Congrès Mondial Amazigh : photos et commentaires

Agraw_n_Bariz

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Le 4° congrès général du CMA, prévu du 5 au 7 août 2005,vient de s’achever à Nador. Plus de 400 délégués de toutes les régions de Tamazgha et de la diaspora ainsi que les invités du CMA ont participé activement à ce rendez-vous amazigh historique de par son déroulement, pour la première fois, à Nador, capitale du rif,

La délégation amazighe d’Algérie, absente physiquement, a participé aux travaux et au renouvellement des instances du CMA grâce aux nouvelles technologies de communication .

Les travaux ont porté sur cinq thèmes :

• Résistances et luttes des amazighs
• Stratégies et relations internationales,
• Terre, environnement et développement durable,
• Social, culture, langue, information et communication,
• Organisation, juridique et finances

Les travaux se sont déroulés dans une ambiance fraternelle, responsable et constructive, rarement vécue dans de telles circonstances.

Après trois jours de travaux, les congressistes ont élu, en assemblée générale, le conseil fédéral qui a, à son tour, élu le bureau mondial composé de :

Président : Belkacem LOUNES
Vice –président : Rachid RAHA , Khalid ZERRARI, Hocine AZEM, Jaime SAENZ, cheknaag HAMATE.
Secrétaire Général : Ahcene BOZETINE
Secrétaire Général adjoint : Zahir MOUSSAFRI
Trésorier ; Abdellah FANDI
Trésorier adjoint : Said ZAMOUCHE

Pour réaliser les tâches qu’il s’est assignées et les engagement pris devant l’assemblée Générale, le bureau Mondial a désigné trois chargés de missions permanents qui sont :
Hadizatou François, Mohamed Bouchdoug, Mustapha ben Amar

NadorCity.Com






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Photos :

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[ Edité par Agraw_n_Bariz le 8/8/2005 23:21 ]
 
La séance d’ouverture du CMA.

La ville de Nador a été honorée d’accueillir le Congrès Mondial Amazigh, organisé pour la première fois au Maroc.


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Photos

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Notre ami Abdallah Fandi, de Tamaynut-France, a été élu membre du bureau mondial du CMA.

Toutes mes félicitations à Abdallah Fandi et à Tamaynut-France.
 
La soirée de cloture avec photos :

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Le 4ème congrès mondial amazigh s'achève ici à Nador par une très belle soirée amazigh avec à l'honneur des poètes, humouristes et groupes venus de la Kabylie, du Souss, des Aures et du Rif.

Il est indéniable que cette soirée conclut brillament un congrès qui, malgrès quelques difficultés d'organisation mineures, aura été une occasion rare de faire rencontrer la plupart des activistes du mouvement amazigh sur la terre des Imazighens.

Allal Chellah a remis le feu avec sa chanson "Nechin dha dhé rabda wadnussi zé l yemen" suivit par Sullit accompagné de son violon puis de son luth qui fit danser toute la salle. Said Zerouali, l'artiste sifleur, avec sa voix et sa guitare nous fit une démonstration de son talent. On se demande pourquoi ces deux derniers artistes ne trouve pas de producteur pour sortir un album...

Un jeune groupe d'Agadir démontra aux plus sceptiques que la chanson amazighe a bel et bien un avenir et que la jeunesse prend le relais en espérant qu'elle puisse trouver un public attentif.

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Source : arifino.com
 
c'est ça la plus grande salle de Nador ?? le makhzen a reussis quand il a devier le lieu du congrés d'Agadir jusqu'à Nador ... à Agadir y as des salles qui depasse les 3000 place , mais je me demande bien c'est quoi le role du Congres mondial amazigh pour l'instant ?? au Maroc en parles pas de ce congres ni dans les journeaux ni dans les medias , c'est une affaire des elites ... le peuple ne s'interesse pas trop , Imdukales faut revoir notre façon de militer , en cible pas le peuple et c'est ça notre grande faute , notre message dois etre simple et façile afin que tout les amazighs le comprends .
 
Tu trouveras sur ce site un article sur ce sujet de pratiquement tous les journeaux francophones du Maroc !
 
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Le prochain congrès amazigh en Kabylie.
Un article de " La dépêche de Kabylie ".

Le prochain congrès du CMA aura lieu dans une ville de Kabylie, a laissé entendre le président de cette organisation non gouvernementale qui se réunit à Nador, au Maroc, depuis vendredi.

En marge du congrès, M. Lounès a animé une conférence de presse en présence de nombreux journalistes, marocains, espagnoles, d’El Mélila et d’Algérie. L’orateur s’est félicité que le congrès ait été une totale réussite en dépit des appréhensions exprimées par certains jusqu’à la veille de sa tenue. “Avant la tenue du congrès, des rumeurs ont circulé concernant son annulation. Beaucoup n’ont pas cru possible l’organisation d’un congrès amazigh au Maroc.

