Le 1er Festival de la Culture Amazighe célèbre la richesse..

agerzam

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Le 1er Festival de la Culture Amazighe célèbre la richesse d’un Maroc pluriel


Plusieurs ministres du gouvernement, conseillers de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dirigeants de partis politiques toutes tendances confondues, personnalités du monde de la culture, des lettres et des arts et représentants des autorités centrales, régionales et locales, ainsi que des figures de la société civile se sont donnés rendez-vous et répondu à l’appel de l’Association Régionale Fès-Saïss pour la célébration du 1er Festival de la Culture Amazighe.

L’enceinte du Palais des Congrès de Fès a rarement grossi de pareille affluence, même au plus fort de conférences de calibre international.

Occupé à battre tous les records de vitesse pour rejoindre la capitale spirituelle, Mohamed Kabbaj, président de l’Association Fès-Saïss, a dû céder le mot d’ouverture à Ahmed Laâmarti - président délégué - qui a, tout de suite, donné le ton du festival. Un tel événement, souligne-t-on, confirme tout simplement l’unité d’un Maroc et le travail accompli dans tous les domaines pour l’intérêt du citoyen marocain et l’image du pays. Et le responsable associatif de confondre organisateurs et participants au festival dans les mêmes sentiments de gratitude.

Normal que Fès soit l’initiatrice de cet événement, notre Hamid Chabat-Maire de la ville - étant donné les trésors que recèle la culture amazighe et le cachet de capitale spirituelle dont la ville de Moulay Driss est dépositaire. Il était donc temps, pour celle-ci, de réhabiliter cette culture ancrée chez tout citoyen marocain.

En dépit du découpage administratif, Fès se devait de consolider les ponts avec les monts Atlas et toute la région dans le sens de cette réhabilitation, d’une culture et d’un art berbère à la spontanéité intacte. Une civilisation que Sa Majesté le Roi tient à protéger des effets de la mondialisation qui tend à éroder les langages et traditions authentiques.

Très touché par le choix de Fès, Mohamed Lyazghi réussit à dérider l’assistance en rappelant ce fait historique inédit lorsque Moulay Idriss - fondateur de la cité - qui acheta ce territoire de la tribu des Béni...Yazgha pour une peccadille de ... 6.000 dh !

Si le Maroc vit aujourd’hui un régime démocratique, le Secrétaire Général de l’USFP reconnaît le rôle de l’Amazighe dans la lutte pour l’avènement et la consolidation des droits démocratiques sous toutes ses formes.

Les Marocains ne peuvent se permettre de laisser dépérir une culture amazighe qui constitue la colonne vertébrale du pays, alors que 400 langues ont disparu à travers le monde. Raison de plus pour applaudir l’initiative Royale d’ouvrir l’Institut Royal de la Culture Amazighe, conclut M. Lyazghi.

« Je souhaite que nos fils parlent l’arabe, l’amazighe et d’autres langues encore, clame M’hand Laensar qui salue l’Association Fès-Saïss pour organisation de Festival Amazighe, nature des thèmes débattus et choix de Fès mitoyenne de l’Atlas.

Mais de toutes façons, ajoute le ministre, le Maroc est multiple et « je défie quiconque de me dire où se trouve le Maroc amazighe et où se trouve le Maroc arabe... »

Ce festival contribuera à lever équivoques et enfantera de choses positives pour la cause amazighe et pour le Maroc, se convainc l’ex-président de la région.

Pour sa part, Mustapha Mansouri s’estime extrêmement sensibilisé de vivre cet événement où se réunissent diverses potentialités d’univers divers... pour un fait national et historique.

Il s’agit, en effet, d’un message pour tous les Marocains jaloux de leurs authenticités et qui vivent dans un Maroc plus soudé que par le passé.

M. Mansouri adresse, en l’occasion, un vibrant hommage à Mohamed Chafik, ce grand militant de l’amazighité.

Enfin, note-t-il, ce genre de rencontres ont le don de procurer immunité accrue à notre société.

Saâd Alami considère la culture amazighe comme une composante essentielle de l’identité marocaine. D’où l’intérêt majeur d’un tel festival aux retombées positives multiples.

Le dirigeant istiqlalien salue, en la circonstance, tous les efforts tendant à protéger et à promouvoir la civilisation amazighe en tant que langue, tradition, art, etc.

La culture amazighe est demeurée vivace grâce à l’effort de tous les Marocains qui l’ont entretenue aux côtés d’autres composantes du patrimoine national, l’arabe, l’africain, l’andalous, pour façonner l’identité marocaine et en faire une seule culture.

La réhabilitation d’aujourd’hui, explique M. Alami, accompagne la phase d’émancipation que connaît le Maroc dans le domaine démocratique. La création de l’Institut Royal de la Culture Amazigh en est une démonstration significative.

