My Lyazid: poète et militant inconnu de Imin Tanout

haroun6

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[size=medium]Il est bizarre pour vous: un Hollandais qui cherche son ami disparu à la campagne schleuh...

Mon ami dr. Med Sanoussi avait le projet de publier à Amsterdam avec moi et quelques autres amis une revue sur la culture amazighe et les schleuhs. De ma part j'ai contribué quelques articles - e.a. le prochain qui date des années 80 de la répression, les années de fer :


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MOULAY LYAZID OULAD CHAKRIA: MILITANT DE LA TRIBU IMAZIGHEN DES SEKSAWA, POETE ARABOPHONE, VICTIME DE LA RÉPRESSION AU MAROC.

par dr. Ron Haleber*.
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[size=medium]Depuis des millénaires, les tribus des Imazighen, ont invités des gens de dehors de leur communauté, afin de s'y consacrer aux tâches privilégiées, par exemple d'intercéder aux différends parmi eux. Cette habitude s'est cristallisée depuis le dernier millénaire de plus en plus autour des groupes de chorfa arabes qui vivent parmi eux, - les descendants du prophète.
Un exemple vivant de cette tradition, c'est quelqu'un qui depuis une dizaines d'années est devenue un de mes meilleurs amis, le poète et journaliste, My Lyazid Oulad Chakria d'Imin Tanout. Cette petit ville - «Bouche d'Eau», accrochée pittoresquement contre les pentes de la montagne d'Atlas, est habité par le tribu de Seksawa, communauté des Imazighen du parler Tachelheit, décrit pendant l'époque coloniale de façon imposante par l'orientaliste français Jacques Berque, dans sa thèse de doctorat.

Depuis son enfance, Yazid a organisé les jeunes de son village contre des autorités corrompus, qui se désabusaient de l'ignorance des simples campagnards. Pour mieux pouvoir défendre leurs droits légaux, il a même suivi des cours de droit à l'université de Marrakech. Depuis dix ans, il habite surtout à Marrakech, où sa chambre dans la petite maison de sa famille, est devenue un lieu de réception pour tous les habitants d'Imin Tanout, qui passent dans cette grande ville administratif de leur province, pour régler leurs problèmes avec les autorités. Sans compter sa propre fatigue et intérêt personnel, Yazid intervient pour eux, gratuitement pendant jour et nuit, à la mairie, au bureau du gouverneur, aux hôpitaux comme au tribunal. Il exige pour ses clients des traitements incorrompus de leur problèmes. Il faut que je confesse, que depuis le trentaine d'années, que je passe annuellement au Maroc, parmi le millier de ses habitants, dont j'ai fait connaissance, je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui se sacrifie comme lui, d'une pareille intégrité envers les démunis de sa patrie.

Ses activités courageuses de militant lui avaient procuré bien sûr, une grande estime chez la population locale, et très vite, sans qu'il le leur a demandé, on lui place dans cette tradition millénaire des Imazighen mentionnée: c'est pourquoi tout le monde - vieux et jeunes - s'adresse à lui respectueusement comme «moulay», titre que mon ami modeste ne pourrais que difficilement refuser sans les brusquer, parce qu'il est de fait originaire d'une ancienne famille de chorfa sahariens. Actuellement, l'admiration des Imazighen pour sa personne va tellement loin qu'ils attribuent selon leur coutume à leur camarade de solidarité exemplaire, de la «baraka» chérifien. Ils font même appel à lui de se présenter chez leurs malades comme guérisseur. Ce fait place mon ami arabe comme musulman moderne, pourtant profondément influencé par les croyances et coutumes des Imazighen, devant un problème insoluble, même s'il sait que beaucoup de maladies sont d'origine psychologique. Qu'une consolation, - la simple présence de sa part chez les malades, pourrait être très efficace, lui a été confirmé aussi par les trois psychiatres scientifiques à Marrakech, qui manquent largement de suffire aux demandes de leurs patients.

