le Maroc du 19ème décrit par les explorateurs européens.

Agraw_n_Bariz

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[size=large][color=0066FF]A suivre.[/color][/size]


Le Maroc constitue un cas paradoxal dans l'histoire des explorations de l'Afrique par les Européens.

Moins de quinze kilomètres séparent, au détroit de Gibraltar, ce pays de l'Espagne, et pourtant, les voyages y sont longtemps restés très difficiles, au point que jusqu'au début du XXe siècle, nul pays, même le plus fermé et le plus fanatique, ne peut, sous ce rapport, lui être comparé; alors même que des explorateurs tels que Livingstone ou Stanley se sont déjà enfoncés au coeur de l'Afrique, le Maroc, aux portes de l'Europe n'a jamais été parcouru entièrement par des Occidentaux.

A partir du XIXe siècle, de sa seconde moitié, surtout, les voyages commencent à y devenir plus nombreux; la géographie se précise au fil des récits, des cartes sont établies, mais les cinq sixièmes du Maroc restent entièrement fermés aux non-musulmans; ils ne peuvent y entrer que par la ruse et au péril de leur vie.

Cette intolérance extrême n'est pas uniquement provoquée par le fanatisme religieux; elle a sa source dans la crainte - dont l'histoire montrera qu'elle est justifiée - de voir le pays parcouru par des émissaires préparant ainsi la conquête future.

Au tournant du siècle, les deux tiers du Maroc seront-ils encore inexplorés.
Pendant longtemps on ne connut en Europe le Maroc que par la description faite par un géographe arabe, né à Grenade, élevé à Fez, et qui, pris par des corsaires chrétiens, fut emmené à Rome où il se convertit sous le nom de Jean Léon, dit l'Africain.

Il écrivit, vers 1518, une description de l'Afrique, ouvrage qui souvent fut recopié, par Marmol notamment.

Ensuite les voyages des différents membres d'associations religieuses pour le rachat des esclaves chrétiens détenus par les sultans aidèrent à mieux connaître la région du Nord marocain et certaines parties du royaume de Merrakech (Marrakech).

Il convient de citer à ce sujet les récits des Pères de la Merci, puis les relations d'esclaves échappés ou rachetés parmi lesquels les plus remarquables sont celles du sieur Mouette vers 1670 et du sieur de La Martinière, chirurgien à bord d'un vaisseau vers 1674.

En 1666, un Français, Roland Fréjus, mandataire d'une compagnie commerciale de Marseille, s'était rendu d'Alhucemas à Taza, traversant ainsi le Rif dans sa hauteur, voyage qui n'a plus été effectué pendant plus de deux siècles; enfin les récits d'ambassades, tels ceux des missions du baron de Saint-Amand en 1683, et de Pidon de Saint-Olon, en 1694, envoyés du roi de France, et de Windus, ambassadeur d'Angleterre, en 1725, résumèrent à la fin du XVIIIe siècle, avec le bel ouvrage de Louis Sauveur de Chénier (1785), consul général de France au Maroc, puis avec le récit du chirurgien anglais Lemprière, la plus grande somme des connaissances que l'on possédait alors sur l'empire chérifien.


Dans les premières années du XIXe siècle, vers 1803, l'Espagnol Domingo Badia y Leblich voyagea dans les royaumes de Fez et de Maroc.

Il séjourna à la cour, à Fez, à Mequinez, à Marrakech, se rendit à Oudjda, puis revint à Larache d'où il s'embarqua pour terminer son voyage vers les autres États barbaresques.

Ce personnage, d'origine quelque peu mystérieuse, professait la foi musulmane; il fut traité avec une grande munificence par la cour chérifienne, et laissa un ouvrage intéressant qui, à certains égards, donne une excellente description du pays, des moeurs et coutumes des habitants et en particulier sur la ville de Fez.

En 1825, A. de Caraman, lieutenant au corps d'état-major, qui accompagnait le consul de France, Sourdeau, dans un voyage de Tanger à Fez, leva un excellent itinéraire de la région parcourue; en 1828, l'illustre René Caillé rentrant de Tombouctou traversait le Maroc du Tafilalet à Tanger, et, en 1829, une ambassade anglaise s'étant rendue à Marrakech, l'officier de la marine britannique qui l'accompagnait fit de même une excellente description de la route suivie et de la portion de la chaîne de l'Atlas visible de la ville de Marrakech.

