniques ont en effet marqué définitivement l'histoire du Maghreb. Si quelques groupes parmi les nomades immigrants conservèrent leur cohésion originelle, la plupart se sont progressivement fondus dans la grande masse des Berbères et disparaîtront en tant que groupes ethniques individualisés. Il s'ensuivra tout naturellement un métissage de la population berbère. Comme on sait, le sultan fatimide qui les avait envoyés en Ifriqiya avait fait distribuer à leurs chefs des actes de donation de fiefs, les iqtâ' : les Bédouins arrivent donc avec un titre de propriété, comme héritiers de l'ancien pouvoir politique et ne se considèrent nullement comme des étrangers.
Certes, les Hilaliens n'ont pas introduit en Afrique du Nord des genres de vie inconnus jusque-là, mais leur arrivée a rompu un certain équilibre auquel étaient parvenus les nomades et sédentaires berbères. Par ailleurs, de vastes domaines cultivés, qui vivaient jusqu'alors en symbiose avec les agglomérations urbaines dont ils ravitaillaient les marchés, retournent à la steppe ; cet arrêt des échanges commerciaux entraînera un marasme dans l'économie locale et les royaumes du Maghreb extrême vont l'emporter sur l'Ifriqiya.
Bien avant l'arrivée des Hilaliens, et à compter de la seconde moitié du VIIe siècle – Kairouan fut fondé en 670 – la Berbérie s'était certes ouverte à l'islam, mais la langue arabe classique était demeurée l'apanage des élites citadines et des gens de cour. Il ne faut pas en effet confondre islamisation avec arabisation. Avec l'invasion hilalienne, les dialectes berbères vont, sinon céder la place à la langue arabe, du moins devenir plus ou moins marqués par l'arabisation, à commencer par ceux de l'Ifriqiya orientale. Cet arabe dialectal, populaire et marqué de termes berbères, est issu de la langue des Bédouins Hilaliens, car ce sont eux, en effet, qui ont véritablement arabisé une grande partie des Berbères, à commencer par les Zanâta, à l'exception de ceux qui étaient fixés dans les zones montagneuses, comme l'Ouarsenis ou dans les oasis du Sahara septentrional, ainsi la pentapole du Mzab. Et ce ne fut pas le moindre apport de ces tribus envoyées par le calife fatimide d'Égypte.
selon une emission sur 2M: Banou hilalel ont bien gardé leur souche la plus pure au sud du maroc: entre tafilalet et agadir.
en plus je t'invite à regarder le taux de popularité de bush aux USA. Lorsque tu dis que la santé de sharon est bonne, merci d'avoir soutenu le genocide juif envers le peuple palestiniens.
les bnous hillale ne sont arrivés au maghreb qu'en 1051 alors que les dynasties berberes musulmanes ont deja acceptaient l'islam et meme l'ont propagé au mali, niger etc... par ibnou toumerte, ibnou tachfine qui sont des rois de dynasties berberes musulmanes. Donc tout problème crée par banou hillale etaient en fait un problème interne de la-oumma islamique.
voici l'avis de François Decret Professeur honoraire des universités Ancien professeur à l’Institut « Augustinianum », université du Latran, Rome à propos de banou hillale:
http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/les_invasi...en_ifriqiya.asp
Aspects négatifs et positifs de l'arrivée des Hilaliens sur le Maghreb musulman
Les historiens arabes sont unanimes à considérer que la migration hilalienne fut l'événement le plus marquant du Moyen Âge maghrébin. Si ses conséquences furent sans doute négatives sur les plans politique – l'Ifriqiya éclatée en principautés rivales – et économique, force est de reconnaître en revanche que, plus qu'aucune autre, cette période marque un temps majeur pour le Maghreb musulman. Cette « invasion » des nomades ne fut pas marquée par de grandes batailles ni par une occupation militaire des régions recouvertes, mais plutôt par une progression diffuse de familles entières. L'afflux de ces populations étrangères rompait l'équilibre traditionnel entre Zanâta nomades et sédentaires berbères.
Au plan politique, la chute de Kairouan signifiait certes l'effondrement du pouvoir central ziride. Dépouillés de leurs privilèges et de leurs profits sur le commerce dans le Maghreb central, les Zanâta s'efforcèrent de retrouver les mêmes avantages en se déplaçant plus à l'ouest et, ne pouvant plus contrôler les axes routiers et caravaniers, ils vont compenser les dommages financiers par un contrôle fiscal plus strict des villes elles-mêmes. On voit ainsi de véritables petits fiefs s'instaurer à Sfax, Gabès, Gafsa, Bizerte. Cet effritement de l'Ifriqiya, conséquence de la disparition des Zirides, plongea le pays dans l'anarchie. Les autorités locales payaient tribut aux chefs hilaliens contrôlant leurs zones. Certaines levaient des impositions pour organiser des bandes armées chargées de protéger leurs sujets. La ville de Tunis ayant fait appel à l'émir de la Qala'a des Banû Hammâd pour qu'il lui envoie un gouverneur, un officier d'origine sanhâjienne assuma cette charge. Pour éviter les pillages des Hilaliens, il leur versait une redevance annuelle et, à la satisfaction de la population, créa ainsi une principauté indépendante et fonda la dynastie des Banû Khurâsân. Mais, comme Al-Mahdiya et les autres villes d'Ifriqiya, de Sfax à Tripoli, Tunis tombera au pouvoir de l'armée du sultan almohade Abd al-Mûmin lors de son expédition qui avait appareillé du Nord marocain en 1159.