Dans ce contexte, j'ai visité avec lui un zaouïa à Marrakech, où des guérisseurs chérifiens utilisent leur «baraka» pour guérir les malades, en exorcisant les esprits, les jenoun. Illustré par des photos qu'on nous avait accordé de faire pendant notre visite, Yazid - journaliste de métier - a écrit un article détaillé dans un journal marocain. Il publie également sur les coutumes des Imazighen, par exemple sur le moussem de Lalla Aziza des Seksawa de sa région.

Il est évident que pour pouvoir entamer pareilles activités sociales - qui sont regardées chez nous comme tout à fait innocentes, mais avec quelles au contraire, au Maroc on risque sa vie, on a besoin d'un appui et d'une protection solide d'une institution officielle. Surtout pour raison d'efficacité, mon ami s'était associé dès qu'il en devenait conscient de ses actions trop risquées, au parti politique le plus - et peut-être le seul, d'influence dans sa région, celui d'Aherdane. Ce populiste ennemi de la bureaucratie, supportait et encourageait ce bizarre militant spontané de justice des Imazighen. Avec lui Yazid liait même une relation personnelle pour se sauver la vie en cas de danger.

Mais finalement, même cette protection indispensable, malgré toutes les connaissances qu'il s'était faites dans le parti d'Aherdane, ne l'avait pas aidé pour se procurer l'espace nécessaire pour faire rendre justice de manière honnête à ses clients imazighen, qui vivent à la marge de la société marocaine. Malgré le système social et politique présent au Maroc, - le clientélisme et le patronage, ce militant courageux de leurs droits légaux n'accepte aucune rétribution pour ses services. Il ne reste en vie que de la sadaqa (aumône religieuse) de ses clients et amis, pourtant trop dépendant des rares autorités de bonne volonté qu'il trouve autour de lui.

Le climat du dernier temps de se réfugier de plus en plus dans la religion, - ce climat qui se répand dans tout le Maghreb, et qui est la cause principale de l'intégrisme accroissant, exerce aussi profondément son influence sur la couche de la population parmi laquelle mon ami habite et pour qu'il lutte sans cesse. C'est ainsi que la langue des notions islamiques devient de plus en plus la véhicule principale des revendications sociales du peuple. Il faut regarder alors, le poème religieux de Yazid qui suit ici, comme une réflexion sur ses efforts d'acquérir et de défendre les droits légaux de ses Imazighen. Dans ce poème, lui, versé fortement dans la littérature arabe, notamment du soufisme et du réformisme, il critique sévèrement la pratique hypocrite de l'islam, comme il la rencontre chez lui pendant sa lutte sociale.

Après une lutte d'une quinzaine d'années, finalement plein de désespoir, ce militant romantique sait bien que ses appels à la justice et la fraternité, restent en vains, lui font de plus en plus suspect, alors une proie de la DST. Il en devient conscient, que la seule réalité où il peut rencontrer le message de l'islam dans sa pureté, n'est que le livre de la nature, identifié bien sûr par ce chérif campagnard et imazighe, avec le Coran karim de son prophète.

Alors ce poème, il faut le voir comme document humain éloquent du désespoir d'un militant, vivant au Maroc d'aujourd'hui, qui est en train de perdre tous ces idéals. Selon ses lettres, Yazid, ce désespéré, il sait qu'il ne lui reste que de se réfugier dans cette nature de Dieu, à la campagne de ses Imazighen, sur laquelle il m'écrivait;

[color=6600CC]<Cher ami Ron, je fais maintenant de belles poésies dans lesquelles je parle de la beauté absolue, des filles berbères de la montagne de Binebane près d'Imin Tanout... Ces filles qui ont le sourire du soleil et l'innocence des anges, qui ne se maquillent qu'avec les couleurs du crépuscule du coucher du soleil... ces filles qui ont les mains endurcies par tenir les cordes des vaches... ces filles qui ne se sont parfumés qu'avec les odeurs des déchets des moutons et de la fumée du bois qu'on allume entre trois pierres afin de préparer le thé... pour l'offrir aux vieux qui se rassemblent le soir à coté de la mosquée et qui se racontent des blagues et des histoires fantastiques sur le paradis et l'enfer comme sur le prophète... Tout cet ambiance m'attire très fort. La campagne m'appelle impatiemment...

