azul
Ca fait presque 6 ans que je suis sur Internet
Bien sur que ce Sujet Amazighitè qui a pris la majoritè de mon attention et mes activitès sur Internet
Berf je voulais dire que j avais tombè sur des sites Interssantes , des articles aussi qui ont de près ou de loin avec le maroc ; amazighitè etc
Mais Malheursement nombreux qui ont disparus et qu on ne trouve plus !
Voila une article très interssante qui traite La Musique au maroc et comment certains Fonctionnaires ( Et Dieu seul sait comme ils etaient trop nombreux ) qui etaient aux Postes de respensabilitès Juste après pseudo Indepdance du Maroc , "regardaient" les autres composantes du peuple marocain et leurs cultures :
Cet article j avais deja postè sur Arifinu.com et peut etre sur Chleuhs.com
Mais bon ces 2 sites 5 forums) oont disparus Malheuresement !
J espere que www.Sousscom reste Eternel
voici l article , lisez svp bien cet Article et après lisez aussi l Article sur Amazigh News - Portail d'actualités amazighes - Amazighnews ( FES est le Maroc , le reste des indigènes )
=================================================================
18 septembre 1959, à Oujda
« [je suis allé] au bureau du gouverneur. Lui aussi était à Meknès avec le roi, et son katib se montra poli mais peu coopératif. Sa juridiction s'étendait bien jusque chez les Béni Snassen, il en convenait, mais à la vérité, les Béni Snassen ne faisaient absolument pas de musique. En fait, déclara-t-il, ils louent les musiciens aux Béni Uriaghel, lorsqu'ils veulent de la musique. Rien d'autre.
« Et à Figuig? proposai-je.
- Il n'y a pas de musique à Figuig, dit-il calmement. Vous pouvez y aller. Mais vous n'y trouverez aucune musique. Je vous le garantis. »
Je compris qu'il s'arrangerait pour que nous n'en ayons pas. Je commençais à sentir monter la colère et je me dis qu'il était plus prudent de sortir rapidement de son bureau. Je le remerciai et retournai me coucher. Ce katib correspond à un type qui n'est pas rare, celui du jeune Marocain, à moitié instruit, pour qui le progrès matériel a pris une telle valeur de symbol e qu'il serait prêt à sacrifier la religion, la culture, le bonheur et même la vie de ses compatriotes pour en avoir, ne serait-ce qu'une petite part. Peu d'entre eux sont aussi francs dans leur conviction que ce fonctionnaire de Fez qui me déclara :
«Je déteste toutes les musiques populaires, et en particulier celle de chez nous, ici au Maroc. On dirait des bruits de sauvages.
Pourquoi vous aider à exporter ce que nous essayons de détruire? Vous recherchez de la musique tribale. Il n'y a plus de tribus. Nous les avons dissoutes. Alors, ce mot ne veut plus rien dire. Et, de toute façon, il n'y a jamais eu de musique tribale, seulement du bruit. Non, monsieur, je ne suis pas d'accord avec votre projet. »
En réalité, la politique du gouvernement est beaucoup moins extrême que l'opinion de cet homme. La musique n'a pas été trop modifiée : seuls les chants l'ont été, qui sont maintenant gagnés par des sentiments patriotiques. Pratiquement, toutes les grandes fêtes offic ielles sont accompagnées par des groupes de musiciens populaires venus de tout le pays. Le gouvernement leur paie le voyage et les frais de déplacement, et ils jouent pour des auditoires immenses. La conséquence est qu'ils ont un style de plus en plus commercial, et que les formules prolongées disparaissent au profit de versions tronquées, dépourvues de tout sens musical. »
Extrait du carnet de voyages de Paul Bowles : leurs mains sont bleues
P. Bowles est né en 1910 aux USA, il a longtemps voyagé avant de s’installer quasi définitivement à Tanger dès 1948 (il y meurt en 1999). Dans ce roman, il relate ses récits de voyage dont une expérience singulière dans le Rif, où pendant quasi 1 mois (29 aout-22 sept. 1959), il a procédé à des enregistrements de musiques autochtones, avec des instruments traditionnels (notamment le zammar et le ghaïta).
Notons que cette initiative financée par la fondation Rockfe ller et soutenue à l’époque par l’ambassade US à Rabat a connu beaucoup de réticences de l’administration marocaine. Elle a d’ailleurs été rejetée en octobre 1959 par le MAE marocain jugeant le projet « inopportun » !
