Les GETULES = IGEZULEN ?

agerzam

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Les Gétules, guerriers nomades dans l’Africa romaine

Gabriel Camps
(† septembre 2002)
Ancien directeur du Musée national d’ethnographie et de préhistoire du Bardo à Alger
Ancien directeur de l’Institut de recherches sahariennes
Professeur émérite de l’université de Provence


« Quand Hannibal fut arrivé non loin de là, il envoya en avant-garde une troupe de Gétules sous le commandement d’un officier nommé Isalca, pour essayer de parlementer avec les habitants et les persuader, par de beaux discours, d’ouvrir les portes de la cité et de laisser un détachement de Carthaginois investir la ville. » Tite-Live (XXIII, 18, 1) Ce texte de Tite-Live (59 av. J.-C.-17 ap. J.-C.) est le premier qui mentionne des Gétules, utilisés comme contingent auxiliaire par Hannibal au cours de la seconde guerre punique, à la fin du IIIe siècle avant J.-C. Gabriel Camps nous présente ces tribus de pasteurs nomades de l’Afrique du Nord, dont les cavaliers se firent connaître en menaçant les villes et leurs terres agricoles. Certains Gétules, enrôlés comme auxiliaires par Marius dans la guerre contre Jugurtha, en reçurent la citoyenneté romaine et s’implantèrent comme colons, alors que d’autres perpétuaient le nomadisme dans les steppes présahariennes.

Qui sont les Gétules ?

Des différents peuples qui habitaient l’Afrique mineure aux temps antiques, Maures, Numides, Gétules, ces derniers sont les moins bien connus bien qu’ils fussent nombreux et répartis sur de vastes espaces. Ce qui fait dire à Strabon (XVII, 3,2) qu’ils constituent « le plus grand des peuples libyques ».

Les Gétules sont présents durant toute la période de la domination romaine sur l’Afrique, ce territoire que les Romains nommaient la province d’Africa ne recouvrait bien entendu que l’Afrique du Nord. Certaines de leurs tribus entraient fréquemment en contact avec les cités romaines, mais avec des intentions bien plus souvent guerrières que pacifiques. Parmi les villes où leur présence est largement attestée, on peut citer en particulier Sala en Maurétanie Tingitane – aujourd’hui Le Chella, non loin de Rabat au Maroc – et Madaure en Numidie – Mdaourouch, près d’Annaba en Algérie, ville natale d’Apulée, où saint Augustin étudia.

Mais les Gétules ne sont pas des citadins : ils sont avant tout des pasteurs nomades. Dès l’époque protohistorique, bien avant la grande extension de l’agriculture céréalière en Numidie que Polybe attribue au règne de Massinissa, ils n’hésitaient pas à faire des razzias dans les régions agricoles.

L’étude soigneuse des textes anciens permet de mettre en évidence la mention de la présence de Gétules dans une zone continue qui va de la Petite Syrte jusqu’aux rivages de l’Atlantique.

Les Gétules occidentaux

Le long de l’océan, les Gétules occupent un vaste territoire. On peut suivre leur progression vers le nord de la Maurétanie Tingitane, aux dépens des Maures qui avaient donné leur nom à la province. Dans sa description de la Maurétanie Tingitane, Pline (V, 5 et V, 9) insiste sur la puissance de deux tribus gétules : les Baniurae et les Autololes.

Les Baniurae, établis dans la vallée du Sebou, occupent donc un territoire très septentrional et menacent la colonie romaine de Banasa – au Maroc, non loin de Sidi Kassem.

