J’ai eu un bébé, l'été dernier. Sa mère et moi lui avons choisi l'un des plus beaux prénoms: Sifaw, équivalent berbère de prénom “arabes” comme Mounir, Moudie, ou Mochrik. L'officier de service a refusé de l'inscrire sur les registres de l'état civil à Meknès, arguant que le prénom serait selon absent de la liste officielle du ministre de l'Intérieur. Il a également refusé de me remettre un justificatif prouvant que je suis allé inscrire mon fils dans les délais. J'étais donc obligé de recourir aux services d'un huissier de justice afin de faire le constat de ce refus. Et j'ai entamé une action en justice auprès du Tribunal administratif de Meknès. La loi 99/37 portant sur les conditions restrictives des prénoms interdit les prénoms composés, attentant à la pudeur ou à l'ordre public, ou inspirés des noms de villes, villages et tribus. Le prénom Sifaw ne remplit, lui, aucune de ces “conditions”. Il est pourtant interdit par la haute commission de l'état civil au ministère de l'Intérieur. Serait-ce simplement parce qu'il est amazigh ?
Driss Boujlaoui, Meknès.
Tel Quel
Driss Boujlaoui, Meknès.
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