Les populations de Tafraout subissent le calvaire - 2005/06/01 00:12
Le vandalisme à grande échelle ou pillage dont il s'agit est d'un genre tout particulier. Si non d'une spécialité nouvelle en la matière, mais toutefois bien en adéquation avec les contextes de l'époque.
Les brigands incriminés agissant presque toujours de nuit, s'attaquent aux habitations type traditionnelles (souvent avec annexes modernes), mais toujours inoccupées et dont les propriétaires, pour la plupart des commerçants installés dans différentes villes du pays ou même à l'étranger, ne rejoignent leur point d'origine que pendant les vacances ou en certaines occasions.
Ces voleurs raflent tout à leur passage après effraction et s'en tirent toujours avec des butins faramineux, objet de valeur de toutes sortes : bijoux en or et plus particulièrement ceux là en argent (coutumiers de la région), bijoux traditionnels (colliers anciens avec 'louban' : joyau rare et coûteux car prisé et recherché par des connaisseurs et collectionneurs divers), articles ménagers de tout genre, même les objets et les ustensiles anciens en cuivre n'échappent pas à leur flair. Bref tout objet pouvant rapporter gros et peu encombrant.
Aux dires des habitants et des victimes, pour arriver à leur fin les assaillants usent par effraction et n'hésitent pas à fouiller de fond en comble et dans les moindres recoins laissant ainsi les lieux dans un état si déplorable que même les propriétaires une fois alertés ne s'y reconnaissent et ne s'y retrouvent même plus.
N'échappent à cette hécatombe que de rares résidences secondaires de richissime 'Soussi', bien gardées ou ayant des proches sur les lieux même.
Ce vandalisme qui s'est propagé dans toutes les communes (AMELN, AMANOUZ, TAHALA et TASSRIRT), a été encouragé, il faut le dire, par la passivité et la mentalité des gens de ces régions qui rarement déposent plainte. Et même en ces cas, les autorités et la gendarmerie ne trouvent ni soutien ni collaboration de leur part (victimes et citoyens, habitués qu'ils sont à éviter le "Makhzen")
Tous ces actes seraient normalement à classer en simples faits divers semblables à ceux qui se produisent dans des quartiers ou périphéries de grandes villes et à qui il faut trouver rapidement des solutions;
Mais voilà, les choses ont évolué et ont pris des tournures graves. Les voleurs s'attaquent maintenant aux habitations des résidants eux même, vivants sur place, mais absents momentanément pour des courses, chez les voisins ou dans les champs.
L'autre gravité est le fait que ces malfrats osent maintenant s'en prendre aux mausolées des Saints de la région (pillage de sandouk, vol de tapis et autres), comme la récente attaque de celui du célèbre "MOULAY EL HAJ" près de Tafraout, mis à sac sans vergogne et sans scrupule.
Plus grave et plus scandaleux encore : la profanation des tombes elles même d'autres (mais plus modestes) 'Saints' "Awliyaa", signalée dans certains douars; profanation par la fouille et la subtilisation du 'terreau' et du contenu des fosses funèbres. Incroyable.
C'est bien le comble, et toute la région semble résignée : aucun sursaut d'orgueil ou de patriotisme de la part des citoyens toutes catégories et classes sociales confondues. Quoique le phénomène reste la principale préoccupation alimentant les discussions des "Soussi" dans les souks en famille et partout où ils sont.
Mais dans ce climat d'inertie, de passivité et de soumission de la population, les pouvoirs publics n'ont plus de temps à perdre pour prendre les devant et remettre de l'ordre dans tout cela afin de rétablir, au plus vite, la sérénité que connaissait jadis Tafraout et sa région.
YAMOU Ali
Source:http://www.emarrakech.info
Le vandalisme à grande échelle ou pillage dont il s'agit est d'un genre tout particulier. Si non d'une spécialité nouvelle en la matière, mais toutefois bien en adéquation avec les contextes de l'époque.
Les brigands incriminés agissant presque toujours de nuit, s'attaquent aux habitations type traditionnelles (souvent avec annexes modernes), mais toujours inoccupées et dont les propriétaires, pour la plupart des commerçants installés dans différentes villes du pays ou même à l'étranger, ne rejoignent leur point d'origine que pendant les vacances ou en certaines occasions.
Ces voleurs raflent tout à leur passage après effraction et s'en tirent toujours avec des butins faramineux, objet de valeur de toutes sortes : bijoux en or et plus particulièrement ceux là en argent (coutumiers de la région), bijoux traditionnels (colliers anciens avec 'louban' : joyau rare et coûteux car prisé et recherché par des connaisseurs et collectionneurs divers), articles ménagers de tout genre, même les objets et les ustensiles anciens en cuivre n'échappent pas à leur flair. Bref tout objet pouvant rapporter gros et peu encombrant.
Aux dires des habitants et des victimes, pour arriver à leur fin les assaillants usent par effraction et n'hésitent pas à fouiller de fond en comble et dans les moindres recoins laissant ainsi les lieux dans un état si déplorable que même les propriétaires une fois alertés ne s'y reconnaissent et ne s'y retrouvent même plus.
N'échappent à cette hécatombe que de rares résidences secondaires de richissime 'Soussi', bien gardées ou ayant des proches sur les lieux même.
Ce vandalisme qui s'est propagé dans toutes les communes (AMELN, AMANOUZ, TAHALA et TASSRIRT), a été encouragé, il faut le dire, par la passivité et la mentalité des gens de ces régions qui rarement déposent plainte. Et même en ces cas, les autorités et la gendarmerie ne trouvent ni soutien ni collaboration de leur part (victimes et citoyens, habitués qu'ils sont à éviter le "Makhzen")
Tous ces actes seraient normalement à classer en simples faits divers semblables à ceux qui se produisent dans des quartiers ou périphéries de grandes villes et à qui il faut trouver rapidement des solutions;
Mais voilà, les choses ont évolué et ont pris des tournures graves. Les voleurs s'attaquent maintenant aux habitations des résidants eux même, vivants sur place, mais absents momentanément pour des courses, chez les voisins ou dans les champs.
L'autre gravité est le fait que ces malfrats osent maintenant s'en prendre aux mausolées des Saints de la région (pillage de sandouk, vol de tapis et autres), comme la récente attaque de celui du célèbre "MOULAY EL HAJ" près de Tafraout, mis à sac sans vergogne et sans scrupule.
Plus grave et plus scandaleux encore : la profanation des tombes elles même d'autres (mais plus modestes) 'Saints' "Awliyaa", signalée dans certains douars; profanation par la fouille et la subtilisation du 'terreau' et du contenu des fosses funèbres. Incroyable.
C'est bien le comble, et toute la région semble résignée : aucun sursaut d'orgueil ou de patriotisme de la part des citoyens toutes catégories et classes sociales confondues. Quoique le phénomène reste la principale préoccupation alimentant les discussions des "Soussi" dans les souks en famille et partout où ils sont.
Mais dans ce climat d'inertie, de passivité et de soumission de la population, les pouvoirs publics n'ont plus de temps à perdre pour prendre les devant et remettre de l'ordre dans tout cela afin de rétablir, au plus vite, la sérénité que connaissait jadis Tafraout et sa région.
YAMOU Ali
Source:http://www.emarrakech.info