Les Gétules Autololes – dits aussi Autolotes et Autolotae – plus puissants, sont un danger permanent pour la ville de Sala. Tous les auteurs s’accordent à situer leur origine dans les confins méridionaux de la province romaine au voisinage du fleuve Salathos, aujourd’hui l’oued Bou Regreg au Maroc. Pline l’Ancien les dépeint comme des Barbares, particulièrement dangereux et toujours prêts à piller et à massacrer, mais aussi recherchant l’alliance de tribus moins puissantes, les Darae et Daratitae de la vallée du Dra, les Pharusi sur le versant occidental du Haut Atlas, les Masathi, sur les bords du fleuve Masath, aujourd’hui oued Massa. La localisation de ces différentes peuplades permet de circonscrire le territoire propre des Gétules Autololes autour de la région de Rhysadir (Agadir) mais il est difficile de préciser l’étendue des terres de parcours de ces nomades. Vers le nord, l’oued Bou Regreg peut être considéré comme une frontière naturelle – on a vu que la menace gétule pesait sur Sala et ses environs – ce qui n’empêchait nullement les Autololes d’envoyer des rezzous au-delà du fleuve, de préférence au moment qui suit les moissons. La limite sud, en Maurétanie Tingitane, doit être recherchée dans les régions présahariennes au-delà du Sous, tandis que dans la vallée du Dra cohabitaient Berbères et « Éthiopiens », le nom de Mélanogétules employé pour désigner ces populations faisant sans doute allusion à un important métissage.

Jusqu’à une époque tardive, le souvenir des Gétules Autololes fut entretenu par les géographes, les historiens ou même les poètes. Au Ve siècle encore, Paul Orose, écrivain chrétien auteur de l’« Adversus paganos », nous informe que de son temps les Autololes sont nommés Galaules. Aucun autre texte ne vient confirmer cette assertion, alors que le nom collectif des Gétules, à peine déformé, s’est maintenu au sud de l’Atlas jusqu’en Mauritanie. Il semble bien que les descendants des Gétules se retrouvent dans les Guedala – appelés aussi Godula et Guezzala – grande confédération sanhadja au sein de laquelle prit naissance le mouvement réformiste des Almoravides qui devaient conquérir le Maroc et créer un empire s’étendant du Sénégal à l’Ebre.

Les Gétules de Berbérie orientale

Nos connaissances des Gétules situés à l’est des pays de l’Atlas sont à peine meilleures que celles qui traitent des Gétules occidentaux. Cependant les Gétules qui parcouraient les steppes de la Tunisie centrale et méridionale, d’Algérie orientale et de Tripolitaine entraient en contact avec des populations libyennes qui furent en relation avec les Phéniciens, les Grecs et plus tard les Romains. En bref, les Gétules orientaux entrèrent dans l’histoire avant les autres. Il s’agit vraisemblablement de contingents de Gétules orientaux qui figuraient dans l’armée d’Hannibal. Cependant, quand Hérodote décrit et nomme les peuples libyens nomades, il ne cite à aucun moment les Gétules. Faut-il penser que ce nom ne s’imposa qu’entre le Ve et le IIIe siècle avant J.-C. ? Les spécialistes d’aujourd’hui ont tendance à considérer que le terme de Gétule désignait en fait tout Libyen menant une vie nomade et certains historiens rangent même les Garamantes parmi les Gétules.

Un peuple nomade qui s’intègre difficilement dans l’empire

Les premiers contacts entre les tribus gétules et des États organisés les amenèrent à pénétrer dans le tell de Numidie que les rois massyles, surtout Massinissa et Micipsa, avaient commencé à mettre en valeur. Salluste nous raconte ensuite comment Jugurtha, après ses premiers échecs et la prise de Thala par Metellus, fit appel aux Gétules. En 107 avant J.-C., Marius, nommé consul d’Afrique, reprit la guerre entamée contre Jugurtha par Metellus. Il fit lui aussi appel aux Gétules. Auréolé de son succès, il s’attacha les faveurs de l’armée en améliorant considérablement les conditions de vie du légionnaire, mais il n’oublia pas non plus ceux de ses auxiliaires gétules qui s’étaient distingués au combat : il leur fit conférer la citoyenneté et attribuer des lots de terres, sans doute arrachées aux partisans de Jugurtha. Ce n’est pas ailleurs qu’il faut chercher la fidélité sans faille dont les Gétules firent dès lors preuve envers « leur consul » et le parti populaire.

