L'audition publique organisée à Al Hoceima n’a pas trahi la réputation rebelle du Rif. Quelques jours avant la tenue de cette audition, des associations rifaines avaient laissé entendre leur voix dissonante. Motif : dans ses préparatifs, l’instance aurait ignoré une grande partie de la société civile. Le 3 mai, alors que Latifa Jbabdi prononçait à peine le mot d’ouverture, des jeunes se sont mis debout au milieu de la salle, répétant des slogans hostiles à l’IER et l'accusant même d'être un instrument du ministère de l’Intérieur. Malgré les interventions de Khadija Rouissi et des autres, la séance, censée commencer à 16 heures, est finalement levée. Elle ne reprendra qu’au-delà de 22 heures et se prolongera devant une salle à moitié vide. Un témoin, épuisé parce que présent sur place depuis 11 heures du matin, ne livrera finalement pas son témoignage. Prochaine étape : le Sahara.
Source : telquel
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