Article de la BBC que les Amazighes

agerzam

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http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/4502772.stm

Voici un petit résumé en français :

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Les Marocains apprennent à écrire en berbère
Dans une école de village perché sur une colline en lisière de l'Atlas, les enfants amazighes apprennent dans leur propre langue.
Après des siècles de domination de la culture arabes, les habitants d'origine du pays réaffirment leur influence.
Un plan visant à rendre obligatoire l'enseignement du berbère à l'école pour les enfants de 6 ans dans les 10 ans à venir constitue une étape majeure dans la reconnaissance des droits amazighs.

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L'arabe est la langue officielle du Maroc - le français étant aussi largement employé - bien que 60% de la population, soit 18 millions de personnes, soit Amazigh.
Le berbère est une ancienne langue - certains historiens la font remonter à 5000 ans. Il fut parlé à travers en Afrique du Nord avant l'arrivée des Arabes.
Hussein, 6 ans est fier de sa nouvelle aptitude à lire le berbère. "J'aime lire en berbère parce que c'est plus facile, c'est ce que je parle à la maison" dit il.

Les communautés d'Afrique du Nord furent converties à l'Islam à l'arrivée des Arabes et furent ainsi assimilées à la culture arabe.
Malgré la domination de l'arabe, la langue authentique (berbère) n'a pas disparue.

Ressusciter l'écriture signifie revenir à une ancienne écriture appellée Tifinagh qui est aussi ancienne que les Hiéroglyphes (NDLR : en fait les Hiéroglyphes sont beaucoup plu anciens).

La langue et l'écriture des Amazighs est une soeur de l'Egyptien Ancien" dit le Professeur Mohamed Oujama, un historien marocain.

"Le Tifinagh fut perdu parce que l'élite amazighe fut balayée 3 fois à cause d'invasions successives du Maroc. Maintenant les Amazighs veulent écrire à nouveau en utilisant leur propre alphabet, pas le latin ou l'arabe".

Là-haut, dans les montagnes de l'Atlas, vous pouvez encore voir des rochers clairement gravés de marques et rudes images d'animaux et personnes qui furent réalisées avant que le Maroc ne deviennent une partie du Monde Arabe.
Ces ancêtres des Amazighs actuels auraient voulu écrire avec l'ancien alphabet Tifinagh.

Dans un village tout proche, Sadia Bussta sert une soupe aux légumes et des dates à sa famille.

Comme la plupart des Amazighs du Maroc, toute sa famille parle le berbère mais ils ne savent pas l'écrire parce que tout leur école s'est fait en arabe.

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"Maintenant que le Ministère de l'Education a intégré notre langue dans les écoles publiques, nous, en tant qu'Amazighs, allons retrouver notre identité. Nous sommes fiers que nos enfants puissent lire et apprendre dans notre propre langue" dit Sadia..

Les traditions orales amazighes - chants et poésie - ont été vitales pour garder leur langue vivante.

Maintenant ce peuple apprend de nouveau à lire et écrire dans leur propre langue.


