Catastrophe générale au Maroc

agerzam

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En même temps que la catastrophe économique et la catastrophe culturelle, le Maroc connaît un cataclysme écologique sans précédent.
Un des nombreux indices de la mort lente de Tamazirt.

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La cédraie du Moyen Atlas en détresse

Michel Tarrier, écologue, consultant à l'Institut scientifique de Rabat dresse le bilan de l'écosystème marocain

Quintessence du réservoir génétique abritant les deux tiers des plantes et un bon tiers des espèces animales, le domaine forestier marocain est l'élément fondateur de la richesse écologique du pays, puisqu'en son sein s'élaborent les grands cycles de l'eau, ressource précieuse. Vouloir dissocier une essence forestière naturelle de sa biodiversité contextuelle vieille de centaines de milliers d'années est la vue de l'esprit coupable de la perte des forêts, tel que l'enseigne admirablement Abdelmalek Benabid, professeur à l'Ecole nationale forestière d'ingénieurs de Rabat- Salé.


Les espèces végétales et animales vivent en communauté. Ainsi, le forestier qui ne travaille pas avec, travaille contre. Il désosse, il déconstruit la forêt qui n'est pas une mine, il désintègre l'écosystème en éliminant des composants.

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En cédraie, le potentiel de transformation le plus fort des semis naturels réside dans les parties les plus confuses du sous-bois, dans les trouées et les lisières envahies de cistes, de genêts, de lamiacées et de graminées, au sein d'un système pluristratifié. Ce sont là les berceaux des arbres de demain. A leurs côtés, les plants coûteux, installés par le sylviculteur dans leurs pots après nettoyage intempestif du sol et de la strate protectrice des bienfaisantes “ mauvaises herbes ”, crèvent dès le premier été ou nécessitent un suivi hors de prix. Et pour parachever, anachronique et abusif, le parcours intensif en cédraie est un véritable anachronisme.

La mort d'un géant, le Cèdre Gouraud tant "carte-postalisé", nous annonce censément le début de la fin et c'est un peu le glas qui vient de sonner dans la séculaire futaie de cèdres.


Le surpâturage en prime


Après la Maâmora, la plus grande subéraie du monde désormais fossilisée, après l'arganeraie exclusive au Maroc, désertifiée et réduite à la moitié de sa superficie en un demi-siècle, après la thuriféraie “nature morte” d'une “forêt sans arbres”, aux ultimes vétérans pour la plupart sous protection maraboutique, c'est au tour de la cédraie, dernier écran vert entre le Sahara et le Nord, d'avoir périclité de 40% au fil des deux dernières décennies.

Paysages défigurés, écosystèmes dénaturés, forêts dégarnies, biodiversité banalisée, sol écorché, lessivages catastrophiques, destructions irrémédiables, le parcours sylvopastoral est atteint par le surpâturage chronique. Les ravages de ce pastoralisme intempestif induisent une véritable pandémie écologique, un écocide lent, un risque d'extinction massive des plantes et de la faunule débouchant sur une mort du sol, déjà nu et squelettique en bien des régions, qu'elles soient montagnardes ou mésétiennes, forestières, steppiques ou subsahariennes, à tous les étages de végétation et dans tous les bioclimats.

800.000 moutons paissent au sein des modestes cédraies du Parc naturel d'Ifrane, soit un troupeau quatre fois supérieur à ce qu'il devrait être. Depuis peu, la fragile Vallée de l'Oued Tizguite n'est pas épargnée par la pression excessive du pacage. C'est notamment le cas en amont vers la sortie en direction de Boulmane, là où la vieille peupleraie a été décimée par une tempête et où tout le secteur a été surpâturé et ravagé par les troupeaux, alors que le paysage était indemne jusqu'à la fin des années 90. En aval et vers la Zaouïa de Sidi Abdeslam d'Ifrane, dès les alentours du “Refuge”, bien des troupeaux séjournent alors qu'ils y étaient interdits il y a peu. Enfin, lorsque qu'approche la date de l'Aïd, tout un chacun vient engraisser son mouton n'importe où et jusqu'aux abords de la Source Vittel ! Voir même, au cœur des belles pelouses du centre-ville d'Ifrane.

