Ayt Urif, Ayt Baàmran, Ayt Ourir...

waggag

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On ne peut qu’être peinés des nouvelles qui nous arrivent d’Ayt Ourir. Comme tous ceux qui sont sensibles aux malheurs des leurs, j’ai parfois envie de crier à tue-tête et dénoncer l’injustice, les injustices qui s’abattent presque régulièrement sur les nôtres. On l’aura remarqué, à chaque fois que les Amazighs esquisse le plus simple des frétillement, le Makzhen colonialiste ne lésine pas sur les moyens. Et c’est le moins que l’on puisse dire.

Il mobilise en un temps record un arsenal policier et militaire pour le moins impressionnant : des milliers de ses forces de (dés)ordre, des voitures blindées, des hélicoptères, des gaz lacrymogène…Toute la panoplie habituelle. Et ce pour mater et casser même le garbouz, le chelh elkanz…

Nous avons eu l’occasion de le voir à l’œuvre dans le Rif, à Ayt Baâmran et dernièrement à Ayt Ourir. Ses interventions sont d’une sauvagerie surprenante. Il y met un zèle qui déroute même ses esclaves parmi les Amazighs. Ceux que vous connaissez tous. Ceux qui vivent, sans aucune dignité, à ses crochets depuis pas mal de décennies déjà.

C’est peu dire que le Makhzen ne porte pas les Amazighs dans son cœur. Il les hait parce que ils lui rappellent sa véritable nature : il est fondamentalement- ce qu’il sait- allogène à eux et à leur terre. En fait, c’est un colon, un impérialiste…qui continue la sale besogne commencée par ses amis de toujours, les Français.

Lorsque les terroristes destructeurs du Polisario ont mis le feu à El Ayoun, tous les ministres arabistes colonialistes se sont déplacés sur place, officiellement, immédiatement, pour aller écouter leurs doléances. Qu’en est-il des Ayt Ourir ? Le traitement est tout autre. Ce qui est bien normal.

Tous ceux qui sont soupçonnés d’une quelconque participation à la manifestation sont coffrés comme de vulgaires criminels. Leur faute : c’est d’être amazighs et de manifester. C’est vrai que les colonialistes arabes à Rabat ont trop l’habitude de ne pas entendre les Amazighs. Les rares qui osent prendre la parole, il faut les brutaliser pour tuer dans l’œuf en eux et dans les autres toute velléité de faire de même. L’effet de boule de neige signerait fondamentalement la fin de ce régime saoudien, proxénète, corrompu, rétrograde…

Ce n’est pas un parti politique qu’il nous faut, c’est un mouvement de libération. Il faut savoir dire stop. Mais malheureusement peu des nôtres sont à ce stade. Il faut espérer qu’un jour une bonne majorité de notre peuple amazigh va se rendre compte de sa situation pour le moins catastrophique et qu’il fera tout recouvrer l’un de ses traits : la liberté. Il faut dire que celle-là nous manque terriblement.
 
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