Cher Ron, personne n'a jamais désiré comme moi de serrer les mains des fellahin, ni comme moi de les embrasser afin de sentir l'odeur citronnée de leur sueur qui mouille la terre et leurs champs... Chaque trait dessiné sur le visage de ces «bédouins» signifie pour moi la sagesse et la vrai philosophie de la vie qu'on n'enseigne pas à l'université, mais qu'on médite derrière les troupeaux de moutons qui se promènent aux derniers rayons du soleil vers les douars construits en argile...

Nous avons besoin, aujourd'hui, plus qu'autrefois de la vérité des choses, d'aller au fond des choses, de l'esprit des choses... Car les apparences ont rendues la vie froide et l'ont arraché de leur sens. L'extériorité, les couleurs et les choses brillantes nous ont aveuglés nos yeux...>.[/color]

Je vous cite encore la dernière lettre que la DST lui avait autorisé de m'envoyer:

[color=6600CC]<Cher ami Ron, j'ai visité la semaine dernière le village d'Imin Tanout, et j'ai trouvé les arbres d'amandiers, colorés de fleurs très belles et très parfumées, les montagnes couvertes de neige... J'ai rencontré les visages de vieilles personnes que je connaissait depuis plus de vingt ans... Des autres sont disparus, et des souvenirs se sont réveillés à l'intérieur de ma mémoire, plus forts, plus violents que jamais... Où sont partis mes amis, mes camarades de classe, mes professeurs français de la littérature, et les Syriens et Jordaniens de la langue arabe...? Mes amours innocents? Ma jeunesse de beauté et plein de forces??

Tout a changé... Seulement les amandiers ont restés fidèles et gardaient leurs promesses. Mon collège, que les Français ont construits aux toits pyramidales, entouré de sapins et de cyprès, là, où j'ai été l'élève le plus révolutionnaire de l'histoire de ce village... Là, où j'ai découvert les premiers coups de foudre de l'amour sacré, l'amour pour les enfants... Là, où j'ai ressenti pour la première fois de ma vie les flammes de l'amour.

L'amour pour ces petites fillettes de la campagne, habillées en vieilles robes aux couleurs de roses, pourtant en tissus de basse qualité... Les fillettes qui mettent le henné à la main, le safran au cheveux, celles avec leurs sourires fugitives, leurs yeux baissés vers la terre, avec des feux aux coeurs, avec leurs lèvres qui tremblent, qui ont perdues leurs paroles, ces prisonnières... Nous avons nous aimé en cachette, nous nous sommes brûlés comme des bougies pendant les nuits obscures, sans que personne d'autre l'a su...>.[/color]

Récemment, la cruelle vérité de son soi-disant romantisme poétique de soufi, la DST me l'a éclairée de façon indubitable. Pendant ma dernière visite à mon ami, dès les premières journées, par ses agents envoyés, la DST de Marrakech, a interdit à mon ami hospitalier de me loger chez lui. Les intimidations de la part de la DST ont allés tellement loin qu'ensuite lui, il n'osait plus me voir ni de me parler. Seulement par téléphone publique, il osait me parler illégalement, en bravant sa peur d'être écouté...

Ensuite, sur ordre de ses «amis» jaloux, sûrement des collaborateurs du service, on m'a envahi dans mon hôtel. Ils ont fouillés mes bagages, en y emportant une partie sans la retourner - auquel j'ai consenti, parce que je n'avais rien à cacher. Finalement, lui, mon ami trop angoissé, il me demandait de lui prêter mon passeport afin de faire vérifier mon dossier chez la DST.

Le lendemain, juste de retour du bureau de la DST, mon ami paralysé en quatre, et tremblant de tout son corps, me retournait mon passeport, après de m'avoir répondu sur mes questions, que mon dossier était vierge. Il me transmettait leur message que lui-même, il m'interdisait absolument de publier quelque chose sur lui, ou de publier son photo. Si jamais je l'oserais faire, il me menaçait de me poursuivre aux tribunaux... En restant debout, immobilisé devant moi, il ne m'osait même plus donner la main ou un baiser d'adieu, ayant trop peur des regards des visiteurs sur la terrasse du café de notre rendez-vous...