Le plus affligeant n'est pas de constater l'érosion de cet inestimable capital naturel, mais d'en diagnostiquer le caractère imparable du processus écocidaire dont les préjudices sont déjà palpables. La langue de bois et l'omerta ne sont plus de mises si l'on veut agir et nommer les choses par leur nom et permettre d'aller droit au but. Nous n'avons même plus le luxe de ménager les susceptibilités. La sauvegarde de l'essentiel des écosystèmes marocains et de leurs sites passe obligatoirement par une politique volontariste d'allègement et de régulation de la charge du cheptel, en complète inadéquation avec les ressources disponibles.

Faute d'un tel contrôle de la pression pastorale devenue intolérable et de propositions de solutions alternatives, tout programme conservatoire serait vain. S'il ne visait qu'à “gérer les préjudices”, sombre est l'avenir. Quant aux moyens alternatifs, voire subventions d'encouragement qui doivent être dégagées en compensation d'une réduction des troupeaux à l'endroit des plus petits propriétaires, certaines expertises peuvent parfaitement l'envisager.

L'hécatombe du Moyen Atlas

La dégradation de bien des secteurs de la cédraie, sa déconstruction sous forme de déboisement, l'éradication de certains de ses composants par la destruction du sous-bois ont provoqué une fragilisation, voire une perte définitive de nombreuses espèces végétales et animales. L'impact est irréversible. Sans remonter au temps du lion de l'Atlas (ultime signalement pour le Moyen Atlas : 1930) dont le dernier représentant ifranais est taillé dans le granit, ou dresser une liste posthume exhaustive, nous citerons quelques espèces dont nous sommes “sans nouvelle” depuis les dernières décennies, ainsi que d'autres dont le risque d'extinction est très préoccupant.

La panthère fauve tachetée : les tueurs en série que nous sommes, sommes parvenus à nos fins, non sans efforts (safaris, trophées, fourrure, braconnage, égocentrisme pastoral, phobies, bêtise et vieux démons...). Bien que très méfiante, la panthère était pourtant le plus ubiquiste des félins et habitait au Maroc un grand spectre de biotopes. On la surprenait encore jusque dans les années 50, par exemple dans les cédraies de l'escarpement d'Azrou ou dans la doline boisée du Mischliffen. Mais déjà de 1986 à 1996, les quelques signalements (traces, excréments, magots dévorés, témoignages locaux) ne provenaient plus que du Haut Atlas oriental et ne portaient que sur quelques sujets errants et sans viabilité génétique. Le déclin final fut l'œuvre discrète de quelques bergers, l'animal pouvant évidemment causer des dégâts non remboursés parmi le bétail. Une réintroduction aléatoire doublée d'une veille soucieuse devrait être engagée. Hors la cédraie, il est deux autres espèces marocaines climatiques qui vivent actuellement un purgatoire damoclésien en vue d'un même destin muséologique : le guépard et l'hyène. Le lynx caracal : le bel animal n'a plus été observé des cédraies rifaines et du Moyen Atlas depuis les années 80 du siècle passé.

Le singe magot de Barbarie : animal protégé par conventions internationales, est sur le déclin et les vœux douteux de certains gestionnaires seront bientôt hélas exhaussés. Si le magot commet des dégâts localisés, c'est qu'il souffre de concentrations inéluctables en raison de la destruction globale de son habitat naturel. Le magot et le cèdre ont toujours été deux éléments d'une même communauté écosystémique. Dans un passé très récent où le singe montrait un effectif nettement plus fourni, aucun dégât dommageable n'était relevé. D'ailleurs, les dégradations actuelles ne sont signalées que dans des secteurs précis, justement ceux déjà victimes de dysfonctionnement forestier entraînant des dérèglements au niveau des populations, structures et architectures des composantes végétales et animales. Quand le faciès sylvicole est diversifié, ce type de dégâts n'existe pas. Le magot souffre dans la cédraie du “syndrome du Titanic” qui fait que les survivants se concentrent sur les derniers secteurs vitaux avant que l'ensemble ne sombre définitivement.

