Les télévisions se mettent au goût du téléspectateur arabe

agerzam

Administrator
16.10.2005 | 12h00

Des feuilletons mélodramatiques, satiriques et historiques

La boulimie télévisuelle atteint des proportions inquiétantes au cours du mois de Ramadan. Scotchés devant l'écran, les familles vivent au rythme des rêves, des passions et des histoires plus ou moins bien inspirés. Pour ce mois sacré, les chaînes de télévision arabes se sont livrées à une véritable opération de séduction dans le but d'attirer et de capter l'attention du téléspectateur.



Les maisons de productions se sont mobilisées longtemps à l'avance pour offrir aux téléspectateurs arabes, avides de nouveautés, de feuilletons et de spectacles, des morceaux de choix. Question production, ce sont encore les Egyptiens et les Syriens qui s'accaparent la part du lion cette année. Les Egyptiens, à eux seuls, ont produit 65 feuilletons, soit l'équivalent de 1500 heures de télévision pour un coût total de 87 millions de dollars.

20051017-b-Mouloukattawaif.jpg



Parmi ces feuilletons, il y a lieu de citer "Al morsa wa al bahhar". Tourné entre Chypre, la Grèce, l'Italie, l'Espagne, le Maroc (à Chefchaouen, précisément) et l'Egypte, ce feuilleton, qu'on peut voir sur la chaîne nationale 2M, est une parfaite illustration de la maîtrise de cet art par le pays des Pharaons. Comme son nom l'indique, les péripéties de ce feuilleton, dans lequel Yahia Al Fakharani campe le rôle principal, se déroulent dans l'univers marin.

"Li attarowati hissabat oukhra", programmé quotidiennement à 19h sur 2M est un autre exemple de ces feuilletons à succès que les Egyptiens proposent pour ce Ramadan. La recette en est simple : une histoire à multiples rebondissements, la lutte entre le bien et le mal, le méchant qui abuse de ses pouvoirs avant que sa conscience ne se réveille et qu'il se repent. Les couche-tard peuvent se régaler en regardant "Ahlam Adiya" (Rêves ordinaires).

Ce feuilleton, diffusé également sur 2M, évoque sans détours la situation des malades mentaux et de ceux qui n'obéissent plus aux critères de normalité de la société. Beaucoup de sensibilité et d'émotion se dégagent de ce film qui raconte l'histoire d'une jeune fille qui, après avoir été "normale", est retombée dans une grande léthargie rejetée et mal vue par son entourage. C'est un médecin qui arrive finalement à dénouer les fils de ce complexe psychologique. A saluer, la superbe prestation de l'actrice Yousra.

La TVM propose, pour sa part, deux feuilletons égyptiens. Al Harafich et Touba (le repentir).
C'est l'histoire d'un petit employé qui rêve de fortune et qui, grâce à un concours de circonstances, s'empare de l'argent des trafiquants de drogue. Il monte alors un empire financier.

La vengeance du trafiquant est terrible, mais comme dans tous les feuilletons égyptiens, le happy end est de rigueur. Parmi les autres feuilletons qui rencontrent un succès certain dans d'autres chaînes satellitaires, il y a lieu de citer, "Al nar hadia", qui revisite le thème de l'importance des liens familiaux dans un environnement en totale mutation et dans lequel les valeurs se perdent.

Les téléspectateurs peuvent aussi regarder "Ahlam Sara" (rêves heureux), un feuilleton qui évoque les aléas et les épreuves de la vie et la possibilité d'en sortir vainqueur ou encore "ahlamna al hilwa" (nos beaux rêves), un feuilleton qui évoque le rôle du travail et de la persévérance pour concrétiser ses rêves.

Si les Egyptiens sont passés maîtres dans l'art du mélodrame, les Syriens excellent, pour leur part, dans le genre historique. A titre d'exemple, on peut citer "Moulouk attawaif" (Les Rois des Taifas), une excellente série qu'on peut voir sur la chaîne 2M, à 13 h00 et 03 h00. Ce feuilleton revient sur une partie importante de l'histoire des Musulmans en Andalousie, celle qui a précédé le déclin et la fin d'un empire.

Ces Etats minuscules en conflit permanent vont être sauvés dans un premier temps grâce à l'intervention musclée de Youssef Ibn Tachfine qui a réussi à pacifier et à unifier les frères ennemis. Le poète et prince Al Mouatamid Ibn Abbad sera emprisonné et exilé à Aghmat.

Mais si le feuilleton évoque des faits historiques et le rôle décisif des Almoravides et de leur chef charismatique au cours de cette période cruciale de l'histoire du monde musulman, la série sert aussi de trame de fond à la mise à nu de problèmes et drames sociaux qui transcendent le temps et l'espace.
Tourné en grande partie à Ouarzazate, le film est la troisième partie d'un quartette dédié à l'Andalousie.

"Saqr Koreich" et "Rabiî Kortoba" en ont constitué les deux premières parties. Plusieurs acteurs marocains participent à ce feuilleton écrit par Walid Seif et mis en scène par Hatim Ali. C'est le cas notamment de Mohamed Miftah qui incarne le rôle du poète rusé Ibn Ammar, de Rabiî El Kati, Ali Ettaleb, Mohamed Belhisi ou encore Mohamed El Khalfi.

L'Andalousie semble être une source intarissable pour les réalisateurs jordaniens puisqu'ils proposent pour ce mois un feuilleton télévisé intitulé "Les Almoravides et l'Andalousie" et qui cerne, là aussi, la période où l'Andalousie est devenue bien fragile, en butte à diverses convoitises. Un sauveur viendra du Maroc et établira l'ordre et la paix. Le feuilleton est aussi l'occasion d'évoquer la célèbre bataille de Zalaka ; les inquisitions et les guerres de la Reconquistas.

