L'Ircam en perte de substance

agerzam

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Dépolitisation, mauvaise gestion, manque de professionnalisme, domination du Palais… Les critiques sont de plus en plus virulentes au sein et en dehors de l'Institut royal pour la culture amazighe.

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Où va l'Ircam (Institut royal pour la culture amazighe) ? Serait-il en train de se pervertir, de se transformer, de passer d'une structure "académique" et politique regroupant à la fois des "chercheurs" et d'anciens militants du mouvement associatif à une institution dominée par le Palais ?
Ces inquiétudes se sont amplifiées notamment après les dernières nominations royales. Onze membres en effet viennent d'être désignés par le roi pour remplacer, entre autres, les démissionnaires. Huit d'entre eux ont été proposés par l'Ircam : Fatima Seddiki, Abdeslam Ahizoune, Driss Khrouz, Mohamed Anya, Abdelaziz Bouras, Mohamed Mnouer, Hemmou Azday, Saïd Moussaoui. Les autres (au nombre de trois) représentent les universités, le ministère de l'Education et les académies : Jamal Khellaf, Mohamed Farissi et Ahmed Heddachi. Pourtant, au sein de l'Institut royal, on a du mal à dissimuler une certaine amertume à l'évocation de quelques "nouveaux" noms.
Certains membres du conseil d'administration se demandent même si le Palais ne serait pas en train de dépolitiser l'Ircam, en cantonnant son rôle dans un cadre strictement académique. « On constate que la majorité des nouveaux membres sont des universitaires totalement dépolitisés. Fatima Seddiki est enseignante à Fès, Anya est universitaire, idem pour Mnouer … Ces gens n'ont jamais été dans le mouvement associatif. L'Ircam risque de se transformer en simple usine à fabriquer des manuels et à organiser des festivals », souligne un membre de l'Ircam. En février 2005, sept membres de cette institution démissionnent. Ils entendaient ainsi protester contre le comportement hostile des ministères de l'Enseignement et de la Communication à l'égard de l'Ircam. Mais il y avait d'autres raisons ...


« Usine à organiser des festivals »

Selon Mohamed Ajaajaa, l'un des démissionnaires, « nous pensions que l'Ircam allait être aussi un organe politique et pas seulement académique. Au début, il y avait un certain consensus parmi ses membres, visant à faire de l'Ircam une institution de défense de la cause amazighe. Nous sommes rentrés à l'Ircam parce que nous pensions que le dahir qui l'avait institué allait être le début d'un processus institutionnel et juridique faisant de lui une tribune politique. Au bout de deux ans, nous avons constaté que nous tournions en rond … ».
Aujourd'hui, l'Ircam est une institution mal gérée. Son fonctionnement est contesté aussi bien par les démissionaires que par certains de ses membres : nombre de chercheurs au sein de l'Ircam ne sont pas de véritables universitaires. Ils sont soit d'anciens inspecteurs de l'enseignement, soit d'anciens professeurs de lycées convertis, au lendemain de l'installation de l'Ircam, dans la "recherche" en linguistique, en anthropologie, en histoire, etc. Pourtant, les moyens ne manquent pas à l'Institut royal. Son budget annuel est considérable : plus de 70 millions de dirhams par an. « Si seulement cet argent était géré de manière rationnelle … », s'insurge un chercheur qui ajoute par ailleurs : « Il n'y a aucune stratégie de communication, aucune visibilité et les méthodes de gestion sont archaïques.
Les dirigeants de cet institut sont fiers, par exemple, de répéter que l'année dernière, ils n'ont dépensé que la moitié du budget, rendant l'autre moitié au Palais ». « Il n'y a pas de véritable bibliothèque à l'Ircam, ce qui traduit le manque de professionnalisme de ses chercheurs. On sait très bien que la première chose à laquelle devrait penser tout groupe de recherche, c'est la bibliothèque. Pendant l'une de nos réunions avec le rectorat, nous avons exposé cette question mais on nous a répondu que c'était trop cher », assure un autre chercheur.

Un budget de plus

de 70 millions Dhs « Cette année, le centre Tarik Ibn Ziyad a acheté l'équivalent de 400 000 dirhams d'ouvrages. A l'Ircam, un tel investissement choquerait le rectorat ». A ces problèmes « académiques », s'ajoutent les implications des dernières nominations royales. Et particulièrement les cas Ahizoune et Khrouz. Celui-ci, faut-il le rappeler, est un usfpéiste proche de Habib El Malki. Sa nomination en a étonné plus d'un au sein de l'Ircam car la présence d'un fidèle du ministre de l'Education risque de rendre plus difficiles les rapports entre les militants de l'Ircam et l'administration. En même temps, en intégrant un usfpéiste au sein d'un institut "politique", le Palais affiche son hostilité à tout ce qui pourrait, directement ou indirectement, politiser le conseil d'administration de l'Ircam.
Et la nomination d'Ahizoune rentre dans ce cadre. « Curieusement, Ahizoune a été proposé par l'Ircam, mais certains membres ne connaissent même pas la personne qui l'a glissé dans la liste portée au roi ». Depuis quelque temps, l'Ircam est l'objet de critiques. On reproche à sa direction son manque de clarté et le fait que ses revendications ne portent pas sur des questions d'actualité : principe de séparation des pouvoirs, statut du roi, nécessaire ouverture du régime, etc. De ce fait, ils risquent de s'auto-exclure du débat public et partant, d'affaiblir davantage le mouvement amazigh.

Omar Brouksy
Journal-Hebdo
 
L' IRCAM, la grande arnaque

Malheureusement, quelle déception!

l'IRCAM est l'otage et le jouet des amazighophobes, palais en tête, suivi du gouvernement et des Imazighens n serbis, les valets de ce régime anti patriotique.

De plus en plus l'IRCAM devient un outil de pression et d'oppression, au lieu de servir le rôle qui lui était dévoué: défendre et servir la cause amazighe.
Il aura au moins cette "qualité": nous montrer qui sont les ennemis des Imazighens!

Tous les membres de l'IRCAM actuellement sont discrédités aux yeux des Imazighens et devraient démissionner en bloc si ils veulent sauver leur honneur et réputation.
 
aksel said:
Malheureusement, quelle déception!

l'IRCAM est l'otage et le jouet des amazighophobes, palais en tête, suivi du gouvernement et des Imazighens n serbis, les valets de ce régime anti patriotique.

De plus en plus l'IRCAM devient un outil de pression et d'oppression, au lieu de servir le rôle qui lui était dévoué: défendre et servir la cause amazighe.
Il aura au moins cette "qualité": nous montrer qui sont les ennemis des Imazighens!

Tous les membres de l'IRCAM actuellement sont discrédités aux yeux des Imazighens et devraient démissionner en bloc si ils veulent sauver leur honneur et réputation.


Lahoula oukhlasse!!!!

IRCAM c'est la folklorisation officielle de l'amazighite... apres toutes les autres folklorisations dont elle est victimes. Qui plus est, on gaspille l'argent du peuple amazigh pour se foutre de sa tranche.
 
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