La violence anti-amazighe continue ...

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Guest

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Des douleurs atroces à la tête me réveillèrent en pleine nuit. Quand je sentis des cailloux pointus me rentrer dans le corps, je me rendis compte que j’étais étalé dans un fossé où je fus jeté et laissé pour mort après une agression sauvage.



Qui est coupable de ma cinquième agression ? Des "inconnus" qui me connaissaient bien puisque j’ai été interpellé par mon nom la nuit du samedi à dimanche 25-07-2004 à Khenifra à minuit trente minutes ! A peine ai-je répondu oui que deux bras très forts ceinturèrent mon corps menu qui n’excède pas 49 kg et le jetèrent sur la banquette arrière d’une voiture banalisée qui démarra aussitôt. Je me suis alors trouvé assis entre deux hommes à forte stature qui me rouèrent de coups au visage, dans les côtes et dans le ventre. Sous la violence des coups, je perdis connaissance.

Un bruit de moteur me fit réaliser que je me trouvais près d’une route. Je pris la même direction que les pick-up remplis de moutons (dimanche est jour de souk à Khénifra) en m’éloignant de la route car je craignais que mes agresseurs ne reviennent pour m’achever.

Je suis handicapé de la jambe gauche et j’ai du mal à marcher sur un terrain plat. Alors, essayez d’imaginer un homme handicapé marcher à travers champs en pleine nuit avec du sang qui lui coule du nez et de la bouche en lui coupant la respiration.

A mon arrivée au village LAHRI, lieu historique où ma tribu a combattu les collons en 1914 avec à sa tête Moha ou Hammou AZAYÏ (dit Ezzaïani en arabe), je compris que j’ai été jeté inanimé à une vingtaine de kilomètres de Khenifra. Plus tard dans la journée, j’appris que la police a été à ma recherche plusieurs fois dans ma famille en usant d’intimidations.

Je ne suis pas le seul militant amazigh à avoir été agressé, et ce ne sont pas ces actes lâches qui mettront fin à notre détermination. Qui sont les commanditaires de ces agressions ? Les ennemis des Imazighen ! Il n’y a pas de doute là-dessus ! Et que font certaines associations amazighes en ce moment ? Elles organisent des festivals de tam-tam et de danses du ventre ! N’ont-elles pas conscience de leur domestication ? N’avons-nous rien d’autre à proposer au monde comme culture à part la danse du ventre pendant que des militants encaissent des coups violents au visage et au ventre ?

Nous avons aujourd’hui le choix entre deux avenirs : courber l’échine, vêtus d’une djellaba blanche et portant un chapeau rouge andalou, ou bien bâtir une vraie démocratie avec le risque de voir verser notre sang dans les rues et de remplir les prisons.

Au Maroc, la civilisation amazighe est un grand arbre sur lequel est venue se greffer la civilisation arabe qui a donné naissance à plusieurs branches. Mais sur certaines de ces branches sont venus se greffer le Racisme, le Mépris, le Mensonge Politique National, la Duperie, l’Egoïsme, l’Arbitraire, l’Injustice, la Corruption, l’Anarchie, et enfin le Terrorisme. L’ARBRE étouffe ! Il ne peut nourrir à la fois les branches saines et les cancéreuses ! Il risque aussi de céder sous le poids de tant de mal et se briser dans un fracas apocalyptique. Si cela devait arriver, les marocains s’entredévoreraient.

La foudre du terrorisme a déjà sérieusement ébréché notre Arbre ! Quant à ceux qui commanditent les agressions anti-amazighes, ils ne sont que des bûcherons aveugles qui saignent l’Arbre à chaque fois qu’ils saignent un amazigh soucieux de l’avenir de son pays ! Leur aveuglement les mènera un jour à scier les branches sur lesquelles leurs familles sont assises !