La truite de Pallary : ce poisson endémique des eaux continentales, propre à l'Aguemalne de Sidi-Ali situé au cœur de la cédraie “morte” du Col du Zad (Moyen Atlas central), est porté éteint. L'écrevisse à pieds rouges, caractéristique des cours d'eau de la cédraie, va suivre la même voie en raison de ses prélèvements excessifs et de la pollution galopante des eaux vives (notamment par l'usage direct de détergents non biodégradables par les populations riveraines d'Oued Tizguite d'Ifrane surtout). Quand aux lépidoptères d'Ifrane, d'Azrou, du plateau d'Ito, les plus précieux se voient progressivement biffés du paysage sous les effets néfastes de la pression des parcours, par la disparition des plantes fines et de leurs habitats.

Et que l'on n'aille pas croire que la gazelle ou le papillon “ ne servent à rien ” ! Pauvreté et dégradation de l'environnement sont des phénomènes à rétroaction positive, à savoir que les conséquences de l'une rendent l'autre inévitable. Quand on parle de sauvegarder le bio patrimoine, le souci humanitaire est toujours en contrepoint. Le recul ou le déclin d'une espèce indique le mauvais état de santé de l'écosystème qui engendrera à court terme le tarissement des ressources et donc une crise dans la survie et l'approvisionnement des populations. Sans être plus alarmiste et annoncer des risques majeurs, il faut tout de même savoir que çà et là dans ce monde, la plupart des actuelles inondations meurtrières présentées comme des catastrophes “naturelles” (inondations à répétition à Madagascar, récemment en Haïti) ont pour origine un usage abusif des ressources (surpâturage, déforestation) ayant entraîné une incommensurable érosion du sol désormais incapable d'absorber les précipitations diluviennes. En 1995, la crue désastreuse qui avait endeuillé le bassin versant de l'Ourika et ses 200 morts déclarés étaient un signe précurseur qu'il faut prendre en compte, non seulement par la mise en place d'un système de prévention du désastre (comme il vient d'être fait), mais surtout par un soulagement des causes de la désertification dont l'agent essentiel est la charge pastorale.

Michel Tarrier est l'auteur d'un livre-témoignage actuellement sous presse : Le Maroc, un Royaume de biodiversité. Ecosystèmes et problématiques. Il s'agit d'un état des lieux du Maroc naturel, un réquisitoire sans concession sur les causes de perdition du riche biopatrimoine marocain et l'histoire documentée de son massacre. Un livre qui suscitera le débat sur les enjeux écologiques du Maroc, …



Mohamed Drihem | LE MATIN
 
sanr awal n'k a ou tamazirte : assrar ar itidrous, el bhaym ar tigoutn rmkad tigout ben adam.
c'est un dilemme, et ce dans toutes les régions "arides des pays sous développés".
il faut ajouter à cela, le bois qui sert au chauffage et à la cuisson de nourriture et là...la catastrophe est déjà là. dans le haut atlas, les gens n'ont plus d'animaux, puisqu'il n'y a plus d'herbage. je te defie de trouver un litre de lait dans le haut atlas à part celui du commerce. je pense pour ma part que les gens doivent apprendre à utiliser d'autres formes d'energies (méthane par ex...), et essayer ainsi de preserver notre ecosysteme.
 
akoulil a écrit :
ca veut dire koi tout ca? un resumé svp et surtout avec des mots simple :-?

désolé si tu ne sais pas lire et comprendre, mais l'article est déjà un bref résumé de la catastrophe écologique, court et clair comme l'eau d'une source non polluée.

Le résumé, puisque tu es habitué aux fast food et à ne comprendre que des pubs, c'est que la biodiversité ( la vie, animaux, végétaux ) est en train de disparâitre au Maroc à grande vitesse et bientôt ton joli pays ne sera plus qu'un désert, ce qu'il est déjà dans pas mal d'endroits, à cause de la deforestation, le massacre des animaux sauvages, le surpâturage pour répondre à une demande excessive de moutons pour l'aïd, la surexploitation des sols et des nappes phréatiques pour arroser les fermes de riches exportateurs de légumes et fruits de luxe, l'expropriation des paysans de leurs terres pour construire des lotissements et des appartements, ...

