Moha U Said Mokhlis est vraiment faché contre un "âne telectuel" arabe qui porte le nom d'Al Jirari et conseiller de sa gracieuse majesté. Dans un article publié par le journal de la secte d' l'Istiqlal, celui-ci a rejeté d'un revers de la main, les efforts faits pour la réhabiliation de l'amazighité. Il appelle ni plus ni moins les colonisés que nous sommes à s'arabiser, si on veut se développer. Et ben quel "âne tellectuel" ce Jirari!!
Monsieur,
Suite à la publication de votre intervention par le journal Al Alam (31/5/5 et 01/06/05), intervention que vous avez donnée à Fès le 25 ou le 26 mai 2005, j'ai décidé de vous répondre et vous exprimer ma désapprobation quant aux allégations irresponsables que vous avez proférées lors de votre exposé « académique ». Je vous signale que j'ai pris la peine de lire votre écrit, qui ne me surprend pas et ne sort pas non plus du cadre d'un type de discours fasciste auquel nous ont habitué des « intellectuels » de pacotille de votre espèce. Evidemment, je vous réponds dans la langue de Molière, qui est ma deuxième langue après l'amazighe. L'arabe s'étant toujours présenté à moi comme langue rébarbative, opaque et complètement déconnectée de ma réalité et de mon imaginaire. Autant vous dire que sociolinguistiquement, c'est une langue de colonisation en Afrique du Nord.
Ssi Abbas, Azul fellak
Vous avez donc fini par vous exprimer, publiquement pour ainsi dire, sur la place que vous réservez à la langue amazighe sur sa propre terre. Et vous avez choisi aussi comme support médiatique pour votre sortie le journal de votre secte istiqlalienne. Votre but étant de régurgiter et ruminer un discours désuet, digne des grands potentats arabistes et des staliniens baathistes de votre orient « arabe ». Inspiré par une idéologie « canibaliste » et grégaire, celle même qui a ruiné l'Afghanistan, la Tchétchénie, l'Algérie et le Soudan, vous avez tenté de défendre l'indéfendable, vous inscrivant d'emblée dans le lignée des foqaha wahhabites (les Banu Taymmiya, Ben Laden, Sayed Qotb, El Banna..) qui font des arabes le peuple élu de Dieu et de leur langue l'idiome suprême et divin. Je ne m'étalerai pas sur l'analyse de vos propos d'académicien de dernier rang d'autant plus que vos déclarations frisent le ridicule et font de vous un arabocrâne patenté, c'est-à-dire, et pour paraphraser un éminent chercheur amazighe, un malade qui n'est pas conscient de sa maladie : l'arabomania.
Vous avez donc décidé de continuer « l'œuvre » d'un de vos paire, Conseiller auprès de Sa Majesté au même titre que vous, pour étaler vos insanités sur les colonnes de la Ligue istiqlalienne. Vous avez ainsi et délibérément roulé dans la boue le Dahir Royal et le Discours Royal d'Ajdir qui ont, clairement, affirmé et réaffirmé que l'amazighité, dans ses diverses expressions, constitue le fondement de l'identité marocaine et plonge ses racines dans les plus hautes antiquités. Vous voulez donc nous imposer l'arabe comme unique vecteur de la pensée, je veux dire de toutes les pensées. Vous aspirez même à en faire un impératif de survie nationale que nous respirerions comme l'air si vital à nos poumons.
Et pourquoi, monsieur Abbas avez-vous pris le soin d'en épargner votre progéniture qui, semble-t-il, a préféré partir sous d'autres cieux, chez l'oncle Sam et ses amis « sionistes et « impérialistes » ? Et pourquoi avoir choisi ce moment précis pour faire « vos » révélations ? Vous qui, en principe, eu égard à votre fonction de Conseiller du Roi, devrez servir d'exemple d'équité et de justice, sinon de neutralité ! Vos propos sont interprétés comme déclaration destinée à torpiller les efforts du Souverain, sinon à narguer de manière ostentatoire ses décisions en matière de reconnaissance et de développement de l'amazighité dans notre pays. A moins, et je me réfère ici à la lettre adressée par mon défunt ami et frère Moha Abehri à M. Abdelhak Lemrini, que vous devriez normalement connaître, les ordres ne vous viennent d'ailleurs, de forces occultes et obscures qui complotent contre notre pays et donc contre ses institutions.
Je reviens un instant à votre littérature nauséabonde qui pue le racisme et le nazisme, pour vous dire, Ssi Abbas, que l'arabe n'est la langue de personne au Maroc. Personne ne la parle, monsieur l'académicien. Quant à son officialisation exclusive, sachez qu'elle s'est faite au détriment de l'amazighe, que c'est une décision inique, arbitraire et colonialiste. Pour une simple raison : l'arabe, Ssi Abbas, c'est seulement et uniquement la langue des Arabes. Elle n'est pas la langue des Imazighen. Alors pourquoi bon Dieu teniez-vous à ce qu'Imazigen soient le seul peuple au monde qui ait deux langues ? Et de quel droit voulez-vous leur imposer une langue qui n'est pas la leur ? Une langue perçue par les Imazighen comme une langue de colonisation !
Vous affirmez, par ailleurs, être contre le bilinguisme. Vous voulez donc boucher les horizons de notre jeunesse, déjà mal à l'aise dans une peau d'arabe, et vous atteler à former des générations monolingues où viendront recruter les nouveaux prophètes et les prédicateurs des dérives islamo intégristes. Votre dessein est donc de ruiner ce pays et son peuple.
