
Les sept démissionnaires de l'IRCAM vous obligent-ils à accélérer le rythme d’intégration du Tamazight ?
La démission de ces amis que je respecte ne doit pas nous faire oublier que le processus est long et qu’il y a eu des acquis en matière d’enseignement, de recherche et de codification de la langue. Il est vrai que les manuels manquent, que le nombre d’enseignants est insuffisant, que nous n'avons pas d’interlocuteur au ministère de l’Éducation nationale, etc. Mais nous sommes en phase inaugurale. Nous devons faire preuve de professionnalisme.
Les techniciens de l’IRCAM peuvent être patients, mais pas les représentants du mouvement associatif. Avez-vous oublié les attentes de vos bases ?
Je reconnais qu’il y a une attente pressante et beaucoup de frustrations. Je sais qu’on a longtemps attendu pour voir notre langue à la télé, à l’école, dans les administrations. Mais tous, membres et chercheurs, sont acquis à la cause et nous avons besoin d'une mobilisation collective pour y arriver.
Si les promesses ne sont pas tenues, ne craignez-vous pas une démission collective ?
Une démission collective ne serait pas possible. D'autant que les choses avancent. Suite à notre réunion, mercredi, avec M. El Malki et trois de ses collaborateurs, je reste optimiste. Il suffit de rétablir la confiance pour aplanir les difficultés.
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