http://www.amazighworld.org/news/publicopinion/index_show.php?article=499
Luther et Calvin ont lutté contre l'Inquisition pour remettre en question le monopole exercé par l'Eglise au niveau de l'interprétation des Ecritures saintes, et affirmer l'autonomie de la conscience : le croyant n'a pas besoin d'intermédiaire entre lui et le créateur.(...) Les extrémistes islamistes comme les wahhabites saoudiens se définissent comme soldats du djihad qui « légalisent » la violence et le terrorisme sous toutes ses formes. Les « docteurs » de la foi musulmane critiquent la hiérarchisation de l'Eglise, mais reproduisent la même structure, avec des Mollahs, des Emirs, des Ouléma et autres Muftis. (...) Dans chaque Etat musulman, une structure, un Ministère est dédié au culte, avec des fonctionnaires payés par l'Etat dans le seul but de s'accaparer le champ religieux et légitimer ses décisions politiques. Au Maroc, le Ministère des Affaires Religieuses est la voix officielle de l'islam de l'Etat qui tient à en détenir le monopole, comme ce fut le cas de l'Eglise au Moyen âge ....
Par : M. Moukhlis
(Agraw Amazigh)
La réforme initiée par Martin Luther et Calvin en Europe au 16 ème siècle, a permis à la société d'enclencher la rupture avec le Moyen âge et asseoir les bases philosophiques et politiques d'une modernité en construction et libérer le peuple du joug despotique de l'Eglise apostolique et romaine. Le statut divin du pape, représentant de Dieu sur terre, et l'exploitation de la religion à des fins commerciales par le Trafic des indulgences, ont servi de catalyseur pour la Réforme.
Luther et Calvin ont lutté contre l'Inquisition pour remettre en question le monopole exercé par l'Eglise au niveau de l'interprétation des Ecritures saintes, et affirmer l'autonomie de la conscience : le croyant n'a pas besoin d'intermédiaire entre lui et le créateur. Le sens des écritures, affirme Calvin, n'est pas immuable. La Bible (ancien et nouveau Testament) est un ensemble de mots et de lettres qu'il faudrait expliquer par la foi. Cette révolution religieuse, matée dans le sang comme en témoignent les massacres de la Sainte Barthélemy, sera irréversible et dégagera l'Europe des ténèbres du Moyen page. L'autonomisation du champ politique va grandissant et aboutira à la séparation des l'Eglise et de l'Etat. Le régime laïc prend le dessus. La société se développe rapidement et libère ses énergies créatrices.
Le « monde islamique » vit toujours au rythme du Moyen âge, en déphasage avec le monde qui avance, recroquevillé sur lui-même autour de ses minarets, passe son temps à se lamenter sur la « gloire » d'un passé révolu. Les dignitaires religieux, tous courants confondus, se veulent les représentants de Dieu sur terre, les détenteurs de la Vérité , totale et absolue. A eux, exclusivement, revient le droit d'interpréter le texte coranique pour en donner le Vrai sens, l'unique sens autorisé.
Les extrémistes islamistes comme les wahhabites saoudiens se définissent comme soldats du djihad qui « légalisent » la violence et le terrorisme sous toutes ses formes. Les « docteurs » de la foi musulmane critiquent la hiérarchisation de l'Eglise, mais reproduisent la même structure, avec des Mollahs, des Emirs, des Ouléma et autres Muftis. Des gardiens du temple qui imposent à la masse des croyants leurs lectures univoques.
Dans chaque Etat musulman, une structure, un Ministère est dédié au culte, avec des fonctionnaires payés par l'Etat dans le seul but de s'accaparer le champ religieux et légitimer ses décisions politiques. Au Maroc, le Ministère des Affaires Religieuses est la voix officielle de l'islam de l'Etat qui tient à en détenir le monopole, comme ce fut le cas de l'Eglise au Moyen âge. Une manière de gérer officiellement les âmes et les consciences. La parole de Dieu est ainsi, officiellement, instrumentalisée.
