Pas facile d'être arabe!

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En termes d'image, les Arabes - qu'ils soient du Maghreb ou du Machrek - se sont assez tristement illustrés en cette fin d'année 2003. Le 13 décembre, Saddam Hussein, l'homme qui prétendait descendre tout à la fois de Nabuchodonosor, de Mahomet et de Saladin, le champion du panarabisme (virtuellement) triomphant, s'est fait cueillir dans un trou à rats par un soldat inconnu. Impitoyables, les Américains l'ont exhibé devant les caméras : il avait des allures de clochard.

La semaine suivante, le sommet du Conseil de coopération du Golfe, un ensemble régional qui dispose de la moitié des réserves pétrolières de la planète, s'est réuni au Koweït. Le président de séance, l'émir Sabbah Al-Sabbah, faisait peine à voir : il est quasi grabataire. Son regard hagard rappelait un peu celui du raïs irakien face à ses geôliers...

Quelques jours plus tard, Ahmed Maher, le chef de la diplomatie égyptienne, a débarqué à Jérusalem pour tenter une médiation entre Israéliens et Palestiniens. Profitant de l'occasion, il s'est rendu à la mosquée d'El-Aqsa, troisième Lieu saint de l'islam, où, à peine arrivé, il a été bombardé à coups de chaussures par des militants islamistes. Victime d'un malaise, il a fallu que des policiers israéliens le sortent de ce guêpier.

Même en Afrique, les Arabes se signalent de la plus mauvaise façon. Un seul pays n'appartient à aucune des cinq organisations régionales que compte l'Union africaine : l'Égypte. Et seule une de ces organisations connaît de graves dysfonctionnements : l'Union du Maghreb arabe (UMA), dont les institutions sont presque gelées depuis 1994, date du dernier sommet. L'affaire du Sahara occidental, que se disputent le Maroc et les indépendantistes du Polisario soutenus par l'Algérie, constitue, on le sait, le principal handicap à l'intégration maghrébine, mais ce n'est pas le seul. Le gouvernement mauritanien accuse par exemple la Libye de soutenir les velléités putschistes de l'opposition. Et Mouammar Kaddafi n'a jamais pardonné à Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya de maintenir des relations diplomatiques avec Israël...

L'intégration économique de l'Afrique du Nord étant désormais une exigence de Bruxelles, Paris et Washington, Abdelaziz Bouteflika, le chef de l'État algérien, a tenté de réunir ses pairs les 23 et 24 décembre. Mais le souverain marocain a fait savoir qu'il ne pourrait faire le déplacement et se ferait représenter. Quant au Guide de la Jamahiriya, il a demandé un report de quinze jours, aussitôt refusé par Bouteflika. Les cinq ministres des Affaires étrangères ayant fini par se rencontrer à Alger, le numéro un algérien en a profité pour « refiler » la présidence en exercice de l'UMA à Kaddafi, qui ne l'a acceptée qu'à contrecoeur. C'est qu'il a actuellement d'autres chats à fouetter : n'a-t-il pas promis aux Américains et aux Britanniques de détruire des armes de destruction massive qu'il ne possède pas ? Rabat impute à Alger l'échec du Sommet. Tunis et Nouakchott ne soufflent mot : le spectacle étant suffisamment affligeant, nul besoin, il est vrai, d'en rajouter.

Si le ridicule était un trou et que les Arabes en touchaient le fond, ils continueraient sans doute de creuser.

Par Cherif Ouazani
L'Intelligent
 
Et ça c'est uniquement pour 2003.

On pourrait citer en vrac

pendant la seconde guerre mondaile
le mufti de jerusalem qui voyait en adolf, le mahdi
et créa une division rattachée aux waffen ss qui s'illustra en yougoslavie.
 
BAVURES AMERICAINES EN 2003

26 Mars 2003: A la veille annoncée du début de la "Bataille de Bagdad", première grosse bavure Anglo-américaine sur des civils lors du bombardement d'un marché de Bagdad en pleine matinée: entre 15 et 25 morts et plusieurs dizaines de blessés.

28 Mars: Alors que la bataille de Bagdad semble remise à un peu plus tard pour cause de résistance sous-estimée par la coalition, celle-ci commet une seconde grosse bavure: la chute de deux missiles sur le marché d'un quartier du Nord de Bagdad aurait fait une quarantaine de morts...Missiles Américains ou de la DCA irakienne, on ne le saura sans doute jamais...

31 Mars: Sans doute une nouvelle "Bavure" qui illustre la nervosité grandissante ou confirme la culture américaine de la gachette facile sans discernement: Au moins 7 civils, femmes et enfants, tués lors du mitraillage d'un van dans la zone de Nadjaf.
Décidément en matière de guerre, ni la rapidité ni la propreté ne semble caractériser les troupes américaines nettement moins à l'aise sur le terrain irakien, semble t-il, que leurs alliées britanniques.

1er Avril: Encore un véritable massacre avec les 33 civils tués à Al-Hillah dans la province de Babylone, selon le directeur de l'hôpital. Le bombardement a touché un quartier résidentiel ou des debris de bombes à fragmentation jonchaient le sol selon des journalistes arrivés peu après sur les lieux.

6 Avril: Décidément, les Américains n'ont pas hérité du fameux flegme britannique!
Double bavure avec l'attaque d'un convoi diplomatique incluant l'Ambassadeur de Russie sur la route Bagdad-Amman dans l'Ouest de l'Irak, Des sources russes indiquent que le convoi a été pris entre les feux américains et irakiens mais que les "Boys" ont tiré les premiers. Parallèlement, il faut dénombrer 18 morts au moins dans l'attaque aérienne d'un convoi Kurde-Américain au Nord...

7 Avril: La bavure du jour... Un missile s'abat sur le quartier résidentiel Al Mansour, dans le centre de Bagdad et engloutit quatre maisons en faisant 14 morts civils dont deux enfants, d'après un premier bilan. Bien sûr, aucun objectif militaire ne justifiait cette action et l'armée américaine n'avait pas besoin de cela pour clôturer une journée de démonstration de force. Quelques heures après cette attaque "aveugle", il se murmure que Saddam Hussein pouvait s'y trouver, alors peu importe sans doute les dommages co-latéraux... Bavures, Bavures, on en a plein la Bouche, et il faudra bien assumer, vous aussi, un jour peut-être..., Mister President

8 Avril: Un correspondant d'Al-Jazeera, Tarek Ayoub, succombe à ses blessures suite au bombardement des bureaux de la chaine de Télévision; deux autres journalistes ont été tués dans un tir au mortier touchant les 14 et 15 èmes étages de l'hôtel Palestine ou résident la plupart des correspondants de la Presse Internationale...No Comment? mais il semble qu'il y ait une dose d'hystèrie au sein des troupes américaines alors que l'issue ne fait plus de doutes.
La journaliste d'origine libanaise, Samia Nakhoul, ex-directrice du bureau de Reuters à Beyrouth, a été blessée dans le même incident.


Mauvaise année 2003
 
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