(*) Saïd Bajji est journaliste Khénifra
 
le journaliste Bajji Said du journal amazigh "Le monde amazigh" a été agressé par les éléments de la DST marocaine. on est en démocratie non!!!
 
walayni imazighens orkssoudn ... ar chtan akouray mais redeviens apres plus forts et plus radicaux zund le cas n mon ami bouchtarte .
 
azul
les pauvres amazighs, ils sont des etranges dans un pays qu ils appellent le leur
staymate , stamazighte
 
Imazighens sois anili ngh an moute

Afouss g afouss tankra aterze wala nukna
 
Voilà un poème chanté par le très grand musicien amazighe, Mohammad Albensir, décédé 1989. On dit souvent que les poètes sont des guides de leurs peuples, Albensir est incontestablement le guide du peuple amazighe, un peuple qui a souffert et qui continue de souffrir sur sa prorpe terre!!

1-nga tablât, medden gan siti licarât.
1-Nous sommes un roc, tout le monde nous désigne.

2- a wanna d yusin aggun iàllem f llax.
2-Chacun avec un caillou me marque dessus

3-isggwasen ay ad nga làaqel gh ifrxan.
3-Pendant des années nous suivons les petites cervelles .

4- ad yyi k mlin a baba, mlin ax inna tnex
4-à me montrer mon père ainsi que ma mére

5-ix ira kra ad dix izî melx asen ttarix
5-Si quelqu’un veut me disputer, je lui apprendrai l’histoire.

6- a yissan mas ur igi lmelk amr winnax.
6- pour qu’il sache que la terre n’appartienne qu’à nous

7-anufa ddewa n tmadûnt llax issaghln.
7-Nous avons trouvé le remède de la maladie dont nous souffrons

8- a ghar ixwla udêbib igh ra yyi sul icmmt
8- Fou ! le guérisseur qui désire encore me tromper

9- a han adêbib n terzî x Sus llan ukan.
9- C’est à Souss où se trouve le reboteux.

10-Rebbi, zayd uggug i Iclhîyen.
10-Que Dieu hausse l’eau dans le barrage des Amazighes.

11- a kullu sun igigilen aman
11- Pour que les orphelins puissent boire de l’eau

12- ad ur afen imhêsaden kra ran
12- Ainsi,les jaloux n’atteindront pas leur objectif

13- as meqqar d imurig n tclhîyt
13- Même la poésie de la langue amazighe

14- ar asen skaren ddîd a ur ilin
14- On la combat pour qu’elle n’existe plus

15- a yan ihêsadn mad akw tiwit
5-Oh ! le jaloux qu’est ce que tu as gagné

16- Rebbi gix ten d umazzal f làin
16- j’ai élu Dieu comme veilleur de la source

17- nettan a iran a yyi d ifk aman
17- C’est lui qui m’offrira de l’eau

18- ix ak ifka Rebbi, ugrn kiwan
18- Si Dieu te donne du bien, il est le Tout-puissant

19- ix ak ikks ur ak id irhêm yan
19- S’il te dépouille, personne n’aura pitié de toi

20- Llah ard n tleàab acku frhêgh
20- Par Dieu, je jouerai parce que je suis heureux

21- ar ax itzayyad Rebbi x tifawt
21- Dieu nous comble de lumière.

22- ay lli s rix ad ten gax, nlekmtn.
22- J’ai atteint mon objectif.

23- a han ur gi tagudî ix mmutx.
23- je ne serai pas triste, si je meure.

24- a yak nefl d làizz i Iclhîyen.
24- Nous avans légué la gloire aux chleuhs.

25- aynna zêrix ndemx fellasen.
25- Je fais de la poésie sur tout ce que je vois.

26- ur akw nksûd kra ad ax sul inegh.
26- Nous n’avons plus peur que quelqu’un nous tue.

27- a nufa d nit anûd nkecm sers.
27- Nous sommes entrés dans la fonderie.

28- a takat d uzzal a ggisen illan.
28- C’est le feu et le fer qui s’y trouvent

29- a wallayni ddell iggut f llanx.
29- Mais nous avons tellement été méprisés.