Il est comme tel qu'on humilie les gens honnêtes aujourd'hui au Maroc, c'est la vraie situation des droits de l'homme, pour lesquelles on a - comble de cynisme - nommé un ministre. La DST m'a interdit donc d'échanger n'importe quel mot avec mon meilleur ami dans ce pays. Alors, je n'écoutes rien plus de lui, malgré une vingtaine de lettres que je lui ai envoyées après, et qui retournent parfois ouvertes; alors une situation insupportable, produite par une répression policière incroyable et inimaginable.

Ces expériences personnelles m'ont fait claires, que l'acclamé retour récent des «exilés politiques», leur visite comme délégation officielle au Maroc, qu'ils osent vanter dans leur communiqué comme un important signe de l'arrêt de la répression, il n'est qu'une comédie malsaine, et de mauvaise foi...

Comme témoin du climat de la réelle répression au Maroc dont je viens de citer l'exemple de mon ami, je le crois important que les émigrés prennent connaissance du désespoir des militants de leur patrie, dont témoigne notamment le suivant poème, - dont la publication m'a été donc strictement interdite par le bureau local de la DST de Marrakech. Par cette publication-ci, je défie cet organisation de «Big Brother», l'institution de la DST, qui est au Maroc, plus omniprésente qu'Allah dans les coeurs des Marocains. La DST qui prétend d'être autant invisible et quasi in-existante que Lui, elle est de fait au Maroc plus puissante qu'Allah, parce que c'est celle-ci, qui sait étouffer tout étincelle d'espoir envers la démocratie et la justice chez ses habitants: personne ose d'ouvrir sa bouche et protester contre cet institution de tabou absolu...

Pourtant, le problème se pose de comprendre ce poème! A quel genre de littérature appartient-il? Les arabisants spécialisés en Europe savent bien convertir les mots particuliers, mais dommage, sans comprendre le sens d'aucun mot de ce poème. Aussi pour les Maghrébins, émigrées depuis des années, il paraissait trop difficile de capter le sens de l'ensemble, ils semblent plutôt en admirer les images pittoresques en langue arabe. Cette lecture superficielle du texte arabe, le réfère dans le courant islamiste...

Dernièrement, je venais de rencontrer dans un café un jeune réfugié politique de l'Algérie, sa famille appartient à un cercle d'intellectuels et d'artistes, dont certains ont été déjà assassinés. Insatisfait des explications qu'on m'avait offert jusqu' à maintenant comme de ma propre interprétation, je lui ai poussé à lire le texte... Ravi de l'audace de son auteur, ce «séculariste» persécuté, m'a répondu à mes questions, qu'il faut considérer la langue employé de terminologie islamique comme d'extrême double sens. Il était d'accord avec moi qu'il faut le voir dans la grande tradition de «taqiyya» islamique, dans laquelle les mots ont un sens «ba`atin», caché. Il faut donc regarder ce poème comme d'un nouveau genre maghrébin, une variante de littérature «samizdat», jusque récemment en usage en Europe de l'Est. Il m'a assuré qu'un éditeur qui publie pareil poème en Oran, le prochain matin on le trouvera la gorge coupée à côté de la route... Pour moi une preuve jusqu'à quel point, les émigrés qui attribuent un sens inverse à ce poème, se sont aliénés de la culture actuelle de leur patrie.

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La nature, refuge de l'islam trahi.

Mon frère dans l'islam, ne te laisses pas emporter
par ton désespoir, ni par ton chagrin,
il faut bien accepter les exigences du destin.
Ce que Dieu a voulu montrer par ses créatures,
doit être aperçu par nos yeux.

Frère dans l'islam, viens, soigne tes blessures,
dévalue ton désespoir, ta colère et ton regret.
Allons y se baigner dans le ruisseau,
et faire la prière sous l'ombre des arbres,
pour entendre comment sur notre terre,
c'est uniquement le canard,
qui ne cesse pas d'invoquer sincèrement le nom de Dieu.
Car mieux que nous, les animaux se concentrent infiniment
sur le mystère de la création de notre monde.
Allons y là-bas, frère de tawhid, de l'unité divine,
pour que je puisses te raconter ce qu'il y a de nouveau.

