Trad. svp "amllagu"

idir

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Noces Amazighs près d'Imi n Tanut

...ass ann tqr'r'b tmghra ar tnt zughurn s ukfay d umllagu...

-Amllagu: c'est le nom pourtant d'un village des Ayt Mrghad de la haute vallée du Ghris.
-Amllagu: En Kabyle figue qui commencant à sécher voit sa chair prendre la consistance d'une pâte confite.

Source: Noces Berberes par Emile Laoust
 
Re : Trad. svp "amllagu"

idir said:
Noces Amazighs près d'Imi n Tanut

...ass ann tqr'r'b tmghra ar tnt zughurn s ukfay d umllagu...

-Amllagu: c'est le nom pourtant d'un village des Ayt Mrghad de la haute vallée du Ghris.
-Amllagu: En Kabyle figue qui commencant à sécher voit sa chair prendre la consistance d'une pâte confite.

Source: Noces Berberes par Emile Laoust

Hi Idir,

Effectivement, ce village existe, c'est au Taghya n Semgat dans le haut Ghris. En effet un arbuste de son nom aleggu y est abondon et il est fort possible que amellagu vienne de mm w aleggu ou mm-leggu, l'ajout du a s'explique.

Mais d'un autre côté beaucoup de rituel a existé chez imazighn, j'y reviendrai pour faire le rapprochement.

Le mot amlu est bien amazigh c'est un met très connu, les ingrédients de base en sont la farine de graines torées, l'huile d'olive ou d'argan surtout ou encore le beurre (même ronce). Le verbe ggw (pétrir une pâte) et le mot amlu peuvent avoir donné amellaggu. En effet il existe une variété qui ressemble à amlu dans le haut altas du nom de zenbu c'est une sorte de zemmita.

Le rituel est très ancré dans la culture amazigh, j'en cite par exemple la fiancée (tislitt) qui jette des amandes sur son chemin aux convives lorsqu'elle va chercher de l'eau à la source. C'est encore d'usage, ou encore celui où La mariée sur sa mule, lorsqu'elle arrive chez les parents de son mari, avant de descendre fait un tour et asperge, avec du lait dans une écuelle qu'elle tient à la main droite ( aghu akuffa) à l'aide d'un mouchoir blanc (ou seulement le bord de son Iz'ar (h'aik), le sol à partir du niveau de ses épaules sur ses deux côté. Et l'on raconte toujours que là où la peau est touchée par ce lait des grains de beauté naissent. D'ailleurs en tamazight les grains de beauté s'appellent aghu n tislitt. Comme derrière elle on fait monter toujours un petit garçon on prend soin de lui couvrir le visage pour qu'il ne soit pas touché par les goutelettes de lait. Dans la phrase que tu cites le lait ("ukfay") nous renvoie à un rituel semblable à celui que je viens de citer.

Moi, je dirais qu'une branche de aleggu (nom scientifique retama) peut être utilisée comme moyen pour aspergé avec le lait.

Mais attendons la réaction des autres, leur apport avec ce que je cite peuvent faire dénouer tamukrist-a avant d'avancer une traduction. En attendant je te propose de bien grignoter sur ce mot "zughurn" il me pose un problème de sens, ainsi que les pronoms personnels contenus dans cette phrase.
 
Re : Trad. svp "amllagu"

bon puisque j'ai l'ouvrage je me permet d'en mettre plus (désolé idir :eek:uh: ) :

puis on les mouillera avec un mélange de lait et d'amellagu

La note débuttée par idir donne encore :

On retiendra pour le texte, sans pouvoir préciser, cette idée d'une matière onctueuse, d'origine végétale probablement, comestible sans doute, qui permet de bonifier l'outre avant l'usage.
 
Re : Trad. svp "amllagu"

Moi je pense à tallaght : boue

Comme on peut avoir le passage de gh <--> g, ce mot viendrait d'une racine llgh/llg.