Les acteurs qui campent les différents rôles viennent d'Egypte, d'Arabie Saoudite, de Tunisie, du Liban et du Maroc (Fatima Kheir, Siham Assif, Rachid El Ouali, Mohamed Attifi et Fadwa Mamoun).

Sur les chaînes du pays du Golfe, la célèbre série Tash ma tash, connaît un succès indéniable depuis sa création en 1993.
Ce feuilleton saoudien qui évoque les maux de la société est toujours aussi bien suivi. Diffusée tous les soirs de Ramadan depuis douze ans déjà, cette série "nous conduit à cette triste vérité : la réalité est une vaste rigolade que nous avons tous contribué à forger, mais que nous n'avons ni le droit ni le pouvoir de changer.

Nous n'avons que le droit de regarder des acteurs jouer nos erreurs et d'entendre nos voix au travers des leurs", comme l'avait souligné le critique littéraire Mohammed al-Abbas dans les colonnes du quotidien Al-Riyâd.
Dramatique, historique, satyrique, la programmation ramadanesque ne lésine ni sur les moyens ni sur la quantité. Le but étant de satisfaire tous les goûts.


__________________________________

Une série, plusieurs dialectes

Les dialectes arabes foisonnent dans une série égyptienne de 30 épisodes. Le projet aura une suite plus importante, pourvu que cette première partie ait du succès auprès des téléspectateurs arabes.

A l'initiative d'une maison de production égyptienne, les téléspectateurs arabes seront, pour la première fois, au rendez-vous, pendant ce mois de Ramadan, avec une production originale, qui consiste à associer 5 pays dans une même série. La maison de production égyptienne Studio 13 a voulu ainsi créer une série de 30 épisodes dans différents pays arabes, notamment la Syrie, le Soudan, l'Arabie Saoudite, l'Egypte et le Maroc. Il s'agit d'une comédie satirique de 6 épisodes de 26 minutes chacun qui traite de sujets de société, tels les crédits vacances, le fanatisme pour le football, la bureaucratie…

Les scénarios, qui sont à l'origine égyptiens, se font adapter à la culture du pays concerné. Un grand effort a été fourni dans le rapprochement des dialectes.
Le staff technique est entièrement marocain, dont le réalisateur, qui n'est autre que le jeune Ali Tahiri et une panoplie d'acteurs marocains, dont Abdallah Didane, Sanae Akroud, Aicha Sajid.

La maison de production égyptienne avait proposé la Tunisie, avant que le réalisateur Tariq Osmane, qui avait tourné à Casablanca plusieurs spots publicitaires et émissions pour la télé, ne soutienne l'idée d'opter plutôt pour le Maroc. Le tournage de la partie Maroc, qui a eu lieu 15 jours durant dans plusieurs sites à Casablanca, vient d'être achevé cette semaine. Un travail de pré-montage a eu lieu au Maroc avant le montage final en Egypte.

"Cette production est en quelque sorte une aventure. Le seul évaluateur sera le spectateur arabe. A l'exception du dialecte égyptien et, dans une moindre mesure, du dialecte syrien, les autres ne sont pas très familiers", note Tahiri.H.M.

Khadija Alaoui | LE MATIN
 
mais attends il y a un film dédier au chleuh nommée amodo diffusé par rtm inspiré d'une histoire chleuh mais tourné en arabe :-D
agerzam a écrit :
16.10.2005 | 12h00

Des feuilletons mélodramatiques, satiriques et historiques

La boulimie télévisuelle atteint des proportions inquiétantes au cours du mois de Ramadan. Scotchés devant l'écran, les familles vivent au rythme des rêves, des passions et des histoires plus ou moins bien inspirés. Pour ce mois sacré, les chaînes de télévision arabes se sont livrées à une véritable opération de séduction dans le but d'attirer et de capter l'attention du téléspectateur.



Les maisons de productions se sont mobilisées longtemps à l'avance pour offrir aux téléspectateurs arabes, avides de nouveautés, de feuilletons et de spectacles, des morceaux de choix. Question production, ce sont encore les Egyptiens et les Syriens qui s'accaparent la part du lion cette année. Les Egyptiens, à eux seuls, ont produit 65 feuilletons, soit l'équivalent de 1500 heures de télévision pour un coût total de 87 millions de dollars.

20051017-b-Mouloukattawaif.jpg



Parmi ces feuilletons, il y a lieu de citer "Al morsa wa al bahhar". Tourné entre Chypre, la Grèce, l'Italie, l'Espagne, le Maroc (à Chefchaouen, précisément) et l'Egypte, ce feuilleton, qu'on peut voir sur la chaîne nationale 2M, est une parfaite illustration de la maîtrise de cet art par le pays des Pharaons. Comme son nom l'indique, les péripéties de ce feuilleton, dans lequel Yahia Al Fakharani campe le rôle principal, se déroulent dans l'univers marin.

"Li attarowati hissabat oukhra", programmé quotidiennement à 19h sur 2M est un autre exemple de ces feuilletons à succès que les Egyptiens proposent pour ce Ramadan. La recette en est simple : une histoire à multiples rebondissements, la lutte entre le bien et le mal, le méchant qui abuse de ses pouvoirs avant que sa conscience ne se réveille et qu'il se repent. Les couche-tard peuvent se régaler en regardant "Ahlam Adiya" (Rêves ordinaires).