Sachez Ssi Abbas que, la cour suprême étant le peuple, ce dernier, parce qu'amazighe évidemment, a tranché. Et vous le savez bien, même si vous feignez de ne pas en tenir compte. L'amazighe sera langue officielle, avec ou sans l'arabe. Sans l'arabe, c'est encore mieux. Vous êtes un homme périmé. Vous appartenez au passé. Vos propos et déclarations archaïques et rétrogrades vous octroient une place de prestige dans un musés des curiosités anthropologiques arabistes nationales.
Vos idées sont sales. Et tel un bousier qui continue à rouler sa boule de m…, vous traîner avec vous une mentalité sous développée. D'arabocrane, vous glisser vers l'arabocrotte. Vos propos ne nous impressionnent pas. Et votre statut de Conseiller auprès de Sa Majesté ne devrait pas vous faire croire que vous êtes intouchable, un homme au dessus de la loi. Par votre comportement arrogant, vous manquez de respect aux institutions de notre pays et à son Souverain qui œuvre inlassablement pour nous arrimer au XXIème siècle. Car, en mettant en doute, par vos alibi « académiques », l'officialisation de l'amazighe, pour l'imposition d'une langue morte, vous avez insulté trente millions de citoyens dont l'amazighe est le moyen de communication quotidienne, c'est la langue qu'ils ont tête des seins de leurs mères. C'est la langue de Abdelkrim El Khattabi, de Moha Ou Hammou Azzayyi, de Zayd Ou Hmad, de Assou Ou Baslam, des Ayt Baâmran, pour ne citer que ces quelques exemples. Et tous ces héros amazighes n'ont jamais voulu substituer à leur langue amazighe, celle d'Abou Nouass, de Saddam Houssein, de Ben Laden et autre Zarkaoui.
En fait, Ssi Abbas, comment osez-vous porter des jugements erronés sur une langue et une culture que vous ignorez ? C'est quoi exactement les Ayt Weryaghl pour vous : des apaches bombardés en 1958 ? Et les Ayt Khebbach (gigantesque fraction des Ayt Atta), les Ayt Sokhmane, Lakhsas et Ihahan ?
Ssi Abbas
Le monde a changé et vous reculer sur la marge. La marge des idées, je veux dire. Les décisions du Souverain en matière de l'amazighe constituent des coups de tonnerre qui ont ébranlé votre conscience « arabiste ». Et votre réflexe de vaincu ressemble à celui d'un prédateur blessé qui, tel le cygne, lance un dernier chant, moribond. Quant à vos « arguments » tribaux contre l'officialisation de l'amazighe, à savoir que votre arabe serait source d'unité, j'estime que c'est de la poudre aux yeux. La fiction ne peut ni unifier ni unir. L'amazighe est votre bouc émissaire pour vous exonérer de l'échec de l'arabe et de votre politique arabe dont les fondements idéologiques sont à chercher dans la pensée hitlérienne. Votre mascarade a assez durée. Le rideau est tombé.
Après quatre décennies de gabegie sur la scène, votre spectacle ubuesque prend fin. L'heure des comptes a sonné. Terrible pour vous, Ssi Abbas. Finis vos fantasmes de gloire arabe, vous allez droit dans le mur. Vous n'êtes qu'un apprenti alchimiste qui, avec vos acolytes du Ku Klux Klan arabiste, aviez planifié, par vos décisions, la ruine de notre société, gangrenée par la chômage, avec une jeunesse submergée par un nihilisme dont vous êtes l'auteur ; elle est le miroir de votre échec. Et vous continuez, avec effronterie, à lui faire croire que son salut est ailleurs : à Damas, Bagdad, Riad, Beyrouth…Sachez le, Ssi Abbas : ce sont les revendications légitimes, démocratiques et universalistes du peuple amazighe qui transformeront vos chimères paresseuses et arabistes en tragédie. Ayez donc le courage d'assumer vos choix jusqu'au bout. Vous avez, jusqu'ici, vous et vos semblables, « survécu » aux échecs, dopés par des années de plomb : l'heure de vérité a sonné.
Ce serait une erreur fatale pour vous de croire que la mouvance amazighe serait un mouvement de ras-le-bol passager ou un saut d'humeur à soudoyer par l'achat des brebis galeuses ou la création de structures biaisées. Méditez la décision des sept personnes qui se sont retirées du Conseil d'administration de l'IRCAM, par respect pour le Roi. Les enquêtes que vous avez du diligenter vous ont certainement confirmé que leur geste était attendu, accueilli avec sérénité. Le mouvement amazighe, Ssi Abbas, sonne la rupture dans le cours d'une histoire qui s'écrivait depuis un demi siècle. C'est la voix d'un peuple décidé à vivre debout, elle vient et émerge des tréfonds d'une histoire millénaire et traduit la volonté des Imazighen à remettre le pays sur ces rails, en le débarrassant du vernis et des scories arabo-wahhabites que vous lui avez infligé, c'est une eau souterraine qui rejaillit pour vous éclabousser, vous et votre secte, au grand jour. La mouvance amazighe met fin à une période historique bâtie sur la répression de l'amazighe et sur les mensonges.