C’est vrai que nous n’avons eu aucune facilité mais nous sommes parvenus à relever le défi”, a affirmé Belkacem Lounès.

Concernant la posision des autorités marocaines par rapport à la question amazighe, il a dit : “Il y a certes une évolution dans le discours mais elle est insuffisante car le Maroc est est le plus grand pays berbère sur le plan démographique. Au Maroc, on parle berbère du nord au sud. Il est déplorable que le berbère n’ait pas plus d’espace juridique, politique et linguistique”.

Et d’ajouter : « J’ai confiance que tamazight soit reconnu comme langue nationale et officielle au Maroc dans un délais court. Il s’agit d’une revendication forte.” Le conférencier a affirmé que des propositions de Kabylie leur ont été formulées pour que cette région abrite le prochain congrès qui devrait se tenir en 2008.

Une journaliste marocaine de l’hebdomadaire El Oubour a demandé à Belkacem si la Kabylie demande vraiment le statut d’indépendance et à l’orateur de réfuter cette idée : “Nous demandons une égalité dans le traitement et que tamazight soit reconnue comme langue officielle en tant que langue première en Algérie.

Ce ne sont pas les frontières qui font la fraternité mais c’est plutôt le respect mutuel. Par contre l’autonomie régionale est un sujet très sensible pour nous. C’est une manière de restaurer et de préserver notre identité. Car nous avons notre propre conception de la démocratie. Nous ne sommes pas moins civilisés que les européens.”Pour l’orateur, le congrès de Nador permettra de débloquer les mentalités frileuses et craintives de certaines associations activant dans le cadre de l’amazighité.

L’intervenant reviendra sur la situation en Kabylie en réponse aux questions des journalistes marocains qui se sont montrés très curieux par rapport à ce qui se passe dans cette région.

Il dira : “Le chef de gouvernement a invité les archs à dialoguer. Une partie des archs a accepté et une autre a refusé.

Le gouvernement a accepté les revendications de la plate-forme d’El Kseur. Il y a eu une scission dans le mouvement.

Comme nous ne faisons pas partie de ce mouvement, nous ne pouvons donc faire aucun commentaire là-dessus. Mais puisque cette division s’est faite de manière pacifique, nous pensons qu’il s’agit d’une démarche démocratique.

Chacun a le droit d’avoir une opinions”. Interrogé sur les deux partis du FFS et du RCD, qui représentaient la Kabylie à un certain moment de l’histoire, le conférencier a déclaré que ces deux partis avaient leur base en Kabylie, mais la population a considéré qu'ils n’ont pas été à la hauteur et n’ont pas porté leurs revendication ni défendu les intérêts du peuple.

C’est pourquoi, actuellement ces deux partis existent toujours mais ils ont perdu beaucoup de leur base. « Après trente ans de parti unique, les Algériens ont enfin eu droit au multipartisme.

Mais les partis qui sont venus après n’ont pas été plus démocratique que le parti unique. Lorsque le député gagne 40 fois plus que le simple fonctionnaire ou un instituteur, on ne peut espérer grand-chose. Avant d’être élus, ils sont avec le peuple et après, il prennent la fusil vers une autre planète », termine M.Lounès.

Source : La dépêche de Kabylie
 
Ce congrès a fait beaucoup de jaloux. Quoiqu'on puisse dire sur le mouvement amazigh, il faut reconnaître qu'il a quand même fait de très bonnes choses pour l'amazighité. Ce congrès en est un exemple.

Justement le drapeau tricolore amazigh a fait son entrée dans les mariages des Amazighs. Un ami d'El Houceima m'a dit que dans tous les mariages, on trouve l'emblème amazighe. La prise de conscience est une réalité qu'on peut constater de visu sur le terrain.

Poourvu que cela dure!
 
Congrès amazigh: Forte présence des jeunes.



Un mouvement à deux vitesses
Les prémices d’un changement de cap.

NADOR affichait complet le week-end dernier. La ville était plus animée que d’habitude en raison du Congrès mondial amazigh et du retour des MRE.

Ni l’écrasante chaleur, ni les rumeurs d’annulation de dernière minute pour cause de non-autorisation n’ont empêché la tenue de ce congrès pour la première fois à Tamazgha.

L’impression la plus marquante de cette manifestation, qui s’est clôturée hier dimanche, c’est la forte présence des jeunes. Venus d’un peu partout du Maroc et de l’Europe, la génération montante berbère veut reconstruire son identité et donner sa fraîcheur à une cause longtemps confinée dans un langage austère et politisé.

Etudiants universitaires, délégués d’ONG locales ou de simples adolescents visiblement emportés par la fougue de l’âge, arboraient des pendentifs ostentatoires berbères ou des pin’s du célèbre émir du Rif, Abdelkrim El Khettabi.

