bizarre... bizarre...

aksel

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Voici un curieux texte que j' ai trouvé en parcourant les rubriquesde Amazighweb...

« "Le timide réveil des Berbères marocains", titrait Le Figaro. Pas si timide que cela, en vérité. Les récentes sorties berberisantes se sont distinguées par des attitudes et des déclarations fracassantes, inquiétantes et infantiles. Lors d'une conférence de presse, le 11 juin 2001, pour annoncer l'accord de publication en arabe du Monde diplomatique par médiat-trust, la société éditrice de l’hebdomadaire Le Journal, Ignacio Ramonet s'est vu violemment reprocher d'avoir parlé du Maroc comme un pays arabe. "C'est une insulte, lui a dit un certain Lahcen Oulhaj, le Maroc n'est pas arabe, il est berbère". Silence dans la salle, rompu par le directeur du mensuel français qui rappelle ses origines italiennes et sa naissance casablancaise. Le même Lahcen Oulhaj précise sa pensée dans le premier numéro de l'Essentiel : "Le Maroc redeviendra berbère, ce qu'il a toujours été. Tout dépendra de l'évolution du rapport entre les forces arabo-islamistes et le mouvement Amazigh… Il ne faut pas exclure des accidents de parcours". Difficile d'être plus explicite. Il y a à la fois l'annonce péremptoire et la menace. L'auteur ne dit pas, cependant, par quelle stratégie il compte reberbersier un Maroc qui est, depuis quatorze siècles, arabo-berbère. Provocation Lahcen Oulhaj, ancien détenu politique, est passé du baâthisme au marxisme-léninisme, puis au blanquisme-berberisme. Avec ses pérégrinations idéologiques et ses déclarations outrancières, il est en fait l'illustration caricaturale mais réelle d'un mouvement fourre-tout qui part dans tous les sens, avant même de commencer à se chercher. Un autre exemple de ce lâcher tous azimuts, lors du défilé du 1er mai 2001, à Rabat, un petit groupe de radicaux berbéristes brandissent une banderole où on lit, en arabe et en tifinagh : “Il faut corriger l'histoire, nous ne sommes pas arabes". Les photographes, les agences de presse, les ambassades, les journaux étrangers et quelques publications nationales n'avaient d'intérêt que pour cette banderole. Il n'y a pas de doute, le processus de kabylisation est en marche. Le mouvement Amazigh a de beaux jours troubles devant lui. Il se radicalise dès le premier bonjour avec le public. Dire “nous sommes berbères" est une affirmation où le néologisme le dispute à la tautologie. Une évidence tellement évidente qu'il n'y a pas lieu de la rappeler. »


Liens web: Bibliomonde.net

source: amazighweb
 
En tout cas pour provoquer une réaction aussi épidermique et urticante chez les affiliés du monde et du Figaro, connus pour être des journaux et magazines le la droite pur et dur, c’est que le réveil amazigh n’a rien de Timide et qu’il a dépassé le cran de l’éveil et pris du poids et de l’essor.
Il n’y a qu’à lire les expressions simplistes exhortées par la haine viscérale de ces ex coloniaux révisé en néo, tendant a supporter leurs suppôts par tout les moyens y compris participant à (l’arabêtisation) usant la narcose de la réputation surfaite de leurs journaux.
Lisez : « cependant, par quelle stratégie il compte reberbersier un Maroc qui est, depuis quatorze siècles, arabo-berbère ».
« Provocation Lahcen Oulhaj, ancien détenu politique, est passé du baâthisme au marxisme-léninisme, puis au blanquisme-berberisme. Avec ses pérégrinations idéologiques et ses déclarations outrancières ».
«il est en fait l'illustration caricaturale mais réelle d'un mouvement fourre-tout qui part dans tous les sens, avant même de commencer à se chercher ».
Voila a quoi nous assimilent les rejeton de Lyautey ! Ne nous trompons plus de cible.
Et ça continue de plus belle : « Il n'y a pas de doute, le processus de kabylisation est en marche ».
Tout le mouvement amazigh est comprimé et réduit à un simple processus ponctuel, du quel il n’y a pas de raison de se préoccuper, selon leurs interprétation !