Ca fait presque 6 ans que je suis sur Internet
Bien sur que ce Sujet Amazighitè qui a pris la majoritè de mon attention et mes activitès sur Internet
Berf je voulais dire que j avais tombè sur des sites Interssantes , des articles aussi qui ont de près ou de loin avec le maroc ; amazighitè etc
Mais Malheursement nombreux qui ont disparus et qu on ne trouve plus !
Voila une article très interssante qui traite La Musique au maroc et comment certains Fonctionnaires ( Et Dieu seul sait comme ils etaient trop nombreux ) qui etaient aux Postes de respensabilitès Juste après pseudo Indepdance du Maroc , "regardaient" les autres composantes du peuple marocain et leurs cultures :
Cet article j avais deja postè sur Arifinu.com et peut etre sur Chleuhs.com
Mais bon ces 2 sites 5 forums) oont disparus Malheuresement !
J espere que www.Sousscom reste Eternel
voici l article , lisez svp bien cet Article et après lisez aussi l Article sur Amazigh News - Portail d'actualités amazighes - Amazighnews ( FES est le Maroc , le reste des indigènes )
=================================================================
18 septembre 1959, à Oujda
« [je suis allé] au bureau du gouverneur. Lui aussi était à Meknès avec le roi, et son katib se montra poli mais peu coopératif. Sa juridiction s'étendait bien jusque chez les Béni Snassen, il en convenait, mais à la vérité, les Béni Snassen ne faisaient absolument pas de musique. En fait, déclara-t-il, ils louent les musiciens aux Béni Uriaghel, lorsqu'ils veulent de la musique. Rien d'autre.
« Et à Figuig? proposai-je.
- Il n'y a pas de musique à Figuig, dit-il calmement. Vous pouvez y aller. Mais vous n'y trouverez aucune musique. Je vous le garantis. »
Je compris qu'il s'arrangerait pour que nous n'en ayons pas. Je commençais à sentir monter la colère et je me dis qu'il était plus prudent de sortir rapidement de son bureau. Je le remerciai et retournai me coucher. Ce katib correspond à un type qui n'est pas rare, celui du jeune Marocain, à moitié instruit, pour qui le progrès matériel a pris une telle valeur de symbol e qu'il serait prêt à sacrifier la religion, la culture, le bonheur et même la vie de ses compatriotes pour en avoir, ne serait-ce qu'une petite part. Peu d'entre eux sont aussi francs dans leur conviction que ce fonctionnaire de Fez qui me déclara :
«Je déteste toutes les musiques populaires, et en particulier celle de chez nous, ici au Maroc. On dirait des bruits de sauvages.
Pourquoi vous aider à exporter ce que nous essayons de détruire? Vous recherchez de la musique tribale. Il n'y a plus de tribus. Nous les avons dissoutes. Alors, ce mot ne veut plus rien dire. Et, de toute façon, il n'y a jamais eu de musique tribale, seulement du bruit. Non, monsieur, je ne suis pas d'accord avec votre projet. »
En réalité, la politique du gouvernement est beaucoup moins extrême que l'opinion de cet homme. La musique n'a pas été trop modifiée : seuls les chants l'ont été, qui sont maintenant gagnés par des sentiments patriotiques. Pratiquement, toutes les grandes fêtes offic ielles sont accompagnées par des groupes de musiciens populaires venus de tout le pays. Le gouvernement leur paie le voyage et les frais de déplacement, et ils jouent pour des auditoires immenses. La conséquence est qu'ils ont un style de plus en plus commercial, et que les formules prolongées disparaissent au profit de versions tronquées, dépourvues de tout sens musical. »
Extrait du carnet de voyages de Paul Bowles : leurs mains sont bleues
P. Bowles est né en 1910 aux USA, il a longtemps voyagé avant de s’installer quasi définitivement à Tanger dès 1948 (il y meurt en 1999). Dans ce roman, il relate ses récits de voyage dont une expérience singulière dans le Rif, où pendant quasi 1 mois (29 aout-22 sept. 1959), il a procédé à des enregistrements de musiques autochtones, avec des instruments traditionnels (notamment le zammar et le ghaïta).
Notons que cette initiative financée par la fondation Rockfe ller et soutenue à l’époque par l’ambassade US à Rabat a connu beaucoup de réticences de l’administration marocaine. Elle a d’ailleurs été rejetée en octobre 1959 par le MAE marocain jugeant le projet « inopportun » !