D’ailleurs, les participants ont observé une minute de silence en hommage à celui qui continue de symboliser la lutte pour l’autonomie des «peuples autochtones».

L’association Tanukra, coordinatrice de l’événement, vendait sur place pour 100 DH des tee-shirts à l’effigie de cet émir ou des polos portant le mot amazigh en tifinagh.

Le mouvement berbère change. Mais les mythes restent. Les slogans solennels aussi. «Ils ne peuvent pas et ne pourront jamais nous rendre des étrangers chez nous», tempête Tarik Yahya, président de la Chambre de commerce de Nador. «L’ex-jeune maire» s’est fait connaître il y a quelques années par ses propos virulents à l’encontre des autorités. Il s’est proposé en personne d’accueillir le Congrès mondial.

C’est un geste politique qui ne trompe pas de la part de ce rifain qui se proclame du MNP d’Aherdane. Il y a quelque temps, il aurait même utilisé le tifinagh dans la signalétique routière. Et il ne l’aurait enlevé, raconte un militant de Nador, qu’après l’injonction du ministère de l’Intérieur.

L’autre fait marquant du Congrès est l’absence de certaines grandes figures berbères. Côté marocain, n’étaient pas présents Mohamed Chafik, Ahmed Assid et Ahmed Boukous (IRCAM).

Il est vrai que le Congrès n’accepte pas l’adhésion de membres d’institutions gouvernementales ou politiques. Mais ces personnes pouvaient faire valoir leur casquette de militants associatifs.

En revanche, le turbulent Ahmed Adghirni s’est décidé finalement à participer alors que, deux jours avant la tenue du congrès, il confiait à L’Economiste son intention de ne pas y assister. Mais visiblement, l’occasion était trop bonne pour faire la promotion de son nouveau parti politique.

La forte présence de la jeunesse berbère, entreprenante et enthousiaste, révèle un besoin de remise en question pour que le mouvement parte sur de nouvelles bases plus réalistes.

Il est surprenant de constater par exemple cette grande disparité entre des adolescents rifains qui alimentent en temps réel un site Internet dédié à l’événement de Nador et des ONG amazighes qui se font tirer les oreilles par le président du Congrès mondial parce qu’elles ne sont pas à jour de leurs cotisations annuelles.

Plusieurs délégations étrangères se sont succédé à la tribune. Unesco, organisations de défense des droits des peuples autochtones, catalans, basques, andalous et des ONG amazighes d’Europe ont expliqué leurs actions en faveur de la cause berbère.

En Catalogne, la majorité des immigrés est constituée d’Amazighs, dont la langue est la troisième la plus parlée après le catalan et le castillan; ce qui a justifié son utilisation dans un enseignement, déjà plurilingue.

Les ONG amazighes de Saint-Etienne, de Paris et d’Espagne ont démontré leur engagement concret. D’ailleurs, il semble que la diaspora berbère, comme la plupart des diasporas, se mobilise davantage que les autochtones eux-mêmes.

La représentante des Touaregs, Hadizatou François, a dénoncé les blocages posés par les régimes du Niger et du Mali à la création d’une confédération des Touaregs. Cette communauté est arrivée à créer un journal en tifinagh.

Action longuement applaudie par l’assemblée. «Les problèmes avec les régimes en place» ont été vivement dénoncés dans les interventions du représentant du mouvement pour l’autonomie de la Kabylie et d’un jeune Libyen. Ce dernier a souhaité garder l’anonymat par peur de représailles.

Ce qui démontre que la situation des berbères dépend largement de l’état des droits de l’homme dans chaque pays. Il faut préciser que les deux messages ont été lus par d’autres personnes. Malgré l’annulation du visa côté marocain, les Kabyles n’ont pas pu faire le déplacement faute d’argent.

De notre envoyée spéciale à Nador, Nadia LAMLILI
leconomiste.com/
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CMA : Belkacem Lounès rempile.

Le Congrès mondial amazigh vient de clôturer les travaux de son quatrième conclave à Nador. Le président sortant a été réélu alors que dix Marocains font leur entrée dans l’instance dirigeante.

Belkacem Lounès, président sortant du congrès mondial amazigh (CMA) a été élu pour un nouveau mandat à la tête de cette ONG à l’issue des travaux de son quatrième congrès tenu pour la première fois au Maroc.
A la fin de ces travaux qu’avait abrités la chambre de commerce et de l’industrie de Nador, les près de 400 congressistes ont élu le conseil fédéral qui s’est attelé, à son tour, à l’élection du Bureau mondial représentant à l’international l’amazighité.

