Agadir: Les grands taxis bloquent la rue
· Ils sont en grève pour faire lever l’interdiction de circuler sur certaines voies
· 14 ont été arrêtés et un grand nombre de véhicules mis en fourrière
La circulation sur le boulevard Abderrahim Bouabid à Agadir était difficile mercredi dernier en fin de matinée. Les grands taxis blancs de la station balnéaire qui sont en grève depuis une semaine (cf. www.leconomiste.com) ont bloqué en partie la voie sur une cinquantaine de mètres de l’axe routier. Leur plan en fait, en début de matinée du mercredi, était de s’organiser en cortège et de se diriger vers le siège de la Commune urbaine, mais les forces de l’ordre qui se sont déplacées sur place en masse les en ont empêché. L’objectif recherché des grévistes, encadrés selon l’un d’eux par l’UNMT, est de faire pression sur les élus communaux pour qu’ils reviennent sur leur décision interdisant aux taxis de circuler dans plusieurs quartiers et artères de la ville notamment le boulevard Abderrahim Bouabid et l’avenue Hassan 1er. Mais c’était sans effet. Le mouvement a eu par contre pour conséquence l’arrestation de 14 chauffeurs considérés comme étant des meneurs. D’après un gréviste, l’un d’eux a été blessé par les forces de l’ordre, mais ces dernières démentent cette information et soutiennent que cela provient de jets de pierres des manifestants.
Outre les arrestations, plusieurs véhicules (une vingtaine selon une source bien informée) ont été mis en fourrière après refus de leur propriétaire de dégager la chaussée. Devant cette vague, certains chauffeurs se sont désistés, mais d’autres sont allés jusqu’au bout. Pour eux, l’interdiction de circuler sur certaines voies de la ville est une injustice et va leur engendrer des pertes en termes de recettes. Pourtant, la décision bien qu’elle n’ait jamais été appliquée jusqu’à dernièrement, remonte à 2003. Ceci à travers un arrêté municipal suite à des rencontres et des accords entre les représentants de petits taxis et ceux des grands taxis pour délimiter le périmètre d’activité de chacun, indique une source bien informée. Selon celle-ci, dans cet arrêté, plusieurs dispositions étaient en faveur des grands taxis. Mais, ces derniers ne voient aujourd’hui que cette interdiction qui d’après un institutionnel ne lèsent que 56 véhicules habitués à circuler sur cette voie. Une centaine de leurs confrères se sont solidarisées avec eux. Les grévistes, pour leur part, avancent un nombre de 1.000 environ et campent sur leur position. Tariq Kabbage, président de la Commune urbaine, également. Contacté par L’Economiste, l’élu indique que l’interdiction ne sera pas levée. «Les grands taxis doivent transporter leurs clients d’un centre à un centre et non circuler en ville, un périmètre réservé aux petits taxis», juge-t-il.
De notre correspondante,
Malika ALAMI
www.leconomiste.com