Ce feuilleton, diffusé également sur 2M, évoque sans détours la situation des malades mentaux et de ceux qui n'obéissent plus aux critères de normalité de la société. Beaucoup de sensibilité et d'émotion se dégagent de ce film qui raconte l'histoire d'une jeune fille qui, après avoir été "normale", est retombée dans une grande léthargie rejetée et mal vue par son entourage. C'est un médecin qui arrive finalement à dénouer les fils de ce complexe psychologique. A saluer, la superbe prestation de l'actrice Yousra.

La TVM propose, pour sa part, deux feuilletons égyptiens. Al Harafich et Touba (le repentir).
C'est l'histoire d'un petit employé qui rêve de fortune et qui, grâce à un concours de circonstances, s'empare de l'argent des trafiquants de drogue. Il monte alors un empire financier.

La vengeance du trafiquant est terrible, mais comme dans tous les feuilletons égyptiens, le happy end est de rigueur. Parmi les autres feuilletons qui rencontrent un succès certain dans d'autres chaînes satellitaires, il y a lieu de citer, "Al nar hadia", qui revisite le thème de l'importance des liens familiaux dans un environnement en totale mutation et dans lequel les valeurs se perdent.

Les téléspectateurs peuvent aussi regarder "Ahlam Sara" (rêves heureux), un feuilleton qui évoque les aléas et les épreuves de la vie et la possibilité d'en sortir vainqueur ou encore "ahlamna al hilwa" (nos beaux rêves), un feuilleton qui évoque le rôle du travail et de la persévérance pour concrétiser ses rêves.

Si les Egyptiens sont passés maîtres dans l'art du mélodrame, les Syriens excellent, pour leur part, dans le genre historique. A titre d'exemple, on peut citer "Moulouk attawaif" (Les Rois des Taifas), une excellente série qu'on peut voir sur la chaîne 2M, à 13 h00 et 03 h00. Ce feuilleton revient sur une partie importante de l'histoire des Musulmans en Andalousie, celle qui a précédé le déclin et la fin d'un empire.

Ces Etats minuscules en conflit permanent vont être sauvés dans un premier temps grâce à l'intervention musclée de Youssef Ibn Tachfine qui a réussi à pacifier et à unifier les frères ennemis. Le poète et prince Al Mouatamid Ibn Abbad sera emprisonné et exilé à Aghmat.

Mais si le feuilleton évoque des faits historiques et le rôle décisif des Almoravides et de leur chef charismatique au cours de cette période cruciale de l'histoire du monde musulman, la série sert aussi de trame de fond à la mise à nu de problèmes et drames sociaux qui transcendent le temps et l'espace.
Tourné en grande partie à Ouarzazate, le film est la troisième partie d'un quartette dédié à l'Andalousie.

"Saqr Koreich" et "Rabiî Kortoba" en ont constitué les deux premières parties. Plusieurs acteurs marocains participent à ce feuilleton écrit par Walid Seif et mis en scène par Hatim Ali. C'est le cas notamment de Mohamed Miftah qui incarne le rôle du poète rusé Ibn Ammar, de Rabiî El Kati, Ali Ettaleb, Mohamed Belhisi ou encore Mohamed El Khalfi.

L'Andalousie semble être une source intarissable pour les réalisateurs jordaniens puisqu'ils proposent pour ce mois un feuilleton télévisé intitulé "Les Almoravides et l'Andalousie" et qui cerne, là aussi, la période où l'Andalousie est devenue bien fragile, en butte à diverses convoitises. Un sauveur viendra du Maroc et établira l'ordre et la paix. Le feuilleton est aussi l'occasion d'évoquer la célèbre bataille de Zalaka ; les inquisitions et les guerres de la Reconquistas.

Les acteurs qui campent les différents rôles viennent d'Egypte, d'Arabie Saoudite, de Tunisie, du Liban et du Maroc (Fatima Kheir, Siham Assif, Rachid El Ouali, Mohamed Attifi et Fadwa Mamoun).

Sur les chaînes du pays du Golfe, la célèbre série Tash ma tash, connaît un succès indéniable depuis sa création en 1993.
Ce feuilleton saoudien qui évoque les maux de la société est toujours aussi bien suivi. Diffusée tous les soirs de Ramadan depuis douze ans déjà, cette série "nous conduit à cette triste vérité : la réalité est une vaste rigolade que nous avons tous contribué à forger, mais que nous n'avons ni le droit ni le pouvoir de changer.

Nous n'avons que le droit de regarder des acteurs jouer nos erreurs et d'entendre nos voix au travers des leurs", comme l'avait souligné le critique littéraire Mohammed al-Abbas dans les colonnes du quotidien Al-Riyâd.
Dramatique, historique, satyrique, la programmation ramadanesque ne lésine ni sur les moyens ni sur la quantité. Le but étant de satisfaire tous les goûts.


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Une série, plusieurs dialectes

Les dialectes arabes foisonnent dans une série égyptienne de 30 épisodes. Le projet aura une suite plus importante, pourvu que cette première partie ait du succès auprès des téléspectateurs arabes.

A l'initiative d'une maison de production égyptienne, les téléspectateurs arabes seront, pour la première fois, au rendez-vous, pendant ce mois de Ramadan, avec une production originale, qui consiste à associer 5 pays dans une même série. La maison de production égyptienne Studio 13 a voulu ainsi créer une série de 30 épisodes dans différents pays arabes, notamment la Syrie, le Soudan, l'Arabie Saoudite, l'Egypte et le Maroc. Il s'agit d'une comédie satirique de 6 épisodes de 26 minutes chacun qui traite de sujets de société, tels les crédits vacances, le fanatisme pour le football, la bureaucratie…

Les scénarios, qui sont à l'origine égyptiens, se font adapter à la culture du pays concerné. Un grand effort a été fourni dans le rapprochement des dialectes.
Le staff technique est entièrement marocain, dont le réalisateur, qui n'est autre que le jeune Ali Tahiri et une panoplie d'acteurs marocains, dont Abdallah Didane, Sanae Akroud, Aicha Sajid.