Belkacem Lounès avait pourtant indiqué avant l’ouverture des travaux de ce quatrième congrès qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat à la présidence du CMA, la tradition voulant que ce poste revienne à un représentant du pays qui accueille le congrès. Toutefois, l’instance dirigeante du CMA issue de ces travaux a vu arriver aux commandes dix militants amazighs marocains dont Rachid Raha qui n’est autre que l’ex-président du même CMA, élu au poste de vice-président.

La nouveauté également lors de ces rencontres de Nador est la désignation pour la première fois de trois chargés de mission permanents devant s’acquitter d’engagements pris devant les congressistes. Il s’agit de Hadizatou François, Mohamed Bouchdoug et Mustapha Ben Amar.

Cette quatrième édition du congrès du CMA ne s’est pas déroulée sans couacs. Quelques jours avant le début des travaux, la délégation marocaine, mais aussi les autres représentant une dizaine de pays de «Tamzgha» ne disposaient pas encore de la moindre plate-forme de travail. Les organisateurs, se trouvant hors du Maroc, n’avaient pas jugé urgent de faire part aux participants des documents préparés ou en cours de l’être. Pour ne rien arranger encore, la délégation algérienne, l’une des plus importantes parmi celles attendues à Nador, n’a pu être au rendez-vous. D’ailleurs, cette même délégation n’a pu participer à la précédente édition, tenue en 2002 à Roubaix en France.

Quelques jours également avant l’ouverture de ces travaux à Nador, Belkacem Lounès s’expliquait quant au choix du Maroc, pour la première fois, pour abriter cette quatrième édition. Il affirmait, entre autres, que cela avait été rendu possible par l’évolution que connaît le champ des libertés au Maroc, mais aussi par la décision royale d’exonérer les ressortissants algériens de visa.

Au Maroc, plus d’une dizaine d’associations amazighes sont membres du Congrès mondial amazigh et dont l’AMREC (Association marocaine pour la recherche et l’échange culturel) dirigée par Brahim Akhyat et fondée, il y a près de trente ans par plusieurs étudiants amazighs dont feu Brahim Azaykou.

Le CMA, dont le siège est en France, milite pour la consécration de la langue et de la culture amazighes, mais aussi pour les droits économiques et sociaux des « peuples d’origine ».

Mohamed Boudarham
aujourdhui.ma/
 
L'avenir du mouvement amazigh, c'est dans la jeunesse. Pas les vieux. C'est pour cette raison que les Amazighs font peur aux colons panarabistes...
 
Lounès Belkacem «Nous sommes heureux que cela puisse arriver au Maroc»

A l'issue des travaux du quatrième congrès du CMA ( Congrès mondial amazigh), qui s'est déroulé à Nador, Lounès Belkacem, reconduit à la présidence du Bureau de cet organisme, s'est dit «extrêmement satisfait. Nous avions des appréhensions avant la tenue du congrès. Mais nos craintes ont vite été dissipées». La reconduction de l'Algérien résidant en France, Belkacem Lounès, à la tête du CMA (Congrès mondial amazigh) se justifie en grande partie par l'attachement à une stratégie de continuité et d'écart par rapport aux Etats les plus concernés, dont en premier lieu le Maroc et l'Algérie.


Le congrès, dont les travaux ont pris fin dimanche dernier, a élu un Conseil fédéral constitué de 39 personnes, lesquelles ont, à leur tour choisi les membres du Bureau mondial.

Même en brandissant un drapeau amazigh derrière la tribune du Congrès mondial amazigh ( CMA), les participants aux assises de Nador ont montré qu'ils ont changé et qu'ils sont devenus de plus en plus mûrs en termes de tactique politique. « On est extrêmement satisfaits. Nous avions des appréhensions avant la tenue du congrès.

Mais nos craintes ont vite été dissipées. Cette expérience est extrêmement satisfaisante en matière d'organisation, de participation, de maturité des congressistes et même de la population de Nador ».

Telle est l'évaluation de Lounès Belkacem, président réélu du CMA. Et d'ajouter en guise de précision : « Nous sommes heureux que cela puisse arriver au Maroc ».

L'ouverture du Royaume a eu raison du radicalisme de l'une des tendances les plus dures dans la région.

Plus de 400 délégués de toutes les régions de Tamazgha et de la diaspora ainsi que les invités du CMA ont participé activement à ce rendez-vous amazigh historique de par son déroulement, pour la première fois, à Nador, capitale du Rif. En dépit de la répartition des congressistes en plusieurs commissions, force est de constater qu'au fond, il n'y avait pas eu d'ordre du jour bien établi et respecté.

Malgré la volonté exprimée en vue de placer les revendications de ce large mouvement dans une dimension transnationale et globale, dans les faits, le discours dominant est resté collé au vécu local et régional.

