La langue arabe, un élément fondamental dans le dialogue (Abbas Jirari)
Le Caire, 26/05/08- La langue arabe est un élément fondamental dans le dialogue avec soi et avec l'autre, a affirmé dimanche au Caire, M. Abbas Jirari, Conseiller de SM le Roi, lors d'une table ronde consacrée à la "langue arabe et aux questions du dialogue".
Au cours de cette rencontre initiée dans le cadre des festivités marquant le centenaire de l'université du Caire, et à l'occasion de l'ouverture en son sein de la chaire universitaire de l'ISESCO pour l'année 2008, M. Jirari a notamment souligné l'universalité de l'arabe, une langue en pleine expansion aussi bien aux plans de sa diffusion, du nombre de ses usagers que de sa civilisation".
Dialoguer avec l'Autre ne peut se faire réellement que sur la base de la reconnaissance et du respect mutuels, ce qui suppose, selon M. Jirari, que "l'Autre doit accepter notre identité telle qu'elle est, et parmi ses constituants la langue arabe".
La langue arabe est, en outre, fondamentale dans le dialogue avec soi, le dialogue arabo-arabe et le dialogue islamique, du fait qu'elle constitue l'un des éléments fondamentaux de l'identité arabo-musulmane, a dit M. Jirari, soulignant la nécessité de la préserver et de la développer de façon à être en phase avec son temps, accompagner l'évolution de la civilisation et permettre ainsi aux Arabes de dialoguer avec l'Autre.
Il a de même souligné le rôle des académies de langue arabe dans la promotion et l'amélioration de cet idiome afin de lui permettre d'accompagner les développements des sciences et de la civilisation sans aucun complexe d'infériorité. Cette table-ronde, présidée par le directeur général de l'ISESCO, Abdelaziz Altwaijri, a également été marquée par la participation du président de l'académie de langue arabe et de l'académie des sciences en Egypte, Mahmoud Hafez, avec une communication axée sur l'"état de la dégradation linguistique" dans la vie arabe.
M. Hafez a ainsi dénoncé l'agression constante subie par la langue arabe depuis un certain nombre d'années, notamment l'irruption du dialectal et des termes et expressions étrangers chez les jeunes et dans les chaînes de télévision satellitaires arabes, s'élevant contre la prolifération dans le Monde arabe d'écoles et universités ainsi que des méthodes d'enseignement étrangers.
Il a, dans ce contexte, salué les efforts accomplis par l'académie de langue arabe d'Egypte en vue de réhabiliter la langue arabe, couronnés par l'adoption d'une loi par le Parlement égyptien stipulant l'application des décisions de l'académie au niveau des institutions officielles, soulignant que les académiciens arabes ne sont pas contre l'apprentissage des langues étrangères qui leur offrent l'opportunité de s'ouvrir sur les autres cultures et d'être au fait des progrès des sciences.
Pour sa part, le président de l'association "Lissane Al Arab", Sami Najib, est revenu sur le rôle de la colonisation dans le recul de l'usage de la langue arabe, appelant à rattacher les académies de langue arabe directement à la présidence du gouvernement pour que leurs décisions soient suivies d'effet sur le terrain.
De son côté, le vice-président de l'association "Taarib Al Ouloum" (arabiser les sciences- NDLR), Mohamed Younès Al Hamlaoui, a appelé les académiciens à adopter l'arabe comme langue de recherche, en faisant remarquer que les conférenciers arabes font de plus en plus recours aux langues étrangères pour s'exprimer dans les forums internationaux, ce qui a conduit, a-t-il regretté, l'UNESCO à réduire son budget réservé à la traduction de la langue arabe vers d'autres idiomes.
Pour sa part, M. Altwaijri s'est dit étonné par cette décision de l'Unesco, appelant les gouvernements arabes à accorder un intérêt particulier à cette question et exhortant les responsables et participants arabes à utiliser la langue arabe dans leur intervention et discussions dans les forums internationaux.
A noter qu'un hommage a été rendu à M. Jirari, lauréat de l'université du Caire, au cours de cette manifestation qui a réuni des présidents d'universités, des penseurs et des enseignants de la langue arabe.