Voici un aperçu d'un article de Abdallah el Mountasir "La notion de mou, humide, tendre en berbère".

Le vocabulaire berbère qui désigne un espage ou un lieu humide est construit sur la base l-gh qui véhicule la notion "humidité, mouillage".

A cette notion se rattache un grand nombre de termes formant un champ lexical immense. A l'intérieur de ce champ, nous avons quatre racines : l-gh, l-q, l-x, l-k.
Car gh,q,k,x(kh) sont considérées comme des variantes dans le système phonologique diachronique du berbère.

1) être mou, tendre, humide ; imbiber, lécher, laper

llgh : lécher
ilgwigh, ilwigh : être mou, tendre
mmulghec : être émoussé, usé
tilqqi, ilqqi : mie de pain
ulugh : léchage
asulgh, isulghen : blocs de sel gemme que les moutons lèchent
mellegh : lécher
alggwagh : lisse, mou, tendre
talughi : molesse
mellegh : index (celui qui lèche)

2) terre boueuse, boue, dépôt, alluvions (terre alluviale) :

allagh, tallaght, talaght : boue, terre boueuse
tilkki : terre humide, terrain marécageux
ilbilkki : terre humide et fertile
amellaku : alluvions, terre alluviale
iligh : petite rivière
alxix : sables mouvants, endroit très humide

3) cerveau, cervelle, fontanelle,... :

alleghf, malleghf : cerveau, cervelle
tamelghight : fontanelle

...

Le terme amellaku est attesté dans la région de Souss avec des sens divers "terrain sablonneux, sable fin, alluvions". Dans la plupart des cas, amellaku est relevé dans les zones et les espaces aquatiques : fleuve, cours d'eau, marécage, étang et marais. C'est en effet dans ces lieux humides et imbibés que nous trouvons des alluvions et terre alluviale akal igan amellaku.

Remarquons en touareg : alaku, alakuten : boue qui se dépose au fond des eaux.

Amellaku est aussi un toponyme assez répandu. LA toponymie du Haut-Atlas occidental offre un nombre considérable d'exemples avec amellaku ou al forme du féminin tamalukt. Cette dernière forme est le nom d'un lieu à Awerga, une localité située à l'ouest des Idaw Tanan. Cette lcoalité est connue dans cette région par ses sources d'eau. Tamalukt a été signalé par Laoust comme nom d'un village à Imentagen.

De nombreux toponymes sont attestés avec ce terme, et prouvent que les lieux qu'ils désignent étaient des zones marécageuses et des marais, même si aujourd'hui, ces lieux sont complètement secs ou aménagés par les hommes. Amellaku est donc un terme qui appartient au lexique spatial aquatique.

Voilà.

Comme k et g sont équivalents, je pense que nous avons l'explication du toponyme Amellagu.

Pour ce qui est de notre exemple, je pense que l'on peut expliquer le mot par :

amellagu : pâte.
 
Re : Trad. svp "amllagu"

Qu en pensez vous d ela racine semitique< L 3 Q >qui veut dire lecher?


agerzam said:
Moi je pense à tallaght : boue

Comme on peut avoir le passage de gh <--> g, ce mot viendrait d'une racine llgh/llg.

Voici un aperçu d'un article de Abdallah el Mountasir "La notion de mou, humide, tendre en berbère".

Le vocabulaire berbère qui désigne un espage ou un lieu humide est construit sur la base l-gh qui véhicule la notion "humidité, mouillage".

A cette notion se rattache un grand nombre de termes formant un champ lexical immense. A l'intérieur de ce champ, nous avons quatre racines : l-gh, l-q, l-x, l-k.
Car gh,q,k,x(kh) sont considérées comme des variantes dans le système phonologique diachronique du berbère.