Mais l’implantation de colons gétules ne se fit pas sans heurts. Même si, comme le montre bien une carte dressée par Jean Gascou en 1964, le cognomen Gaetulus ou ses dérivés est largement répandu, attestant une implantation non négligeable de Gétules dans les cités romaines, il ne faut pas croire que la Gétulie tomba dans les mains de Rome comme un fruit bien mûr. Pendant la plus longue partie du principat d’Auguste, les armées romaines durent lutter aussi bien contre les Libyens des montagnes que les nomades des steppes. Les uns et les autres s’opposaient autant à l’implantation de colons gétules qu’à la venue d’agriculteurs italiens ruinés par la guerre civile. Tous étaient inquiets des projets de cadastre et du tracé de la grande voie stratégique qui devait relier Ammaedara (Haydra) à Tacapes (Gabès).

Bien sûr les légions romaines remportèrent de nombreuses victoires et leurs chefs eurent plus d’un triomphe. De ces triomphes ex Africa, retenons ceux de L. Autronius Paetus, en 28 avant J.-C., de L. Sempronius Atratinus en 21 avant J.-C., de L. Cornelius Balbus en 19 avant J.-C. contre les Garamantes et les Maures, de L. Pasienus Rufus en 3 après J.-C. ainsi que celui de Cn. Cornelius Lentulus en 6 après J.-C., qui avait dû faire face à une coalition qui s’étendit jusqu’aux Marmarides, à l’est de la Cyrénaïque. Malgré ces victoires, les heurts avec les populations riveraines de la petite Syrte étaient incessants. La révolte la plus virulente fut celle qui fut menée par la grande tribu – ou confédération – des Musulames, sous la conduite de Tacfarinas. En effet, une partie de la Gétulie avait été concédée au roi de Maurétanie Juba II. Or les Gétules acceptèrent mal l’idée d’être soumis à un roi vassal de Rome. La victoire des Romains, en 24 après J.-C., fut acquise en partie grâce à l’appui de l’armée de Juba, commandée par son fils Ptolémée. À partir de ce moment, les Gétules de l’Est furent rapidement intégrés dans l’Empire. Quelques années après la mort de Tacfarinas, il existait en Numidie six tribus gétules administrées par un préfet romain.

Le mode de vie des Gétules

Il semble bien que seul le genre de vie ait permis aux Anciens de distinguer Numides, Maures, Gétules et Garamantes. Les deux premiers peuples habitaient certainement le tell, où l’agriculture était possible. Les deux autres parcouraient les steppes et les régions prédésertiques où la vie se concentrait dans les oasis. Les Gétules, s’ils ne formèrent jamais de véritable État, entraient cependant pour une large part dans la composition des royaumes maures et numides. Si Massinissa était maître à la fois des régions de Cirta et de Leptis, il devait nécessairement dominer ou du moins contrôler les Gétules qui occupaient le sud de la Berbérie orientale. L’étendue du royaume maure de Baga nous est inconnue, de même celui de Bocchus, mais on sait que le roi des Maures allait combattre les Éthiopiens au-delà de l’Atlas.

Les Gétules, en contact à la fois avec les Garamantes dont il est difficile de les distinguer, avec les Éthiopiens des oasis et du Soudan et avec leurs frères de race, Numides et Maures des pays heureux du Nord, occupaient donc les immenses steppes de la Berbérie présaharienne depuis l’océan jusqu’au voisinage du Nil. Les cultivateurs que signalent ça et là Hérodote et ses successeurs, en bordure du désert ou dans les vallées arrosées de l’Atlas, subissaient la domination de ces cavaliers gétules, pasteurs et nomades. Héritiers des éleveurs de bovins du Néolithique final et prédécesseurs des chameliers, ces cavaliers nomades avaient déjà appris à remonter tous les étés vers les pâturages septentrionaux. Chemin faisant, ils construisaient et offraient à leurs défunts des sépultures originales : autels, déambulatoires, niches et chapelles qui révèlent des pratiques funéraires inconnues de leurs voisins du Nord. Quelques siècles plus tard, les Gétules avaient perdu leur identité spécifique mais leur culture et leur mode de vie perduraient dans toutes les incontrôlables populations nomades des marges sahariennes.