30- a dûfax nit lbadêl s tît inu.
30- Je regarde l’injustice de mes propres yeux

31- mamenk rad skerx atten lessax.
31- Comment pourrais – je l’accepter

32- a Rebbi a alahêbab ix ka mmutx.
32- Eh !chers amis si je meurs.

33- ar iyi tsellam adax trêhemm.
33- Priez pour le repos de mon âme.

Mohamed Albensir (Demsiri)
poète Mohamed Albensir
 
Ayuz albenssir notre grand raiss ... radical aussi !! mais en l'as traiter de raçiste vu qu'il defendait son droit .
 
Akwfay n immi ( le lait de ma mère)

I Rebb-amt ay immi
ô ma mère!

Han yan awent innan
Que celui qui te dit que

Iwim ittyamâz
Ton fils a été arrêté

Ad ur tallat, tinit as :
Ne pleure pas, dis lui

Ssnex, ur gin amaker
Je sais qu'il n'est pas un criminel

Akettay ugren
Le souvenir est plus grand que

Ma ttsalam
Ce que vous faites

Ur ittu may as nnix gh mezzîy nnes
Il n'a pas oublié ce que je lui ai dit petit

Iswa gh ukwefay inu
Il a bu dans mon lait

Ma ur itettu w arraw
Ce qu'un fils n'oublierait jamais

Tettum akw kwenni mad ikwti
Vous, vous avez oublié ce dont il se rappelle

Tejlam ukan
Vous vous êtes perdus

Tamazight a t issemghuren
C'est la langue amazighe qui fait sa grandeur

Gh igiwal n mas
A côté de sa mère

Nettat ay zûlen tît nnes
C'est elle qu'il lui a serti les yeux avec de l'antimoine

Ass lligh ilul
A sa naissance

Nettat a yesawel s umarg
C'est avec elle qu'il fait des chants

Lligh jdren ul nnes
Quand ils le torturent

Isawel tt d ijeddigen
Il la parle avec les fleurs

Fsan gh tît n mas
dans les yeux de sa mère

Asin igdâd asallaw
Les oiseaux chantent tristement

Ur jji ten ttun
Ils ne les ont jamais oubliées

Akwfay inu a gis igan irigw
C'est mon lait qui a fait de lui un révolté

Ur ufin
Il ne pourra jamais

A yyi ittu, ftux
m'oublier et partir

Ighwi ma gigi kkusan
Il a gardé ce qu'il a hérité de moi

Isitti-n gigi willi iran
Il a pourchassé ceux qui veulent

Ad ur ilix
que je n'exite plus

Willi iran ad ibbi
Ceux qui veulent couper

Uzûr n tasut nnex
la racine de notre histoire

Neghen awal gh imi nu
et tuer la parole dans ma bouche

Melen wayyâd iw arraw
pour montrer une autre aux enfants

Iwi ssnex, ur ittu
Je sais que mon fils n'a pas oublié

May s nnix, ighwi t akw
Ce que je lui ai dit, il s'en souviendra

Tugga nnun max a tengham
Pourquoi donc vous tuez

Gh imi nnun awal...!
la parole dans votre bouche


Tin imughan (abniq), 14/11/1982
Seg tadla tamaynut: Izmulen, tifert 61, tazrigt
1995.
 
Berbère est le verbe en moi
Mais nul ne le reçoit.
Ces vers emplis de sens, qui, dessus, qui voudrait danser ?
Et moi, suffocant d’anxiété, contraignant la syllabe,
Je persiste à chanter pour des tympans bouchés.
Un poète assoiffé, c’est à lui d’engloutir la soif !

Berbère est l’idiome chez moi
Hélas bien peu lui font foi.
L’un dit : "Rêverie que tout cela", et sur ce m’abandonne
Non sans prophétiser : "Jamais ça ne percera".
L’autre s’écrit : "âpre passé, dangereuse relance,
Les gens refusent de partager ton mal".

