Les berbères : une communauté éclatée.

Dades

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L’appellation " Berbères " fut d’abord utilisé par les Gréco-Romains pour désigner les habitants de l’Afrique du Nord, dont ils ne comprenaient pas la langue, le terme "barbaros" qualifiant l’étranger à la cité, celui qui ne sait pas parler - ou seulement par des balbutiements - par extension le " sauvage ", le " non-civilisé ", la " brute ". Cette appellation péjorative explique pourquoi les intéressés, sans renier le terme toujours usité dans les pays occidentaux, préfèrent se désigner par des mots tirés de leur propre langue. Ainsi, lorsqu’ils parlent de l’ensemble des groupes berbérophones, se disent-ils " Imazighen " (prononcer imazirène, pluriel d’Amazigh), c’est-à-dire " hommes libres ". Mais comme il existe plusieurs variétés de parlers berbères (taqbaylit, tachaouit, tachelhit, tamazight, tarifit...) et que chaque locuteur a le sentiment très vif de son appartenance à tel ou tel ensemble linguistique, les lmazighen se désignent au quotidien par des appellations régiono-linguistiques : Iqbayliyen (Kabyles), lchawiyen (Chaouis), Ichelhiyen (Chleuhs), Irifiyen (Rifains), Ihaggaren ( Touaregs)...
S’il est difficile d’avancer des chiffres précis quant à l’importance numérique des populations berbérophones au Maghreb, aucun recensement ne tenant compte de la langue usitée, il est néanmoins possible de brosser une géographie démographique approximative de la berbérité. Le Maroc en dénombre le plus (40 % de la population), soit autour de 12 millions de personnes. Dans certaines zones rurales, cette proportion se situe entre 80 % et 100 %. À chaque région berbérophone correspond un parler déterminé : au Nord, dans le Rif, le tarifit ; au centre, le tamazight ; au Sud-Ouest, le tachelhit.
En Algérie, la Kabylie concentre prés des deux tiers des 6 millions à 7 millions de Berbères que compte le pays (20 % à 25 % de la population totale). viennent ensuite les Aurès où vivent les Chaouis, évalués à 1 million de personnes. Dans la vallée du Mzab, autour de Ghardaïa, les Mozabites, qui se singularisent par leur adhésion au ibadisme, une branche schismatique de l’islam, sont, quant à eux, estimés à 100 000 individus. Enfin, les Zénètes, Berbères noirs d’Algérie vivant dans le Touat Gourara (Sud-Ouest) seraient moins de 50 000. Des îlots de berbérophonie sont disséminés à travers le pays, principalement dans les monts Chenoua, Zaccar et en Oranie
Le troisième grand ensemble berbérophone est constitué per les Touaregs. Ils seraient prés de 1 million répartis principalement entre le Niger (environ 500 000), le Mali (entre 300 000 et 400 000), l’Algérie, la Libye et le Burkina. On trouve des reliquats de berbérophonie en Tunisie (autour de 50 000 personnes à Djerba et dans une dizaine de villages du Sud), en Tripolitaine (une dizaine de milliers dans les régions de Zouara et du Djebel Nefoussa), en Mauritanie méridionale où la région de Zenaga en abrite entre 5 000 et 10 000, de même que dans l’oasis égyptienne de Siwa. Au total, plus de 20 millions de berbérophones sont disséminés sur un territoire de 5 millions de km², de la frontière égypto-libyenne aux îles Canaries et de la Méditerranée jusqu’au-delà du fleuve Niger. La fragmentation géographique des lmazighen ne contribue pas à donner une homogénéité à leur revendication commune. Et ce, en dépit de leur poids démographique considérable.
 
Cher ami Dades.
les grecs n appelaient Barbares que les peuples qui n ont pas un nom de pays.Les Perses etaient appeles des perses,les Scythes qui etaient les plus feroces et les plus sauvages( en empruntant les mots a Herodote) n etaient pas appeles barbares.
Dans le livre IV d Herodote,ce dernier mentionne tous les peuples situes a l ouest de l Egypte et a aucun moment n a utilise le mot barbare pour designer nos ancetres.
Les Romains utiliserent le mot dans un sens de celui qui ne fait partie de la cite ou de l Empire;mais comme l Afrique du Nord avait une partie soumise a l autorite de Rome et la plus grande partie non soumise ,sans doute que cette derniere a ete designee par Barbarie et ses habitants des Barbares.
Cependant les Arabes utilisent le verbe forme sur l omonatopee BAR pour creer
barbara: avec deux sens, celui de RUGIR en parlant du lion et celui de baragouiner ou marmoner quand quelqu un parle d une maniere non claire et incomprehensible.
Cependant certains auteurs soutiennent que le mot BARBAR ne derive pas du greco-romain mais d une appellation locale liee au port du burnus et de la jellaba......ces deux habits comportent des capuchons qui cachent la tete et le verbe amazighe
Iberber sert bien pour designer quelqu un qui fait un BERBOUR.
Ce verbe iberber a un autre synonyme Ighanber et le Ghanbour est justement le berbour.
J ai voulu apporter ce commentaire au sujet du nom que nous portons.
Je voudrai ajouter aussi que la darija du Maroc releve de la langue amazighe et non de l arabe meme si elle des emprunts important du francais, espagnols et arabes.
Bien a vous


[ Edité par Adrar-n-illouz le 18/1/2004 22:45 ]
 
J'apprécie énormément ce que tu écris. Ton hypothèse est tout à fait intéressante. Je veux juste ajouter trois points:

1-Nous avons un autre mot "bberber"----->bouillir ou être très chaud

2-Il faut savoir que les Amazighes ont appelé les peuples qu'ils dominaient par une appellation proche de "barabare". Les Africains noirs sont désignés par le terme "agnaw, ignawen" d'où justement les musiciens noirs marocains, "Ignawen ou ganawa" en darija. Mais qu'est-ce que cela veut dire? En fait, c'est un terme polysimique. Il désigne dans un premier sens "les sourds", "les sourd-muets" et dans un deuxieme sens, celui qui parle un parler incompréhensible pour les Amazighes. Autrement dit celui qui ne parle pas la langue amazighe. D'ailleurs nous disons de quelqu'un qui parle mal: "ar isgniw".

3- Pourquoi tu désignes toujous des Amazighes comme des ancêtres? Peut-être que tu penses que nous avons disparu? C'est du moins l'impression que tu donnes. J'espère que ce n'est pas le cas. Nous sommes toujours là cher Adrar...
 
Les Amazighes entendus dans leur globalite sont mes ancetres,car comme vous le savez les MAZIXES signales par Herodote ne constitue qu un peuple parmi les peuples qui occupaient la Libye,c est a dire entendue dans le sens de l epoque les pays a l ouest du Nil.
Or ce mot semble d apres les specialistes avoir evolue vers Amazighe( le A initial est du a la pression de l expression amazighe)
L expression francaise mes ancetres est correcte et ne signifie nullement une rupture.
Si j avais dit les Ancetres des berberes cela signifie que moi,locuteur entend signaler une rupture.
Malika Hashid qui a ecrit un livre sur les Berberes marquait la difference et par consequent la rupture.
Comme je suis un contribule des Awraba ,j ai la conviction profonde que je ne peux etre qu un Amazighe et pas autrement.Je ne suis pas un descendant d un quelconque conquerant ou d un quelconque fuyard du Moyen orient ou d un expulse d Espagne ou de Sicile.
Bien a vous
 
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