Les autorités marocaines autorisent la création d'un second parti islamiste
RABAT (AP)
Les autorités marocaines ont donné leur agrément à la création d'une seconde formation politique islamiste, "Alternative civilisationnelle" ("Al Badil al Hadari"), a-t-on appris mercredi de source autorisée.
"Alternative civilisationnelle" est une association islamiste créée en 1995 dans la ville de Fès (170 km à l'est de Rabat) et dirigée par Moustafa Moâtassim, un ancien membre de la "Jeunesse islamique", dans les années 70. Elle réclamait sa légalisation depuis juillet 2002. L'agrément a été donné mardi.
Cette nouvelle formation politique, proche de la gauche démocratique marocaine, milite en faveur "d'un Etat de droit, du pluralisme démocratique et d'une monarchie parlementaire".
"Alternative civilisationnelle" devient ainsi le deuxième parti islamiste autorisé au Maroc, après le Parti de la justice et du développement (PJD), qui est devenue la troisième force parlementaire avec 41 députés élus en septembre 2002 à la chambre basse du Parlement marocain.
"Il s'agit de créer un nouvel espace politique pour les citoyens qui ne se reconnaissent pas dans les thèses parfois fondamentalistes du PJD", a expliqué à l'Associated Press, Mohammed Darif, professeur de sciences politiques à l'université de Mohammedia.
A ces deux partis islamistes légaux s'ajoute la très influente association "Al Adl wal Ihssane" (Justice et bienfaisance, non reconnue officiellement) du cheikh Abdesslam Yassine. Cette formation islamiste fondamentaliste refuse pour l'instant de s'inscrire dans le cadre de la vie parlementaire au Maroc.
Porte-parole de l'association, Nadia Yassine, la fille de cheikh Yassine, a récemment remis en cause le principe de la monarchie au Maroc lors d'une conférence organisée à l'université de Berkeley (Californie).
Des propos réitérés dans un entretien accordé à l'hebdomadaire marocain de langue arabe "Al Ousbouiya Al Jadida". Samedi, sur décision du procureur du roi, Nadia Yassine avait fait l'objet d'une convocation dans les locaux de la police judiciaire à Rabat.
AP
RABAT (AP)
Les autorités marocaines ont donné leur agrément à la création d'une seconde formation politique islamiste, "Alternative civilisationnelle" ("Al Badil al Hadari"), a-t-on appris mercredi de source autorisée.
"Alternative civilisationnelle" est une association islamiste créée en 1995 dans la ville de Fès (170 km à l'est de Rabat) et dirigée par Moustafa Moâtassim, un ancien membre de la "Jeunesse islamique", dans les années 70. Elle réclamait sa légalisation depuis juillet 2002. L'agrément a été donné mardi.
Cette nouvelle formation politique, proche de la gauche démocratique marocaine, milite en faveur "d'un Etat de droit, du pluralisme démocratique et d'une monarchie parlementaire".
"Alternative civilisationnelle" devient ainsi le deuxième parti islamiste autorisé au Maroc, après le Parti de la justice et du développement (PJD), qui est devenue la troisième force parlementaire avec 41 députés élus en septembre 2002 à la chambre basse du Parlement marocain.
"Il s'agit de créer un nouvel espace politique pour les citoyens qui ne se reconnaissent pas dans les thèses parfois fondamentalistes du PJD", a expliqué à l'Associated Press, Mohammed Darif, professeur de sciences politiques à l'université de Mohammedia.
A ces deux partis islamistes légaux s'ajoute la très influente association "Al Adl wal Ihssane" (Justice et bienfaisance, non reconnue officiellement) du cheikh Abdesslam Yassine. Cette formation islamiste fondamentaliste refuse pour l'instant de s'inscrire dans le cadre de la vie parlementaire au Maroc.
Porte-parole de l'association, Nadia Yassine, la fille de cheikh Yassine, a récemment remis en cause le principe de la monarchie au Maroc lors d'une conférence organisée à l'université de Berkeley (Californie).
Des propos réitérés dans un entretien accordé à l'hebdomadaire marocain de langue arabe "Al Ousbouiya Al Jadida". Samedi, sur décision du procureur du roi, Nadia Yassine avait fait l'objet d'une convocation dans les locaux de la police judiciaire à Rabat.
AP