La reconduction de l'Algérien résidant en France, Belkacem Lounès, à la tête du CMA (Congrès mondial amazigh) se justifie en grande partie par l'attachement à une stratégie de continuité et d'écart par rapport aux Etats les plus concernés, dont en premier lieu le Maroc et l'Algérie. Le congrès, dont les travaux ont pris fin dimanche dernier, a élu un Conseil fédéral constitué de 39 personnes, lesquelles ont, à leur tour, choisi les membres du Bureau mondial.

En outre, pour réaliser les tâches qu'il s'est assignées et les engagements pris devant l'assemblée générale, le bureau mondial a désigné trois personnes chargées de missions permanentes. Les travaux du 4e Congrès mondial amazigh, qui se sont ouverts vendredi, se sont distingués par la constitution de cinq commissions : « Résistances et luttes des Amazighs », « Stratégies et relations internationales », « Terre, environnement et développement durable », « Social, culture, langue, information et communication » et « Organisation, juridique et finances». Ces commissions ont été chargées d'élaborer les rapports de leurs activités respectives pour les soumettre au bureau du congrès.

Le congrès, qui a vu la participation de congressistes venus d'Espagne, de France, de Belgique, d'Irlande, de Hollande, d'Italie, du Mali, du Niger et des pays du Maghreb, s'est distingué également par l'absence des représentants de l'IRCAM (Institut Royal de la culture amazighe au Maroc).La délégation amazighe d'Algérie, absente physiquement, a participé aux travaux et au renouvellement des instances du CMA grâce aux nouvelles technologies de communication.

Source : lematin.ma
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[ Edité par Agraw_n_Bariz le 10/8/2005 2:01 ]
 
Les Imazighen du monde entier se sont retrouvés à Nador.

Le quatrième Congrès mondial amazigh a pris fin , dimanche dernier dans un climat plein d’émotion, car, de l’avis de tous les participants, il a été un événement historique dans l’histoire du peuple berbère.

C’est la première fois que ce peuple se réunit dans un pays de tamazgha. Toute la ville de Nador, qui est berbère à 100%, a vécu durant trois journées au rythme de ce congrès. Ce dernier a suscité la curiosité et l’intérêt de tous les rifains. L’occasion a été aussi celle de découvrir les artistes et les chanteurs ainsi que des écrivains en langue berbère de Nador. Ces derniers ont exposé leurs ouvrages dans la salle des expositions. La presse marocaine a été quant à elle présente en force, et des envoyés spéciaux ont été dépêchés à partir de Rabat et de Casablanca afin de couvrir l’événement.

Le quotidien gouvernemental Le Matin a même consacré sa deuxième ouverture à l’événement. L’auteur de l’article a écrit que ce congrès a pu avoir lieu suite aux engagements du roi quant à la réhabilitation et à la promotion de la culture amazigh. Un autre quotidien El Bayan a consacré sa une au congrès. Même la chaîne de télévision étatique était présente durant la première journée et a diffusé de courts reportages dans les quatre langues pratiquées au Maroc.

Les débats lors des différentes séances se sont déroulés dans un climat qui frôlait la tension, car chaque congressiste a tenu à défendre ses idées. A chaque fois il a été fait recours au vote pour tempérer les ardeurs. Les divergences étaient souvent liées à des détails et non pas aux grandes lignes sur lesquelles tout le monde avait l’air de s’entendre. Durant la deuxième journée du congrès, il a été procédé à l’installation des commissions et à la rédaction des rapports des travaux ; après quoi le bureau a rédigé la déclaration finale du congrès.

Des propositions de modification et de compléments de quelques articles des statuts du CMA ont été suivies par un débat et une adoption. La dernière séance a été consacrée à l’élection des membres du congrès fédéral et des membres du bureau mondial. Les nouveaux membres ont été présentés à la plénière. Belkacem Lounès a été réélu président du CMA pour un nouveau mandat de 3 ans. A l’annonce des résultats du vote, le président a été accueilli triomphalement par l’assistance qui l’a longuement ovationné. Les 500 congressistes se sont mis debout, les mains levées et scandaient des slogans en faveur de tamazight : "De Siwa aux Canaries, D Imazighen", "Pour vivre sur terre, tamazight est nécessaire", "Nous ne sommes pas des Arabes, corrigez l’histoire"...

Belkacem Lounès a pris la parole pour exprimer une fois de plus sa profonde satisfaction suite à la réussite de ce congrès auquel beaucoup ne croyaient pas. Il a déclaré qu’à partir de ce moment, le nouveau bureau se mettra à sillonner les différentes contrées de tamazight pour s’enquérir de la situation des Berbères.