C'est beau le progrès et le fric. Dans dix ans le Maroc ressemblera à l'Arabie saoudite; mais sans le pétrole. On pourra alors prier Dieu comme au temps des khalifs, al hamdou lillah.
 
la sonnette d alarme d aujourdhui a ete sonnee il y a plus de 40 ans par les specialistes...........
Les oreilles du makhzen sont SOURDES...................
Pour avoir la PAIX interieure le MAKHZEN n a pas voulu prendre des mesures pour proteger la FAUNE et la FLORE du pays.
Les ingenieurs foretiers en 1960 -70 etaient des enfants de FASSIS ou d enfants de caids vereux:(Berada,Bennis,Lahrichi,Boubia)qui ne connaissaient pas la FORET marocaine.Ils connaissaient les ruelles et Fes .
Ils geraient la Foret a partir des villes et quand ils se rendaient en foret ils restaient dans les Landrover pour ne pas salir leurs beaux chaussures.
Ces ingenieurs qui sont tous vivants a l exception de certains qui sont morts doivent etre traduits devant un tribunal pour CRIME contre l ENVIRONNEMENT............et l Humanite.


[ Edité par Adrar-n-illouz le 29/9/2005 0:36 ]
 
tamayyourt a écrit :
voila un partisan de ayt bardo...

les pauvres moutons...

tu vx la laicite et pas le progres?

ah ah ah

C'est vrai que les salafistes extrêmistes et autres alliénés enturbannés qui leur servent de moutons décervelés n'ont aucun respect pour la vie en général, et encore moins de considération et de respect pour la nature et les animaux " hachak".

Les écologistes et protecteurs de la faune, domestique et sauvage, ont au moins un coeur et des sentiments, de l'intelligence car ils savent que la vie de l'Homme dépend de son environnement.

Et si tu veux le savoir je considère la " fête" du mouton comme une " tradition" rétrograde, une pure folie et barbarie généralisée, qui n'a rien à voir avec un culte rendu au Créateur.

Encore faut-il avoir de l'intelligence et un esprit pour le comprendre.
 
aksel t es k une ptite merde gluante . tu te crois superieure aux autres sous pretexte ke ta passer tout ta chienne de vie a étudier le dictionnaire. te moque pas des autres ptite merde parceque ils ent as qui ont du arreter l ecole pour travailler, remplir le frigo!!! mais t as pas connue ca ptit pd! a 14 ans te lever les week end a 6h du math en plein hiver pour travailler dans les marchers!ptit pd des pretentieux comme toi on sait toujours comment vous terminer! donne moi ton adresse je t en suplie, j ai vraiment envie de te rencontrer pour discuter un peut! t es qu une ptite merde de prétentieux!!
 
akoulil nan mais tu as perdu la raison ou quoi ??

:-? :-? :-? :-? :-?

en ce qui concerne cet article, ya pas d'association an Maroc genre comme celle de Nicolas Hulot qui lutte pour le respect de la biodiversité ??
 
tu as lus ce k a ecris aksel, il ou elle e moque de moi parceke j ai demander un resumé! :-x
Taboudrart94 a écrit :
akoulil nan mais tu as perdu la raison ou quoi ??

:-? :-? :-? :-? :-?

en ce qui concerne cet article, ya pas d'association an Maroc genre comme celle de Nicolas Hulot qui lutte pour le respect de la biodiversité ??
 
Aksel a dit : [ désolé si tu ne sais pas lire et comprendre, mais l'article est déjà un bref résumé de la catastrophe écologique, court et clair comme l'eau d'une source non polluée.

Le résumé, puisque tu es habitué aux fast food et à ne comprendre que des pubs, c'est que la biodiversité ( la vie, animaux, végétaux ) est en train de disparâitre au Maroc à grande vitesse ]

Akoulil, je te demande pardon pour mes paroles désagréables. C'est vrai que j'ai abusé et je regrette de t'avoir blessé. Tu as raison, ce n'est pas donné à tout le monde de comprendre ce texte rempli de mots techniques.

