Le manuscrit, un instrument efficient pour revisiter l'Histoire (colloque)
Casablanca, 14/04/08- Le manuscrit constitue un instrument efficient pour revisiter l'Histoire et un outil de réflexion autour de l'héritage commun des peuples, ont souligné plusieurs participants à un colloque ouvert lundi à Casablanca sur le thème "le printemps du manuscrit andalou".
Pour le Pr Abdelahadi Tazi, membre de l'Académie du Royaume, ce qui a été écrit sur l'histoire de la science, de la médecine ou encore de la diplomatie peut à tout moment être revu, sinon remis en cause, à la lumière des manuscrits qui sont découverts au fur et à mesure.
Et de rappeler à ce propos que les 5 tomes de l'historiographe Ibn Iyyass sur le Roi d'Egypte Al Achraf Khalil (fin 13-ème siècle) avaient omis de signaler que ce souverain avait signé une convention avec le Roi d'Aragon (Andalousie).
Ce traité, paraphé en 1293, démontre que le dialogue des civilisations a été entamé il y a très longtemps, a souligné M. Tazi précisant que cet accord, qui instruit les relations entre l'Orient et l'Occident, aborde avec détail les espaces de souveraineté des deux Rois, le nombre des populations, la coopération en matière de navigation maritime, ET garantiT la liberté de circulation et de religion(...) etc.
La découverte de nouveaux manuscrits a également permis de revoir à la baisse les dégâts occasionnés par une tempête maritime à la flotte du sultan Abou Al Hassan ( fin 14-ème siècle) alors qu'il revenait de Tunisie, a encore révélé M. Tazi, expliquant que contrairement aux écrits des historiographes qui parlaient de la perte de 600 navires et de 400 alem les documents de la diplomatie (notamment des correspondances entre le Maroc et la Castille) ont limité le nombre des bateaux qui ont coulé à 5 unités.
Le monde de la recherche s'est, ainsi, retrouvé devant l'obligation de revoir l'Histoire ancienne à la lumière de l'apparition de nouvelles données et de documents inconnus, a-t-il fait remarquer, appelant à une recherche intense et vigilante du manuscrit qu'il a qualifié "l'avenir du passé". Le manuscrit c'est aussi une des clés qui permettent d'investir le passé pour mettre en relief l'héritage culturel commun et pour baliser l'avenir, avait souligné auparavant le président de l'Université Hassan II-Ain Chock M. Mohamed Barkaoui.
Il faut investir par la recherche cet outil de travail pour lui donner la place qui est la sienne, celle d'un instrument / document scientifique et didactique, a-t-il ajouté.
Une telle étude, portant particulièrement sur le manuscrit andalou, devra participer à mettre en relief l'histoire commune entre le Maroc et l'Espagne, a, pour sa part, relevé le conseiller culturel de l'ambassade d'Espagne à Rabat, exprimant la détermination de son pays à poursuivre son action pour le rapprochement entre les deux peuples et les deux cultures à travers, entre autres, le soutient des recherches académiques sur les manuscrits.
Et il reste encore beaucoup à faire dans l'investigation de cet héritage riche et précieux qui constitue une immense source d'information sur l'histoire, la géographie ou encore la civilisation et dont le Maroc en détient plus de 16 000 exemplaires, font remarquer certains spécialistes.
C'est l'objectif fixé à cette manifestation scientifique dont la première session réunit lundi et mardi chercheurs et experts des deux rives de la Méditerranée autour de diverses thématiques comme la vérification et la réparation des manuscrits, leur recensement ou encore leur lecture.
"Le printemps du manuscrit andalou'', est organisé par l'unité de recherche spécialisée de la faculté des lettres d'Ain Chock avec la collaboration de l'Institut Cervantès et la Fondation Al Saoud pour les Etudes Islamiques et les Sciences Humaines.
MAP
Casablanca, 14/04/08- Le manuscrit constitue un instrument efficient pour revisiter l'Histoire et un outil de réflexion autour de l'héritage commun des peuples, ont souligné plusieurs participants à un colloque ouvert lundi à Casablanca sur le thème "le printemps du manuscrit andalou".
Pour le Pr Abdelahadi Tazi, membre de l'Académie du Royaume, ce qui a été écrit sur l'histoire de la science, de la médecine ou encore de la diplomatie peut à tout moment être revu, sinon remis en cause, à la lumière des manuscrits qui sont découverts au fur et à mesure.
Et de rappeler à ce propos que les 5 tomes de l'historiographe Ibn Iyyass sur le Roi d'Egypte Al Achraf Khalil (fin 13-ème siècle) avaient omis de signaler que ce souverain avait signé une convention avec le Roi d'Aragon (Andalousie).
Ce traité, paraphé en 1293, démontre que le dialogue des civilisations a été entamé il y a très longtemps, a souligné M. Tazi précisant que cet accord, qui instruit les relations entre l'Orient et l'Occident, aborde avec détail les espaces de souveraineté des deux Rois, le nombre des populations, la coopération en matière de navigation maritime, ET garantiT la liberté de circulation et de religion(...) etc.
La découverte de nouveaux manuscrits a également permis de revoir à la baisse les dégâts occasionnés par une tempête maritime à la flotte du sultan Abou Al Hassan ( fin 14-ème siècle) alors qu'il revenait de Tunisie, a encore révélé M. Tazi, expliquant que contrairement aux écrits des historiographes qui parlaient de la perte de 600 navires et de 400 alem les documents de la diplomatie (notamment des correspondances entre le Maroc et la Castille) ont limité le nombre des bateaux qui ont coulé à 5 unités.
Le monde de la recherche s'est, ainsi, retrouvé devant l'obligation de revoir l'Histoire ancienne à la lumière de l'apparition de nouvelles données et de documents inconnus, a-t-il fait remarquer, appelant à une recherche intense et vigilante du manuscrit qu'il a qualifié "l'avenir du passé". Le manuscrit c'est aussi une des clés qui permettent d'investir le passé pour mettre en relief l'héritage culturel commun et pour baliser l'avenir, avait souligné auparavant le président de l'Université Hassan II-Ain Chock M. Mohamed Barkaoui.
Il faut investir par la recherche cet outil de travail pour lui donner la place qui est la sienne, celle d'un instrument / document scientifique et didactique, a-t-il ajouté.
Une telle étude, portant particulièrement sur le manuscrit andalou, devra participer à mettre en relief l'histoire commune entre le Maroc et l'Espagne, a, pour sa part, relevé le conseiller culturel de l'ambassade d'Espagne à Rabat, exprimant la détermination de son pays à poursuivre son action pour le rapprochement entre les deux peuples et les deux cultures à travers, entre autres, le soutient des recherches académiques sur les manuscrits.
Et il reste encore beaucoup à faire dans l'investigation de cet héritage riche et précieux qui constitue une immense source d'information sur l'histoire, la géographie ou encore la civilisation et dont le Maroc en détient plus de 16 000 exemplaires, font remarquer certains spécialistes.
C'est l'objectif fixé à cette manifestation scientifique dont la première session réunit lundi et mardi chercheurs et experts des deux rives de la Méditerranée autour de diverses thématiques comme la vérification et la réparation des manuscrits, leur recensement ou encore leur lecture.
"Le printemps du manuscrit andalou'', est organisé par l'unité de recherche spécialisée de la faculté des lettres d'Ain Chock avec la collaboration de l'Institut Cervantès et la Fondation Al Saoud pour les Etudes Islamiques et les Sciences Humaines.
MAP