Berbère pourtant, berbère mon parler franc.
À peine aura-t-il brisé entre nous la coquille, que vos cœurs flamberont
Comme autant d’astres unis dans notre part des cieux

Extrait de "Timitar", poème traduit du tachelhit par Claude Lefébure
 
À L’INSU DES USURPATEURS

Sous la tente l’attente n’a que trop duré
Que de couleuvres avalées, que d’outrages endurés
Le sirocco hurle rageant de ses mouvantes poussières
Sachez tyrans que nous avons nos meurtrières
Quand la tente de la tante Targuie craque
Touchez pas à mes Tifinagh c’est le poème que je braque
La caravane avale des dunes vers Tanout émouvantes
Retrouvailles
L’outre s’emplira d’eau vaille que vaille
Et le méhari blatère
Car là reverdit la terre
Ouvre-toi Sésame ce qu’on s’est régalé
De la bouillie d’orge ancestral inégalé
À l’insu de l’Occident
Qui par accident
Nous fait don de riz charançonné
Et les États fantômes que la bêtise a tronçonnés
Mes frères ICHOUMAR sont aux aguets et aux armes
Tel KOKAYAD notre AZAWAD ils défendent
Ainsi que toute TAMOUJARA veuve en larmes
Car ce n’est que d’eux et moi que les lumières dépendent

*Mon grand Ami Zalhoud Farid
 
Igider a écrit :

Akwfay n immi ( le lait de ma mère)

I Rebb-amt ay immi
ô ma mère!

Han yan awent innan
Que celui qui te dit que

Iwim ittyamâz
Ton fils a été arrêté

Ad ur tallat, tinit as :
Ne pleure pas, dis lui

Ssnex, ur gin amaker
Je sais qu'il n'est pas un criminel

Akettay ugren
Le souvenir est plus grand que

Ma ttsalam
Ce que vous faites

Ur ittu may as nnix gh mezzîy nnes
Il n'a pas oublié ce que je lui ai dit petit

Iswa gh ukwefay inu
Il a bu dans mon lait

Ma ur itettu w arraw
Ce qu'un fils n'oublierait jamais

Tettum akw kwenni mad ikwti
Vous, vous avez oublié ce dont il se rappelle

Tejlam ukan
Vous vous êtes perdus

Tamazight a t issemghuren
C'est la langue amazighe qui fait sa grandeur

Gh igiwal n mas
A côté de sa mère

Nettat ay zûlen tît nnes
C'est elle qu'il lui a serti les yeux avec de l'antimoine

Ass lligh ilul
A sa naissance

Nettat a yesawel s umarg
C'est avec elle qu'il fait des chants

Lligh jdren ul nnes
Quand ils le torturent

Isawel tt d ijeddigen
Il la parle avec les fleurs

Fsan gh tît n mas
dans les yeux de sa mère

Asin igdâd asallaw
Les oiseaux chantent tristement

Ur jji ten ttun
Ils ne les ont jamais oubliées

Akwfay inu a gis igan irigw
C'est mon lait qui a fait de lui un révolté

Ur ufin
Il ne pourra jamais

A yyi ittu, ftux
m'oublier et partir

Ighwi ma gigi kkusan
Il a gardé ce qu'il a hérité de moi

Isitti-n gigi willi iran
Il a pourchassé ceux qui veulent

Ad ur ilix
que je n'exite plus

Willi iran ad ibbi
Ceux qui veulent couper

Uzûr n tasut nnex
la racine de notre histoire

Neghen awal gh imi nu
et tuer la parole dans ma bouche

Melen wayyâd iw arraw
pour montrer une autre aux enfants

Iwi ssnex, ur ittu
Je sais que mon fils n'a pas oublié

May s nnix, ighwi t akw
Ce que je lui ai dit, il s'en souviendra

Tugga nnun max a tengham
Pourquoi donc vous tuez

Gh imi nnun awal...!
la parole dans votre bouche


Tin imughan (abniq), 14/11/1982
Seg tadla tamaynut: Izmulen, tifert 61, tazrigt
1995.

sa touche au fond du coeur
 
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