Tafraout: Le festival Tifawin célèbre les femmes du Souss

agerzam

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La région de Tafraout était en fête la semaine dernière. En effet, la Commune d’Ammelne, à 4 km du centre urbain de Tafraout, a vécu au rythme de la seconde édition du festival Tifawin. Un festival qui s’est particulièrement féminisé, cette année. De fait, des groupes d’artistes femmes ont tenu en haleine un public venu nombreux assister aux spectacles d’ahwach jusque tard dans la nuit.
La soirée de clôture a été également marquée par un hommage à Amina Ajana, speakerine à la radio de Tanger, connue sous le nom de Amina Soussi. Cette journaliste originaire du Souss a démarré sa carrière à 14 ans et a été la première à introduire la radio dans les établissements pénitenciers, est-il indiqué. Ce n’est pas la première fois que le festival Tifawin consacre une femme. L’an dernier, c’est Amina Ibnou Cheikh, directrice de la publication «Le monde amazigh» qui était à l’honneur. Pour cette deuxième édition, elle était la présidente d’honneur du festival. Cette mise en avant des femmes ne se limite pas à l’évènement artistique. Depuis près d’une décennie, la création de coopératives d’huile d’argane et de programmes de formation et d’alphabétisation montre la volonté d’émancipation des femmes de la région. Des femmes qui, tout en allant vers le progrès, gardent jalousement leurs traditions. Si les jeunes filles célibataires peuvent aujourd’hui sortir sans contraintes en groupes, elles doivent respecter la tradition du « skerr », c’est-à-dire être de retour au domicile avant la prière du Moghrob. Ainsi, les couples de jeunes discutant à l’ombre des arganiers ne choquent plus. Si les familles agissent ainsi pour donner l’occasion à leurs enfants de se connaître et éventuellement de se choisir, c’est qu’ils sont en toute confiance. De fait, toutes les familles se connaissent, et les jeunes gens respectent encore les us et coutumes de la région.
Des coutumes que les élus veillent à préserver tout en menant des efforts pour booster le développement de Tafraout et ses communes. Pour le moment, un projet d’aménagement du centre de Tafraout est au programme du Conseil régional du Souss Massa Drâa. Cette démarche de requalification urbaine aura sûrement des retombées sur l’ensemble de la zone, notamment Ammelne. A noter que cette commune est l’unique fournisseur en eau potable de Tafraout. Elle est aussi connue pour la fabrication de babouches. A l’occasion du festival Tifawin, les artisans de la localité ont présenté la plus grande babouche de la région.

L'Economiste
Malika Alami
 
Re : Tafraout: Le festival Tifawin célèbre les femmes du Souss

<table border="0" cellpadding="1" cellspacing="2" width="95%"><tbody><tr><td class="titrerougegrand">Festival Tafraout: La chanson sahraouie en vedette </td> </tr> <tr> <td> </td></tr> <tr> <td class="textearticle"> · Des festivaliers sont venus des principales grandes villes du Maroc

Pari réussi pour la deuxième édition du festival Tifawin, qui s’est déroulée à Tafraout du 9 au 15 août dernier. Ce fut un succès. Les populations de toutes les vallées voisines étaient au rendez-vous. Des visiteurs sont venus de plus loin: de Tiznit, d’Agadir, et même de Casablanca, de Rabat et de Tanger. Rien que pour déguster les chants de cette soirée musicale qui a clôturé cette deuxième édition du festival. En petits groupes, des filles, des femmes et de jeunes hommes ont investi «le village du festival», se faufilant parmi les différents stands. Des produits du terroir étaient exposés, par des artisans fiers de présenter aux visiteurs leurs réalisations.
Entre les troupes d’Ahouach, qui se livraient à des chants et danses régionales et les youyous des femmes, l’animation était à son comble. Mais c’est le concert du dernier soir qui a attiré le plus de monde.
La chanteuse rifaine, Taziri Firdaouss, en était la vedette et a ouvert le bal. Energique, enthousiaste et pleine de vitalité, Firdaouss a interprété les plus belles de ses chansons. Batoul Marouanie, la Sahraouie, lui a succédé. Elle a livré un cocktail de ses chansons les plus célèbres, toutes en arabe classique, avec des mélodies venant du désert. Les gens ont vibré à la danse des Sahraouies. Les mouvements étaient lents, rythmés et presque soufis. Puis ce fut une Soussie, Tihihit Titrit, qui monta sur la scène. Les gens commençaient déjà à quitter les lieux, fatigués qu’ils étaient par les précédentes soirées musicales. Tihihit s’est trouvée face à un public de moins en moins nombreux. Le public avait déjà savouré ce genre de musique pendant les premiers jours du festival et pensait au retour. La majorité des festivaliers a dû effectuer une longue marche pour rejoindre leurs douars.

L'Economiste, Ali JAFRY</td></tr></tbody></table>
 
Re : Tafraout: Le festival Tifawin célèbre les femmes du Souss

Elle a livré un cocktail de ses chansons les plus célèbres, toutes en arabe classique, avec des mélodies venant du désert

visiblement, il s'agit de la condition sine qua non d'autorisation des différents festivals amazighs.
 
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