En 1846, Émilien Renou donna une description géographique de l'empire du Maroc, consciencieux ouvrage de compilation qui est une merveille de ce genre; on y utilisa notamment les renseignements nombreux recueillis par le capitaine Baudouin, auteur d'une carte du Maroc.

Le long séjour que fit dans ce pays un diplomate éminent, sir John Drummont Hay, lui permit de publier en Angleterre d'intéressants récits; mais ce fut après la guerre de Tétouan, après l'expédition espagnole de 1859-60, que les voyages au Maroc devinrent plus fréquents en embrassant une aire plus étendue. Nous en citerons les principaux par ordre chronologique.

- Gerard Rohlfs parcourut d'abord la plus grande partie du Maroc septentrional, grâce à la protection du chérif d'Ouazzan; il se rendit ensuite au Sud de l'Atlas, puis dans un autre voyage traversa le massif inexploré des Béni-Meguiled, atteignit le Tafilalet, gagna les oasis de l'extrême Sud algérien, c.-à-d. le Touat et le Tidikelt.

Ce fut peu de temps après que le lieutenant-colonel Dastugue publiait une savante monographie des oasis de l'oued Ziz établie par une série de renseignements obtenus du Sud oranais.

- En 1868, le botaniste français Balansa se rendait de Mogador à Marrakech, mais échouait à Imnitanout dans sa tentative d'exploration de la chaîne de l'Atlas; l'année suivante, Joachim Gatell parcourait le Sous et en laissait une description succincte, mais fort précieuse.

- Durant cette même période, Beaumier, consul de France à Mogador, recueillait d'amples informations et établissait un itinéraire de Mogador à Marrakech, et de Mogador à Tanger, le long de la côte atlantique.

C'est lui qui mit en lumière le rabbin Mardochée dont le voyage à Tombouctou fut remarqué et qui plus tard devait servir de guide à Foucauld.

- En 1870, l'expédition du général de Wimpfen à l'oued Guir permit de tracer un excellent itinéraire de la province d'Oran jusqu'à ces régions alors peu connues.

- De 1870 à 1876, Tissot, ministre de France à Tanger, devait, par une série de recherches devenues mémorables sur la géographie comparée de la Maurétanie Tingitane, dresser une carte de Ia partie septentrionale du royaume de Fez.

Ce sera encore à la fin du XIXe siècle le meilleur document qui existera de cette région du Maroc.

- En 1871, les savants anglais J. Hooker et Ball accomplissaient un beau voyage; après avoir visité l'extrême Nord du Maroc, ils se rendaient à Marrakech et, grâce à l'action diplomatique toute-puissante alors de l'Angleterre à la cour chérifienne, réussissaient à pénétrer dans certaines parties des contreforts septentrionaux de l'Atlas.

- Il convient de citer, en 1878, les observations astronomiques effectuées entre Tanger et Fez par Desportes et François, officiers de la marine française, puis le récit pittoresque de l'écrivain italien de Amicis.

- Le voyageur autrichien Oscar Lenz, dans sa route vers Tombouctou, traversa entièrement le Maroc de l'extrême Nord à l'extrême Sud.

- En 1880, le capitaine Colville, de l'armée britannique, accomplit le voyage de Fez à Oudjda, route périlleuse que n'avait parcourue aucun Européen depuis Ali Bey.

- L'année suivante, le capitaine Trotter, de la même armée, accompagnait le ministre d'Angleterre dans une mission à Fez et publiait une intéressante narration.

- En 1881, Chavagnac, renouvelait l'exploration du capitaine Colville et, en 1883, Foucauld, le plus important sans conteste des voyageurs européens au Maroc, commença son grand voyage qui devait durer près d'un an.

Avant lui, les cartographes avaient à leur disposition 12 208 kilomètres d'itinéraires jalonnés de bien rares déterminations astronomiques.

Ajoutons que la France laissait déjà apparaître son intérêt spécial pour le Maroc, et parmi les vingt et un auteurs d'itinéraires au Maroc, susceptibles d'être à cette époque utilisés pour la confection des cartes, seize étaient des Français; sur le nombre des kilomètres levés, 9233 l'avaient été tant par des Français que par deux étrangers patronnés et subventionnés par le gouvernement français (Ali Bey) ou par la Société de géographie (le rabbin Mardochée).