Ssi Abbas,
Vous déshonorez votre fonction de Conseiller auprès de Sa Majesté dont vous ne méritez, à mon humble avis, ni l'estime ni la confiance. Vos propos irresponsables sont un ramassis de stéréotypes où la phraséologie se conjugue à l'incompétence pour produire la bêtise. Ainsi, et pour vous, l'arabo intégrisme reste votre unique référence idéologique exclusive. Sur ce dogme, estimez-vous, peuvent se greffer, et de manière accessoire, le « ramassis de dialectes » national. C'est dans cette perspective délétère que vous comptez reconnaître la place de l'amazighe et des amazighes, des hommes et des femmes qui sont servi de chaire à canon pour vous offrir un pays libre. Et vous ne trouvez pour leur en témoigner la reconnaissance que la négation de leur être en les considérant comme des sous hommes ! Mais encore, les débris que vous leur offrez ne sont que transitoires (ils vivront entre parenthèse pour ainsi dire), le temp s que votre arabe dont vous semblez si fière submerge notre « vie publique ». C'est ici, et de manière ostentatoire que votre pensée (si l'on daigne qualifier vos délires paranoïaques de pensée) épouse superbement la topique wahhabo hitlérienne.
En dehors de l'arabisme et de l'intégrisme linguistique arabe, rien n'a d'intérêt à vos yeux. Vous êtes rivée sur un passé fantasmé. Vous voulez avancer en reculant. A partir de postulats dogmatiques, vous avez théorisé la hiérarchie des langues et l'arabe, selon votre savoir académique incommensurable, serait l'idiome sacré, divin. Alors là, vous reproduisez, de manière insidieuse, les mêmes schèmes de pensée que le nazisme. Gobel vous a donc inspiré. Tout l'honneur vous revient.
Ssi Abbas,
Vous prétendez nous moraliser en vous servant de la soupe d'une prétendue légitimité religieuse de l'arabe pour confondre vos intérêts mercantiles de porteur d'eau de l'arabo wahhabisme avec ceux de la « nation ». Pour vous l'Islam (arabisé) est une institution religieuse et un fond de commerces privés au service de votre secte et de vos bailleurs de fonds wahhabistes. Vous voudriez bien opérer une distinction entre les musulmans en mettant en relief les Arabes d'un côté et le reste du monde musulman d'un autre côté. Et ce monde musulman, estimez vous est composé d'un agrégat de peuple sans identité spécifique. Dans ce cas précis, où comptez-vous situer les arabes chrétiens, les juifs arabes, les soudanais qui n'ont d'arabe que le nom, les kurdes chiites et les amazighes chrétiens des Iles Canaries ?
Vous êtes embourbé, Ssi Abbas ! A peine le Discours Royal d'Ajdir terminé, vous mijotez déjà de monter une cabale pour contrecarrer les Eminentes décisions Royales et tuer dans l'œuf le seul projet national qui a remis l'histoire sur ses rails. Imazighen se sont armés de patience et ont attendu avec un immense espoir que les décisions de la plus haute autorité du pays deviennent palpables. Ils ont voulu sécher les larmes de milliers d'autres amazighes qui ont perdus par centaines leurs frères durant la résistance. Et voilà que vos déclarations académiques exaspèrent leurs attentes. Vous pensez toujours que l'amazighe est cet indigène « barbare », mal éduqué, auteur de putsch et bon à toujours servir de chaire à canon. Vous l'avez dépossédé, vous et votre secte, juridiquement de sa citoyenneté. C'est, à vos yeux, un fantôme errant, une créature indéfinissable et hybride à réprimer systématiquement à Khénifra, Goulmima, Nador, Tata, Agadir, Talssint, Imilchil, Tamassint…
Vous vous croyez, Ssi Abbas, intouchable. Vous croyez faire partie de cette « élite » de mercenaires au dessus de la loi. Vous continuez à faire la pluie et le beau temp s. Le pouvoir, à vos yeux, c'est votre propriété privé et l'égalité et la justice des biens personnels dont ne peuvent bénéficier que ceux qui s'inclinent et se courbent pour vous présenter leur allégeance et bénéficier de votre baraka arabe.
Vous avez par ailleurs le monopole de l'écriture de l'histoire, une histoire taillée sur mesure pour servir vos desseins macabres : cultiver l'amnésie et couper jeunesse de sa vrai histoire et de ses racines. Vous vous êtes appropriés notre histoire en annexant les martyres. Vous avez confisqué le fruit des sacrifies de milliers d'amazighes mort pour défendre leur terre. Erreur fatale pour vous Ssi Abbas. Imazighen sont de retour. Ils estiment que votre mascarade a trop duré. Pour eux, aucun homme, aucun groupe d'homme, aucun appareil ou pouvoir ne peut se substituer à la volonté du peuple. Vous vous êtes accaparés leurs richesses et dans l'ombre vous exercez un pouvoir absolu, sans aucun contrôle ni garde fou, assuré de l'impunité totale, soucieux seulement d'assurer la continuité du système inique que vous avez instauré. Le bilan de la gestion que vous avez orchestrée est catastrophique : faillite de l'éducation, santé délabrée, économie agonisante, justice aux ordre, corruption, clientélisme, népotisme et je-m'en-foutisme généralisés ! Et vous persister à en être fier !!!
L'histoire vous rattrape. Votre orthodoxie resta unanime, figée, immobile. Mais cette unanimité de façade cache mal une incertitude profonde dont les dérives intégristes sont les expressions. Le mur de Berlin et Bagdad sont tombés, les idéologies staliniennes se sont effondrées mais votre antiamazighisme primaire ronge vos entrailles. Votre discours est parsemé de hoquets et de bégaiements.