La maison de production égyptienne avait proposé la Tunisie, avant que le réalisateur Tariq Osmane, qui avait tourné à Casablanca plusieurs spots publicitaires et émissions pour la télé, ne soutienne l'idée d'opter plutôt pour le Maroc. Le tournage de la partie Maroc, qui a eu lieu 15 jours durant dans plusieurs sites à Casablanca, vient d'être achevé cette semaine. Un travail de pré-montage a eu lieu au Maroc avant le montage final en Egypte.

"Cette production est en quelque sorte une aventure. Le seul évaluateur sera le spectateur arabe. A l'exception du dialecte égyptien et, dans une moindre mesure, du dialecte syrien, les autres ne sont pas très familiers", note Tahiri.H.M.

Khadija Alaoui | LE MATIN
 
je suis à agadir depuis une semaine, les programme télé du ramadan sont très médiocres, ils me font pas rire ces cloons.
en plus c'est trop arabophone, hassol bon ramadan à tous les muslims
 
Les marocains sont des handicapes culturels.
Ils veulent soigner leurs maux culturels en instillant des navets produits par d autres pays et ces derniers sont connus pour etre sujets a des maux pires que les notres.
Les marocains n ont pas droit a la recreation avec leurs acteurs employant la langue authentique du pays........
Ce genre d action menee par les instruments de l Etat makhzenien est en lui meme un crime contre la culture amazighe et celle du pays en general.
Les grands criminels sont ceux qui decident d emttre de tels navets pour polluer la culture amazighe du pays.
ceci doit nous donner ,nous amazighes ,plus de courage et plus de verve pour porter nos revendications au devant de la scene internationale.........
Pourquoi cherche t on a arabiser indirectement un peuple, a evincer sa propre langue authentique contre tout respect du droit de l homme le plus simple:
que l Etat doit s adresser aux hommes dont il a la responsabilite en leur langue authentique.
Le Maroc n est ni une colonie arabe ni un protectorat egyptien ou syrien ou libanais.
 
Le pire, à l'instar de l'image que l'on voit dans ce topic, c'est que le discours audiovisuel ne connait pas de temporalité. Ainsi, pour eux, il suffit de mettre une djellaba, des babouches et se laisser pousser ( ou se mettre ) la barbe pour se convaincre de restituer une histoire complétement fantasmé. Aucune perpective, ni recherche historique réelle. Tout se passe comme si l'Histoire était étrenellement en mode "pause".
 
À notre époque, l'image est un trait majeur de la civilisation ; ses pouvoirs sont immenses et ses messages sont tout autant infinis. Exister équivaut presque à se mettre en image ou à l'image. Dans le paraître, il y a l'être comme disait je ne sais plus quel philosophe. Bref, l'image est d'une importance capitale. Ce qui est encore plus vraie avec l'image de la télévision qui confère à ceux qui la possèdent beaucoup de puissance et beaucoup de prestige.

Ce n'est pas pour rien que les médias sont considérés, dans toutes les démocraties du monde, comme le quatrième pourvoir; ils peuvent influencer et même construire ex nihilo une opinion publique, façonner radicalement, sur le long terme certes, les identités personnelles et nationales, et donner le sens qui leur conviennent aux choses et aux événements.

Le philosophe français Michel Serre a vu juste en disant que mettre la main sur les moyens de communication, c'est la capacité de formuler une Vérité, la sienne, qu'on impose aux autres, sans aucune forme de débat. Il faut juste se rappeler, à titre d'exemple, la manière avec laquelle les ةtats Unis ont exploité, à l'excès, les médias pour se créer à leur juste mesure toute une légitimité à même de leur permettre d'intervenir en Irak.


L'art du mépris

Dans le cas des Amazighs, au Maroc, lorsque tous les moyens médiatiques étaient détenus par l'ةtat, ils n'existaient tout simplement pas. Ce qui est conforme à son idéologie qui fait d'une confusion, savamment et arbitrairement entretenue, entre l'arabité et l'Islam, le seul paramètre qui définit l'identité en construction d'une jeune nation qui se cherche encore. L'héritage français, représenté par un jacobinisme exacerbé et un centralisme castrateur, n'est pas pour arranger les choses. Un seul peuple, une seule langue, était et est encore un credo sacré, si ce n'est carrément déifié.

Prôner l'amazighité, c'est le remettre en cause d'une manière frontale. Le Makhzen, qui veille scrupuleusement au grain, ne tarde pas à sévir et de quelle manière ! Le cas du poète et de l'intellectuel amazigh, feu Ali Azaykou, est dans toutes les mémoires. Voilà un homme, un peu en avance sur son époque certes, qui se fait embastiller arbitrairement comme un vulgaire délinquant, une année durant. Il en sortira avec des séquelles indélébiles. Son seul crime était une affirmation, dans l'un de ses articles, de la plus évidente des lapalissades, à savoir que le Maroc est avant tout amazigh. Ce qui n'était nullement du goût du régime qui a vu, là, une avanie impardonnable à sa vision du monde et des choses.

L'amazighité est on ne peut plus factieuse –pour le régime et ses hommes- car elle met à mal, juste par sa présence, tout un échafaudage idéologique, disons, bricolée à la hâte. De plus, elle inspire une peur historique très ancrée dans les abysses les plus sombres des consciences, et dont les origines remontent, à coup sûr, aux premiers contacts des envahisseurs arabes avec les autochtones. Il suffit de parler de l'amazighité, en bien ou en mal, pour que cette peur pointe son nez telle un Cassandre pour nous promettre le pire des scénarios.