Lorsque j'étais jeune, j'ai perdu ma raison,
parce que je me consacrais au monde des plaisirs,
et pendant les nuits, je menais des conversations avec mes camarades,
je m'engageais aux rendez-vous jusqu'à l'aube.
Quel dommage, en vain j'ai perdu ma jeunesse,
et les meilleures jours de ma vie.

L'automne de ma vie est apparu, elle me critique sur cette négligence,
c'est l'aube automnale qui m'a réveillé de l'obscurité.
Alors, j'ai consacré les jours de ma vieillesse
à pleurer sur ce qui se passait,
en brûlant avec mes vexations le coeur de la nuit.
Ces souvenirs évoquent en moi
des sentiments de répugnance, qui accablent mon coeur.

Ni le passé était un bon temps, jadis,
ni son souvenir ne l'est aujourd'hui.
Tout ce qui était signe de bonheur dans le passé,
ne m'apparait aujourd'hui qu'une histoire tragique,
qui n'a plus de relation avec moi-même.

Avec les jours qui passent, nos corps humains sont amortis,
il ne nous reste que la force du soleil et de la lune.
Tout ce qui reste de notre âge, c'est un corps qui s'est fondu,
qui suit les parcours des caravanes humaines.

C'est Dieu qui nous garde, quand nous avons oubliés l'itinéraire.
Nous, les hommes ignorants, nous aimons l'amertume de la vie,
grâce à notre ignorance, nous nous sentons heureux
dans l'oubli du temps écoulé de notre voyage,
et le danger de l'aventure semblait l'inspiration de notre courage.

Mais, mon frère en Dieu, les causes de notre misère
sont tellement insondables, que pour les comprendre,
elles nécessitent toute ton attention et précaution.

Dans ma société, les gens m'apparaissent les fruits du mal.
Leur coeur est rempli du feu et leurs yeux brillent de la méchanceté.

Leur bouche est rempli des paroles pernicieuses,
qui sont digérées comme des fruits et de la viande.
L'argent est leur seul sujet de prière.
Ils méprisent chacun qui est touché par la pauvreté.

L'hypocrisie est devenu leur religion.
Ils marchandent les articles de leur foi
pour gérer les intérêts égoïstes qui les commandent.

C'est pourquoi, ils ne cessent jamais de déclarer
que les puissants sont nos saints.
Chaque jour, ils m'engagent dans leur sujet préféré, ces riches,
sans me cacher leur admiration pour eux.

Sans avoir honte, ils ridiculisent les vrais hommes religieux
par imiter les riches en ramassant
de l'argent, de l'amusement et de la prestige,
et ils ne finissent pas de vouloir m'impressionner avec pareilles ambitions.

La religion de Dieu à leur avis n'est rien d'autre
que l'apparence du rituel bien attifé pendant les fêtes,
que les couronnes dorées,
que les parfums coûteux de la Mecque,
que la fumée de l'encens,
que l'eau sacré de la source de Zemzem,
des textes coraniques sculptées en bois,
leurs pieuses récitations aux cimetières.

Ils dégoûtent le Ramadan, à cause de la faim,
et la Fête du Mouton à cause de sa longue prière.

Il y en a d'autres croyants, qui ne s'intéressent qu'à uniformiser
les méthodes de récitation et les compositions des dix commandements:
instaurer la présence du symbole de la lune croissante
dans chaque pays islamique,
constitue leur but final.

Un autre groupe se refuge derrière un islam des vieux,
qui se base sur la croyance en argent et magie.
Ils continuent à accomplir des rituels
sans en capter la signification,
ils se contentent de la récitation du Coran pendant l'aube.

Un autre groupe pense que l'islam se caractérise
par faire pousser des barbes,
par des voiles, des jellèbas et du hijab.
Eux, ils préfèrent leur conflit avec le peuple
par exclure chaque alternative de médiation.
Par ignorance, ils se précipitent à proclamer des fatwas;
pour eux, aucune peine à accuser quelqu'un comme incroyant ou séculariste.