A. M.

La Source : La Dépêche de Kabylie du 09/08/2005

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Agraw_n_Bariz a écrit :

Président : Belkacem LOUNES
Vice –président : Rachid RAHA , Khalid ZERRARI, Hocine AZEM, Jaime SAENZ, cheknaag HAMATE.
Secrétaire Général : Ahcene BOZETINE
Secrétaire Général adjoint : Zahir MOUSSAFRI
Trésorier ; Abdellah FANDI
Trésorier adjoint : Said ZAMOUCHE

Pour réaliser les tâches qu’il s’est assignées et les engagement pris devant l’assemblée Générale, le bureau Mondial a désigné trois chargés de missions permanents qui sont :
Hadizatou François, Mohamed Bouchdoug, Mustapha ben Amar

NadorCity.Com

La prochaine fois , pensez à faire un peu plus de place aux femmes.
 
L'absence des femmes dans un mouvement est le reflet de son manque d'assise populaire, tant que le mouvement amazighe n'intégrera pas plus de femmes, cela restera le symbole de son impuissance.
 
Congrès amazigh: Forte présence des jeunes

Un mouvement à deux vitesses
Les prémices d’un changement de cap

NADOR affichait complet le week-end dernier. La ville était plus animée que d’habitude en raison du Congrès mondial amazigh et du retour des MRE.

Ni l’écrasante chaleur, ni les rumeurs d’annulation de dernière minute pour cause de non-autorisation n’ont empêché la tenue de ce congrès pour la première fois à Tamazgha.

L’impression la plus marquante de cette manifestation, qui s’est clôturée hier dimanche, c’est la forte présence des jeunes. Venus d’un peu partout du Maroc et de l’Europe, la génération montante berbère veut reconstruire son identité et donner sa fraîcheur à une cause longtemps confinée dans un langage austère et politisé.

Etudiants universitaires, délégués d’ONG locales ou de simples adolescents visiblement emportés par la fougue de l’âge, arboraient des pendentifs ostentatoires berbères ou des pin’s du célèbre émir du Rif, Abdelkrim El Khettabi.

D’ailleurs, les participants ont observé une minute de silence en hommage à celui qui continue de symboliser la lutte pour l’autonomie des «peuples autochtones».

L’association Tanukra, coordinatrice de l’événement, vendait sur place pour 100 DH des tee-shirts à l’effigie de cet émir ou des polos portant le mot amazigh en tifinagh.

Le mouvement berbère change. Mais les mythes restent. Les slogans solennels aussi. «Ils ne peuvent pas et ne pourront jamais nous rendre des étrangers chez nous», tempête Tarik Yahya, président de la Chambre de commerce de Nador. «L’ex-jeune maire» s’est fait connaître il y a quelques années par ses propos virulents à l’encontre des autorités. Il s’est proposé en personne d’accueillir le Congrès mondial.

C’est un geste politique qui ne trompe pas de la part de ce rifain qui se proclame du MNP d’Aherdane. Il y a quelque temps, il aurait même utilisé le tifinagh dans la signalétique routière. Et il ne l’aurait enlevé, raconte un militant de Nador, qu’après l’injonction du ministère de l’Intérieur.

L’autre fait marquant du Congrès est l’absence de certaines grandes figures berbères. Côté marocain, n’étaient pas présents Mohamed Chafik, Ahmed Assid et Ahmed Boukous (IRCAM).

Il est vrai que le Congrès n’accepte pas l’adhésion de membres d’institutions gouvernementales ou politiques. Mais ces personnes pouvaient faire valoir leur casquette de militants associatifs.

En revanche, le turbulent Ahmed Adghirni s’est décidé finalement à participer alors que, deux jours avant la tenue du congrès, il confiait à L’Economiste son intention de ne pas y assister. Mais visiblement, l’occasion était trop bonne pour faire la promotion de son nouveau parti politique.

La forte présence de la jeunesse berbère, entreprenante et enthousiaste, révèle un besoin de remise en question pour que le mouvement parte sur de nouvelles bases plus réalistes.

Il est surprenant de constater par exemple cette grande disparité entre des adolescents rifains qui alimentent en temps réel un site Internet dédié à l’événement de Nador et des ONG amazighes qui se font tirer les oreilles par le président du Congrès mondial parce qu’elles ne sont pas à jour de leurs cotisations annuelles.

Plusieurs délégations étrangères se sont succédé à la tribune. Unesco, organisations de défense des droits des peuples autochtones, catalans, basques, andalous et des ONG amazighes d’Europe ont expliqué leurs actions en faveur de la cause berbère.

En Catalogne, la majorité des immigrés est constituée d’Amazighs, dont la langue est la troisième la plus parlée après le catalan et le castillan; ce qui a justifié son utilisation dans un enseignement, déjà plurilingue.

Les ONG amazighes de Saint-Etienne, de Paris et d’Espagne ont démontré leur engagement concret. D’ailleurs, il semble que la diaspora berbère, comme la plupart des diasporas, se mobilise davantage que les autochtones eux-mêmes.

La représentante des Touaregs, Hadizatou François, a dénoncé les blocages posés par les régimes du Niger et du Mali à la création d’une confédération des Touaregs. Cette communauté est arrivée à créer un journal en tifinagh.