Saâd Alami se félicite, enfin, que ce festival ne sera pas unique et sera suivi d’autres éditions.

Parlant au nom du ministre de la Communication, Mohamed Abderrahim juge le festival comme participant à la dynamique de promotion culturelle qui s’inscrit dans la politique Royale de sauvegarde et le développement de la culture amazighe composante historique, humaine et sociale du Maroc.

De son côté, le ministère de la Communication s’engage à renforcer la présence de la culture amazighe dans le champ médiatique public dans un Maroc multiculturel et ouvert à la modernité.

L’Université Mohamed Ben Abdellah est fière de prendre part active à l’organisation du festival, estime son président M. Taoufiq Chahdi.

L’université est, d’ailleurs, sollicitée pour accorder l’intérêt que mérite la culture amazighe. Mais beaucoup de moyens sont requis dans ce sens, en potentiels humains et matériels.

M. Ahmed Boukous, directeur de l’Institut Royal de la Culture Amazighe exprime sa joie et sa fierté que le paysage culturel marocain soit si riche de sa diversité, de sa tolérance et du respect de l’avis de l’autre.

Rendant hommage aux initiateurs du festival, M. Boukous est persuadé que celui-ci est de nature à renforcer la volonté de nos générations futures à appartenir au Maroc.

Le directeur de l’Institut Royal met en exergue la méthodologie de M. Chafik qui constitue une référence pour l’Institut.

« En nous incitant à nous intéresser à la culture amazighe, Sa Majesté nous incite à s’intéresser à toute la civilisation marocaine, estime Moha Ennaji, directeur du festival. Un festival dont le contenu fait le tour des composantes de la culture amazighe, dont il célèbre, par des exhibitions, la richesse de ses facettes artistiques.

L’Hommage à Mohamed Chafik

Reconnaissant le parcours militantiste pour la cause de la culture amazighe, l’Association Fès-Saïss a consacré la seconde partie de la cérémonie d’ouverture à une séance d’hommage à la personnalité de Mohamed Chafik.

Allal Sinaceur a salué en particulier le militant, l’éducateur rarissime, le chercheur, l’analyste, le critique, le cartésien et enfin l’intègre refusant complaisance et hypocrisie qu’incarne Mohamed Chafik. « Tu as honoré le Maroc par sa spécificité... », reconnaît Sinaceur.

Abdelkrim Halim loue le challenger perpétuel et l’assoiffé de vérité dans toutes ses nuances de celui qui a initié le dictionnaire arabo-amazighe et la grammaire amazighe et d’autres ouvrages encore.

Abdelhak Mrini rend de son côté un hommage déférent à Mohamed Chafik au registre profond et varié. Il en profite pour se féliciter de la tenue du festival et de rencontrer celle de la poésie de Nador suite au tremblement d’Al Hoceima.

Le mot de la fin reviendra à l’intéressé lui-même. Un Chafik qui tint en haleine une audience accrochée, de bout en bout, à une narration historique aussi poignante, qu’édifiante sur l’irascibilité d’un militant qui ne s’accorde guère de virgule dans son message pour la consécration de l’amazighe identitaire.

« Je salue Fès d’un amour sincère, entame-t-il ».

C’est une place où s’est constituée la composante marocaine de grand poids et de grandeur avant que Marrakech ne fasse sa place... D’ailleurs, quand on parle du Maroc ailleurs, on parle de Marrakech et de Fas... jusqu’à l’avènement du protectorat qui a consacré Rabat et Casablanca.

Mohamed Chafik adresse dans la foulée sa reconnaissance aux organisateurs du festival qui rend hommage à la culture berbère dont les racines sont incommensurables.

Et Chafik de poser la grande question : Qui sommes-nous, que voulons-nous être après 50 ans d’indépendance ? ?

La réponse surgit tout de go : « Nous sommes Marocains, arabes et amazighes.

Pourquoi se pose-t-on la question au fait ?

Là, Chafik renvoie à la mémoire collective et cite le prestigieux Winston Churchill « Toute nation cherchant son avenir doit piser dans son histoire... »

Après une remontée dans l’histoire originale du Maroc depuis Romains et Phéniciens et le combat amazighe contre ces envahisseurs, Mohamed Chafik rappelle que l’amazighe a accepté l’arabité par sa volonté propre. Le Maroc n’a pas été une colonie arabe...

Chafik regrette toutefois certains abus qui ont nuit au Maroc.

Mais la fraternité arabo-amazighe est inaltérable et grâce à Sa Majesté le Roi qui ne néglige aucune nuance ou détail.

De fait, recommande Mohamed Chafik, il faut pratiquer notre identité sans abuser d’arabité ou d’amazighe et aborder la modernité.