Juillet 2002

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Ps, Adrar tu auras remarqué
" les Darae et Daratitae de la vallée du Dra".
 
DAVID M. HART
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Tribe and society in rural Morocco
-AGNATIC DESCENT GROUPS, PAGE 31

In the Anti-Atlas, the name Iguzzulen or Taguzzult (Ar. Guzzula or Jazula) may still be famous as that of traditionally noble, warlike and victorious invaders from the south who headed a liff alliance, a tribal coalition against the autochtonous Ahuggwa or Tahuggwat, also known as Isuktan (Montagne 1930 pp.201-5, and map facing p.202).

In itself, however, this fact does not explain the presence of Wad Iguzzulen or Guzzula River about 60 km south of Sawira(Idir:>Tassurt/Mugadur)
or that of a Saturday market, Suq s-Sibt Gzula, located about 15 km outside Safi(Asfi).

Even less does it explain the existence of a village in southern Spain, al-Andalus, known as Alcala de los Gazules(al-Qal3at n Iguzzulen, or 'Fortress of the Iguzzulen/Guzzula'), between Jerez de la Frontera and Algeciras, which is indeed overlooked by thirteenth-century Muslim fortress, as indicated by its name. Perhaps the names of Ahuggwa and Isuktan, on the other hand, being more local and less illustrious, have not travelled so far, although that of Agadir, in its orignal sense in tashlhit of collective storehouse, seems to have done, as Alcala de Guadaira, near Sevilla, is derived from al-Qal3at n Ugadir, 'the fortress of the collective storehouse'.

Termes amazigh utilisés dans l'Andalousie médiévale
http://www.berberemultimedia.com/PDF/EDB_15-16.pdf

So there are more Amazigh names and words used in south of spain?!



[ Edité par idir le 10/2/2004 21:40 ]
 
Les Getules ne sont pas reconnus en tant que PEUPLE a part par les specialistes de l Afrique punique.Ils sont confondus avec le peuple des Garamantes dont l aire de nomadisation se situait en Tripolitaine.
Je connais Camps et ses reconstructions qui se pretent a la critique.Prendre les textes classiques romains et les etendre au dela de leur aire(Numidie) constitue un pari difficilement justifiable.
Il doit en premier nous dire comment GETULI a donne GZULA et dans certains textes arabes il s agit de KZULA..............
Les garamantes et les GETULI etaient des ecumeurs du desert et souvent des mercenaires........et s ils sont parvenus au rivage atlantique ils l ont fait qu apres l introduction du dromadaire et non a l epoque romaine.
Une autre question que l on peut poser a camps Comment a-t-il fait pour identifier l Oued Dra a partir des ecrits de l epoque romaine......
Nous savons pertinement qu aucun auteur romain n a traverse l Atlas pour visiter le Dra. Au
plus la geographie de Ptotolemee des CLIMATS
signale la presence des Iles canaries situees dans l extreme de la Terre.
Camps est considere par certains comme un historien qui investit l histoire dans la prise de conscience politique........ce qui va contre les interets de la science en tant que science.
Je ne suis pas du tout convaincu que les Getules de l epoque romaine soient les GZULA de l epoque musulmane........
bien a vous
 
Je ne connais pas l'origine du mot Dra, tout ce que je sais c'est qu'il a l'air très ancien et qu'il n'a rien à voir avec l'explciation que les Marocains lui donne en arabe (le coude).

