Khair-Eddine et l'identité berbère.
On pouvait certes garder ses valeurs fondamentales tout en diversifiant et en approfondissant sa personnalité au contact des autres civilisations. Mais il ne fallait en aucun cas donner dans le mimétisme systématique, autre danger capable d'enrayer le développement d'une pensée, d'une langue, d'une culture. C’était une philosophie que les ancêtres avaient âprement défendue contre les envahisseurs qui empiétèrent tout au long de l'histoire sur leur patrimoine. Le berbère oublia son écriture et une grande partie de son vocabulaire car le premier soin des colonisateurs fut à tous les coups de le dépersonnaliser, le déposséder de ses racines, autrement dit, il tenta toujours de transformer radicalement le berbère en un homme d'une race qu'il n'était pas, comme si l'on changeait un pygargue en serpent de mer.
Moh Khair-eddine. vie et légende d'Agounchich
Edition du Seuil, paris, 1984, p, 125
On pouvait certes garder ses valeurs fondamentales tout en diversifiant et en approfondissant sa personnalité au contact des autres civilisations. Mais il ne fallait en aucun cas donner dans le mimétisme systématique, autre danger capable d'enrayer le développement d'une pensée, d'une langue, d'une culture. C’était une philosophie que les ancêtres avaient âprement défendue contre les envahisseurs qui empiétèrent tout au long de l'histoire sur leur patrimoine. Le berbère oublia son écriture et une grande partie de son vocabulaire car le premier soin des colonisateurs fut à tous les coups de le dépersonnaliser, le déposséder de ses racines, autrement dit, il tenta toujours de transformer radicalement le berbère en un homme d'une race qu'il n'était pas, comme si l'on changeait un pygargue en serpent de mer.
Moh Khair-eddine. vie et légende d'Agounchich
Edition du Seuil, paris, 1984, p, 125