Mais avant d’y pénétrer il faut unifier les rangs par la justice, et l’abstraction des égoïsmes. Un mot d’ordre s’impose : s’armer d’empathie ! C’est-à-dire s’imprégner de la personne de l’autre pour le comprendre.

Tout était dit. Si ce n’est ces quelques chiffres pertinemment cités par Mohamed Chafik à la rigueur mathématique. Les Suisses parlent 4 langues. L’Inde 12, l’ex-URSS 180 dialectes. Plus franc que ça... ?

Anas LAHRICHI


[ Edité par Souss le 15/3/2005 17:25 ]
 
On continue ;-)

“Moulay Idriss - fondateur de la cité - qui acheta ce territoire de la tribu des Béni...Yazgha pour une peccadille de ... 6.000 dh !”

Ainsi donc, à l’arrivée du réfugié Idris, les Amazighes parlaient déjà arabe puisqu’ils appelaient leurs tribu avec des BENI !
Sans parler de cette farce de dirham, monnaie inemployée chez nous au 10ème siècle.


“« je défie quiconque de me dire où se trouve le Maroc amazighe et où se trouve le Maroc arabe”


Très facile Monsieur, je peux vous montrer des milliers d’endroits du Maroc amazighe !

Pourquoi donc, alors que les discours se veulent aller dans le sens d’une réconciliation avec la culture amazighe, faut-il continuer en partie à nier cette composante amazighe ?

Car, en effet, persister à déclarer, que la culture amazighe ne peut exister au Maroc sans être tenue en laisse par l’arabe, ce n’est pas la reconnaître mais lui accorder le statut de caniche de la mémé arabe.

Reconnaître l’Autre, l’Amazighe, c’est le reconnaître pour ce qu’il est avec toutes ses différences, la tolérance, tellement martellée ces derniers temps, c’est apprendre à vivre avec l’Autre différent, voilà la tolérance avec un grand T.

La tolérance de nos responsables vis à vis de la culture amazighe semble conditionnée au fait que l’on ne puisse pas la différencier de l’arabe, en somme “je tolère ta différence, si tu acceptes d’être comme moi”.

Le jacobinisme culturel a encore de beaux jours devant lui au Maroc, la différence fait toujours peur.

“La culture amazighe est demeurée vivace grâce à l’effort de tous les Marocains qui l’ont entretenue aux côtés d’autres composantes du patrimoine national, l’arabe, l’africain, l’andalous, pour façonner l’identité marocaine et en faire une seule culture. “

Non Monsieur, la culture amazighe n’est pas demeurée vivace grâce à tous les Marocains ! La culture amazighe est à l’agonie à cause de gens comme vous, istiqlaliens, USFPistes qui retournez votre veste du jour au lendemain.

Non Monsieur, la culture amazighe n’est pas morte, non pas grâce à tous les Marocains, mais grâce à des gens comme Azayku (paix à son âme) et tant de militants qui ont fait de la prison pour la défendre, grâce à ceux qui continuent à se faire tabasser dans les universités par les milices arabistes,…grâce aux Amazighes qui vivent (ou plutôt crèvent) dans leur montagnes ou ceux qui se battent pour pouvoir encore acheter leur pain dans leur langue.

Ceux-là, Monsieur font demeurer vivante la culture amazighe !

Cette hypocrisie ambiante commence sérieusement à me pomper sec !


Allez on continue !

“De son côté, le ministère de la Communication s’engage à renforcer la présence de la culture amazighe dans le champ médiatique public dans un Maroc multiculturel et ouvert à la modernité. “

Faut-il rappeller à ces messieurs que, en l’espace de deux ans, une radio amazighe a été supprimée et que l’autorisation d’ouvrir une télévision amazighe a été refusée sous prétexte de manque d’argent…alors qu’on en est à la 4ème chaîne arabophone !


“ Nous sommes Marocains, arabes et amazighes”

Nous sommes arabes OU amazighes et TOUS Marocains, c’est si difficle de rendre le mot “amazigh” indépendant de son maître arabe ?


“Mohamed Chafik rappelle que l’amazighe a accepté l’arabité par sa volonté propre. Le Maroc n’a pas été une colonie arabe...


Et on continue dans la foulée ! l’Amazighe ne peut exister qu’en tant qu’arabe !

NON Monsieur Chafiq, l’Amazigh est Amazigh point c’est tout, nous ne sommes pas obligés de nous sentir encore et toujours soumis à l’arabité pour exister !

Je ne sais même pas comment on désigne le ciel ou la lune dans votre arabité, je le sais dans mon amazighité, alors FOUTEZ MOI LA PAIX, NE M’IMPOSEZ PAS MA PERSONNALITÉ !

Oui c’est vrai le Maroc n’a pas été une colonie arabe (au moins après qu’on ait envoyé des milliers de femmes amazighes comme esclaves en Orient),…non il ne l’a pas été…il l’est devenu.
 
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