On les remerciera après avoir essoré notre pays et écumer nos richesses de nous faire ce merveilleux cadeau.
 
Vous avez dit bizarre... Comme c'est bizarre !

Avant de donner mon point de vue, je fais d'abord une mise au point :

* Je n'ai jamais tenu un Figaro entre mes doigts ni en ligne d'ailleurs, je ne suis pas de ce monde là !

* Avant de quitter le Maroc, je n'ai soutenu que la gauche dite En Avant au prix d'être obligé d'aller chercher la liberté ailleurs si elle était plus verte.

* J'ai beaucoup de tendresse pour tous les militants imazighen sauf les militaristes, dictatoriaux et/ou racistes.

Ceci dit, je trouve cet article (vu de France pour des français) très objectifs et il me plait (en tant qu'amazigh) pour deux raisons :

1- Il nous met devant nos contradictions internes.

2- Il appuye là où ça fait mal.

C'est presque ce genre d'article que j'aimerais lire chez les journalistes imazighen. Claire, concis, respectueux dans la forme. Loin de toute attaque personnelle et de tout langage ordurier habituels chez le monsieur qui est cité dans l'article.

Cette personne, dont j'admire le parcours, utilise les mêmes techniques que ses anciens tortionnaires dans la communication au point qu'il essaye de m'intimider suite à un désaccord sur un article qu'il a écrit.

Ce genre de discours est très discutable :
Le Maroc redeviendra berbère, ce qu'il a toujours été. Tout dépendra de l'évolution du rapport entre les forces arabo-islamistes et le mouvement Amazigh… Il ne faut pas exclure des accidents de parcours

Excusez moi, mais je ne pense pas que le langage "militaire" des dommages collatéraux soit moderne et encore moins respectueux de toutes les franges de la population de Tamzgha.

J'ai la chance d'avoir réglé mon passé de plomb même si ça ne fait que quelques années que je dors sans être réveiller par les bruits des bottes et les cris de mes ami.e.s, morts, disparus ou devenus handicapés ou fous... De ce côté là, je suis un sud-africain, qui me dépatouille avec mon histoire, pas très belle, mais c'est mon histoire.

C'est à moi aujourd'huid 'écrire une histoire sans haine, où tous les habitants de tamzgha trouvent une place loin du mellah ou du karian.

... to be continued
 
Ahmed R said:
Ceci dit, je trouve cet article (vu de France pour des français) très objectifs et il me plait (en tant qu'amazigh) pour deux raisons :

1- Il nous met devant nos contradictions internes.

2- Il appuye là où ça fait mal.

C'est presque ce genre d'article que j'aimerais lire chez les journalistes imazighen. Claire, concis, respectueux dans la forme. Loin de toute attaque personnelle et de tout langage ordurier habituels chez le monsieur qui est cité dans l'article.

Cette personne, dont j'admire le parcours, utilise les mêmes techniques que ses anciens tortionnaires dans la communication au point qu'il essaye de m'intimider suite à un désaccord sur un article qu'il a écrit.

Ce genre de discours est très discutable :

Citation:
Le Maroc redeviendra berbère, ce qu'il a toujours été. Tout dépendra de l'évolution du rapport entre les forces arabo-islamistes et le mouvement Amazigh… Il ne faut pas exclure des accidents de parcours


Excusez moi, mais je ne pense pas que le langage "militaire" des dommages collatéraux soit moderne et encore moins respectueux de toutes les franges de la population de Tamzgha.


Phrase nerveuse et politiquement incorrecte, qui inopportunément emboîte le pas au même langage au quel elle tente de faire face. Ne perdons pas de vue que les faits remonte à 2001.
Il en ressort une clameur audible de ce qui se profile tout bas.
 
Tu es avec nous, sinon, tu es contre nous...

