Les nationalistes corses en guerre contre les spéculateurs
Reuters
06.08.2006 -
AJACCIO (Reuters) - Réunis à Corte, les nationalistes corses ont dénoncé dimanche la spéculation immobilière, un "danger" qui empêche les jeunes Corses de s'établir "sur leur terre".
Pour le leader nationaliste Jean-Guy Talamoni, le temps presse car rien n'a été fait depuis les accords de Matignon, signés par le gouvernement Jospin en 2000.
"A plusieurs reprises, nous avons signalé que des dispositifs existent, notamment en Europe, pour lutter contre cette spéculation. Notamment en exigeant de tout acheteur un certain nombre d'années de résidence", a-t-il expliqué devant une assistance clairsemée de 150 à 200 personnes assistant aux 25e Journées internationales de Corte.
"Désormais, il y a danger, car il est impossible à une famille corse moyenne d'acquérir une propriété immobilière, les acheteurs étrangers faisant monter les prix", a-t-il ajouté.
A neuf mois de l'élection présidentielle, François Sargentini, porte-parole de Corsica Nazione, a adressé une mise en garde à peine voilée aux partis politiques.
"Les peuples sans Etat sous tutelle française" représentent un électorat important d'environ 200.000 votants "ce qui est de nature à peser sur l'élection présidentielle", a-t-il expliqué.
"L'ensemble du mouvement nationaliste aspire à un arrêt de la lutte armée afin de sortir du statu quo, mais à condition que la France prenne clairement sa responsabilité politique", a-t-il ajouté.
Samedi, les délégations corse, basque, sarde, bretonne, irlandaise et polynésienne - présente pour la première fois - avaient adopté une déclaration "commune et solennelle des peuples sans état sous tutelle française".
La charte, dont la rédaction a nécessité plusieurs réunions de travail, notamment à Paris et Bilbao, porte création d'un "front commun des indépendantistes, face au pouvoir central, afin de dire que la colonisation est un crime".
Ce texte de cinq pages énonce cinq droits ont le droit à l'auto-détermination et à la "mise en oeuvre d'un processus de décolonisation".
Viennent ensuite les question de développement des langues et cultures et de développement économique et social. Enfin, les signataires de la charte demandent "la reconnaissance en qualité de peuple et Nation".
Reuters


Pour le leader nationaliste Jean-Guy Talamoni, le temps presse car rien n'a été fait depuis les accords de Matignon, signés par le gouvernement Jospin en 2000.
"A plusieurs reprises, nous avons signalé que des dispositifs existent, notamment en Europe, pour lutter contre cette spéculation. Notamment en exigeant de tout acheteur un certain nombre d'années de résidence", a-t-il expliqué devant une assistance clairsemée de 150 à 200 personnes assistant aux 25e Journées internationales de Corte.
"Désormais, il y a danger, car il est impossible à une famille corse moyenne d'acquérir une propriété immobilière, les acheteurs étrangers faisant monter les prix", a-t-il ajouté.
A neuf mois de l'élection présidentielle, François Sargentini, porte-parole de Corsica Nazione, a adressé une mise en garde à peine voilée aux partis politiques.
"Les peuples sans Etat sous tutelle française" représentent un électorat important d'environ 200.000 votants "ce qui est de nature à peser sur l'élection présidentielle", a-t-il expliqué.
"L'ensemble du mouvement nationaliste aspire à un arrêt de la lutte armée afin de sortir du statu quo, mais à condition que la France prenne clairement sa responsabilité politique", a-t-il ajouté.
Samedi, les délégations corse, basque, sarde, bretonne, irlandaise et polynésienne - présente pour la première fois - avaient adopté une déclaration "commune et solennelle des peuples sans état sous tutelle française".
La charte, dont la rédaction a nécessité plusieurs réunions de travail, notamment à Paris et Bilbao, porte création d'un "front commun des indépendantistes, face au pouvoir central, afin de dire que la colonisation est un crime".
Ce texte de cinq pages énonce cinq droits ont le droit à l'auto-détermination et à la "mise en oeuvre d'un processus de décolonisation".
Viennent ensuite les question de développement des langues et cultures et de développement économique et social. Enfin, les signataires de la charte demandent "la reconnaissance en qualité de peuple et Nation".