Aherdan tjrs avec le makhzen colonialiste

waggag

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Mouvement populaire: Indéboulonnable Aherdarne!

· Sans surprise, le président «historique» a été reconduit au dernier congrès

· Les caciques du mouvement se serrent autour du leader

L’AMBIANCE dans la salle couverte du complexe Moulay Abdellah de Rabat, était particulièrement animée cet après-midi du vendredi 24 mars. Quelque 5.000 personnes, venues des quatre coins du Maroc, étaient réunies. Ce n’est pas de sport qu’il s’agissait, mais du 10e congrès de fusion des trois formations MP, MNP et UD.

Une rencontre particulière à plus d’un égard. Des mesures de sécurité renforcées ont été déployées (forces de l’ordre, agents de sociétés privées). Des slogans (en arabe, amazigh, et français bien entendu) allaient de l’autosatisfecit quant à la fusion validée au cours de ce congrès, au rappel de l’unité nationale quant à la marocanité du Sahara, mais aussi de Sebta et Melilia, en passant par des clins d’œil électoraux. Une scène «typique» a été dressée pour la circonstance: des tapis de l’Atlas, une selle traditionnelle et même une parcelle de paille ont servi de décor. Quelques figures de la scène politique ont fait le déplacement. A commencer par le Premier ministre Driss Jettou, mais aussi Abdelkrim El Khatib, celui qui, avec un certain Mahjoubi Aherdane, a fondé le Mouvement Populaire à la fin des années 50.

Les grandes décisions de ce congrès étaient connues d’avance (fusion du MP, MNP et UD, confirmation de Mahjoubi Aherdane à son poste de président, avec Mohand Laenser comme secrétaire général et Mohamed Fadili en tant que secrétaire général adjoint). L’événement n’a pas pour autant perdu en importance. Ni en symboles. A cet égard, la cérémonie d’ouverture a été des plus riches. L’attente n’a pas duré longtemps avant que les héros du jour ne fassent leur entrée. Tout de blanc vêtu, et n’ayant rien perdu de sa vigueur, encore moins de son cinglant sens de l’humour, Aherdane a été le premier à faire son apparition, suivi de Laenser et Fadili.

Passé les introductions d’usage, Saïd Ameskane, président du Comité préparatoire, a pris la parole: «Cette fusion est une sorte de réveil de la conscience harakie, une volonté de rendre au parti sa force et son rôle d’antan. Elle traduit notre détermination à aller de l’avant dans la construction d’une scène politique forte, avec une vraie majorité et une véritable opposition».

Laenser, lui, est notamment revenu sur les scissions ayant marqué la mouvance (1967, 1986, début des années 90). Et de se féliciter de ce qu’il a qualifié de «retour aux sources». Un retour marqué par le maintien de l’appellation d’origine du parti. «Un parti nouveau, une approche nouvelle sont cependant nés», a-t-il souligné.

Sorti de sa réserve habituelle, il a notamment évoqué la question de la révision de la Constitution. «Nous sommes pour une révision afin de revoir le rôle et les attributions de la Chambre des Conseillers, accorder une meilleure place à l’amazigh», mais «nous n’acceptons pas une révision qui tendrait à remettre en question les compétences de la monarchie», a-t-il dit.

Les rapports avec les autres partis ont également été évoqués, cette fois par Aherdane. Tantôt conciliant, tantôt provocateur, l’amghar a joué sur des cordes qu’il manie à la perfection. «Avant, on se voyait de loin. Maintenant, nous sommes ensemble», a-t-il dit à l’adresse des représentants des autres partis, l’Istiqlal et l’USFP en premier. «Nos mains vous sont tendues, mais si vous voulez la bagarre, vous l’aurez», s’est-il rétracté. Mêlant arabe, français et amazigh, il s’est lancé dans de vagues insinuations sur les tendances hégémonistes de l’Istiqlal d’après l’Indépendance et le parti unique prôné par l’USFP des années 70. «Maintenant, et cinquante ans après, nous sommes toujours là et il va falloir nous prendre en considération», a-t-il déclaré, se plaçant d’ores et déjà en position de force.

Si les discours d’introduction ont donné le ton, le plus dur restait à faire. A commencer par le statut du parti et ses programmes politique, économique et social. Pour cela, quatre commissions ont été constituées. Le débat ayant attiré le plus d’attention reste celui de la commission juridique.

A l’ordre du jour, les différents aspects liés à la gestion interne du Mouvement populaire. Il s’est agi en somme d’adapter les statuts de la mouvance aux nouveautés qu’apporte la loi sur les partis. Les adhésions, les cotisations et la mise en place d’une comptabilité rigoureuse du parti ont notamment été fixées. Marquée par la présence de 260 congressistes, la commission a donné lieu à des débats énergétiques. Quelques débordements ont également été enregistrés. Et un point n’a pas été tranché, celui de la démocratie interne. «Toutes les décisions prises dans le cadre de ce congrès étaient tranchées. Nous avons l’impression de faire de la figuration. Les militants sont exclus», se plaint un congressiste. «Il ne faut pas s’attendre à ce que tous les changements interviennent aujourd’hui. Ce que nous franchissons aujourd’hui n’est qu’un premier pas. D’autres suivront», a répondu Laenser.

Tarik QATTAB
 
waggag said:
Les grandes décisions de ce congrès étaient connues d’avance...
Tarik QATTAB


fidelite aux anciens patrons exige.

et c'est comme ca que ce se passe chez les autres partis aussi.Quoi une nouvelle loi des partis aux maroc???
 
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