Durant son voyage, Foucauld a doublé pour le moins la longueur des itinéraires déjà levés au Maroc, il a repris en les perfectionnant 689 kilomètres des travaux de ses devanciers en y ajoutant 2250 kilomètres nouveaux.

Après le courage et l'héroïsme de ce voyageur, sa science géographique et ses descriptions géographiques si remarquables, il convient surtout et presque avant tout d'admirer la série si riche et inépuisable des renseignements statistiques qu'il donne et qu'il n'a pu se procurer qu'au prix d'une patience inouïe.

Comme contribution précieuse à l'étude du Maroc, il convient aussi d'ajouter l'ouvrage du capitaine Erkmann, ancien chef de la mission militaire française détachée auprès du sultan et qui, à ce titre, parcourut certaines parties inexplorées du pays.

- Enfin, les voyages du lieutenant Quedenfelt, de l'armée allemande; en 1886, celui de Douls dans le Noun, le Draa et le Sous en 1888; celui de Thomson dans une partie de l'Atlas en 1889; puis les recherches archéologiques et de géographie comparée entreprises de 1881 à 1891 par La Martinière pour s'efforcer de compléter les travaux de Tissot, et en dernier lieu le courageux voyage au Tafilalet de l'Anglais Harris en 1894 permettent de clore la liste des principales explorations au Maroc.




Source : www.cosmovisions.com


[ Edité par Agraw_n_Bariz le 21/8/2005 14:12 ]
 
[color=0033FF]A suivre[/color]


Domingo Badia y Leblich ( 1766 - 1818 ) est un ethnographe et géographe espagnol qui, sous le pseudo de " Ali-Bey El Abbassi ", se fit passer pour un musulman originaire d'Alep en Syrie, pour faciliter son périple en terre d'Islam.

Je vous conseille vivement de lire ( dans le lien qui suit ) la partie de son ouvrage qui traite de son périple marocain.

Cela vous permettra de voir comment vivaient et quelles ont été les moeurs de nos arrière-grand-parents ( il y a 5 générations seulement ! )

Voici comment notre Ali-Bey commence sa chronique marocaine :

" ... en juin 1803 ... j'embarquais à bord d'un petit navire afin de gagner le port de Tanger, dans lequel j'entrais après avoir traversé le détroit de Gibraltar en 4 heures ...

la sensation qu'expérimente l'homme, qui pour la première fois effectue cette courte traversée, ne peut être comparée qu'à l'effet d'un rêve.


De passer dans un si bref espace de temps, à un monde absolument nouveau et sans la moindre ressemblance avec celui que l'on vient de laisser, fait que l'on se sente comme transporté sur une autre planète ... "

Lien :

http://www.berberemultimedia.com/bibliotheque/auteurs/Ali-Bey_voyage1_1814.pdf







[ Edité par Agraw_n_Bariz le 21/8/2005 15:36 ]
 
le début du 19éme sciecle etait marqué par le reigne de moulay slimane )

il etait un roi fanatique , pro-wahhabite et il a appliqué un embargo sur le MAROC et les marocains pendant ses trentes ans de reigne.

-interdiction totale aux chretiens de penetrer dans le territoire cherifien, s'il est pris dans les filets , il sera emprisonné ou tué

-interdiction totale aux marocains de porter les habils europeens

-interdiction dans le pays de tous livres de science, de medecine, de philosophie...,
il n'est permis aux marocains de lire que le "CORANE"

-interdiction aux marocains d'avoir des relations avec les chretiens,
s'etait les juifs qui jouaient le role d'intermédiaire dans le commerce, la diplomatie..

j'imagine que le MAROC de l'epoque n'etait pas si different de l'AFGHANISTANE






[ Edité par tinji le 21/8/2005 20:31 ]
 
tinji a écrit :
le début du 19éme sciecle etait marqué par le reigne de moulay slimane )

il etait un roi fanatique , pro-wahhabite et il a appliqué un embargo sur le MAROC et les marocains pendant ses trentes ans de reigne.

