Nicolas Sarkozy, plaidoyer pour l’arabisation
dimanche 15 juillet 2007
Rezki.net - Le président français honore l’Afrique du Nord de sa première visite diplomatique hors d’Europe. Première étape, Alger la capitale... du pétrole. Nicolas Sarkozy a rencontré son homologue Abdelaziz Bouteflika, il s’est également entretenu avec la presse, en particulier deux journalistes d’El Watan. Interrogé sur l’avenir des rapports entre la France, le chef de l’Etat aborde la question linguistique en citant toutes les langues parlées, sauf le berbère. Dans cet entretien, on retiendra que l souhaite ainsi encourager l’enseignement de la langue arabe en Algérie et " renforcer " son apprentissage en France.
Avis de beau temps à Alger ce 10 juillet : le brut est au dessus des 70 dollars le baril et Nicolas Sarkozy passe justement par là. Pure coincidence ? Le président français a pu rencontrer les dirigeants politique et économiques, il accorde aussi une interview à El Watan. La dernière question porte sur l’avenir entre la France et la rive sud de la Méditerranée. Dans sa réponse, Nicolas Sarkozy aborde le conflit au Sahara Occidental, les liens économiques et même la question linguistique. Voilà le passage en question avec en gras les idées clé :
« Dans le domaine linguistique, je souhaite évidemment que l’Algérie reste un grand pays francophone - et nous ferons tout ce que nous pourrons pour l’y aider -, mais il est bon aussi que de plus en plus de jeunes Algériens sachent l’anglais et légitime aussi que l’Algérie affirme son identité arabo-islamique et poursuive ses efforts en matière d’enseignement de la langue arabe. D’ailleurs, nous souhaitons nous-mêmes renforcer l’enseignement de l’arabe en France, qui correspond à une ancienne tradition mais aussi à de vrais besoins. »
Nicolas Sarkozy cite plusieurs langues : le français, l’arabe et même l’anglais, mais aucune trace du berbère. Dans ses variantes algériennes, tamazight est pourtant la langue maternelle de 30 à 40% de la population du pays, une langue devenue nationale sur le papier, mais sans statut réel. Le président français encourage l’enseignement de l’arabe en Algérie et l’affirmation de l’identité arabo-islamique : dire le contraire serait perçu par le régime algérien comme une atteinte à l’idéologie officielle l’« identité nationale » version algérienne). En France également, le chef de l’Etat annonce qu’il entend renforcer la présence de cette langue.
Défendre la diversité culturelle et le pluralisme linguistique en Algérie, ce sera possible, mais uniquement après l’ère du pétrole.
source : Rezki.net
dimanche 15 juillet 2007
Rezki.net - Le président français honore l’Afrique du Nord de sa première visite diplomatique hors d’Europe. Première étape, Alger la capitale... du pétrole. Nicolas Sarkozy a rencontré son homologue Abdelaziz Bouteflika, il s’est également entretenu avec la presse, en particulier deux journalistes d’El Watan. Interrogé sur l’avenir des rapports entre la France, le chef de l’Etat aborde la question linguistique en citant toutes les langues parlées, sauf le berbère. Dans cet entretien, on retiendra que l souhaite ainsi encourager l’enseignement de la langue arabe en Algérie et " renforcer " son apprentissage en France.
Avis de beau temps à Alger ce 10 juillet : le brut est au dessus des 70 dollars le baril et Nicolas Sarkozy passe justement par là. Pure coincidence ? Le président français a pu rencontrer les dirigeants politique et économiques, il accorde aussi une interview à El Watan. La dernière question porte sur l’avenir entre la France et la rive sud de la Méditerranée. Dans sa réponse, Nicolas Sarkozy aborde le conflit au Sahara Occidental, les liens économiques et même la question linguistique. Voilà le passage en question avec en gras les idées clé :
« Dans le domaine linguistique, je souhaite évidemment que l’Algérie reste un grand pays francophone - et nous ferons tout ce que nous pourrons pour l’y aider -, mais il est bon aussi que de plus en plus de jeunes Algériens sachent l’anglais et légitime aussi que l’Algérie affirme son identité arabo-islamique et poursuive ses efforts en matière d’enseignement de la langue arabe. D’ailleurs, nous souhaitons nous-mêmes renforcer l’enseignement de l’arabe en France, qui correspond à une ancienne tradition mais aussi à de vrais besoins. »
Nicolas Sarkozy cite plusieurs langues : le français, l’arabe et même l’anglais, mais aucune trace du berbère. Dans ses variantes algériennes, tamazight est pourtant la langue maternelle de 30 à 40% de la population du pays, une langue devenue nationale sur le papier, mais sans statut réel. Le président français encourage l’enseignement de l’arabe en Algérie et l’affirmation de l’identité arabo-islamique : dire le contraire serait perçu par le régime algérien comme une atteinte à l’idéologie officielle l’« identité nationale » version algérienne). En France également, le chef de l’Etat annonce qu’il entend renforcer la présence de cette langue.
Défendre la diversité culturelle et le pluralisme linguistique en Algérie, ce sera possible, mais uniquement après l’ère du pétrole.
source : Rezki.net