A suivre...
Luther et Calvin ont lutté contre l'Inquisition pour remettre en question le monopole exercé par l'Eglise au niveau de l'interprétation des Ecritures saintes, et affirmer l'autonomie de la conscience : le croyant n'a pas besoin d'intermédiaire entre lui et le créateur.(...) Les extrémistes islamistes comme les wahhabites saoudiens se définissent comme soldats du djihad qui « légalisent » la violence et le terrorisme sous toutes ses formes. Les « docteurs » de la foi musulmane critiquent la hiérarchisation de l'Eglise, mais reproduisent la même structure, avec des Mollahs, des Emirs, des Ouléma et autres Muftis. (...) Dans chaque Etat musulman, une structure, un Ministère est dédié au culte, avec des fonctionnaires payés par l'Etat dans le seul but de s'accaparer le champ religieux et légitimer ses décisions politiques. Au Maroc, le Ministère des Affaires Religieuses est la voix officielle de l'islam de l'Etat qui tient à en détenir le monopole, comme ce fut le cas de l'Eglise au Moyen âge ....
Par : M. Moukhlis
(Agraw Amazigh)
La réforme initiée par Martin Luther et Calvin en Europe au 16 ème siècle, a permis à la société d'enclencher la rupture avec le Moyen âge et asseoir les bases philosophiques et politiques d'une modernité en construction et libérer le peuple du joug despotique de l'Eglise apostolique et romaine. Le statut divin du pape, représentant de Dieu sur terre, et l'exploitation de la religion à des fins commerciales par le Trafic des indulgences, ont servi de catalyseur pour la Réforme.
Luther et Calvin ont lutté contre l'Inquisition pour remettre en question le monopole exercé par l'Eglise au niveau de l'interprétation des Ecritures saintes, et affirmer l'autonomie de la conscience : le croyant n'a pas besoin d'intermédiaire entre lui et le créateur. Le sens des écritures, affirme Calvin, n'est pas immuable. La Bible (ancien et nouveau Testament) est un ensemble de mots et de lettres qu'il faudrait expliquer par la foi. Cette révolution religieuse, matée dans le sang comme en témoignent les massacres de la Sainte Barthélemy, sera irréversible et dégagera l'Europe des ténèbres du Moyen page. L'autonomisation du champ politique va grandissant et aboutira à la séparation des l'Eglise et de l'Etat. Le régime laïc prend le dessus. La société se développe rapidement et libère ses énergies créatrices.
Le « monde islamique » vit toujours au rythme du Moyen âge, en déphasage avec le monde qui avance, recroquevillé sur lui-même autour de ses minarets, passe son temps à se lamenter sur la « gloire » d'un passé révolu. Les dignitaires religieux, tous courants confondus, se veulent les représentants de Dieu sur terre, les détenteurs de la Vérité , totale et absolue. A eux, exclusivement, revient le droit d'interpréter le texte coranique pour en donner le Vrai sens, l'unique sens autorisé.
Les extrémistes islamistes comme les wahhabites saoudiens se définissent comme soldats du djihad qui « légalisent » la violence et le terrorisme sous toutes ses formes. Les « docteurs » de la foi musulmane critiquent la hiérarchisation de l'Eglise, mais reproduisent la même structure, avec des Mollahs, des Emirs, des Ouléma et autres Muftis. Des gardiens du temple qui imposent à la masse des croyants leurs lectures univoques.
Dans chaque Etat musulman, une structure, un Ministère est dédié au culte, avec des fonctionnaires payés par l'Etat dans le seul but de s'accaparer le champ religieux et légitimer ses décisions politiques. Au Maroc, le Ministère des Affaires Religieuses est la voix officielle de l'islam de l'Etat qui tient à en détenir le monopole, comme ce fut le cas de l'Eglise au Moyen âge. Une manière de gérer officiellement les âmes et les consciences. La parole de Dieu est ainsi, officiellement, instrumentalisée.
A suivre...