D'ailleurs, et c'est vraiment très révélateur, lorsque Mohamed VI avait parlé de la réhabilitation de l'amazighité dans l'un de ses discours, un journaliste de la Gazette du Maroc n'a pas hésité à exprimer, innocemment et candidement, son inquiétude par rapport à l'exclusion à venir des Arabes. En d'autres termes, il faut laisser les choses telles qu'elles sont où les exclus ne sont pas ces derniers, mais bel et bien les Amazighs.

De là, on peut expliquer et l'absence quasi totale des Amazighs dans les médias télévisuels publics et les hésitations actuelles du gouvernement à leur donner la possibilité d'y accéder. Vu qu'il est conscient du côté symbolique très fort des médias. Car cela touche, au fond, au sens qu'on veut donner à l'identité de l'ةtat.

On peut même affirmer que le nationalisme qui l'a sous-tendue est né d'un rejet, accompagné d'une terrible haine, de l'amazighité accusée injustement de s'acoquiner avec le colonisateur français. Ce qui était loin d'être vrai! Ses vrais complices étaient ces mêmes contempteurs invétérés de l'amazighité, ces mêmes « protégés » qui criaient au loup et qui se hâtaient hypocritement dans les mosquées pour réciter hystériquement, jusqu'à la berlue, les fameux «yalatif». Une vraie manipulation merveilleusement orchestrée et érigée, par la suite, en mythe célébré par les descendants de ces mêmes «protégés» , avec faste, jusqu'à récemment.

Ce n'est donc que dernièrement qu'on se rappelle, avec beaucoup de circonspection et de précaution, le bon souvenir de l'amazighité, certainement à cause de la pression des organisations non gouvernementales malgré leurs moyens extrêmement limités et malgré toutes les barrières administratives possibles et imaginables.

Paradoxalement, ce sont les pires ennemis de l'amazighité qui s'autoproclament subitement ses défenseurs les plus acharnés. Tout cela accompagné, pour quelques uns, de mea culpa pleines de contrition et de regret. Encore faut-il qu'elles soient sincères ! Ce que d'aucuns mettent en doute, et ils ont raison ; car la situation de la culture amazighe est toujours la même, si elle ne s'empire pas. En fait, on ne cherche qu'à gagner du temps pour en finir avec tout ce qui le représente en l'étouffant, impitoyablement, sous la chape de plomb arabiste totalitaire.

La folklorisation

Il arrive rarement que les médias marocains montrent les Amazighs, et s'ils les montrent, c'est toujours sous une forme folklorique dépréciative à telle enseigne qu'on peut penser que seuls les Amazighs ont le monopole du folklore, de tous les folklores.

Je n'oublierais jamais cette animatrice «très branchée» de 2M, un peu genre la fille qui met son nombril à l'air, qui a invité Kelly Denfert, une française qui chante en amazigh, pour carrément l'agresser. Elle n'a pas trouvé mieux que de qualifier sans aucune pudeur la langue amazighe d'archaïque parce que, selon elle, incapable d'exprimer la modernité ! Rien que cela !

Pire, chanter en amazigh a fini par être un label du folklore. D'ailleurs, les Amazighs auront beau faire du hard rock, du rap, etc., aux yeux de la multitude d'animateurs et de journalistes que comptent les médias audiovisuels du Maroc, cela restera du folklore, rien que du folklore. En revanche, chanter en égyptien ou en libanais, c'est le summum de l'art et de la musique. Une véritable aliénation qui est mise en branle depuis longtemps et dont l'un des symptômes est l'armada de chanteuses marocaines expatriées au Moyen-Orient.

Cette perception pour le moins négative qu'ont certains de l'amazighité n'est pas tombée du ciel. C'est le genre d'image que véhicule l'école, les médias, l'administration…du Maroc. Les gens ne font, naturellement, que rabâcher ce qu'on leur a appris. Ils sont, dans la majorité des cas, des victimes innocentes, et parfois consentantes, d'une idéologie qui a fait de l'amazighité son souffre-douleur, sa tête de Turc, son bouc émissaire, pire sa raison d'être.

D'ailleurs, selon les chiffres du dernier recensement, les Amazighs sont un tiers de la population, à savoir quelque neuf millions de personnes, mais qui n'ont droit qu'à quelques minutes ridicules chaque jour à la télévision nationale. Un vrai scandale ! Une honte absolue. Et cela fait des années que cela dure !

Comme quoi le droit d'être informé, une clause inscrite dans tous les traités des droits de l'homme et que le Maroc a probablement ratifiés, est complètement oublié par les responsables qui refusent, avec beaucoup de ténacité, à informer leurs administrés amazighs dans leurs langues maternelles. On se trouve donc avec une exclusion étatiquement et nationalement organisée parce que souhaitée par les hautes autorités du pays et toute son élite politique.

On a l'habitude de dire que derrière toute plaisanterie, il y a toujours une part de vérité. Les Arabo-Marocains racontaient, en se pouffant de rire, que les Chleuhs n'ont appris la mort de Mohamed V qu'au lancement du maigre bulletin d'information en amazigh diffusée par la RTM à la fin du siècle dernier. Comme quoi eux-mêmes ont la conscience que les Amazighs ne sont pas qu'exclus, ils sont tout simplement évacués du domaine du pensé pour être considérés comme un peuple qui n'existe que virtuellement.

