· L’Economiste: Le Parc national Souss Massa a été créé en 1991. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour l’ouvrir au public?
- Abdeladim Lhafi: Le traitement des aires protégées se réalise en trois phases. Il était nécessaire, avant d’atteindre la phase de valorisation et de commercialisation, de conserver le potentiel naturel. Dans ce cadre, la première étape était de réhabiliter et restaurer tout d’abord les espaces dégradés en reconstituant les cordons dunaires, les stabiliser, sans oublier le reboisement du site. Il s’agissait également dans le cadre de cette opération de repeupler la faune autochtone détruite au fil des décennies. Après cette phase, nous nous sommes attaqués à l’aménagement du site. Des postes d’observation permettant au visiteur de visionner les différentes espèces animalières ont été mis en place.
· Quel type d’espèces peut-on voir?
- C’est en fait une zone d’intérêt majeur où vit une faune saharienne. Il s’agit notamment de quatre types d’antilopes, à savoir l’Oryx algazelle, l’Addax, la gazelle Dama Mohrr et la gazelle Dorcas. Des animaux qu’il faut réellement protéger car ils sont menacés de disparition. D’autres espèces vivant dans le parc sont également en régression à l’échelle mondiale et considérées aujourd’hui comme rares. Parmi elles figurent l’autruche à cou rouge que nous sommes un des rares pays à abriter encore.
Premier circuit écotouristique
Nous avons également la chance dans ce parc d’accueillir la dernière colonie au monde d’Ibis chauve. Par ailleurs, les zones humides du parc qui sont d’une importance internationale sont une étape migratoire et un lieu d’hivernage pour de nombreux oiseaux circulant entre l’Europe et l’Afrique. Elles accueillent une trentaine d’oiseaux remarquables.
· Avez-vous d’autres projets pour la valorisation de ce précieux patrimoine?
- Tout à fait. Parallèlement à la mise en service du premier circuit écotouristique, nous attaquons la deuxième phase de l’opération de valorisation. Elle consiste en des études de faisabilité techniques et environnementales pour l’aménagement touristique d’un certain nombre de sites que nous avons identifiés. La démarche sera entreprise en partenariat avec la Sonaba, dans le cadre d’une nouvelle convention. La prochaine étape portera sur le site de Tifnit.
· Pensez-vous que le développement touristique et le souci écologique sont compatibles?
- Ce sont les conditions de départ. Nous ne permettrons des investissements touristiques que s’ils sont compatibles avec l’écosystème et que s’il s’agit d’un tourisme à développement durable. Par ailleurs, seules les zones sans risques de perturbation des principes de base seront retenus pour d’éventuels projets. Il faut également souligner que le parc abrite des zones de reproduction, des zones de protection et des zones tampons. Pour l’heure nous sommes au stade des études de faisabilité. Sur la base des résultats scientifiquement avérés de ces démarches, nous déciderons de ce qu’il conviendra de faire.
· L’utilisation anarchique des grottes dans la partie littorale du parc défigure la beauté du paysage. Qu’allez-vous faire pour enrayer ce phénomène?
- La terminologie de grotte n’est pas vraiment adéquate à la situation car ce sont pas moins de 3.800 constructions illégales qui se sont implantées dans cette partie du parc. La contrainte avant de verbaliser était de délimiter le domaine maritime du domaine forestier. Nous avons donc commencé avec le ministère de l’Equipement à tracer le bornage. Nous n’avons donc plus d’excuses pour réagir car il est inconcevable de laisser là ces occupations illégales qui sont un problème de nuisance et de sécurité dans des zones inaccessibles.
Propos recueillis par
Malika ALAMI
L'Economsite
- Abdeladim Lhafi: Le traitement des aires protégées se réalise en trois phases. Il était nécessaire, avant d’atteindre la phase de valorisation et de commercialisation, de conserver le potentiel naturel. Dans ce cadre, la première étape était de réhabiliter et restaurer tout d’abord les espaces dégradés en reconstituant les cordons dunaires, les stabiliser, sans oublier le reboisement du site. Il s’agissait également dans le cadre de cette opération de repeupler la faune autochtone détruite au fil des décennies. Après cette phase, nous nous sommes attaqués à l’aménagement du site. Des postes d’observation permettant au visiteur de visionner les différentes espèces animalières ont été mis en place.
· Quel type d’espèces peut-on voir?
- C’est en fait une zone d’intérêt majeur où vit une faune saharienne. Il s’agit notamment de quatre types d’antilopes, à savoir l’Oryx algazelle, l’Addax, la gazelle Dama Mohrr et la gazelle Dorcas. Des animaux qu’il faut réellement protéger car ils sont menacés de disparition. D’autres espèces vivant dans le parc sont également en régression à l’échelle mondiale et considérées aujourd’hui comme rares. Parmi elles figurent l’autruche à cou rouge que nous sommes un des rares pays à abriter encore.
Premier circuit écotouristique
Nous avons également la chance dans ce parc d’accueillir la dernière colonie au monde d’Ibis chauve. Par ailleurs, les zones humides du parc qui sont d’une importance internationale sont une étape migratoire et un lieu d’hivernage pour de nombreux oiseaux circulant entre l’Europe et l’Afrique. Elles accueillent une trentaine d’oiseaux remarquables.
· Avez-vous d’autres projets pour la valorisation de ce précieux patrimoine?
- Tout à fait. Parallèlement à la mise en service du premier circuit écotouristique, nous attaquons la deuxième phase de l’opération de valorisation. Elle consiste en des études de faisabilité techniques et environnementales pour l’aménagement touristique d’un certain nombre de sites que nous avons identifiés. La démarche sera entreprise en partenariat avec la Sonaba, dans le cadre d’une nouvelle convention. La prochaine étape portera sur le site de Tifnit.
· Pensez-vous que le développement touristique et le souci écologique sont compatibles?
- Ce sont les conditions de départ. Nous ne permettrons des investissements touristiques que s’ils sont compatibles avec l’écosystème et que s’il s’agit d’un tourisme à développement durable. Par ailleurs, seules les zones sans risques de perturbation des principes de base seront retenus pour d’éventuels projets. Il faut également souligner que le parc abrite des zones de reproduction, des zones de protection et des zones tampons. Pour l’heure nous sommes au stade des études de faisabilité. Sur la base des résultats scientifiquement avérés de ces démarches, nous déciderons de ce qu’il conviendra de faire.
· L’utilisation anarchique des grottes dans la partie littorale du parc défigure la beauté du paysage. Qu’allez-vous faire pour enrayer ce phénomène?
- La terminologie de grotte n’est pas vraiment adéquate à la situation car ce sont pas moins de 3.800 constructions illégales qui se sont implantées dans cette partie du parc. La contrainte avant de verbaliser était de délimiter le domaine maritime du domaine forestier. Nous avons donc commencé avec le ministère de l’Equipement à tracer le bornage. Nous n’avons donc plus d’excuses pour réagir car il est inconcevable de laisser là ces occupations illégales qui sont un problème de nuisance et de sécurité dans des zones inaccessibles.
Propos recueillis par
Malika ALAMI
L'Economsite