-interdiction totale aux chretiens de penetrer dans le territoire cherifien, s'il est pris dans les filets , il sera emprisonné ou tué

-interdiction totale aux marocains de porter les habils europeens

-interdiction dans le pays de tous livres de science, de medecine, de philosophie...,
il n'est permis aux marocains de lire que le "CORANE"

-interdiction aux marocains d'avoir des relations avec les chretiens,
s'etait les juifs qui jouaient le role d'intermédiaire dans le commerce, la diplomatie..

j'imagine que le MAROC de l'epoque n'etait pas si different de l'AFGHANISTANE


Le règne de Moulay Slimane a duré 30 ans ( de 1792 à 1822 ). Son wahabisme a d'abord dressé contre lui les Zaouias, qui se sont élevées notamment contre l'interdiction des Almouggar ( moussems annuels autour des marabouts ). Mais ce sont surtout les Berbères de l'Atlas qui ont eu raison de lui.

Les trentes années de règne du wahabiste My Slimane ont sans doute contribué à cet enfermement du Maroc sur lui-même, ce qui a privé les marocains de tirer profit du siècle européen des lumières, ainsi que de sa révolution industrielle ( ce que les Japonais ont bien su faire à l'autre bout de la planète ! ).

Mais l'hermétisme du Maroc, à cette époque, ainsi que l'aversion qu'avaient les marocains de tout ce qui pouvait provenir de l'Europe, je leur trouve une autre raison :

depuis la chute de Grenade ( 1492 ) et la fin de l'occupation de l'Andalousie, il allait de soi que les marocains ne pouvaient que vivre avec l'angoisse constante d'une revanche imminente.

D'ailleurs, les assauts incessants des Castillans et des portugais sur les côtes marocaines depuis le 16ème siècle, ainsi l'occupation de l'Algérie par la France en 1830 n'ont fait que les conforter dans leur crainte parfaitement justifiée, et éguiser leur haine de l'Européen.





[ Edité par Agraw_n_Bariz le 22/8/2005 4:39 ]
 
tinji a écrit :
le début du 19éme sciecle etait marqué par le reigne de moulay slimane )

il etait un roi fanatique , pro-wahhabite et il a appliqué un embargo sur le MAROC et les marocains pendant ses trentes ans de reigne.

-interdiction totale aux chretiens de penetrer dans le territoire cherifien, s'il est pris dans les filets , il sera emprisonné ou tué

-interdiction totale aux marocains de porter les habils europeens

-interdiction dans le pays de tous livres de science, de medecine, de philosophie...,
il n'est permis aux marocains de lire que le "CORANE"

-interdiction aux marocains d'avoir des relations avec les chretiens,
s'etait les juifs qui jouaient le role d'intermédiaire dans le commerce, la diplomatie..

j'imagine que le MAROC de l'epoque n'etait pas si different de l'AFGHANISTANE

un tres vif hommage fut rendu à ce sultan par les redacteurs du manifeste amazigh;en voici un extrait:


"Or, il y a eu dans notre histoire marocaine un sultan, et un seul, qui s'est rendu compte de l'absurdité de ce cercle vicieux, et en a compris la cause. Ce fut Moulay Slimane, l'un des sultans les plus cultivés de la dynastie alaouite.