Les conséquences économiques furent tout aussi dommageables, avec toutefois des aspects positifs. Dès leur arrivée, les Hilaliens s'étaient attaqués aux vastes terres de parcours qui s'étendaient en Ifriqiya, de Tozeur et du Djérid tunisien jusqu'au Sud oranais, refoulant du même coup les Zenâta nomades vers le Tell. Quant aux agriculteurs sédentaires, ils voyaient les troupeaux des intrus dévaster leurs cultures, saccageant leurs jardins. Leurs villages pillés, ils étaient contraints d'aller chercher leur sécurité dans les cités fortifiées. Les citadins eux-mêmes devaient recourir aux « envahisseurs » pour garantir, à haut prix, leur sécurité et leur ravitaillement.
Ces vues, opposant nomades Arabes aux Berbères, ont souvent été exposées pour tenter d'expliquer « l'immense catastrophe » qui s'abattit sur l'Ifriqiya et la frappa de paralysie. E. F. Gautier, dont la thèse d'une opposition fondamentale entre sédentaires et nomades est connue, pouvait ainsi écrire : « Le grand nomade a les instincts exactement inverses [de ceux du sédentaire]. Politiquement, c'est un anarchiste, un nihiliste, il a une préférence profonde pour le désordre qui lui ouvre des perspectives. C'est le destructeur, le négateur » (Histoire et historiens de l'Algérie, p. 31). On a déjà noté que les vues de Ibn Khaldûn n'étaient pas éloignées.
En réalité, il ne faut pas ramener l'Afrique du Nord à la seule Ifriqiya. En effet, les Hilaliens furent aussi recrutés comme mercenaires par des souverains et des chefs locaux de Berbérie. « Et cantonnés sur le point le plus menacé… Leur départ sera regardé comme une déplorable perte. Pour les fixer, on leur accordera des concessions » (G. Marçais, Les Arabes en Berbérie, p. 720). Sédentaires et nomades ne sont pas nécessairement opposés et ils peuvent même se comporter en associés. Si les Hilaliens ont souvent été présentés comme des éléments perturbateurs, il convient aussi d'en rechercher l'origine dans des organismes urbains anémiés. Sans parler d'une désorganisation politique et des querelles entre souverains et prétendants au pouvoir, Zirides et Hammadides, querelles dans lesquelles les Bédouins étaient utilisés par tel ou tel parti, ces nomades devenant alors un mal nécessaire.
Les troupeaux de ces « Arabes » s'adonnant au nomadisme comptent essentiellement des chèvres, des moutons et des ânes, animaux mieux adaptés que les bovins à la médiocrité des pacages trop secs, plus capables de supporter les longs déplacements. La transhumance leur fait gagner, pendant l'été les parcours du nord jusque dans le Tell où ils trouvent un peu d'herbe. La multiplication des chameaux, ou plus exactement des dromadaires – surtout à compter des IVe et Ve siècles, à partir de la Tripolitaine – va modifier les conditions de vie des pasteurs en leur permettant de s'avancer plus au sud. En somme, en renforçant par leur arrivée la population nomade des Berbères, et particulièrement les Zanâta, les Hilaliens ont été d'un poids négligeable au plan démographique, mais déterminant au plan culturel.
Les conséquences sociales et ethniques ont en effet marqué définitivement l'histoire du Maghreb. Si quelques groupes parmi les nomades immigrants conservèrent leur cohésion originelle, la plupart se sont progressivement fondus dans la grande masse des Berbères et disparaîtront en tant que groupes ethniques individualisés. Il s'ensuivra tout naturellement un métissage de la population berbère. Comme on sait, le sultan fatimide qui les avait envoyés en Ifriqiya avait fait distribuer à leurs chefs des actes de donation de fiefs, les iqtâ' : les Bédouins arrivent donc avec un titre de propriété, comme héritiers de l'ancien pouvoir politique et ne se considèrent nullement comme des étrangers.
Certes, les Hilaliens n'ont pas introduit en Afrique du Nord des genres de vie inconnus jusque-là, mais leur arrivée a rompu un certain équilibre auquel étaient parvenus les nomades et sédentaires berbères. Par ailleurs, de vastes domaines cultivés, qui vivaient jusqu'alors en symbiose avec les agglomérations urbaines dont ils ravitaillaient les marchés, retournent à la steppe ; cet arrêt des échanges commerciaux entraînera un marasme dans l'économie locale et les royaumes du Maghreb extrême vont l'emporter sur l'Ifriqiya.
Bien avant l'arrivée des Hilaliens, et à compter de la seconde moitié du VIIe siècle – Kairouan fut fondé en 670 – la Berbérie s'était certes ouverte à l'islam, mais la langue arabe classique était demeurée l'apanage des élites citadines et des gens de cour. Il ne faut pas en effet confondre islamisation avec arabisation. Avec l'invasion hilalienne, les dialectes berbères vont, sinon céder la place à la langue arabe, du moins devenir plus ou moins marqués par l'arabisation, à commencer par ceux de l'Ifriqiya orientale. Cet arabe dialectal, populaire et marqué de termes berbères, est issu de la langue des Bédouins Hilaliens, car ce sont eux, en effet, qui ont véritablement arabisé une grande partie des Berbères, à commencer par les Zanâta, à l'exception de ceux qui étaient fixés dans les zones montagneuses, comme l'Ouarsenis ou dans les oasis du Sahara septentrional, ainsi la pentapole du Mzab. Et ce ne fut pas le moindre apport de ces tribus envoyées par le calife fatimide d'Égypte.