Pour ce qui est de l'identification du Dra et des Gétules :

La source est de Pline qui a repris des écrits de Polybe (2ème s.av JC) ((et peut-être Agripa).

Le Dra (darat,drat,...) y est décrit comme étant un fleuve situé au-delà du cap Rhyssadir et rempli de crocodiles.
Je pense qu'il n'est pas risqué de l'identifier avec le Dra actuel.

Quant au Gétules, ils n'étaient pas situés uniquement dans l'Est.
Ils sont également mentionnés dans le Sud du Maroc : Les Getules Autololes (plusieurs dénominations accompagnaient le mot GETULES).
La pourpre du Maroc fut appelée à une époque "la pourpre gétule".

Enfin, il y eu deux expéditions militaires romaines jusque dans le sud marocain. La description du parcours mentionne une forêt dense au pied des montagnes suivit de plaines arides où les pierres sont brûlés, il ne serait pas étonnant qu'ils soient arrivés au Tafilalt.

Enfin, pour le DARN je ne pense pas qu'il y ait un lien, ADRAR N DERN étant le Haut-ATLAS en Tamazight (venant de ADRAR N IDRAREN : montagne des montagnes je pense).
Cette appelation fut aussi déjà mentionnée dans l'antiquité.



[ Edité par agerzam le 13/2/2004 10:50 ]

[ Edité par agerzam le 13/2/2004 10:53 ]
 
Merci pour la précisions sur les différents Gétules Adrar, très intéressant !

Tu n'as pas de sources parlant de ces Gétules Autololes ?

Je suis très sceptique quant à l'explication de BAR de BERGHWATA par le néopunique (je sais juste que cela se dit en araméen).
Sinon comment expliquer que l'usage du BAR (pour "fils de" je suppose que c'était cela dont tu parlais) se soit effacé dans l'usage amazigh, à moins que c'était une dénomination étrangère.
Je ne crois pas du tout à la formation de noms de tribus à partir de mots étrangers qui ne sont pas des noms propres.

En tout cas sur la stèle de Dugga c'est le BN qui est employé pour FILS DE.

Pour le mot CHLEUH, on avait posé la question personne ne savait, tu avais dis d'aller voir vers un pays d'Afrique Noire il me semble.

MAis comment expliquer l'apparition du H emphatique dans SELITHA ? (H qui n'existait pas en Tamazight dit-on).
Ce n'est pas impossible, le Tachelhit a bien développé le mot AH'BUD (ventre)à partir de ABUD (nombrile je crois).

Quant aux GETULI DARE, je pense que c'est une bonne piste.

La seule chose qui me tracasse c'est que le nom après GETULI semble venir du LIEU où ils se trouvent (SOFI-ASAFI, DARE-DRA) à quoi rattacher SELITHA ?
A moins que ce ne soit le peuple qui ait pu aussi donner son nom à un lieu.

Pour le JIBAL EDDARN, je ne suis pas sûr que c'est le Haut-Atlas pour Ibn Khaldun, je ne l'ai pas assez lu.
Tout ce que je sais c'est que les Amazighes appellent le Haut-Atlas ADRAR N DERN.
 
Adrar, les ancêtres des KAbyles étaient plutôt en Maurétanie Césarienne non ?

D'où vient cette source qu'il fallait leur parler en néopunique au lieu de leur langue ? :)
Tu parles sûrement des Berbères de Tunisie non ?

Je connais Nora voci la stèle :

protfen5.gif



En effet, j'ai lu que malgré l'absence de preuves, la tradition parlait du passage de Phéniciens le long du Maroc déjà au 12ème siècle av.JC.

Merci pour "La stele de Lalla Fatma bent Mohammed " très intéressant :)


En revenant à nos moutons et après ce cheminement, peut-on encore totalement écarter le rapprochement entre AGZUL et GETULE ?!
 
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