Bref, la téloche marocaine n'est pas que moche, comme l'a dit si bien un journaliste du quotidien Aujourd'hui le Maroc, mais elle est aussi et surtout aliénante, excluante et fondamentalement raciste.

Rien n'est jamais sûr !

Le système marocain à un mal fou à traiter la question de l'amazighité. C'est le moins qu'on puisse dire! En témoigne les formules de probabilités utilisées abondamment et à profusion par le ministre de la communication, Nabil Ben Abdellah. Rien n'est jamais sûr et encore moins définitif avec ce ministre quand il est question de l'intégration de l'amazighité dans les médias. Avec ce responsable gouvernemental, on peut dire sans vouloir massacrer la langue française que l'amazighité est «probabilitissime». Il a même prétexté l'absence de moyens financiers ! Mais cela ne l'a pas empêché d'annoncer fièrement, d'un seul coup, la création de plusieurs chaînes arabes – un autre projet de chaîne parlementaire est en cours de finalisation.

Bizarrement, là, on trouve le financement ! Ce qui ne nous empêche pas de penser que la reconnaissance officielle de l'amazighité est plus une blague de mauvais goût qu'autre chose. C'est un slogan creux ni plus ni moins.

Comment peut-on alors expliquer cette attitude de refus de donner de la visibilité à l'amazighité? Pourquoi le gouvernement est-il aussi sourd à une revendication tout à fait légitime? On veut bien croire qu'il n'a pas les moyens, mais qu'il consacre entièrement et exclusivement l'une des deux chaînes à l'amazighité! « Une chaîne pour les Chleuhs, il ne manquerait plus que cela », doivent penser certains amazighophobes qui sont, ô combien nombreux, dans le cercle du pouvoir! On n'a qu'à voir les propos inadmissibles du ministre d'ةtat et chef du parti de l'Istiqlal, Abbas El Fassi. À l'en croire, il ferait tout pour « LUTTER contre l'officialisation de la langue amazighe ». L'utilisation d'un verbe pour le moins guerrier, nous montre l'amazighophilie légendaire des hommes politiques du fameux «mouvement national», arabe bien sûr.

Le gouvernement marocain a depuis longtemps développé tout un art extrêmement sophistiqué du mépris et de la négation de l'amazighité. D'ailleurs, s'il y a un prix international dans ce domaine, il lui aurait été déjà décerné depuis belle lurette. Les résultats de cette politique de «liquidation» délibérée de l'amazighité sont annoncés dernièrement comme une réalisation dont il faut s'enorgueillir.

Selon le dernier recensement gouvernemental, les Amazighs ne sont plus que 28% à utiliser leur langue alors que dans l'avant-dernière consultation ils étaient quelque 34%. En quelques années, l'amazigh a perdu 6% de ses locuteurs. Après avoir survécu à beaucoup d'agressions, tout au long de son histoire, il semblerait que le gouvernement actuel est bien décidé à l'envoyer ad patres . Un succès à mettre sur le compte de ses politiques arabistes et racistes d'inspiration moyen-orientale.

Appels inaudibles

Cela fait des années que les Amazighs demandent une présence dans les médias. On parlait même à un moment de poursuites judiciaires contre les deux chaînes affublées arbitrairement du qualificatif nationales. Car, force est de constater qu'elles n'ont rien de nationales dans la mesure où elles n'utilisent jamais nos langues nationales. Les Arabes du Moyen-Orient et les Occidentaux, à un degré moindre, colonisent nos médias. Ils sont marocains plus que nous, les vrais autochtones. C'est un vrai racisme, doublé d'une amazighophobie maladive, qui est malheureusement institutionnalisé si bien qu'elle est terriblement difficile de le combattre. Car les gens la considèrent comme allant de soi et tout à fait légitime.

La réaction des Amazighs par rapport à ce déni de justice absolument insupportable était de se prendre en charge. Comme toujours, diriez-vous! Ils n'ont pas hésité à mettre la main à la pâte. Pragmatiques qu'ils sont, ils ont investi la vidéo d'une manière massive. Des dizaines et des dizaines de films sont produits depuis une dizaine d'années. En quelques années, ils ont accumulé une production filmique gigantesque que même le cinéma dit marocain (c'est-à-dire arabe), en 60 ans d'existence et avec tous les moyens financiers énormes à sa disposition, n'a pas atteint. Ce qui montre un besoin énorme que normalement un ةtat à l'écoute de son peuple doit satisfaire. Comment? En fondant une ou plusieurs chaînes nationales amazighes pour leur donner la possibilité d'y exprimer leur créativité et leur génie. Et Dieu sait que ce n'est pas cela qu'ils leur manquent !

Sinon, pourquoi exiger de ces mêmes Amazighs de payer des taxes pour un service qui n'est pas rendu? Quant on vous prend l'argent sans que vous ayez rien en échange, et ben, cela s'appelle du racket et du vol. On veut l'argent des Amazighs, mais on en a que faire de leur culture! Non, il y a de quoi perdre la tête !

L'amazighité dans la télévision n'est pas pour demain. Ce qui est une fois de plus la preuve que l'ةtat est, d'une part, à des années lumière des aspirations des Amazighs, et, d'autre part, c'est une manière, indirecte certes, de signifier qu'il fait peu de cas des revendications du mouvement amazigh. Ce que d'aucuns pensent depuis des lustres.



Et la libéralisation fut !