Après bien des tribulations, et à l'issue d'une entrevue mouvementée qu'il a eue pendant plusieurs jours en 1822 - 1235 de l'Hégire - avec des notables imazighen farouchement opposés à la politique makhzénienne, Moulay Slimane se rend à cette évidence: les Berbères ne sont pas ces hommes et ces femmes que les décideurs chargent de tous les péchés de l'humanité; bien au contraire ils sont dans leur droit le plus absolu, celui d'aimer et de vouloir la justice. Comprenant enfin que ce sont les cercles makhzéniens qui entretiennent le désordre et l'insécurité par leurs mensonges et leurs outrances, et que le monde amazighe et en légitime défense, il se persuade du même coup de la solidité des organisations coutumières berbères. Il se fait donc un devoir d'éclairer l'opinion publique sur la question et de lui indiquer les causes profondes du mal qui ronge le corps de la nation. Il écrit une lettre restée célèbre dans l'histoire du Maroc, mais ignorée par l'historiographie officielle. S'y adressant aux habitants de Fès, la capitale de l'époque, en leur qualité de faiseurs de normes en matière d'opinion, il se veut grave et solennel: "Habitants de Fès, écrit-il, ma foi en Dieu me fait obligation de vous donner le conseil que voici: faites-vous les alliés des Berbères, si vous voulez la paix et la sécurité, car ils ont des traditions et un sens de l'honneur qui les prémunissent contre l'injustice. Au surplus, ils vivent dans la sobriété...". Revirement spectaculaire d'un souverain qui, dix mois seulement auparavant, n'a pas hésité à vouer aux gémonies et au feu de tous les enfers ceux-là mêmes qu'il loue sans réserve aujourd'hui! Moulay Slimane, ébahi, vient simplement de découvrir que les mœurs des Imazighen se trouvent aux antipodes de celles de bien des tenants du pouvoir makhzénien, portés sur les excès sans jamais abandonner la prétention d'être des modèles de piété et de vertu. Il tient à rendre publique sa surprenante découverte, espérant ainsi ramener à de meilleurs sentiments vis-à-vis de la Berbérité une classe dirigeante à l'esprit obnubilé par ses appétits et ses fantasmes. Chose curieuse, l'histoire relègue l'événement au rang de fait divers. Moulay Slimane, connaissant son monde, ne se fait pas d'illusion; il n'est pas assez naïf pour croire que les décideurs peuvent entendre sa recommandation et en saisir la portée. Il ne tarde donc pas à abdiquer. Son cri douloureux n'a pas le moindre écho, ni ne suscite le moindre débat au sein de l'appareil makhzénien, en dépit d'une dégradation continue de la situation générale. L'horizon politique et culturel des élites gouvernantes est bien trop étroit pour leur permettre de se dégager du carcan de leurs traditions tyranniques"
 
Méritait-il vraiment cet hommage, ce sultan fanatique ?

Cette lettre qu'il adressait aux Fassis, pour les appeler à s'allier aux Berbères et leur rappeler leur sens de l'honneur et de la justice, il l'a écrite quelques mois seulement avant sa chute et après avoir combattu avec acharnement, dix mois avant, ces mêmes Berbères.

La lettre aux Fassis n'était, en quelque sorte, que sa dernière cartouche ....... pour garder son trône !
 
Qu'est-ce que le Makhzen, les Fassis and co ont dû être heureux que la France leur livre les Imazighen pieds et poings liés !

La colonisation et domination arabe pouvait maintenant commencer, le seul danger pour eux étant maintenant que les Amazighes reprennent conscience et force...pas de danger, leur conscience est au Moyen-Orient...
 
[size=large][color=0033FF]A suivre.[/color][/size]



Voici un livre qui s'intitule :



[size=medium][color=CC0000]" Voyage d'une mission française à la cour du sultan "[/color][/size]



Adolphe Marcet, l'auteur de ce récit, faisait partie, en tant que médecin, d'une mission diplomatique que la France avait envoyé en 1882, officiellement pour négocier quelques petites affaires avec le sultan de l'empire marocain, officieusement pour tâter le terrain et se préparer à s'en accaparer !

Cette mission avait été accueillie à Maroc ( ancien nom français de Marrakech ), par le sultan Hassan Ier, arrière-grand-père de Hassan II.

Le contexte international de ce voyage se caractérise par une compétition acharnée entre les grandes puissances européennes de l'époque qui salivaient toutes pour le Maroc !

Ce récit, publié en 1885, est à lire absolument, on y apprend des choses, sur nos ancêtres, qui nous permettent de comprendre notre Maroc d'aujourd'hui.

Lien :

http://visualiseur.bnf.fr/Visualiseur?Destination=Gallica&O=NUMM-103412
 
[size=medium][color=FF0000]" Voyage d'une mission française à la cour du sultan "[/color][/size]




Voici, en quelques lignes, ce que ce récit nous apprend sur le despotisme des sultans chérifiens de l'époque :

" ... le sultan est maître absolu et omnipotent. Sur toute l'étendue de l'empire, il dispose à son grè des personnes et des biens. La fortune de son peuple lui appartient en propre. Ses sujets n'en sont que les détenteurs provisoires. Quand ses besoins le réclame, ou que son caprice l'y invite, il peut s'approprier tout ce qui lui convient. .... "

Lire la page 219 du lien :

http://visualiseur.bnf.fr/Visualiseur?Destination=Gallica&O=NUMM-103412
 
[size=medium][color=990000] Voyage d'une mission française à la cour du sultan "[/color][/size]


Voici ce qu'on apprend, à travers ce récit, quant aux préparatifs du sultan Hassan 1er pour asseoir son autorité sur les tribus autonomes du Souss :

" ... Son autorité n'est réellement reconnue que sur une faible partie de l'empire.

