Abolition De La Peine Capitale

Tafart

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A l'heure où le debat sur l' abolition de la peine capitale au Maroc gagne du terrain (voir ce blog interessant: http://peinedemortaumaroc.over-blog.com/), les amis, connaisseurs et admirateurs du penseur suisse Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) fêtent à travers le monde le tricentenaire de sa naissance. Son Contrat social reste l' un des ouvrages les plus célèbres qui traite des droits de l' homme et de la peine capitale. En 2012 j'ai eu l occasion de visiter sa maison natale à Genève, aujourd'hui un centre d' information sur sa vie et son oeuvre. Voici un petit article sur trois chapitres tirés du Contrat social: Le pacte social, Le droit de vie et de mort et Les limites du pouvoir politique : https://tinyurl.com/hfmcqo9
 
Une liste de mots publiée en 2007 (?) sur ce forum et basée sur le vocabulaire utilisé dans Le Contrat social :

Administration = Tadbelt
Avertissement = Asessl
Changement = Asnifel
Civil = Anghram
Citoyen = Anamur
Confiance = Taflest
Contrat = Agatu
Convention = Amsisi
Effet = Asemdu
Etat = Awenk
Etablir = Ders
Gouvernement = Tamenukla
Intérêt = Taghedweft
Justice = Taghdemt
Joug = Azzaglu
Législateur = Aneflus
Légitime = Asdûfan
Libre = Iderfen
Livre = Adlis
Morceau = Agezzum
Obéir = Llel
Ordre = Anmalu
Organisation = Tuddsa
Permettre = Sfel
Peuple = Agdud
Politique = Tasertit
Publiques= Tizggezin
Règle = Ulugen
Sacré = Ighudeden
Société = Tamettit
Sujet = Asentl
Texte = Adris
Utilité = Tanyaft
 
Il est interessant d'apprendre que la question de la peine capitale se pose au Maroc car les algériens eux aussi demandent qu'on laisse tomber la peine capitale.
Etant kabyle, je me rappelle de notre QANOUN (La LOI) des années 1950 qui n'avait pas de peine capitale, mais qui avait comme équivalent la condamnation a l'EXIL a vie.
Les VIEUX qui formaient le commité disaient que banni a vie était l'équivalent de la mort.

Je trouvais ces sages intelligent car moi même je suis conttre peine caitale.

D'ailleurs dans mes recherches, j'ai trouvé qu'a travers l'Histoire, le berbères n'avaient même pas de prison.
 
Bonjour Uchen, C' est vrai, la peine capitale n' existe pas dans la tradition amaizghe. Un meurtre est pénalisé par l'exil. Par contre la prison et l' emprisonnement sont des peines connues et pratiquées partout. Il existe des descriptions de prisons et de traitement des prisonniers en Afrique du Nord dans les siècles passés, écrits par les étrangers prisonniers de guerre. Le mot prison existe aussi dans la langue tamazight. On dit TABNIQT pour décrire la cellule d' une prison. Le mot est parfois aussi utilisé pour décrire les édifices ou on enferme des gens fous ou dangereux. Par extension on appelle toute chambre trop étroite une TABNIQT (feminn), ABNIQ (masculin). Au siècle dernier le poète et historien Ali Sadki Azaykou (1942-2004) signait ses poèmes en pas de la page par indiquer l' endroit ou il les a composés: ABNIQ. Il était emprisonné aux années 80.
 
Azul Tafart,

Je comprends que chez vous la prison exitait.
Par contre je suis de ls vielle génération et mon grand père décédé en 1957 a l'âge de 97 ans me racontait que chez nous (en Algérie) il existaient des endroits ou on gaedaient des prisonniers étrangers qui étaient pris surtout en mer.

Toujours selon ce grand père ce sont les français qui ont créé des prisons chez nous, Et comme ils avaient des traducteurs arabophones de Tunisie, ils leur ont donné le nom HABS qui il me semble est un mot arabe qui dérive du verbe arrêter (habs).

Chez nous, pendant la colonisation, les autochtone avaient leur propre Justice mais n'avaiwnt pas de prision.
Par contre les français avaient construit des prisons pour les gens qui contrvenaient a leurs lois.
 
La France coloniale avait besoin de prisons pour briser la resistance des peuples nord africains. Mais ca ne veut pas dire qu'il n' y avait pas de prisons avant cette periode. Chaque societe a besoin de son propre systeme de repression.

En matiere de justice coutumiere, il existait beaucoup de points communs entre communautés amazighes d' avant l' emergence des etats nationaux en Afrique du Nord. Voici un document tiré des archives berberes sur comment on a trité un meurtre en 1910 dans une communauté au sud marocain. Ce genre de reunions (tajemaat) est aussi décrit dans l' ouvrage La Kabylie et les coutumes kabyles, publié en 1893 :
https://tinyurl.com/cyafh6k
 
Salut Tafart,

Par curiosité je suis allé voir le texte de Tajmaat de la région.
J'ai trouvé que c'était semblable a la LOI en Kabylie.
Quand quelqu'un commattait un crime, il y avait une pinition sous forme d'amende...mais pas d'emprisonnement.
Vous constaterez que même pour un meurtrier la punition était de lui faire payer une amende dont la moitié ira au parent de la victime.

On dirait que le système de répression se limitait a faire payer des amende.

D'ailleurs pour moi cela semble logique car a l'époque on ne pouvait pas penser construire des prisons car pour entrenir une institution pareille, la société du temps ne pourrait pas le faire.
 
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