Pour autant, beaucoup d'Amazighs espèrent qu'avec la nouvelle loi sur l'audiovisuel, enfin, ils auront l'occasion de se mettre en scène. Encore faut-il que le capital suive. Ce qui n'est pas du tout évident car l'amazighité est soupçonnée ad vitam aeternam de toutes les conspirations et de toutes les subversions. Il sera difficile que les hommes d'affaires osent investir leur argent dans une entreprise médiatique amazighe de peur de fâcher le régime. Il faut donc attendre non pas une loi sur les médias, mais plutôt une démocratisation du système politique marocain. À voir la cadence avec laquelle vont les réformes, on peut parier que ce n'est pas pour demain. L'amazighité dans les médias devient tout simplement un vœu pieux.

En attendant, on peut se contenter des miettes. L'IRCAM a été tout fier d'annoncer sur son site Internet qu'il a négocié âprement quelques minutes hebdomadaires avec 2M pour une population de plusieurs millions d'âmes. Espérons cette fois-ci qu'au moins elles seront en amazigh et non pas sur les Amazighs et en arabe classique en plus ! Wait and see !


Lahsen Oulhadj
www.amazighworld.org
 
Nous marocains nous faisons le dindon de la farce des Arabes.
Il y a un probleme d hegemonie entre arabes eux memes:
Syrie contre tout le monde
Le Liban contre tout le monde
L Egypte contre tout le monde
L arabie contre tout le monde
Les minuscules Etats du Golfe contre tout le monde.
La Syrie a une grande maladie d alienation au passe de l Andalousie en raison des peripeties et du succes de Abderahman Addakhil dont la mere etait berbere et sa femme aussi........les Syriens voient en l Andalousie tous l es reves qu ils n ont pas reussi chez eux depuis le depart des Turcs.Pour courtiser les marocains et algeriens ils proposent des navets andalous historico-amnesiques.
Les Egyptiens plus malins ont besoin d un marche et le fait de rapprocher le producteur au consommateur on lui propose des navets de chez eux mais cultives chez nous avec une langue arabe.
Les irakiens sont hors jeu et pour une quarantaine d annees car les geurres entres arabes ( et juifs aussi) durent 4o ans ,le temps que ceux qui l ont allumee finisent par disparaitre.
Les libanais par amour au Francais preferent les marocains et ont peur des algeriens........tous leurs navets sont offerts bon marche pour la TV marocaine.
Les saoudiens et Khalijis s enfichent completement de la facture a payer et propose n importe quoi a bas prix,l essentiel pour eux est LA reclame....
lES GRANDS ABRUTIS,CEUX QUI N ONT RIEN COMPRIS ,LES BGHAL( PUISQUE LE POSTE FRONTALIER ENTRE L ALGERIE ET LE MAROC S APPELLE ZOUJ BGHAL) n arrivant pas a saisir que nous n avons rien a cier de ces navets qui ne traitent pas des problemes societaux marocains sont LES RESPONSABLES DE L AUDIO_VISUEL MAROCAIN.
Ces responsables doivent passer un jour devant un tribunal( en attendant leur propre tribunal de conscience) pour etre juger de ce coup de poignard dans le dos de la culture amazighe ,la seule authentique du pays......
 
La politique d’arabisation vise l’essence meme de l’etre marocain. Elle a pour but d’effacer ses lieux de memoires, de faire du peuple marocain un peuple batard qui n’a ni culture, ni langue, ni personnalité.

Ce crime commi par les arabisants a l’encontre de ce pays n’a pas d’egale dans l’histoire moderne. L’Etat y est sans doute pour quelque chose. Sans le consentement de ces elites alliénés a l’imperialisme arabe oriental, il n’y aurait pas ce genre d’exploitation de la memoire et du pays.

Il faut que le reste du monde soit au courant de ce que ces imbicilles sont entrain de faire!

A vos plumes.
 
Adrar n- ilouz: "... ce coup de poignard dans le dos de la culture amazighe ,la seule authentique du pays..."

j'ai vu ces déchets télévisuels. J'imagine leurs effets nocifs sur les consciences des jeunes Imazighens, les mères au foyer, notre peuple démuni culturellement.

Adrar, tu as raison; ces " navets" ( et c'est un mot gentil, qui banalise ce crime culturel) sont une offense à l'identité culturelle amazighe. C'est une agression permanente. C'est un VIOL continuel, à la gloire du crêtin barbare oriental, lui même sous développé notoire. Et cela fait 40 que cela dure. Imaginez le désastre mental que nous subissons.
 
Au delà du phénomène navet (je ne peux pas juger, je n'y comrpends rien), il y a cet éternel phénomène d'ambargo qur les amazighes qui sont sommés d'apprendre uen autre langue pour avoir accès à la TV.

En France ou ailleurs, tout le monde (même parmi nous) regarde des navets, mais au moins on a le droit de choisir et de zapper.

Moi même si ce sont des navets, je trouve que ce serait déjà bien si ils étaient doublés en Tamazight.

Je pense que ce sont des pistes à suivre pour les producteurs, cela reviendrait moins cher que produire un film entier.

Pourquoi n'y a-t-il pas une industrie de doublage de films en Tamazight ?
 
agerzam a écrit :

Au delà du phénomène navet (je ne peux pas juger, je n'y comrpends rien), il y a cet éternel phénomène d'ambargo qur les amazighes qui sont sommés d'apprendre uen autre langue pour avoir accès à la TV.

En France ou ailleurs, tout le monde (même parmi nous) regarde des navets, mais au moins on a le droit de choisir et de zapper.

Moi même si ce sont des navets, je trouve que ce serait déjà bien si ils étaient doublés en Tamazight.

Je pense que ce sont des pistes à suivre pour les producteurs, cela reviendrait moins cher que produire un film entier.

Pourquoi n'y a-t-il pas une industrie de doublage de films en Tamazight ?