Je vous rappelle, Ssi Abbas, que le prin temp s amazighe de 1980 à Tizi Ouzzou, n'a pas été un coup de tonnerre dans un ciel serein. C'est l'aboutissement d'une chose et le point de départ d'une autre. Son écho a retenti jusqu'au cœur des villages et vallées les plus enclavées du Maroc profond. La jeunesse amazighe a ses héros et ses martyres : Dda Lmulud (Mammeri pour l'Etat civil), Abdelkrim, Matoub, Massinissa Guermah sont des symboles forts, des références respectées même dans les régions les plus éloignées du Maroc. Ce sont leur portaits qui sont brandis et vous rêvez de leur substituer les photos de Ben Laden et de Saddam !!! J'ajouterais, pour vous irriter, que les amazighes suivent de très près ce qui se passe chez leurs frères amazighes d'Algérie, De Libye, des Iles Canaries, du Mali et du Niger.
Vous et votre congrégation arabiste, vous êtes obsédés par la « question amazighe » qui vous empêche de dormir sur vos deux oreilles. Votre haine pour l'amazighe a atteint des proportions cliniques. Votre politique raciste est une entreprise de spoliation et de dépossession culturelle et identitaire. Son objectif est la destruction systématique de l'amazighité, c'est une opération de pillage officialisée qui tient d'un vandalisme et d'un sabotage mené tambours battant par des voyous. Votre « monde arabe » est une fiction hétéroclite, une juxtaposition d'éléments disparates. Pouvez-vous en être fier : avec ses républiques héréditaires en Syrie, en Egypte et bientôt en Tunisie et en Libye ; ses monarchies sanguinaires du moyen orient. !!!Et quel est le référentiel civilisationnel de ce monde qui vous tient tant à cœur ? La misogynie, la pédophilie, la sodomie, la barbarie, l'intégrisme, le terrorisme… ?
Vous vous êtes octroyé le droit de pérorer sur les « indigènes », sans les consulter ni leur demander leur avis, usant de termes dédaigneux et méprisants. Je vous rappelle un fait qui devrait vous inciter à réfléchir : en juin 1995, un membre du Gouvernement australien a déclaré devant les médias du monde entier : « Nous demandons pardon aux Aborigènes pour la sous-condition et la sous-considération dont ils ont été victimes de la part de nos compatriotes colonisateurs ». Et l'Australie, Ssi Abbas, n'est pas le bout du monde. Consultez-vous l'Internet Ssi Abbas ?
La résurrection amazighe se précise et se fait jour. Le mouvement amazighe est un cadre démocratique aspirant à l'édification d'une société juste et égalitaire. Il veut promouvoir une culture amazighe moderne, qui innove et s'enrichie d'autres apports, sans complexe aucun. Vos propos, Ssi Abbas, se situent aux antipodes de la démocratie et de la tolérance. Vous portez atteinte à l'identité d'un peuple et vous mettez en danger, par vos propos, la stabilité de notre pays !!! Les amazighe, au Maroc et en Afrique du Nord ont le droit de jouir pleinement et effectivement de l'ensemble des droits de l'homme et des libertés fondamentales reconnues par la Charte des Nations Unis, la Déclaration universelle des droits de l'homme et le droit international relatif aux droits de l'homme. Ils ont le droit de promouvoir et renforcer leurs spécificités d'ordre politique, économique, social et culturel, ainsi que leurs systèmes juridiques et participer à la vie politique, économique, social et culturel de l'Etat…
Il est inconcevable, Ssi abbas, que les amazighes, sur leur propre terre, continuent à mendier leur droit à l'existence à des « gardiens du temp le » qui font tout pour verrouiller notre pays linguistiquement. Et pouvez-vous nous expliquer en quoi les textes de Zola, de Voltaire, de Mohamed Khair-Eddine et les poèmes de nos aèdes constituent-ils une menace pour l'unité nationale et une atteinte aux institutions du pays ! Et quelle est donc cette raison d'Etat, si ce n'est d'un Etat génocide en puissance et autodestructeur, qui autorise sa valetaille de scribes, dont vous faites parie Ssi Abbas, à enjamber, d'un saut de plume, des dizaines de siècles de notre histoire millénaire amazighe ? La question vous est posée, à vous et à vos « intellectuels » évaporés qui, par forfait, par intérêt mercantile et par compromission ont cédé le terrain aux chiens de garde d'une idéologie totalitaire.
Vous êtes rivé sur votre orient que vous voulez arabe et vous vivez comme « exilé » et apatride sur le sol amazighe.Vous avez la tête ailleurs. Et nulle part ! Ne l'oublier jamais, Ssi abbas : Imazighen sont chez eux. Le Maroc est leur pays. C'est un grand peuple. Une grande nation qui ne veut porter préjudice à aucune culture, langue ou société. Ils veulent juste vivre conformément à leurs valeurs, dans le plein respect de ce qui leur appartient, dans la dignité. Leur langue n'est pas un salmigondis occasionnel. C'est une langue qui remonte aux plus hautes antiquités. Imazighen ne sont pas amnésiques Ssi Abbas. Mais leur patience est à bout. C'est leur certitude qui porte un coup dur à votre quiétude. Ne vous précipiter pas pour conclure que la mouvance amazighe est élitiste. Elle n'est que la partie émergée de l'iceberg !