Action longuement applaudie par l’assemblée. «Les problèmes avec les régimes en place» ont été vivement dénoncés dans les interventions du représentant du mouvement pour l’autonomie de la Kabylie et d’un jeune Libyen. Ce dernier a souhaité garder l’anonymat par peur de représailles.

Ce qui démontre que la situation des berbères dépend largement de l’état des droits de l’homme dans chaque pays. Il faut préciser que les deux messages ont été lus par d’autres personnes. Malgré l’annulation du visa côté marocain, les Kabyles n’ont pas pu faire le déplacement faute d’argent.

Nadia LAMLILI
leconomiste.com
 
Congrès amazigh: «Nous ne sommes pas venus du Yémen!»


Empoignades et applaudissements!
Un mouvement qui se cherche encore

SI vous voulez provoquer un Amazigh engagé, dites-lui que les Berbères sont venus du Yémen à travers la Habacha (actuellement l’Ethiopie) et l’Egypte. Il vous fusillera du regard et tentera par tous les moyens de vous expliquer que le peuple amazigh n’est pas venu d’ailleurs, comme on veut le faire croire.

L’origine yéménite des Amazighs, la première leçon d’histoire enseignée il y a quelques années dans les écoles marocaines, est «un gros mensonge» pour les Berbères. «L’Afrique du Nord est notre terre depuis toujours», ont clamé plusieurs militants lors du Congrès mondial amazigh (CMA), qui s’est tenu le week-end dernier à Nador.

Ce congrès n’a pas octroyé un nouveau souffle à la cause. Les 4 commissions de travail, qui se sont réunies samedi dernier avant le renouvellement des instances (qui était d’ailleurs l’enjeu majeur), avaient réexaminé les mêmes doléances: promotion linguistique et culturelle, récupération des terres spoliées, autonomie et respect des droits du peuple berbère. «Les organisateurs n’ont pas préparé un projet écrit pour chaque commission. Les discussions sont donc parties dans tous les sens», déplore Mohamed Ajrar, membre de l’ONG Azetta, qui avait longtemps vociféré au début de la manifestation.

Le Congrès était l’occasion de laver le linge sale en famille. El Houcine Oublih, représentant des tribus d’Aït Baâmrane de Sidi Ifni, a dû en venir aux mains pour prendre la parole. Il voulait informer les congressistes qu’une manifestation de ses compatriotes, demandant la construction d’infrastructures, venait d’être sauvagement réprimée par les autorités. Des ONG ont dénoncé leur exclusion du Congrès mondial. D’autres, surtout dans la partie marocaine, ont critiqué l’absence des membres du CMA sur la scène internationale.

Tantôt en berbère (rifain et tachelhit), tantôt en français ou alors en espagnol, le Congrès des Amazighs était une manifestation plurilinguiste. Relevant «cette bizarrerie», les participants ont décrété que leur prochain congrès, qui devrait avoir lieu en Algérie, se déroulera uniquement en amazigh. Kabyle, touareg, rifain, soussi… lequel déjà?

L’ambiance qui a caractérisé les travaux est à l’image du mouvement amazigh: beaucoup d’applaudissements, beaucoup de protestations, des empoignades et parfois de l’improvisation. Visiblement, c’est un mouvement qui se cherche encore et qui connaît quelques confusions.

Une jeune participante de Nador voilée s’est vu apostropher par un militant qui voulait savoir si elle était amazigh ou musulmane! Dans la commission «Terre, environnement et développement durable», on a demandé l’éradication du tourisme sexuel à Marrakech, «terre des Amazighs». D’autres militants ont rejeté les accords de pêche conclus entre le Maroc et l’UE sur «les eaux territoriales» des Berbères.

La commission «Stratégie et relations internationales» a proposé de privilégier l’anglo-saxon au niveau du lobbying «car la France sympathise avec les panarabistes»!

Comme dans tout mouvement revendicatif, il y a des durs et des modérés parmi les Amazighs: Entre ceux qui proclament par exemple la création d’un gouvernement berbère et ceux qui «ne demandent rien d’autre que de vivre dignement avec les autres peuples», il y a un grand écart. La relation avec les Etats est entourée de confusion aussi. Les «durs» se complaisent dans leur statut «d’éternelles victimes», voyant la combine partout.

Les modérés encouragent toutes les voies de collaboration. Ceux qui «ont été recrutés» par le Makhzen n’ont pas assisté au Congrès. Le CMA n’accepte que les ONG et non les membres d’instances étatiques ou politiques.

En réalité, plusieurs participants interrogés en veulent beaucoup à leurs camarades d’autrefois qui ont pactisé avec le pouvoir pour diluer la cause amazigh. Dans la commission «Langue et culture», il a suffi qu’un membre évoque le mot «Ircam» pour être lynché.

