Vocabulaire technique du tissage

Tafart

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Enfin une publication detaillée pour les interessé(e)s à l'art du tissage berbère.
Une publication pas comme les autres!

Lisez la preface de l'editeur!

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Le onzième volume de la série Berber Studies présente la thèse de doctorat (Ph.D.) de James Bynon dans laquelle le tissage et le métier à tisser jouent un rôle centra!. C'est avant tout un travail de linguistique comparée portant sur les différentes composantes du métier à tisser dans les langues berbères d'Afrique du Nord.

Bynon est un ancient membre de l'équipe scientifique de la fameuse School of Oriental and A.frican Studies de l'Université de Londres, ou il était chargé d'enseignement dans le domaine berbère (langues, littératures et arts) pendant 28 ans. Il a rédigé sa thèse en français dans les années soixante sous la direction du professeur Lionel Galand (Ecole Nationale des Langues Orientales Vivantes à Paris) et l'a soutenue, à la Sorbonne, en 19631.

L'ouvrage n'a encore jamais été publié. Toutefois les berbérisants qui ont eu l'occasion d'étudier la thèse de Bynon la considèrent comme une étude classique sur le sujet. Tant par son approche unique, principalement linguistique, que par sa méthodologie scientifique solide, l'ouvrage mérite d'être publié, même quarante ans après son achèvement.

Le travail de Bynon peut être placé dans un contexte plus large de publications sur l'art du tissage en Afrique du Nord, un sujet qui, depuis certainement un sièc1e déjà, jouit d'un grand intérêt. Cet intérêt est tout à fait justifié, parce que le tissage est une activité économique et culturelle centrale dans cette partie du monde, une activité qui, par ailleurs, peut être abordée à partir de nombreuses approches. Les spécialistes des arts populaires étudient le métier à tisser, les techniques du tissage et le matériel à tisser. Les historiens de l'art se penchent sur les aspects des produits tissés ou sur les aspects historiques et iconographiques, tandis que les sociologues et anthropologues se concentrent sur les questions sociales et commerciales. Quelques unes de ces approches ont déjà été traitées dans un certain nombre d'études, parmi lesquelles des ouvrages connus, comme A. Bell en P. Ricard, Le travail de la laine à TIemcen, Alger 1913; P. Ricard, Corpus des tapis marocains, Geuthner, Paris 1923-1934 (en quatre volumes), réimpression 1975; J.L. Combès, Les femmes et la laine à Djerba. Etude technique et sociale sur I 'artisanat tunisien, notes de folklore et lexique, Tunis 1946; L. Golvin, Art populaire en AIgérie, tome 1, Les techniques de tissage, Alger 1950; et du même auteur Les tapis algériens, Aiger 1953; L. Poinsot et J. Revault, Tapis tunisiens, (en quatre volumes), Paris 1937-1957.

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De nos jours, I'art du tissage en Afrique du Nord suscite toujours un grand intérêt. On constate même une croissance de cet intérêt au cours des trente à quarante dernières années, comme l'attestent de nombreuses publications portant sur ce sujet, de même que des développements récents. En premier lieu, de nouvelles et importantes collections de musée (comme The Textile Museum à Washington OC) et celles de collectionneurs professionnels (comme Flint et Hersberger) ont été constituées, particulière¬ment dans le domaine de l'art du tissage des tapis. Deuxièmement, le tourisme vers des pays comme le Maroc et la Tunisie s' est développé. En conséquence, le commerce du tapis a connu un essor considérable, parce que les touristes, eux aussi, en sont venus, de plus en plus, à collectionner des tapis.

L'étude de James Bynon offrira, sans aucun doute, la base linguistique la plus solide à quiconque est intéressé par I'art du tissage en Afrique du Nord.

Harry Stroomer
 
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