ALM: Quel regard portez-vous sur l’évolution de la «cause amazighe» ?
Hassan Aourid: Déjà, le terme «cause amazighe» me dérange. Il y avait dans le temps la question amazighe et je dirai ce que je n’ai pas cessé de dire : il est vrai qu’à un moment, l’amazighité était surtout une langue et une culture. C’est-à-dire que ce qui primait, c’était la préservation de la langue et de la culture d’autant plus que la langue était réellement menacée, n’était plus reproduite dans les instances sociales, l’école, la famille… Son champ se rétrécissait comme une peau de chagrin. Elle menaçait mort et donc il y avait urgence. Je pense que cette menace ne plane plus. Il y a une prise en charge de l’amazighité en tant que langue, en tant que culture par l’Etat et par les hautes instances de l’Etat. Ce qui transparaît dans la création de l’Institut royal pour la culture amazighe. Et puis nous assistons à une résurgence de l’amazighité dans toutes ses expressions et elles sont multiples : des manifestations un peu partout, à Tanger, à Al Hoceïma, à Imilchil, à Taroudant…
Je crois que c’est un aspect qui jouit d’un consensus. La langue et la culture amazighes font partie intégrante de l’identité marocaine. Et il y a lieu de rappeler ce qui a été dit par Sa Majesté le Roi dans le discours d’Ajdir. La langue et la culture amazighes sont un patrimoine commun de tous les Marocains. Il y a lieu ici d’attirer l’attention sur les dérives communautaristes. Tout ce qui est marocain appartient aux Marocains. Mais l’amazighité se saurait être réduite à la langue et la culture. Comme je le dis et l’écris souvent, l’amazighité, c’est aussi une école, un dispensaire, une route… C’est ce que nous vivons quelque part dans le cadre de l’INDH. C’est très important de préserver la langue et la culture, mais il n’est pas moins important d’améliorer les conditions de vie des gens et je pense que même concernant cet aspect, il y a un consensus.
In : Entretien paru dans Aujourd'hui Le Maroc
http://www.aujourdhui.ma/nation-details39955.html
Hassan Aourid: Déjà, le terme «cause amazighe» me dérange. Il y avait dans le temps la question amazighe et je dirai ce que je n’ai pas cessé de dire : il est vrai qu’à un moment, l’amazighité était surtout une langue et une culture. C’est-à-dire que ce qui primait, c’était la préservation de la langue et de la culture d’autant plus que la langue était réellement menacée, n’était plus reproduite dans les instances sociales, l’école, la famille… Son champ se rétrécissait comme une peau de chagrin. Elle menaçait mort et donc il y avait urgence. Je pense que cette menace ne plane plus. Il y a une prise en charge de l’amazighité en tant que langue, en tant que culture par l’Etat et par les hautes instances de l’Etat. Ce qui transparaît dans la création de l’Institut royal pour la culture amazighe. Et puis nous assistons à une résurgence de l’amazighité dans toutes ses expressions et elles sont multiples : des manifestations un peu partout, à Tanger, à Al Hoceïma, à Imilchil, à Taroudant…
Je crois que c’est un aspect qui jouit d’un consensus. La langue et la culture amazighes font partie intégrante de l’identité marocaine. Et il y a lieu de rappeler ce qui a été dit par Sa Majesté le Roi dans le discours d’Ajdir. La langue et la culture amazighes sont un patrimoine commun de tous les Marocains. Il y a lieu ici d’attirer l’attention sur les dérives communautaristes. Tout ce qui est marocain appartient aux Marocains. Mais l’amazighité se saurait être réduite à la langue et la culture. Comme je le dis et l’écris souvent, l’amazighité, c’est aussi une école, un dispensaire, une route… C’est ce que nous vivons quelque part dans le cadre de l’INDH. C’est très important de préserver la langue et la culture, mais il n’est pas moins important d’améliorer les conditions de vie des gens et je pense que même concernant cet aspect, il y a un consensus.
In : Entretien paru dans Aujourd'hui Le Maroc
http://www.aujourdhui.ma/nation-details39955.html