Sur la plus grande étendue, le recouvrement de l'impôt est difficile à opérer et oblige souvent à recourire à des expéditions armées contre les récalcitrants.

Il s'occupe justement de réunir les éléments d'une véritable compagne qu'il se propose de diriger bientôt contre ses tribus du Souss, province située au Sud de l'Atlas.

Il y a là une population dense, guerrière, bien armée, disposée, à ce qu'il semble, à opposer une vive résistance. ... "

Lire les pages 168 et 169 du lien.


[ Edité par Agraw_n_Bariz le 22/8/2005 14:37 ]
 
[size=medium][color=990000]Voyage d'une mission française à la cour du sultan "[/color][/size]


Nos ancêtres n'étaient pas des saints !

Voici quelques unes de leurs pratiques les plus abjectes : la traite des esclaves, le traitement réservé aux femmes et aux juifs !

Certes, l'esclavagisme, l'antisémitisme et le machisme n'étaient pas leur apanage car :

- l'esclavagisme, est une pratique qui date de l'arrivée des Arabes qui, eux, l'avaient toujours pratiqué.
les Européens, qui ne l'ont aboli que vers la moitié du 19ème siècle, l'ont pratiqué à une échelle industrielle et non seulement doméstique !

- L'antisémitisme et le machisme, qui n'était pratiqués principalement que dans les milieux urbains, ne faisaient pas vraiment partie de nos traditions ancestrales.

Ces pratiques sont également concomitantes à l'arrivée, en Tamazgha, des premières incursions arabisantes.

Néanmoins, tous ces rappels n'excusent en rien nos ancêtres de ces moeurs dégradantes pour la dignité humaine.

1- le marché aux esclaves de marrakech, extrait du récit.

Lisez-moi ça ! C'est monstrueux : un esclave, qui change de main, doit vivre les pires moments de sa vie !

" ... Une vente aux esclaves a lieu, ici ( à Marrakech ), trois fois par semaines, ..... la place est remplie d'animation .... Les crieurs publics sont à la besogne et procèdent aux enchères. Chacun d'eux traîne une, deux ou trois esclaves, l'une en avant qu'il guide par la main, les autres suivent seules par derrière.

Ils sont ainsi plusieurs, tournants sans cesse autour du marché, montrant leurs produits, sollicitant les acheteurs, criant à haute voix le prix demandé ou offert pour chaque tête ...

Un arabe accroupi fait un signe. On lui amène l'esclave qu'il a désignée. Elle se place devant lui, debout, suivant les exigences de l'acheteur. Celui-ci l'examine, la tâte des pieds à la tête, regarde sa bouche, ses dents, ses yeux, ses narines, s'informe de son âge et de tous les détails qu'il juge nécessaires, ...

Il y a ainsi une trentaine de ces créatures qu'on montre, qu'on promène, qu'on marchande pendant plus d'une heure, et qu'on livre sans merci aux plus minutieuses investigations de quiconque le désire ....

Ce sont des négresses diversement teintées. Une seule a la peau blanche; elle porte le costume des femmes du pays, cache sa figure ..... et ne la découvre que lorsqu'elle est soumise à l'examen .....

Mais la pensée vit pourtant dans ces cervelles humaines ! ..... Que se passse-t-il au fond de leurs coeurs ? Quels désirs ? Quels espoirs ? quelles craintes ? Quel sort les attend ? A quel but sont elles destinées ? Que seront-elles dans un instant ? Fatalité ! à laquelle leur volonté ne peut rien ! ......

Lire page 206 et suivantes sur ce lien :

http://visualiseur.bnf.fr/Visualiseur?Destination=Gallica&O=NUMM-103412



[size=medium][color=0033FF]A suivre.[/color][/size]



[ Edité par Agraw_n_Bariz le 22/8/2005 17:11 ]
 
le reigne de moulay SLIMAN coincidait avec le reigne de NAPOLEON,
c'est le debut de la "LAICITE"en Europe,
de l'etat LAIQUE en FRANCE.

le défendeur des croyants craignait-il
l'ATHEISME?????
du moins c'est ce que j'avais lu
 
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