Trop tard pour vous rétracter, Ssi abbas. Vous reste une seule perspective. Fermer vote gueule, vous faire petit et la fermer pour toujours. Vos dégâts sont incommensurables. Un véritable ethnocide programmé. Imazighen demandent des comptes. L'histoire témoigne : après la chute du régime nazi en 1945, la communauté internationale a institué le Tribunal de Nuremberg pour juger les criminels nazis !
Source :www.amazighworld.org
Monsieur,
Suite à la publication de votre intervention par le journal Al Alam (31/5/5 et 01/06/05), intervention que vous avez donnée à Fès le 25 ou le 26 mai 2005, j'ai décidé de vous répondre et vous exprimer ma désapprobation quant aux allégations irresponsables que vous avez proférées lors de votre exposé « académique ». Je vous signale que j'ai pris la peine de lire votre écrit, qui ne me surprend pas et ne sort pas non plus du cadre d'un type de discours fasciste auquel nous ont habitué des « intellectuels » de pacotille de votre espèce. Evidemment, je vous réponds dans la langue de Molière, qui est ma deuxième langue après l'amazighe. L'arabe s'étant toujours présenté à moi comme langue rébarbative, opaque et complètement déconnectée de ma réalité et de mon imaginaire. Autant vous dire que sociolinguistiquement, c'est une langue de colonisation en Afrique du Nord.
Ssi Abbas, Azul fellak
Vous avez donc fini par vous exprimer, publiquement pour ainsi dire, sur la place que vous réservez à la langue amazighe sur sa propre terre. Et vous avez choisi aussi comme support médiatique pour votre sortie le journal de votre secte istiqlalienne. Votre but étant de régurgiter et ruminer un discours désuet, digne des grands potentats arabistes et des staliniens baathistes de votre orient « arabe ». Inspiré par une idéologie « canibaliste » et grégaire, celle même qui a ruiné l'Afghanistan, la Tchétchénie, l'Algérie et le Soudan, vous avez tenté de défendre l'indéfendable, vous inscrivant d'emblée dans le lignée des foqaha wahhabites (les Banu Taymmiya, Ben Laden, Sayed Qotb, El Banna..) qui font des arabes le peuple élu de Dieu et de leur langue l'idiome suprême et divin. Je ne m'étalerai pas sur l'analyse de vos propos d'académicien de dernier rang d'autant plus que vos déclarations frisent le ridicule et font de vous un arabocrâne patenté, c'est-à-dire, et pour paraphraser un éminent chercheur amazighe, un malade qui n'est pas conscient de sa maladie : l'arabomania.
Vous avez donc décidé de continuer « l'œuvre » d'un de vos paire, Conseiller auprès de Sa Majesté au même titre que vous, pour étaler vos insanités sur les colonnes de la Ligue istiqlalienne. Vous avez ainsi et délibérément roulé dans la boue le Dahir Royal et le Discours Royal d'Ajdir qui ont, clairement, affirmé et réaffirmé que l'amazighité, dans ses diverses expressions, constitue le fondement de l'identité marocaine et plonge ses racines dans les plus hautes antiquités. Vous voulez donc nous imposer l'arabe comme unique vecteur de la pensée, je veux dire de toutes les pensées. Vous aspirez même à en faire un impératif de survie nationale que nous respirerions comme l'air si vital à nos poumons.
Et pourquoi, monsieur Abbas avez-vous pris le soin d'en épargner votre progéniture qui, semble-t-il, a préféré partir sous d'autres cieux, chez l'oncle Sam et ses amis « sionistes et « impérialistes » ? Et pourquoi avoir choisi ce moment précis pour faire « vos » révélations ? Vous qui, en principe, eu égard à votre fonction de Conseiller du Roi, devrez servir d'exemple d'équité et de justice, sinon de neutralité ! Vos propos sont interprétés comme déclaration destinée à torpiller les efforts du Souverain, sinon à narguer de manière ostentatoire ses décisions en matière de reconnaissance et de développement de l'amazighité dans notre pays. A moins, et je me réfère ici à la lettre adressée par mon défunt ami et frère Moha Abehri à M. Abdelhak Lemrini, que vous devriez normalement connaître, les ordres ne vous viennent d'ailleurs, de forces occultes et obscures qui complotent contre notre pays et donc contre ses institutions.
Je reviens un instant à votre littérature nauséabonde qui pue le racisme et le nazisme, pour vous dire, Ssi Abbas, que l'arabe n'est la langue de personne au Maroc. Personne ne la parle, monsieur l'académicien. Quant à son officialisation exclusive, sachez qu'elle s'est faite au détriment de l'amazighe, que c'est une décision inique, arbitraire et colonialiste. Pour une simple raison : l'arabe, Ssi Abbas, c'est seulement et uniquement la langue des Arabes. Elle n'est pas la langue des Imazighen. Alors pourquoi bon Dieu teniez-vous à ce qu'Imazigen soient le seul peuple au monde qui ait deux langues ? Et de quel droit voulez-vous leur imposer une langue qui n'est pas la leur ? Une langue perçue par les Imazighen comme une langue de colonisation !
Vous affirmez, par ailleurs, être contre le bilinguisme. Vous voulez donc boucher les horizons de notre jeunesse, déjà mal à l'aise dans une peau d'arabe, et vous atteler à former des générations monolingues où viendront recruter les nouveaux prophètes et les prédicateurs des dérives islamo intégristes. Votre dessein est donc de ruiner ce pays et son peuple.