Derrière cette hargne, il n’y a pas seulement l’envie de préserver l’authenticité de la cause mais aussi des déceptions personnelles, en l’occurrence celles de gens qui n’avaient pas été retenus parmi le collectif de chercheurs de l’Institut. Il en ressort que le mouvement amazigh dispose d’une même base revendicative avec des variantes régionales, une forte dose des droits de l’homme et parfois même un zest de politique.

Le véritable enjeu du Congrès résidait dans le renouvellement des instances du CMA et la défaillance du lobbying au niveau international. C’est l’Algérien Lounès Belkacem qui a été reconduit à la tête du Congrès. Il est assisté par un Conseil fédéral de 39 membres. Le Maroc, l’Algérie et la diaspora disposent chacun de 10 membres.

Les Canaries en ont 3, les Touaregs 4 et la Libye 2. Quatre membres du bureau sortant n’ont pas assisté aux travaux pour des raisons diverses, qui vont du retrait du passeport pour le représentant d’Oran en raison de la «répression des autorités» à la suspension tout court. Ce dernier cas concerne le vice-président pour l’Algérie, qui a été relevé de ses fonctions au sein du CMA du fait de ses accointances politiques.

En revanche, le Congrès est sans nouvelles du représentant des Touaregs. Ce qui est demandé au nouveau bureau, qui se compose de 11 membres, c’est de faire du forcing à l’international. Aux ONG qui ont critiqué sa passivité, le président Lounès Belkacem a répondu que très peu d’associations ont payé leurs cotisations. La plupart ne coopère pas. «Vous ne nous aidez pas dans notre mission internationale. Et maintenant, vous nous attendez au tournant!» s’emporte-t-il.

Nadia LAMLILI
leconomiste.com
 
CMA : Belkacem Lounès rempile


Le Congrès mondial amazigh vient de clôturer les travaux de son quatrième conclave à Nador. Le président sortant a été réélu alors que dix Marocains font leur entrée dans l’instance dirigeante.

Belkacem Lounès, président sortant du congrès mondial amazigh (CMA) a été élu pour un nouveau mandat à la tête de cette ONG à l’issue des travaux de son quatrième congrès tenu pour la première fois au Maroc.
A la fin de ces travaux qu’avait abrités la chambre de commerce et de l’industrie de Nador, les près de 400 congressistes ont élu le conseil fédéral qui s’est attelé, à son tour, à l’élection du Bureau mondial représentant à l’international l’amazighité.

Belkacem Lounès avait pourtant indiqué avant l’ouverture des travaux de ce quatrième congrès qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat à la présidence du CMA, la tradition voulant que ce poste revienne à un représentant du pays qui accueille le congrès. Toutefois, l’instance dirigeante du CMA issue de ces travaux a vu arriver aux commandes dix militants amazighs marocains dont Rachid Raha qui n’est autre que l’ex-président du même CMA, élu au poste de vice-président.

La nouveauté également lors de ces rencontres de Nador est la désignation pour la première fois de trois chargés de mission permanents devant s’acquitter d’engagements pris devant les congressistes. Il s’agit de Hadizatou François, Mohamed Bouchdoug et Mustapha Ben Amar.

Cette quatrième édition du congrès du CMA ne s’est pas déroulée sans couacs. Quelques jours avant le début des travaux, la délégation marocaine, mais aussi les autres représentant une dizaine de pays de «Tamzgha» ne disposaient pas encore de la moindre plate-forme de travail. Les organisateurs, se trouvant hors du Maroc, n’avaient pas jugé urgent de faire part aux participants des documents préparés ou en cours de l’être. Pour ne rien arranger encore, la délégation algérienne, l’une des plus importantes parmi celles attendues à Nador, n’a pu être au rendez-vous. D’ailleurs, cette même délégation n’a pu participer à la précédente édition, tenue en 2002 à Roubaix en France.

Quelques jours également avant l’ouverture de ces travaux à Nador, Belkacem Lounès s’expliquait quant au choix du Maroc, pour la première fois, pour abriter cette quatrième édition. Il affirmait, entre autres, que cela avait été rendu possible par l’évolution que connaît le champ des libertés au Maroc, mais aussi par la décision royale d’exonérer les ressortissants algériens de visa.

Au Maroc, plus d’une dizaine d’associations amazighes sont membres du Congrès mondial amazigh et dont l’AMREC (Association marocaine pour la recherche et l’échange culturel) dirigée par Brahim Akhyat et fondée, il y a près de trente ans par plusieurs étudiants amazighs dont feu Brahim Azaykou.

Le CMA, dont le siège est en France, milite pour la consécration de la langue et de la culture amazighes, mais aussi pour les droits économiques et sociaux des « peuples d’origine ».

Mohamed Boudarham
aujourdhui.ma
 
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