Il traite d'un problème grave qui concerne notre patrimoine et héritage naturel et j'étais triste et en colère quand je l'ai lu. C'est pour ça que j'étais énervé quand tu as demandé un résumé du texte.

Je m'excuse encore une fois d'avoir réagi légérement. S TAGMAT
 
tu as lus ce k a ecris aksel, il ou elle e moque de moi parceke j ai demander un resumé! :-x
Taboudrart94 a écrit :
akoulil nan mais tu as perdu la raison ou quoi ??

:-? :-? :-? :-? :-?

en ce qui concerne cet article, ya pas d'association an Maroc genre comme celle de Nicolas Hulot qui lutte pour le respect de la biodiversité ??
 
akoulil tu as eu des excuses en public, lol :)
ce n'est rien a gma,
moi même je nai pas compris tous les termes de l'article,
aksel est là pour nous traduire igh iRA :-D
 
Les principales sources de vie directement menacées sont l’eau et les forets. La désertification ravage le pays depuis des décennies. Les réserves souterrains sont presque épuisées. Dans la vallée du Souss, on n’a jamais du à creuser si profondément pour arriver à la natte souterraine. Abraham Serfaty (l’opposant des années 70) avait reproché a Hassan II d’avoir ruiné les réserves d’eaux marocaines par l’agriculture intensifiée qu’il a introduite partout où la terre est fertile. La neige dans l’Atlas, qui nourrit traditionnellement toutes les rivières courantes du pays, n’est plus abondante qu’autre fois. Et la pluie se fait aussi rare.

A base de cette menace d’extinction se trouve l’échec de la politique de l’Etat et le comportement des hommes conditionnés par les rites et croyances nuisibles à la nature. Pour la politique de l’Etat, il y’a assez d’études faites la dessus. Pour le comportement des hommes, on peut dire que les forets sont usées pour des raisons de subsistances économiques mais aussi par devoir religieux. L’Islam préconise de se laver 5 fois par jour pour faire la prière. Pendant l’hiver, on doit avoir de l’eau chaude dans les régions froides. Ce qui nécessite l’usage du bois amassé dans les forets. Imaginez des millions de gens qui se lavent 5 fois par jours ! L’eau que l’on gaspille est tous simplement un fardeau lourd pour un pays qui souffre régulièrement de la sécheresse. Les réserves d’eau dans les barrages marocains ne peuvent pas répondre a ce besoin absurde. Pendant l’été, l’eau potable est même rare dans certaines régions car l’eau des barrages s’évapore rapidement. Ces mêmes marocains se plaignent de la hausse des factures d’eau potable!

En général, on va une fois par semaine aux bains publics pour se nettoyer. Ces bains publics fonctionnent grâce au bois des forets pour fabriquer le charbon nécessaire pour échauffer l’eau et les chambres a laver. D’ailleurs ces bains ou hammams sont une mauvaise imitation des mœurs des orientaux. Ce qui vous frappe lorsque vous visitez le Moyen Orient est l’absence de forets, de végétations. Tout a été consumé, l’environnement naturel est complètement détruit. Aucune foret n’a été remplacée par le reboisement. A notez aussi que cette désertification en Orient a été a la base de déplacement des tribus arabes aux 11eme et 12 eme siècle vers Afrique du Nord . Ce phénomène n’est pas suffisamment étudiée par les historiens trop occupés par les théories politiques ou culturelles pour expliquer l’avènement de l’islam en Afrique du Nord. Les nomades arabes de l’Orient devaient être au courant des récits de voyages qui décrivaient l’Afrique du Nord comme un paradis plein de bois et de l’eau.

Chaque foret qui disparaît au Maroc fait place a un petit désert. Ceci se passe déjà depuis des siècles, c’est a dire depuis l’avènement de l’Islam ! La désertification a son tour entraîne la nomadisation des population qui se déplacent a la recherche de l’eau et de la végétation. Le Maroc n’a pas connu de révolution industrielle qui pourrait remplacer le charbon par d’autres substances telles le gaz. L’électricité est certes courante mais elle est chère à reproduire car elle dépend aussi de l’eau des barrages qui dépendent a leur tours de la pluie ou de la neige de l’Atlas.