Sachez Ssi Abbas que, la cour suprême étant le peuple, ce dernier, parce qu'amazighe évidemment, a tranché. Et vous le savez bien, même si vous feignez de ne pas en tenir compte. L'amazighe sera langue officielle, avec ou sans l'arabe. Sans l'arabe, c'est encore mieux. Vous êtes un homme périmé. Vous appartenez au passé. Vos propos et déclarations archaïques et rétrogrades vous octroient une place de prestige dans un musés des curiosités anthropologiques arabistes nationales.
Vos idées sont sales. Et tel un bousier qui continue à rouler sa boule de m…, vous traîner avec vous une mentalité sous développée. D'arabocrane, vous glisser vers l'arabocrotte. Vos propos ne nous impressionnent pas. Et votre statut de Conseiller auprès de Sa Majesté ne devrait pas vous faire croire que vous êtes intouchable, un homme au dessus de la loi. Par votre comportement arrogant, vous manquez de respect aux institutions de notre pays et à son Souverain qui œuvre inlassablement pour nous arrimer au XXIème siècle. Car, en mettant en doute, par vos alibi « académiques », l'officialisation de l'amazighe, pour l'imposition d'une langue morte, vous avez insulté trente millions de citoyens dont l'amazighe est le moyen de communication quotidienne, c'est la langue qu'ils ont tête des seins de leurs mères. C'est la langue de Abdelkrim El Khattabi, de Moha Ou Hammou Azzayyi, de Zayd Ou Hmad, de Assou Ou Baslam, des Ayt Baâmran, pour ne citer que ces quelques exemples. Et tous ces héros amazighes n'ont jamais voulu substituer à leur langue amazighe, celle d'Abou Nouass, de Saddam Houssein, de Ben Laden et autre Zarkaoui.
En fait, Ssi Abbas, comment osez-vous porter des jugements erronés sur une langue et une culture que vous ignorez ? C'est quoi exactement les Ayt Weryaghl pour vous : des apaches bombardés en 1958 ? Et les Ayt Khebbach (gigantesque fraction des Ayt Atta), les Ayt Sokhmane, Lakhsas et Ihahan ?
Ssi Abbas
Le monde a changé et vous reculer sur la marge. La marge des idées, je veux dire. Les décisions du Souverain en matière de l'amazighe constituent des coups de tonnerre qui ont ébranlé votre conscience « arabiste ». Et votre réflexe de vaincu ressemble à celui d'un prédateur blessé qui, tel le cygne, lance un dernier chant, moribond. Quant à vos « arguments » tribaux contre l'officialisation de l'amazighe, à savoir que votre arabe serait source d'unité, j'estime que c'est de la poudre aux yeux. La fiction ne peut ni unifier ni unir. L'amazighe est votre bouc émissaire pour vous exonérer de l'échec de l'arabe et de votre politique arabe dont les fondements idéologiques sont à chercher dans la pensée hitlérienne. Votre mascarade a assez durée. Le rideau est tombé.
Après quatre décennies de gabegie sur la scène, votre spectacle ubuesque prend fin. L'heure des comptes a sonné. Terrible pour vous, Ssi Abbas. Finis vos fantasmes de gloire arabe, vous allez droit dans le mur. Vous n'êtes qu'un apprenti alchimiste qui, avec vos acolytes du Ku Klux Klan arabiste, aviez planifié, par vos décisions, la ruine de notre société, gangrenée par la chômage, avec une jeunesse submergée par un nihilisme dont vous êtes l'auteur ; elle est le miroir de votre échec. Et vous continuez, avec effronterie, à lui faire croire que son salut est ailleurs : à Damas, Bagdad, Riad, Beyrouth…Sachez le, Ssi Abbas : ce sont les revendications légitimes, démocratiques et universalistes du peuple amazighe qui transformeront vos chimères paresseuses et arabistes en tragédie. Ayez donc le courage d'assumer vos choix jusqu'au bout. Vous avez, jusqu'ici, vous et vos semblables, « survécu » aux échecs, dopés par des années de plomb : l'heure de vérité a sonné.
Ce serait une erreur fatale pour vous de croire que la mouvance amazighe serait un mouvement de ras-le-bol passager ou un saut d'humeur à soudoyer par l'achat des brebis galeuses ou la création de structures biaisées. Méditez la décision des sept personnes qui se sont retirées du Conseil d'administration de l'IRCAM, par respect pour le Roi. Les enquêtes que vous avez du diligenter vous ont certainement confirmé que leur geste était attendu, accueilli avec sérénité. Le mouvement amazighe, Ssi Abbas, sonne la rupture dans le cours d'une histoire qui s'écrivait depuis un demi siècle. C'est la voix d'un peuple décidé à vivre debout, elle vient et émerge des tréfonds d'une histoire millénaire et traduit la volonté des Imazighen à remettre le pays sur ces rails, en le débarrassant du vernis et des scories arabo-wahhabites que vous lui avez infligé, c'est une eau souterraine qui rejaillit pour vous éclabousser, vous et votre secte, au grand jour. La mouvance amazighe met fin à une période historique bâtie sur la répression de l'amazighe et sur les mensonges.