MAP
Le Caire, 26/05/08- La langue arabe est un élément fondamental dans le dialogue avec soi et avec l'autre, a affirmé dimanche au Caire, M. Abbas Jirari, Conseiller de SM le Roi, lors d'une table ronde consacrée à la "langue arabe et aux questions du dialogue".
Au cours de cette rencontre initiée dans le cadre des festivités marquant le centenaire de l'université du Caire, et à l'occasion de l'ouverture en son sein de la chaire universitaire de l'ISESCO pour l'année 2008, M. Jirari a notamment souligné l'universalité de l'arabe, une langue en pleine expansion aussi bien aux plans de sa diffusion, du nombre de ses usagers que de sa civilisation".
Dialoguer avec l'Autre ne peut se faire réellement que sur la base de la reconnaissance et du respect mutuels, ce qui suppose, selon M. Jirari, que "l'Autre doit accepter notre identité telle qu'elle est, et parmi ses constituants la langue arabe".
La langue arabe est, en outre, fondamentale dans le dialogue avec soi, le dialogue arabo-arabe et le dialogue islamique, du fait qu'elle constitue l'un des éléments fondamentaux de l'identité arabo-musulmane, a dit M. Jirari, soulignant la nécessité de la préserver et de la développer de façon à être en phase avec son temps, accompagner l'évolution de la civilisation et permettre ainsi aux Arabes de dialoguer avec l'Autre.
Il a de même souligné le rôle des académies de langue arabe dans la promotion et l'amélioration de cet idiome afin de lui permettre d'accompagner les développements des sciences et de la civilisation sans aucun complexe d'infériorité. Cette table-ronde, présidée par le directeur général de l'ISESCO, Abdelaziz Altwaijri, a également été marquée par la participation du président de l'académie de langue arabe et de l'académie des sciences en Egypte, Mahmoud Hafez, avec une communication axée sur l'"état de la dégradation linguistique" dans la vie arabe.
M. Hafez a ainsi dénoncé l'agression constante subie par la langue arabe depuis un certain nombre d'années, notamment l'irruption du dialectal et des termes et expressions étrangers chez les jeunes et dans les chaînes de télévision satellitaires arabes, s'élevant contre la prolifération dans le Monde arabe d'écoles et universités ainsi que des méthodes d'enseignement étrangers.
Il a, dans ce contexte, salué les efforts accomplis par l'académie de langue arabe d'Egypte en vue de réhabiliter la langue arabe, couronnés par l'adoption d'une loi par le Parlement égyptien stipulant l'application des décisions de l'académie au niveau des institutions officielles, soulignant que les académiciens arabes ne sont pas contre l'apprentissage des langues étrangères qui leur offrent l'opportunité de s'ouvrir sur les autres cultures et d'être au fait des progrès des sciences.
Pour sa part, le président de l'association "Lissane Al Arab", Sami Najib, est revenu sur le rôle de la colonisation dans le recul de l'usage de la langue arabe, appelant à rattacher les académies de langue arabe directement à la présidence du gouvernement pour que leurs décisions soient suivies d'effet sur le terrain.
De son côté, le vice-président de l'association "Taarib Al Ouloum" (arabiser les sciences- NDLR), Mohamed Younès Al Hamlaoui, a appelé les académiciens à adopter l'arabe comme langue de recherche, en faisant remarquer que les conférenciers arabes font de plus en plus recours aux langues étrangères pour s'exprimer dans les forums internationaux, ce qui a conduit, a-t-il regretté, l'UNESCO à réduire son budget réservé à la traduction de la langue arabe vers d'autres idiomes.
Pour sa part, M. Altwaijri s'est dit étonné par cette décision de l'Unesco, appelant les gouvernements arabes à accorder un intérêt particulier à cette question et exhortant les responsables et participants arabes à utiliser la langue arabe dans leur intervention et discussions dans les forums internationaux.
A noter qu'un hommage a été rendu à M. Jirari, lauréat de l'université du Caire, au cours de cette manifestation qui a réuni des présidents d'universités, des penseurs et des enseignants de la langue arabe.
MAP