Agerzam, tu fais ton naïf ( tu fais ton Colombo? :-D )

La réponse est dans la question : la volonté politique précède la volonté des acteurs...

Revendiquons d'abord, le préalable légal de toute volonté : la constitutionalisation de notre langue. C'est la condition sans laquelle on peut rien faire. On ne peut pas y couper. Tant que la langue n'est pas inscrite dans la constitution, on aura beau hurlé dans le désert, nous aurons que l'écho de notre colère...
 
chacun est libre de regardé le program kil veu si ce son des navé éteigné vo poste de télé sinon arété de vou plaindre sur ce site on diré pour vou ke lé amazigh son persécuté vou vou plaigné de choz ki vou concerne pa puisk la plupar d entre vou ne viv pa o maroc mé en france sinon o lieu de balancé des lon texte san but préci bougez vou un peu pour fair bouger la situation si vou le pouvé sinon jpense pa ke le directeur des programe de 2m ou la rtm va venir lir vo texte et changé les program pour vou. merci
 
;-) mis à part un sitcom Marocain (darija pur et dur: :-D ) caricaturisant l'administration Marocaine sur TVM..Ben je trouve les autres films ennuyeux et ss aucun intérêt. En tt cas je trouve pathétique qu'un feuilleton amazigh genre "amoud" soit produit en Arabe classique
 
agerzam a écrit :
Au delà du phénomène navet (je ne peux pas juger, je n'y comrpends rien)


Je pense qu'il vaut mieux ne pas comprendre ces navets comme vous dîtes, car ce ne sont pas le genre de navets que l'on peut tous regarder de temps en temps.C'est bien pire car c'est de la connerie historique (car souvent ce sont des films qui se passent dans le passé), rien de ce qui s'y passe ne se rapproche de nous, c'est une autre culture...C'est comme si la television chinoise diffusait à longueur de journée des programmes russes même sous titrer ca n'interessera personne.

Comme vous l'avez dit plus bas, la television et les images qu'elle vehicule sont un immense pouvoir. Alors je me dis qu'il vaut mieux ne pas comprendre ces navets, au moins on echappe à une sorte de formatage, à de fausses "verités"...
 
Oui tu as raison Tamaynut, finalement le problème n'est aps que ce sotn des navets mais que souvent, étant des séries dites "historiques", elles peuvent véhiculer des mensonges et contre-vérités (comme les américains d'ailleurs).

Je serais curieux de voir comment ont été traités les Almoravides dans cetet fameuse série syrienne.

nsummer, c'est "amuddu" (amouddou) et pas "amud" (amoud), le premier c'est "voyage", le second c'est "semence" :-D
 
tagcholt a écrit :
chacun est libre de regardé le program kil veu si ce son des navé éteigné vo poste de télé sinon arété de vou plaindre sur ce site on diré pour vou ke lé amazigh son persécuté vou vou plaigné de choz ki vou concerne pa puisk la plupar d entre vou ne viv pa o maroc mé en france sinon o lieu de balancé des lon texte san but préci bougez vou un peu pour fair bouger la situation si vou le pouvé sinon jpense pa ke le directeur des programe de 2m ou la rtm va venir lir vo texte et changé les program pour vou. merci

Il faut donc qu'on se taise et qu'on laisse les Arabistes détruire davantage la culture amazighe...!! Non, mademoiselle, il faut profiter de l'occasion qui nous est offerte par Internet pour dénoncer,dénoncer, dénoncer...

Car la majorité des Ichelhiyen n' ont pas accès à Internet ; il faut donc qu'on exprime leur doléances. Nous sommes les ambassadeurs de ce peuple...Nos parents se sont sacrifiés pour nous justement pour les défendre !

Si tu veux donc qu'on se taise, je te signale que ce ne serait jamais le cas. On continuera à parler, parler, parler...
 
Code:
mis à part un sitcom Marocain (darija pur et dur:  )

Tu vois que toi tu es très contente d'entendre ta langue! Je suis sûr que ça serait aussi le cas des Amazighs si on faisait des émissions dans leur langue, mais malhereusement on ne veut pas . Mais on adore leur argent avec lequel on achète à tout va les navets arabes...
 
premieremen regarde mon profil pour te rendre conte ke je sui un ga deuxiemen tu parl de dénoncé il fo avoir du couraj et parlé et ne pa écrir tu dénonce dérièr ton écran c ridicul et tu c tré bien ke persone ne calcul té fosse dénonciation ta pa compri jté pa empéché de bougé o contrair bouge mai fé le vrémen pa virtuelemen ok sur ce cogite sur c kelke ligne et ren toi conte ke vo écri a tous sur ce site ne déboucheron sur aucun résulta jespere telemen me trompé mé je reste réaliste

[ Edité par tagcholt le 17/10/2005 17:53 ]
 
Tagcholt, c'est féminin! Il fallait donc mette agchoul. :-D

Mais sinon, il ne faut pas mésestimer ce qui se fait sur les sites d'Internet. Les limiers du régime lisent tout cela et font des rapports quotidiens à leurs maîtres. Au moins ils doivent savoir que le peuple amazigh n'accepte pas sa situation désastreuse.

Je ne sais pas que pensez-vous de lancer une pétition qu'on va adresser au régime makhzenien pour dénoncer justment le racisme pratiqué dans les média à l'encontre des Amazighs...?
 
tagcult est féminin c vré mé jme compare pa a sa non c juste un mo comsa tu voi jsui ossi conu sou l ancien nom de tazlaft mé bon tu voi t pa réaliste en parlan de rapor rédigé tu voi sa mfé maré mé pour ta pétition c sa ke japel se bougé et jpe ke vou encouragé et jsui avec vou biensur
 
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