La mentalité marocaine est en général indifférente à tous ce qui touche la nature. Ca vaux aussi pour le bien-être des animaux. Il est difficile d’accepter que le rite religieux contribue à l’extinction des ressources naturelles. Les mentalités conditionnées pendant 1000 ans par des rites de gaspillage de l’eau et de consommation de bois, ne changeront pas facilement. Pourtant, une critique est nécessaire. Des solutions aussi :

Effort collectif :
- Exiger de l’Etat une urbanisation intelligente. Chaque foyer a construire doit être équipé d’un bain. La consommation d’eau dans les foyers ne nécessite pas le déboisement des forets.
- L’Etat doit exiger des bains publics a ce qu’ils payent des taxes pour le reboisement des forets déjà disparues ou en voie de disparaître. Dans le passé, ces hammams existaient uniquement dans les vieilles cites anciennement arabisés tels Fès … (depuis l’indépendance, on les trouvent dans tous le coins du pays.) Ces bains se sont développés grâce aux forets qu’ ils exploitent depuis déjà 1000 ans sans aucune responsabilité.
- Exiger de l’Etat d’introduire des cours sur la protection de l’environnement naturel dans les écoles.

Effort individuel :
- Eviter d’aller aux bains publics car ils sont chauffés par des bois de forets et donc participent a la destruction de nos ressources naturelles.
- Lorsque vous visitez tamazirt, emmenez avec vous des semences, des plantes pour remplacer ce qu’on a perdu. Le reboisement est un devoir moral et national de chaque individu et non pas seulement l’Etat.
- Encourager autour de vous le jardinage à l’échelle de votre village ou quartier.
- Apprenez a vos enfants le respect de la nature, des animaux et l’usage intelligent de l’eau.


[ Edité par Tafart le 28/9/2005 18:38 ]
 
Imaginez des millions de gens qui se lavent 5 fois par jours ! L’eau que l’on gaspille est tous simplement un fardeau lourd pour un pays qui souffre régulièrement de la sécheresse. Les réserves d’eau dans les barrages marocains ne peuvent pas répondre a ce besoin absurde

Il s'agit plutot d'ablution et non de de prendre une douche, c'est equivalent à un berrad de thé..

donc si je comprends bien :les 10 années de sécheresse qui ont ravagé not' pays etait du à l'islamisme..

[ Edité par nsummer le 28/9/2005 19:24 ]
 
Relis le texte pour mieux comprendre. Il parle de comportements des humains inspirés par des rites religieux (se laver 5 fois par jour) et par des rites culturels (echauffer les hammams des cites, chaque jour, toute l'année durant plus que 1000 ans dejà). Ces comportements sont nuisible a l'environement naturel. Fes par ses hammams aurait consummée a elle seule durant 1000 ans toutes les forets de ses environs.

Faire une ablution n'est pas la meme chose que prendre une douche. Personne ne prend une douche 5 fois par jour! Va te poster dans une mosquée pour une seule journée et tu verra combien d'eau est gaspillé chaque jour! C'est ridicule.

Le Maroc connait regulierement et depuis des siecles deja des periodes de secheresse. Certaines sont plus graves que les autres. Rien qu'au 20eme siecle, il en a eu de terribles secheresses qui ont causé des famines graves.
La dernierre date de 1945.
 
"-Exiger de l'Etat d'introduire des cours sur la protection de l'environnement naturel dans le ecoles"

dans les sciences naturelles les etudiants ont de leurs programmes :

la protection de l'environnement...

mais ils sont en fin du programme,

les enseignants arrivent à peine à faire les 3/4 du programme (pour raisons divers),

donc le but escompté n'est jamais atteint .
 
en ce qui concerne l eau pour nos ablutions, on la consommera jusqu a la derniere goutte!!!

et si il n en reste plus, on fera tayammoum
 
Je ne sais pas si les ablutions sont vraiment le problème (si oui et bien, comme prescris, on peut passer au sable :) ), en tout cas les problèmes écologiques e téconomiques-sociaux sont hautement liés (plus que les gens et les dirigeants le pensent), et si on n'y fait pas très attention, cela va nous revenir dans la figure avec force.
 
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