 
Communiqué
Des sept démissionnaires du C.A. de l’IRCAM
Il y a 7 mois, nous décidions, en tant que membres du conseil d’administration de nous retirer de l’IRCAM pour protester contre l’absence de volonté politique du gouvernement de promouvoir tamazight. Dans un communiqué, nous donnions des exemples qui apportaient la preuve que les pouvoirs politiques n’avaient pas changé d’attitude sur le fond de la question amazighe en tant que langue, culture, identité et mémoire.
Convaincus que ces éléments de la civilisation amazighe ne devraient pas être perçus uniquement comme un héritage historique ancestral révolu, nous soulignions qu’il s’agissait bel et bien de faits vivants autonomes nécessitant des réponses tangibles.
Dans l’intention de contrer l’impact de la vérité sur l’opinion publique, les gardiens du temple arabiste mirent en scène une campagne savamment orchestrée dont les rôles furent soigneusement répartis. Le gouvernement, aidé de l’IRCAM, laissa entrevoir des perspectives prometteuses pour tamazight, tandis qu’une certaine presse semait le doute, le dénigrement et la suspicion dans les esprits à propos de notre retrait de l’IRCAM.
7 mois après, les masques sont tombés et la vérité demeure, plus éclatante que jamais. Force est de constater aujourd’hui, que l’immobilisme s’installe et le mépris officiel pour les engagements pris se banalise. Le soi-disant consensus national sur la culture amazighe, affiché en vitrine pour gagner du temps, cache mal l’hostilité qui meuble l’arrière boutique.
Le MEN n’a toujours pas de stratégie nationale pour l’introduction de tamazight dans le système éducatif. Seule la charte de l’éducation et de la formation, qui n’est pourtant pas une loi, sert dans la pratique de texte de référence à tous les niveaux de décision malgré la récente émission de la note cadre n° 90 du 19 août 2005. Quant à la formation des enseignants, à l’application du caractère obligatoire de tamazight à l’école et aux autres questions relevant de la logistique, elles sont désormais laissées à l’appréciation des académies régionales et des délégations, lesquelles ne se sentent engagées que par l’esprit de la charte. A titre d’exemple, tamazight n’est enseignée nulle part en troisième année, bien qu’annoncé officiellement par le MEN. Pire, l’entrée de tamazight au collège et au lycée, pourtant planifiée dans un accord «MEN-IRCAM» en 2003 pour l’année scolaire 2005-2006, est renvoyée aux calendes grecques. Pour l’université, tamazight est toujours absente.
Dans le domaine de l’audiovisuel, le ministère de la communication a tout simplement enterré le plan d’action transitoire, élaboré et adopté par la commission mixte «Ministère-IRCAM» le 08 septembre 2004 et entériné conjointement par le Ministre de la communication et le Recteur de l’IRCAM le 15 décembre 2004. Il comportait entre autres, la programmation d’un journal télévisé en tamazight sur 2M, l’ouverture de TVM à la production en langue amazighe et l’unification des émissions de la Chaîne Radio amazighe dont la puissance des émetteurs devrait d’abord être renforcée pour permettre la couverture de l’ensemble du territoire national.
Parallèlement à ce désengagement, l’histoire retiendra que ce même ministère a réussi la création de trois nouvelles chaînes de TV en arabe qui s’ajoutent aux deux déjà existantes pour mieux garantir l’intégration du public marocain dans le moule arabe.
Concernant l’introduction progressive de l’amazigh dans les administrations publiques et dans les centres de formation des agents de l’Etat, rien ne permet de penser qu’une quelconque réflexion est engagée.
Sur le chapitre de l’espace social, l’entrave à l’expansion de tifinaghe en dehors de l’IRCAM, accentue l’isolement des premières productions écrites en tamazight, mettant ainsi un frein à la recherche scientifique sur la standardisation de la langue, condition de base pour un passage réussi à l’écrit. Cette situation ne laisse plus de chance à tamazight pour survivre que dans une oralité qui, elle-même, ne cesse de subir une érosion programmée du fait de la politique d’arabisation menée avec détermination dans tous les domaines où le peuple est largement impliqué, de l’expansion de l’urbanisation qui a pour effet négatif le nivellement des comportements collectifs, et de la multiplication de chaînes satellitaires arabes de tous bords, qui façonnent l’imaginaire de leurs victimes qui se persuadent qu’en dehors de l’arabo-islamisme point de salut.
Le règne de l’amazighophobie prend sa revanche sur l’espoir soulevé par le rassemblement d’Ajdir, qui berça un moment le rêve des imazighen (hommes et femmes) de recouvrer enfin leurs droits identitaires et leur dignité sur leur terre.
En face, le mouvement pour la reconnaissance de l’amazighité au Maroc en tant que fait social vivant, est en marche. Les démocrates sincères se doivent de le renforcer en lui ouvrant l’espace du dialogue citoyen et non en s’érigeant en donneurs de leçons. L’édification d’une société moderne et plurielle exige la représentativité démocratique de toutes les composantes de la société. Et toute constitution respectueuse des principes démocratiques répond à ces exigences. Celle du Maroc ne doit pas faire exception. Elle devrait lors des réformes constitutionnelles prochaines, réparer les préjudices portés à l‘amazighité chez elle, depuis 1912, en affirmant expressément le caractère officiel du fait amazigh en tant que langue, culture, identité et histoire.
Fès le 16 octobre 2005

Les Signataires
:
Dr Abdelmalek Houcine OUSADDEN,
Mohamed BOUDHAN,
Hassan BANHAKEIA,
Mohamed AJAAJAA,
Mimoun IGHRAZ,
Ali BOUGRINE,
Ali KHADAOUI
 
agerzam said:
Communiqué
Des sept démissionnaires du C.A. de l’IRCAM
[/FONT]Fès le 16 octobre 2005

Les Signataires
:
Dr Abdelmalek Houcine OUSADDEN,
Mohamed BOUDHAN,
Hassan BANHAKEIA,
Mohamed AJAAJAA,
Mimoun IGHRAZ,
Ali BOUGRINE,
Ali KHADAOUI

Peut on me dire pourquoi il n'y a pas de SOUSSIS parmis les sept alors qu'apparement ils sont les plus nombreux à l'IRCAM...?
Sans arrières pensées s'il vous plait...!
 
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