1) être mou, tendre, humide ; imbiber, lécher, laper

llgh : lécher
ilgwigh, ilwigh : être mou, tendre
mmulghec : être émoussé, usé
tilqqi, ilqqi : mie de pain
ulugh : léchage
asulgh, isulghen : blocs de sel gemme que les moutons lèchent
mellegh : lécher
alggwagh : lisse, mou, tendre
talughi : molesse
mellegh : index (celui qui lèche)

2) terre boueuse, boue, dépôt, alluvions (terre alluviale) :

allagh, tallaght, talaght : boue, terre boueuse
tilkki : terre humide, terrain marécageux
ilbilkki : terre humide et fertile
amellaku : alluvions, terre alluviale
iligh : petite rivière
alxix : sables mouvants, endroit très humide

3) cerveau, cervelle, fontanelle,... :

alleghf, malleghf : cerveau, cervelle
tamelghight : fontanelle

...

Le terme amellaku est attesté dans la région de Souss avec des sens divers "terrain sablonneux, sable fin, alluvions". Dans la plupart des cas, amellaku est relevé dans les zones et les espaces aquatiques : fleuve, cours d'eau, marécage, étang et marais. C'est en effet dans ces lieux humides et imbibés que nous trouvons des alluvions et terre alluviale akal igan amellaku.

Remarquons en touareg : alaku, alakuten : boue qui se dépose au fond des eaux.

Amellaku est aussi un toponyme assez répandu. LA toponymie du Haut-Atlas occidental offre un nombre considérable d'exemples avec amellaku ou al forme du féminin tamalukt. Cette dernière forme est le nom d'un lieu à Awerga, une localité située à l'ouest des Idaw Tanan. Cette lcoalité est connue dans cette région par ses sources d'eau. Tamalukt a été signalé par Laoust comme nom d'un village à Imentagen.

De nombreux toponymes sont attestés avec ce terme, et prouvent que les lieux qu'ils désignent étaient des zones marécageuses et des marais, même si aujourd'hui, ces lieux sont complètement secs ou aménagés par les hommes. Amellaku est donc un terme qui appartient au lexique spatial aquatique.

Voilà.

Comme k et g sont équivalents, je pense que nous avons l'explication du toponyme Amellagu.

Pour ce qui est de notre exemple, je pense que l'on peut expliquer le mot par :

amellagu : pâte.
 
Re : Trad. svp "amllagu"

Et bine je dirais qu'on nage en plein afro-asiatique :)

Mais ce n'est même pas dit, c'est peut-être de l'onomatopée car on retrouve bien lécher : likken en neérlandais et lick en anglais.
 
Re : Trad. svp "amllagu"

Le mot en question d ou derive lecher est francique,c est a dire n est pas grec.Le francique est cousin avec les langues germaniques.
Comment ce mot se retrouve en Afrique du nord fossilise dans la langue amazighe?S agit-il d une coincidence?ou s agit il d un temoignage de contacts histroiques avec les Vandales qui eux utilisaient une langue francique?
le mot L3Q arabe n existe pas dans le phenicien et dans l akkadien.
Cette racine pose reellement un probleme d origine notamment son expansion dans l amazighe laisse penser qu elle est amazighe.
agerzam said:
Et bine je dirais qu'on nage en plein afro-asiatique :)

Mais ce n'est même pas dit, c'est peut-être de l'onomatopée car on retrouve bien lécher : likken en neérlandais et lick en anglais.
 
Re : Trad. svp "amllagu"

Adrar-n-ilouz is it also known in Ancient-egyptian? or Sanskrit?
Not to forg get Yemeni[ancient together with todays non-arabic] languages?
 
Re : Trad. svp "amllagu"

It is doubtfull !the stem is not mentionned in egyptian( hieroglyphic) dictionnary.
To lick in egyptian has only one verb : S K H A B.It is far form from arabic stem: L 3 Q

idir said:
Adrar-n-ilouz is it also known in Ancient-egyptian? or Sanskrit?
Not to forg get Yemeni[ancient together with todays non-arabic] languages?
 
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