Je préfère le répeter, même si je passe pour gâteux, je suis ici en train de discuter des idées, et non de celui qui les profère.

La citation que j'ai prise :

Le Maroc redeviendra berbère, ce qu'il a toujours été. Tout dépendra de l'évolution du rapport entre les forces arabo-islamistes et le mouvement Amazigh… Il ne faut pas exclure des accidents de parcours

était, certes de 2001, mais les faits sont tétus, voici un autre extrait du même auteur dont l'article complet est sur : http://www.minorites.org/article.php?IDA=12839
qui date de novembre 2005
Nous avons par voie de conséquence, deux clans, un clan arabiste et islamiste qui n’a que faire de l’amazighité, et un clan amazigh qui a fait justement du combat démocratique et de la réhabilitation de l’amazighité son cheval de bataille. Cette faille entre les deux groupes va s’accentuer progressivement.

Ce qui n’était le cas auparavant. Vous l’avez dit vous-mêmes, un parti aussi amazighophobe et raciste (j’ai des preuves) que l’Istiqlal compte parmi ses militants et ses élus des Amazighs. Mais est-ce que ces gens ont un minimum de connaissance de ce parti et de tout ce qu’a dit ses dirigeants historiques sur les Amazighs? Je ne suis pas si sûr, car s’ils ont un minimum d’honneur et de fierté ils le quitteraient illico.
Ces Amazighs, souvent des analphabètes ou ayant une culture religieuse traditionnelle, ne sont pas du tout sensibles à la question de l’identité amazighe; ils sont plus intéressé par les dividendes d’un tel engagement. En d’autres termes tous les partis arabistes actuels n’attirent pas des Amazighs intègres, mais des corrompus et des gens pas forcément honnêtes.

Un Amazigh jaloux de son identité ne mettrait jamais les pieds dans aucune formation politique actuelle au Maroc.

Moi, je ne suis pas sensible à l'honneur, à la fierté. Je ne crois pas à la pureté, ça me donne même l'urticaire, certes le mot n'est pas utilisé, et c'est le seul procès d'intention que j'intente en risquant d'être fustigié, mais je serai heureux que ce type de discours ne fasse pas partie de notre désir de Tamzgha.

Aksel ne croit pas si bien dire, bizarre, bizarre...

Mais il y a aussi du beau comme il y a du beau aussi, comme cet entretien de notre auteur avec le musicien Yuba : http://amazighworld.org/news/interviews/index_show.php?article=538
 
Ahmed R said:
Je préfère le répeter, même si je passe pour gâteux, je suis ici en train de discuter des idées, et non de celui qui les profère.

La citation que j'ai prise :



était, certes de 2001, mais les faits sont tétus, voici un autre extrait du même auteur dont l'article complet est sur : http://www.minorites.org/article.php?IDA=12839
qui date de novembre 2005


Moi, je ne suis pas sensible à l'honneur, à la fierté. Je ne crois pas à la pureté, ça me donne même l'urticaire, certes le mot n'est pas utilisé, et c'est le seul procès d'intention que j'intente en risquant d'être fustigié, mais je serai heureux que ce type de discours ne fasse pas partie de notre désir de Tamzgha.

Aksel ne croit pas si bien dire, bizarre, bizarre...

Mais il y a aussi du beau comme il y a du beau aussi, comme cet entretien de notre auteur avec le musicien Yuba : http://amazighworld.org/news/interviews/index_show.php?article=538



Les clivages sont et paressent net.
Soustraire ou chercher a provoqué des pronunciamientos en faveur d’un bord ou l’autre de cette manière reviendrait à souhaiter entraîner vers une spirale involontaire et in intelligemment autodestructrice.

En d’autres termes pour récupérer le strict minimum requérons les grands maximums, tout comme pour skipper au centre nous avons besoins de toutes nos voilures.

La main tendue en guise de pont vers un certain bizarre ou l’insensibilité à l’honneur etc. Sont autant de lapsus révélateurs que tente de niveler le coup de pommade finale.
 
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