Ssi Abbas,
Vous déshonorez votre fonction de Conseiller auprès de Sa Majesté dont vous ne méritez, à mon humble avis, ni l'estime ni la confiance. Vos propos irresponsables sont un ramassis de stéréotypes où la phraséologie se conjugue à l'incompétence pour produire la bêtise. Ainsi, et pour vous, l'arabo intégrisme reste votre unique référence idéologique exclusive. Sur ce dogme, estimez-vous, peuvent se greffer, et de manière accessoire, le « ramassis de dialectes » national. C'est dans cette perspective délétère que vous comptez reconnaître la place de l'amazighe et des amazighes, des hommes et des femmes qui sont servi de chaire à canon pour vous offrir un pays libre. Et vous ne trouvez pour leur en témoigner la reconnaissance que la négation de leur être en les considérant comme des sous hommes ! Mais encore, les débris que vous leur offrez ne sont que transitoires (ils vivront entre parenthèse pour ainsi dire), le temp s que votre arabe dont vous semblez si fière submerge notre « vie publique ». C'est ici, et de manière ostentatoire que votre pensée (si l'on daigne qualifier vos délires paranoïaques de pensée) épouse superbement la topique wahhabo hitlérienne.
En dehors de l'arabisme et de l'intégrisme linguistique arabe, rien n'a d'intérêt à vos yeux. Vous êtes rivée sur un passé fantasmé. Vous voulez avancer en reculant. A partir de postulats dogmatiques, vous avez théorisé la hiérarchie des langues et l'arabe, selon votre savoir académique incommensurable, serait l'idiome sacré, divin. Alors là, vous reproduisez, de manière insidieuse, les mêmes schèmes de pensée que le nazisme. Gobel vous a donc inspiré. Tout l'honneur vous revient.
Ssi Abbas,
Vous prétendez nous moraliser en vous servant de la soupe d'une prétendue légitimité religieuse de l'arabe pour confondre vos intérêts mercantiles de porteur d'eau de l'arabo wahhabisme avec ceux de la « nation ». Pour vous l'Islam (arabisé) est une institution religieuse et un fond de commerces privés au service de votre secte et de vos bailleurs de fonds wahhabistes. Vous voudriez bien opérer une distinction entre les musulmans en mettant en relief les Arabes d'un côté et le reste du monde musulman d'un autre côté. Et ce monde musulman, estimez vous est composé d'un agrégat de peuple sans identité spécifique. Dans ce cas précis, où comptez-vous situer les arabes chrétiens, les juifs arabes, les soudanais qui n'ont d'arabe que le nom, les kurdes chiites et les amazighes chrétiens des Iles Canaries ?
Vous êtes embourbé, Ssi Abbas ! A peine le Discours Royal d'Ajdir terminé, vous mijotez déjà de monter une cabale pour contrecarrer les Eminentes décisions Royales et tuer dans l'œuf le seul projet national qui a remis l'histoire sur ses rails. Imazighen se sont armés de patience et ont attendu avec un immense espoir que les décisions de la plus haute autorité du pays deviennent palpables. Ils ont voulu sécher les larmes de milliers d'autres amazighes qui ont perdus par centaines leurs frères durant la résistance. Et voilà que vos déclarations académiques exaspèrent leurs attentes. Vous pensez toujours que l'amazighe est cet indigène « barbare », mal éduqué, auteur de putsch et bon à toujours servir de chaire à canon. Vous l'avez dépossédé, vous et votre secte, juridiquement de sa citoyenneté. C'est, à vos yeux, un fantôme errant, une créature indéfinissable et hybride à réprimer systématiquement à Khénifra, Goulmima, Nador, Tata, Agadir, Talssint, Imilchil, Tamassint…
Vous vous croyez, Ssi Abbas, intouchable. Vous croyez faire partie de cette « élite » de mercenaires au dessus de la loi. Vous continuez à faire la pluie et le beau temp s. Le pouvoir, à vos yeux, c'est votre propriété privé et l'égalité et la justice des biens personnels dont ne peuvent bénéficier que ceux qui s'inclinent et se courbent pour vous présenter leur allégeance et bénéficier de votre baraka arabe.
Vous avez par ailleurs le monopole de l'écriture de l'histoire, une histoire taillée sur mesure pour servir vos desseins macabres : cultiver l'amnésie et couper jeunesse de sa vrai histoire et de ses racines. Vous vous êtes appropriés notre histoire en annexant les martyres. Vous avez confisqué le fruit des sacrifies de milliers d'amazighes mort pour défendre leur terre. Erreur fatale pour vous Ssi Abbas. Imazighen sont de retour. Ils estiment que votre mascarade a trop duré. Pour eux, aucun homme, aucun groupe d'homme, aucun appareil ou pouvoir ne peut se substituer à la volonté du peuple. Vous vous êtes accaparés leurs richesses et dans l'ombre vous exercez un pouvoir absolu, sans aucun contrôle ni garde fou, assuré de l'impunité totale, soucieux seulement d'assurer la continuité du système inique que vous avez instauré. Le bilan de la gestion que vous avez orchestrée est catastrophique : faillite de l'éducation, santé délabrée, économie agonisante, justice aux ordre, corruption, clientélisme, népotisme et je-m'en-foutisme généralisés ! Et vous persister à en être fier !!!
L'histoire vous rattrape. Votre orthodoxie resta unanime, figée, immobile. Mais cette unanimité de façade cache mal une incertitude profonde dont les dérives intégristes sont les expressions. Le mur de Berlin et Bagdad sont tombés, les idéologies staliniennes se sont effondrées mais votre antiamazighisme primaire ronge vos entrailles. Votre discours est parsemé de hoquets et de bégaiements.
