T'arîq Ibn Zyad : Guerrier berbère du 8e siècle, conquérant

Mazigh

New Member
T'arîq Ibn Zyad : Guerrier berbère du 8e siècle, conquérant de l'Espagne

31.12.2004 | 14h50

T 'arîq était l'affranchi du général Omeyyade Musâ ibn Nusayr qui, après avoir conquis le Maroc, lui confia le commandement de Tanger. Il s'était déjà signalé par son grand courage et sa piété, et les soldats qui avaient combattu avec lui, lui vouaient une grande admiration.


En 710, Musâ chargea son lieutenant Abû Zurâ' T'arîf de faire un premier raid de reconnaissance en Espagne. Jugeant le conquête possible, il en confia, l'année suivante, la mission à T'ariq. L'année de T'arîq ne comprenait que sept mille hommes, des Berbères en majorité, récemment convertis mais qui avaient le zèle des néophytes et qui voulaient accomplir un grand exploit. Le gouverneur byzantin de Ceuta, hostile aux Wisigoths d'Espagne, aurait facilité le passage du détroit.

D'après un récit, le gouverneur voulait se venger de Rodrigue, le roi des Wisigoths, qui avait violé sa fille. Quoiqu'il en soit, une fois ayant pris pied dans le continent, T'arîq cantonna prudemment ses troupes dans la montagne qui devait porter son nom. Djabal Tariq ; devenu par corruption Gibraltar.
T'arîq fit demander des renforts à Musâ qui lui envoya cinq mille hommes. Le 19 Juillet 711, une grande bataille s'engagea, entre Algésiras et Cadix, sur les rives du Rio Barbate.

Rodrigue s'était fait emmener, selon l'usage des rois wisigoths sur un char d'ivoire : il portait le manteau de pourpre, la couronne d'or et les brodequins en draps d'argent. Ce n'est qu'au plus fort de la bataille qu'il quitta son char pour sauter sur un grand cheval blanc.

T'arîq et ses cavaliers étaient montés, eux, sur des petits chevaux, les fameux chevaux barbes, et étaient revêtus de leurs burnous blancs qui flottaient derrière eux. Ils étaient beaucoup moins nombreux que les Wisigoths mais la bataille tourna à leur avantage. On chercha Rodrigue mais il avait disparu, on ne retrouva que son cheval, embourbé dans la vase, et son brodequin d'argent.

Les jours suivants, T'arîq s'empara de Cordoue et de Tolède et bientôt, une grande partie de la péninsule ibérique tomba entre ses mains. Il enleva un butin considérable, dont la fameuse table d'émeraude qui se trouvait dans l'autel de la grande église de Tolède. «Elle était, écrit l'historien arabe al Nuwayrî, en émeraude verte, ayant les bords garnis de perles, de corail, de rubis et d'autres pierres précieuses, ainsi que les pieds… ». T'arîq lui enleva un pied et le cacha pour le produire, au cas où on lui contesterait sa victoire.

Cependant, Musâ ibn Nuçayr, jaloux des succès de T'arîq, décida de se rendre en Espagne et de prendre part à la conquête. Il enleva quelques places dont Séville, mais l'essentiel du pays ayant été soumis par T'arîq, il n'y avait plus grand chose à conquérir. Furieux, le général arabe décida de retrouver le Berbère et de lui faire part de son ressentiment. Selon Al Nuwayrî, la rencontre eut lieu à Talavera :
« T'arîq alla au-devant de Musâ et descendit de cheval sitôt qu'il le vit, mais Musâ lui porta à la tête un coup de fouet parce qu'il avait outrepassé ses ordres. Arrivé à Tolède, Musâ exigea de T'arîq la remise du butin et de la table d'émerude. Un des pieds de cette table avait été enlevé par T'arîq et Musâ l'ayant interrogé sur ce sujet, reçut pour réponse qu'on l'avait trouvée ainsi ».

Selon certaines sources, Musâ aurait fait emprisonner T'arîq et lui aurait enlevé le commandement de ses troupes. Le calife Al Walîd, peut-être averti du conflit entre les deux hommes, ordonna à Musâ et à T'arîq de se rendre à Damas pour lui rendre compte de la conquête.

A Damas, Musâ présenta au calife le riche butin enlevé en Espagne, ainsi que la fameuse table d'émeraude, en se vantant de l'avoir enlevée lui-même à Tolède. Excédé par tant de fourberie, T'arîq revendiqua l'honneur de la conquête. Il s'en suivit une violente dispute entre lui et Musâ et il présenta le pied manquant de la table, en disant que c'était pour prévenir la réaction de Musâ qu'il l'avait enlevé et caché. Al Walîd reconnut alors la véracité de T'arîq et Musâ tomba en disgrâce.





Par Haddadou

source: Le Matin
 
Son vrai nom : [size=small]Yutrik Buzyad[/size]...

C'est un Amazigh du Rif et ce vilain n'aurait pas du aider les Arabes.
 
Back
Top