Que mon regret soit d'ampleur sur une religion
qui fut rendu étrangère dans sa terre natale,
après que ses ennemis continuent la capturer par de la trahison
Les disciples de cette religion sont devenus ses courtiers,
seulement les vieux ont resté pour la défendre,
sans en disposer des moyens efficaces.
Les vieux ont vu que leur santé s'empire,
ils ont pris refuge dans les mosquées
pour y finir les jours qui restent de leur vie.

Que mon regret atteint aussi notre jeunesse ignorante,
qui ne pourra jamais constituer une véritable défense pour l'islam.
Je regarde avec mépris ces hommes costauds,
d'un air arrogant et orgueilleux.
Le mal alimente leur âme d'adultère, et leur corps des verres de vin.

Il y a encore un groupe naïf à qui j'appartiens moi-même,
qui n'a comme arme que ses larmes, ses cahiers de poésie et l'encre.
Il se met en colère pour la cause de l'islam,
il exprime sa nostalgie pour les jours d'Omar, - le khalife juste,
il reste à croire que l'islam gagnera sans alliés notre société:

Alors, frères en Dieu, acclamons-nous le jihâd, la marche en avant, et l'aube!
Applaudissons nous pour le pain gagné avec notre propre sueur,
pour que règne la sagesse et la prise de conscience du peuple.

Acclamons-nous l'arrosage silencieuse des plantes pendant la nuit,
- sans que l'eau s'évapore toute de suite par le soleil,
- sans que les hommes nous remarquent, pour louer notre charité!

Acclamons-nous la beauté de la nature dans son innocence,
qui apparait à travers les visages des enfants,
et les gouttes d'eau qui descendent du ciel,
le spectre des plantes et des arbres, comme des animaux et des fleurs.

Frère en Dieu, allons y découvrir le livre de notre existence,
caché entre les péripéties de notre destin,
allons y s'inspirer de ses secrets et de ses lumières
pour arroser notre âme de sa boisson de miel.

Dieu existe partout et notre présence est dérivé de la sienne.
Donc, allons y dans la nature pour rencontrer
l'amour de Dieu et le secret du Plus Grand.

Il ne faut pas s'en demander la raison,
parce que le destin l'a déterminé.
Le mystère de notre vie, c'est le sentiment de la beauté,
son accomplissement et notre reconnaissance envers Dieu.[/color]

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[* Ron Haleber est sociologue, auteur des livres et articles sur l'Afrique du Nord, l'islam et la migration] [/size]




[ Edité par haroun6 le 27/8/2004 18:01 ]

[ Edité par haroun6 le 27/8/2004 18:06 ]

[ Edité par haroun6 le 27/8/2004 18:11 ]
 
Il y a encore un groupe naïf à qui j'appartiens moi-même,
Il y a encore un groupe Berbere à qui j'appartiens moi-même,

Il se met en colère pour la cause de l'islam,
DE MEME POUR MA CAUSE AMAZIGHE

il exprime sa nostalgie pour les jours d'Omar, - le khalife juste,
il exprime sa nostalgie pour les jours DE DAHIYA , YUBA , BEN-TACHFIN , TIN-HINAN ,MY MUHAND , ASSOU UBSSELAM , KHER-DINE...L ETRE HUMAIN (juste ou pas )

il reste à croire que l'islam gagnera .
il reste à croire que LA TOLERNCE GAGNERA ,ET DEMOCRATIE MONDIALE .

Alors, frères en Dieu, acclamons-nous le jihâd, la marche en avant, et l'aube!
Alors, frères HUMAINES, acclamons-nous NOUS DROITS NATURELS ET NOTRE BERBERITE, la marche en avant, et l'aube!

:-D urss maghid tsskarte pour toi : Yuba

Ass lli nnigh guigh Amazigh

Iggut mad inurzemn d- imawen

Illa mad innan trit takat

Illa mad innan tguit tagat

Ufigh ikhef inu, ur iyi ihul

Igh agh talghen

Negh agh taghen
:-D zund key mdddrr
 
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