Je vous rappelle, Ssi Abbas, que le prin temp s amazighe de 1980 à Tizi Ouzzou, n'a pas été un coup de tonnerre dans un ciel serein. C'est l'aboutissement d'une chose et le point de départ d'une autre. Son écho a retenti jusqu'au cœur des villages et vallées les plus enclavées du Maroc profond. La jeunesse amazighe a ses héros et ses martyres : Dda Lmulud (Mammeri pour l'Etat civil), Abdelkrim, Matoub, Massinissa Guermah sont des symboles forts, des références respectées même dans les régions les plus éloignées du Maroc. Ce sont leur portaits qui sont brandis et vous rêvez de leur substituer les photos de Ben Laden et de Saddam !!! J'ajouterais, pour vous irriter, que les amazighes suivent de très près ce qui se passe chez leurs frères amazighes d'Algérie, De Libye, des Iles Canaries, du Mali et du Niger.
Vous et votre congrégation arabiste, vous êtes obsédés par la « question amazighe » qui vous empêche de dormir sur vos deux oreilles. Votre haine pour l'amazighe a atteint des proportions cliniques. Votre politique raciste est une entreprise de spoliation et de dépossession culturelle et identitaire. Son objectif est la destruction systématique de l'amazighité, c'est une opération de pillage officialisée qui tient d'un vandalisme et d'un sabotage mené tambours battant par des voyous. Votre « monde arabe » est une fiction hétéroclite, une juxtaposition d'éléments disparates. Pouvez-vous en être fier : avec ses républiques héréditaires en Syrie, en Egypte et bientôt en Tunisie et en Libye ; ses monarchies sanguinaires du moyen orient. !!!Et quel est le référentiel civilisationnel de ce monde qui vous tient tant à cœur ? La misogynie, la pédophilie, la sodomie, la barbarie, l'intégrisme, le terrorisme… ?
Vous vous êtes octroyé le droit de pérorer sur les « indigènes », sans les consulter ni leur demander leur avis, usant de termes dédaigneux et méprisants. Je vous rappelle un fait qui devrait vous inciter à réfléchir : en juin 1995, un membre du Gouvernement australien a déclaré devant les médias du monde entier : « Nous demandons pardon aux Aborigènes pour la sous-condition et la sous-considération dont ils ont été victimes de la part de nos compatriotes colonisateurs ». Et l'Australie, Ssi Abbas, n'est pas le bout du monde. Consultez-vous l'Internet Ssi Abbas ?
La résurrection amazighe se précise et se fait jour. Le mouvement amazighe est un cadre démocratique aspirant à l'édification d'une société juste et égalitaire. Il veut promouvoir une culture amazighe moderne, qui innove et s'enrichie d'autres apports, sans complexe aucun. Vos propos, Ssi Abbas, se situent aux antipodes de la démocratie et de la tolérance. Vous portez atteinte à l'identité d'un peuple et vous mettez en danger, par vos propos, la stabilité de notre pays !!! Les amazighe, au Maroc et en Afrique du Nord ont le droit de jouir pleinement et effectivement de l'ensemble des droits de l'homme et des libertés fondamentales reconnues par la Charte des Nations Unis, la Déclaration universelle des droits de l'homme et le droit international relatif aux droits de l'homme. Ils ont le droit de promouvoir et renforcer leurs spécificités d'ordre politique, économique, social et culturel, ainsi que leurs systèmes juridiques et participer à la vie politique, économique, social et culturel de l'Etat…
Il est inconcevable, Ssi abbas, que les amazighes, sur leur propre terre, continuent à mendier leur droit à l'existence à des « gardiens du temp le » qui font tout pour verrouiller notre pays linguistiquement. Et pouvez-vous nous expliquer en quoi les textes de Zola, de Voltaire, de Mohamed Khair-Eddine et les poèmes de nos aèdes constituent-ils une menace pour l'unité nationale et une atteinte aux institutions du pays ! Et quelle est donc cette raison d'Etat, si ce n'est d'un Etat génocide en puissance et autodestructeur, qui autorise sa valetaille de scribes, dont vous faites parie Ssi Abbas, à enjamber, d'un saut de plume, des dizaines de siècles de notre histoire millénaire amazighe ? La question vous est posée, à vous et à vos « intellectuels » évaporés qui, par forfait, par intérêt mercantile et par compromission ont cédé le terrain aux chiens de garde d'une idéologie totalitaire.
Vous êtes rivé sur votre orient que vous voulez arabe et vous vivez comme « exilé » et apatride sur le sol amazighe.Vous avez la tête ailleurs. Et nulle part ! Ne l'oublier jamais, Ssi abbas : Imazighen sont chez eux. Le Maroc est leur pays. C'est un grand peuple. Une grande nation qui ne veut porter préjudice à aucune culture, langue ou société. Ils veulent juste vivre conformément à leurs valeurs, dans le plein respect de ce qui leur appartient, dans la dignité. Leur langue n'est pas un salmigondis occasionnel. C'est une langue qui remonte aux plus hautes antiquités. Imazighen ne sont pas amnésiques Ssi Abbas. Mais leur patience est à bout. C'est leur certitude qui porte un coup dur à votre quiétude. Ne vous précipiter pas pour conclure que la mouvance amazighe est élitiste. Elle n'est que la partie émergée de l'iceberg !
Trop tard pour vous rétracter, Ssi abbas. Vous reste une seule perspective. Fermer vote gueule, vous faire petit et la fermer pour toujours. Vos dégâts sont incommensurables. Un véritable ethnocide programmé. Imazighen demandent des comptes. L'histoire témoigne : après la chute du régime nazi en 1945, la communauté internationale a institué le Tribunal de Nuremberg pour juger les criminels nazis !
Source :www.amazighworld.org