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Le congrès mondial amazighe réagit:
Algérie : Tamazight langue officielle
Les discussions entre le mouvement citoyen des Aarchs de Kabylie et le chef du gouvernement algérien portant sur la mise en œuvre des revendications citoyennes inscrites dans la plate-forme d’El-Kseur, viennent de buter sur le refus du représentant de l’Etat de reconnaître à la langue amazighe, le statut de langue officielle au même titre que la langue arabe. Dans le meilleur des cas, il est proposé de soumettre cette question à un référendum national.
Rappelons que déjà en 1999, le chef de l’Etat algérien avait choqué les kabyles et tous les amazighs d’Algérie en déclarant à Tizi-Ouzou (Kabylie) que " jamais Tamazight ne sera officielle " et même pour son statut " national ", c’est un référendum qui en déciderait.
Cette attitude arrogante, agressive, discriminatoire et anti-démocratique a suscité la réprobation générale tant au niveau national qu’international. Entre autres réactions, le Comité des Nations Unies pour les droits économiques, sociaux et culturels, réuni lors de sa 27ème session en novembre 2001 à Genève, a noté dans ses conclusions que " l’arabe est la seule langue officielle du pays et la population amazighe continue de subir le déni concernant l’utilisation de sa langue au niveau officiel ". Après avoir " pris acte de l’annonce faite par le gouvernement le 3 octobre 2001, d’amender la Constitution afin de faire de la langue amazighe une langue nationale ", le Comité " recommande à l’Etat algérien de prendre des mesures pour reconnaître cette langue comme langue officielle ".
Entre temps et grâce à la détermination citoyenne et aux sacrifices des enfants du printemps noir 2001, le pouvoir algérien a dû se résoudre en avril 2002, à hisser Tamazight au rang de langue nationale, sans le recours au référendum.
Même si ce pouvoir s’entête à vouloir prolonger le déni identitaire amazigh, la réhabilitation légitime de l’amazighité de l’Algérie est inscrite dans le cours de l’histoire et s’avère inéluctable pour plusieurs raisons :
La satisfaction pleine et entière de la revendication amazighe, dans toutes ses dimensions (historique, civilisationelle, culturelle et la consécration de Tamazight comme langue officielle), est une des exigences fondamentales de la plate-forme d’El-Kseur, qui ne peut faire l’objet d’aucune forme de négociation.
Le mensonge historique qui entretient l’illusion d’une Algérie " arabe ", promu par l’école et l’ensemble des institutions publiques mises au service de l’idéologie panarabiste, finira un jour au l’autre par tomber, sous les coups victorieux de la justice, de la vérité et de l’authenticité.
L’Etat algérien ne pourra se défiler indéfiniment devant ses obligations internationales en matière de respect des droits de l’homme et des principes démocratiques, en particulier le respect du " droit du peuple amazigh à disposer de lui-même ". Tous les instruments Africains, Européens et Onusiens seront systématiquement actionnés pour que les amazighs puissent déterminer librement leur statut politique et assurer librement leur épanouissement économique, social, linguistique et culturel.
Dans le cas où le pouvoir algérien pousse son irresponsabilité jusqu’à commettre un référendum sur la question du statut officiel de la langue amazighe, il faudrait qu’il en assume seul toutes les conséquences, y compris les risques de partition de l’Algérie.
Paris, le 30/01/2004
Le Bureau Mondial
Algérie : Tamazight langue officielle
Les discussions entre le mouvement citoyen des Aarchs de Kabylie et le chef du gouvernement algérien portant sur la mise en œuvre des revendications citoyennes inscrites dans la plate-forme d’El-Kseur, viennent de buter sur le refus du représentant de l’Etat de reconnaître à la langue amazighe, le statut de langue officielle au même titre que la langue arabe. Dans le meilleur des cas, il est proposé de soumettre cette question à un référendum national.
Rappelons que déjà en 1999, le chef de l’Etat algérien avait choqué les kabyles et tous les amazighs d’Algérie en déclarant à Tizi-Ouzou (Kabylie) que " jamais Tamazight ne sera officielle " et même pour son statut " national ", c’est un référendum qui en déciderait.
Cette attitude arrogante, agressive, discriminatoire et anti-démocratique a suscité la réprobation générale tant au niveau national qu’international. Entre autres réactions, le Comité des Nations Unies pour les droits économiques, sociaux et culturels, réuni lors de sa 27ème session en novembre 2001 à Genève, a noté dans ses conclusions que " l’arabe est la seule langue officielle du pays et la population amazighe continue de subir le déni concernant l’utilisation de sa langue au niveau officiel ". Après avoir " pris acte de l’annonce faite par le gouvernement le 3 octobre 2001, d’amender la Constitution afin de faire de la langue amazighe une langue nationale ", le Comité " recommande à l’Etat algérien de prendre des mesures pour reconnaître cette langue comme langue officielle ".
Entre temps et grâce à la détermination citoyenne et aux sacrifices des enfants du printemps noir 2001, le pouvoir algérien a dû se résoudre en avril 2002, à hisser Tamazight au rang de langue nationale, sans le recours au référendum.
Même si ce pouvoir s’entête à vouloir prolonger le déni identitaire amazigh, la réhabilitation légitime de l’amazighité de l’Algérie est inscrite dans le cours de l’histoire et s’avère inéluctable pour plusieurs raisons :
La satisfaction pleine et entière de la revendication amazighe, dans toutes ses dimensions (historique, civilisationelle, culturelle et la consécration de Tamazight comme langue officielle), est une des exigences fondamentales de la plate-forme d’El-Kseur, qui ne peut faire l’objet d’aucune forme de négociation.
Le mensonge historique qui entretient l’illusion d’une Algérie " arabe ", promu par l’école et l’ensemble des institutions publiques mises au service de l’idéologie panarabiste, finira un jour au l’autre par tomber, sous les coups victorieux de la justice, de la vérité et de l’authenticité.
L’Etat algérien ne pourra se défiler indéfiniment devant ses obligations internationales en matière de respect des droits de l’homme et des principes démocratiques, en particulier le respect du " droit du peuple amazigh à disposer de lui-même ". Tous les instruments Africains, Européens et Onusiens seront systématiquement actionnés pour que les amazighs puissent déterminer librement leur statut politique et assurer librement leur épanouissement économique, social, linguistique et culturel.
Dans le cas où le pouvoir algérien pousse son irresponsabilité jusqu’à commettre un référendum sur la question du statut officiel de la langue amazighe, il faudrait qu’il en assume seul toutes les conséquences, y compris les risques de partition de l’Algérie.
Paris, le 30/01/2004
Le Bureau Mondial